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Histoires de Hendaye

11 février 2014

1658 LIQUEUR DE HENDAYE

1725. L’Eau de Vie de « Andaye », très réputée, est mentionnée par écrit pour la première fois  

liqueur hendaye

1658     Enfin Hendaye attache son nom à la fabrication d'une certaine eau-de-vie.

 C'est à Jean Darmore que revient la paternité de cette création

Le 20 novembre 1658, il rapporta de Bayonne une chaudière “ à fère eau-de-vye ”.

 La liqueur, improprement appelée “ eau-de-vie d'Hendaye ”, était en réalité un produit de la raffinerie de l'alcool soumis à une deuxième distillation. Son bouquet lui venait du fenouil, distillé en même temps que l'alcool. On ajoutait ensuite le sirop qui sucrait la liqueur en la ramenant au degré voulu. N’est-ce pas, en définitive, ce “ secret ” que M. Paulin Barbier recueillit en 1860 auprès de quelques anciens habitants et qu'il utilisa dans la restauration de la “ Véritable Liqueur d'Hendaye ” ?

Malgré ses qualités, et malgré quelques débouchés coloniaux qu'elle s'était assurés à l'origine, cette eau-de-vie ne connut pas la fortune des grandes liqueurs françaises.

 

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Les Eaux de vie de HENDAYE

 et la liqueur  I Z A R R A

 

                                                                                                             Marcel Marc  D O U Y R O U


HISTOIRE  ENTIERE  DANS

 DOCUMENTS

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1644 Monseigneur d'Olce, évêque de Bayonne, approuve une Confrérie maritime de Sainte Anne, à Hendaye, avec sa chapelle dans les dunes. Constituée en société de secours mutuel comme la confrérie de San Pedro, elle n'en conserve pas le privilège, qui revient ici à l'Amirauté de Bayonne, de vérifier les rôles d'équipages payés à la part avec “ grosse aventure ” (avance aléatoire à 25 % d'intérêt), et fixe minimum garanti pour certains morutiers.

En 1647 , la marche vers la libération ayant été poursuivie, la deuxième étape s'achève. L'évêque érige une paroisse qui est mise sous le patronage de Saint Vincent

(F)

    Hendaye à une superficie de  7 hectares , et avec l'apport des Joncaux  26 hectares sera de 33 hectares.

1647 Avec l'accord du châtelain d'Urtubie et des jurats d'Urrugne, le 25 mai, la paroisse Saint-Vincent devient entité administrative séparée, alors que Biriatou dépend d'Urrugne jusqu'à la Révolution, et Béhobie jusqu'à maintenant.

1647   La séparation communale entre Hendaye et Urrugne fut concomitante à celle des paroisses.

Le 25 mai 1647, date de l'accord passé avec le Sire d'Urtubie au sujet de la paroisse, les habitants d'Hendaye et ceux d'Urrugne signaient une transaction dont les termes ne nous sont malheureusement pas connus, au sujet de l'administration des deux communautés.

 Des lettres patentes de novembre 1654 homologuèrent les statuts d'Hendaye.

 Auparavant, le bourg était administré par un syndic nommé par la municipalité d'Urrugne, puis, depuis le milieu du XVI" siècle, par cinq jurats élus par les habitants mais dépendant toujours de l'assemblée communale d'Urrugne.

Comment les Hendayais s'y étaient-ils pris pour obtenir le consentement de leurs concitoyens d'Urrugne qui s'étaient toujours montrés acharnés à  conserver l'intégrité de leur territoire, et n'eurent-ils pas à se heurter à l'opposition violente qui s'était manifestée à l'égard de Ciboure, dans des circonstances analogues, un demi-siècle auparavant ?

 En ce qui concerne la situation religieuse, la facilité avec laquelle ils triomphèrent des difficultés créées par le prieuré et l'empressement que mit l'évêché à répondre à leur requête laissent entrevoir une influence favorable de l'Evêque de Bayonne

. Mais, dans le domaine administratif, aucune influence de ce genre ne pouvait s'exercer utilement. Le résultat fait honneur à la diplomatie des Hendayais. Ils ne s'en tinrent pas là, et, sous prétexte de se protéger des incursions de leurs voisins espagnols sur l'Ile des Joncaux qui dépendait de la nouvelle commune, mais que les Hendayais ne pouvaient atteindre sans traverser le quartier de Zubernoa, ils réclamèrent en 1689 l'annexion de ce quartier.

Un accord fut passé à cet effet ; mais la question du partage des terrains communaux en ajourna l'application. jusqu'à la fin du XIXe siècle.

 Nous avons dit qu'à l'origine le bourg d'Hendaye était surtout peuplé de cultivateurs. Alors comme aujourd'hui, l'objet principal de l'exploitation rurale était le bétail à cornes et la culture du blé et du maïs.

Mais, si certains Hendayais restaient attachés à la terre, très vite d'autres s'affirmaient comme d'excellents marins dont Joannès de Suhigaraychipy, dit Croisic, et Etienne Pellot furent les plus célèbres.

 Bien qu'ayant moins de panache que la piraterie, la pêche en haute mer exerçait un attrait sur les Hendayais et était non moins exempte de profit

. La pêche à la baleine et à la morue étaient pratiquées couramment.

Une autre source de profit pour les Hendayais résidait dans le transit de marchandises. Entre leurs mains passent de l'huile, du réglisse, du saumon, de la morue, des sardines, du jambon, de la cire, des articles de quincaillerie et de mercerie

 

Nombre de feux en 1650  

   Pour estimer le nombre d'habitants d'après celui donné en feux on peut appliquer le coefficient multiplicateur 5. Ainsi pour une population de 34 feux on obtient 170 habitants   :   égalerait 1250 habitants

 

1653 Le 4 juillet des lettres patentes de Louis XIV ratifient l'accord de bonne correspondance autorisant sous passeport le trafic des barques et marchan­dises entre le Labourd et le Guipuzcoa.

Depuis 1516 ce privilège toujours renouvelé (1667, 1675, 1690, 1719) repre­nait les accords traditionnels sauvegardant les relations côtières en paix comme en guerre et datés de 1236 à 1446 pendant la période anglaise, par exemple ceux de 1294, 1306, 1309, 1311, 1328 ou ce traité du 21 décembre 1353, confirmé le 9 juillet 1354, par lequel Bayonne et Saint-Sébastien s'interdisaient réciproquement les saisies en mer.

1654   Par lettres lettres patentes le roi consacre en novembre la séparation communale. Comme dans toutes les paroisses du Labourd, il y a toujours 5 jurats élus

.1662 On ne cite que 4 noms de jurats de Hendaye, chargés d'un rapport sur les limites de leur juridiction le 27 novembre de cette année, et le 23 décem­bre de la suivante le roi constitue Hendaye en place de commerce en accordant à ses jurats d'organiser un marché par semaine et 2

foires par an

 

 

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11 février 2014

Guerre de 30 Ans SIEGE DE FONTARRABIE

Capture

 

1618 à 1648.
Les protagonistes
Louis XIII - Richelieu

                                                   

                                                    LOUIS XIII                  Anne d'AUTRICHE


                                              

                                                    Richelieu                      Philippe IV

L'ENJEU : Hondarribia

La situation en Europe et les causes


 Avec cette guerre c'est   un conflit militaire entre la France et l'Espagne qui recommence, en 1635, par l'intervention française dans la   guerre de trente ans , à laquelle participe déjà l'Espagne. La lutte entre les deux royaumes continuera jusqu'en  1659 avec la signature du traité des Pyrenées , alors que la guerre de Trente Ans  est terminée depuis 10 ans.
Pour l'Espagne et l'Autriche  qui règnent ensemble   , la France est un rival important.
La perspective d'une expansion territoriale de la France  les indispose  et est source de conflits.
 De son côté, la France cherche à affaiblir les Habsbourg sur leurs possessions limitrophes.
Multiples, les origines de la guerre de Trente Ans se chevauchent, en se renforçant parfois ou en s'opposant ; on ne saurait comprendre cette suite de désolations qui ruina l'Allemagne sans tâcher d'en saisir les causes essentielles. La première est l’opposition religieuse et politique entre catholiques et protestants luthériens ou calvinistes.

La prédication de LUTHER  alluma l'incendie


.D’autres ressorts : tentations hégémoniques ou d’indépendance, rivalités commerciales, ambitions personnelles, jalousies familiales y trouvèrent leur exutoire.
 Cette guerre se répandit dans toute l'Europe du Nord  , l'Allemagne, presque totalement ravagée, y perdit  40 % de sa population.
 Pendant ces trente années, la guerre changea progressivement de nature et d’objet : commencée en tant que conflit religieux, elle se termina en lutte politique entre la France et .la Maison d'Autriche
La France s'intéresse aussi aux affaires allemandes, car elle surveille avec méfiance son encerclement par les territoires soumis aux  Habsbourg. Son action est ambiguë et louvoyante, car le cardinal de Richelieu n'hésite pas à soutenir ou à s'allier aux princes protestants pour contrer la maison d'Autriche champion du catholicisme et de la chrétienté, contre les Turcs pendant le même temps qu'il combat les protestants en France.
.En 1635, la paix était sur le point de revenir grâce à la victoire des Habsbourg catholiques d'Autriche et d'Espagne sur la coalition protestante.
 Mais la France, qui s'était jusque-là tenue à l'écart, craint que se reconstitue l'empire de Charles Quint. Richelieu s'allie donc aux puissances protestantes du Nord et relance le conflit.
Les combats sévissent dans toute l'Europe et plus particulièrement en Allemagne, où les armées de mercenaires pillent et tuent à satiété, laissant le pays exsangue. Après une lutte incertaine, la France vainc les Espagnols à Rocroi, et dans le Roussillon huit ans jour pour jour après son entrée en  guerre.
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La situation sur les Pyrénées  et à Hendaye


Mais sur la frontière des  Pyrénées, la France était en proie à des raids incessants, des coups de mains, des rapines, une insécurité permanente, un désir de revanche.
L'Espagne battue au nord, n'avait pas abdiqué au sud.
 Prévoyant le pire Louis XIII et Richelieu décidèrent de fortifier la frontière
Les opérations antérieures avaient permis de se rendre compte des avantages des  Espagnols sur les Français protégés qu'ils étaient par le fort de Béhobia et la place forte de Fontarrabie, tandis que la France ne possédait aucun ouvrage de défense au nord de la Bidassoa .
L'Amiral Bonnivet avait bien fait élever à Hendaye quelques terrassements garnis de pieux, mais ces ouvrages étaient absolument insuffisants .
Aussi le roi désira-t-il de mieux fortifier cette frontière et, par décision du 20 Août 1618 il ordonna la construction d'un fort vis-à-vis de Fontarrabie   ( Gaztelu zahar )
 On peut encore voir quelques vestiges au bas de l'esplanade sur laquelle se trouve aujourd'hui le monuments aux morts.

Le projet comprenait six grands bastions et des logements pour trois ou quatre cents hommes.
Cette décision fut très mal vue des habitants qui adressèrent leurs doléances au roi
Celui-çi chargea le gouverneur du Labourd, le comte de Gramont, de les ramener à la raison.
Mais l'impartialité de Gramont était mise en doute car il avait été nommé gouverneur du fort avant même sa construction.
 Les choses traînèrent en longueur, beaucoup de temps s'écoula, lorsque le roi perdant patience donna l'ordre formel de commencer les travaux. Ceux-çi furent mollement exécutés et le fort n'était pas terminé lorsque se produisirent les  évènements de  de 1636 à 1638.                                                   
En attendant de Gramont fit  mobiliser et diriger les mille hommes de la milice vers la frontière. Bernard de Nogaret duc de La Valette fut chargé de la résistance.
 Ce fut un malheur, car La Valette général peu capable, intrigant et jaloux, joua pendant toute la durée des opérations un rôle néfaste et qui eut les plus déplorables conséquences sur l'issue de cette campagne. Nous retrouverons ce  fameux général lors du siège de Fontarrabie.

La résistance de Gramont

 

Mais les renforts s'organisèrent , les attaques,  se succédèrent, les espagnols battus évacuèrent

L'action des habitants devint efficace, la guérilla  périlleuse,  l'insécurité permanente pour l'occupant.

Les embuscades   lui causaient un mal considérable, elle ne reçevait aucun renfort et, en outre la fièvre et la maladie finirent par la décimer.

 De 12.000 hommes que comptait le corps d'occupation au début, il se réduisit à 4000.

 Le  gouverneur de  Bayonne, de Grammont  porta ses troupes fortes de 2000 hommes vers le haut d'Urrugne afin de secourir la milice locale.

Au mois de décembre , le comte de Gramont, a reçu des renforts. Ayant appris  que l'ennemi commençait à fortifier la pointe de Sainte Barbe, il lance une expédition, qui réussit à chasser de ce lieu et à le refouler sur Bordagain.

500 hommes  attaquent Bordagain  et le 25 février  les 60 hommes des frères d'Amou détruisent  le fort de Béhobie

Presque cernés du côté de la terre; harcelés dans les embuscades tendues par les gens du pays, décimés par la faim et la maladie, les Espagnols virent peu à peu leurs troupes défaites et en octobre 1637 les derniers battirent en retraite, se retirant par la mer pour rejoindre Fontarrabie.Ils évacuèrent en même temps Hendaye et Béhobie

 

LA GUERRE

 

  L'occupation, la menace qu'elle avait constituée pour Bayonne, avaient fait une mauvaise impression sur le roi et son premier ministre.

 Richelieu pensa que le meilleur moyen d'en éviter le retour était d'imiter les Espagnols-et d'occuper un point stratégique sur la rive gauche de la Bidassoa.

 Il décida de s'emparer de Fontarabie, place forte d'une valeur militaire de premier ordre.

 Mais l'exécution de ce projet n'allait pas sans présenter quelques difficultés.

 

Pendant les dernières opérations les généraux français s'étaient montrés très insuffisants ; il y avait eu entr'eux de fréquents désaccords, des rivalités de personnes et des questions de préséance qui avaient fâcheusement influé sur les résultats de la campagne.

Pour en éviter le retour, Richelieu confia le hautcommandement à Condé, qu'on appelait “ Monsieur le Prince ”,le père du grand Condé, qui par sa haute situation, devait, dans l'esprit du cardinal, imposer son autorité à tous.

 Ses principaux lieutenants étaient : le duc de La Valette, le marquis de La Force et le comte de Gramont.

 Leurs troupes réunies dépassaient le chiffre de douze mille hommes, effectif nécessaire, car Fontarabie était défendu non seulement par des ouvrages modernes pour l'époque, mais par des marais qui rendaient son approche des plus difficiles. 

Pour bloquer la place du côté de la mer, Richelieu envoya une flotte de soixante voiles dont quarante-deux vaisseaux de haut bord sous le commandement d'Henri de Sourdis cardinal-archevêquede Bordeaux.

 Mais auparavant et pour éviter les attaques de la flotte espagnole, Sourdis partit à sa recherche et la trouva dans la rade de Guétaria. Elle se composait de quatorze galions et de trois frégates sous le commandement de l'amiral Don Lope de Hoces.

 La flotte française détruisit tous les navires espagnols ainsi que le petit village de Guétaria. Tranquille de ce côté, Sourdis ramena sa flotte dans la baie du Figuier et dans la Bidassoa,

établissant ainsi un; blocus serré de la place.Le siège commença le 22 juin 1638 et l'investissement fut unfait accompli le 10 juillet.

 Au début tout sembla faire prévoir une prompte capitulation ; mais les choses ne tardèrent pas à changer de face. Des questions de personnes intervinrent donnant lieu à de fréquents conflits, des dissentiments s'élevèrent entre ces grands seigneurs et La Valette, par jalousie et mécontentement de n'avoir pas le commandement suprême, refusa de faire marcher ses troupes.

 Condé lui-même ne put pas briser cette résistance dans son conseil et c'est ainsi que, les choses traînant en longueur, firent échouer une opération sur laquelle on avait fondé les plus belles espérances.

 LA DEFAITE

 

Mais la place forte tardait à se rendre. Le cardinal de Sourdis, dont la flotte avait anéanti celle des Espagnols à Guétaria et était venue relâcher au large d'Hendaye, proposa d'enlever la place avec ses marins

. La Valette, arguant de ses prérogatives, refusa, alors que la garnison, décimée par la faim et la soif, comptait moins de cinquante hommes valides.

 Après avoir négligé ce concours, le duc de la Valette commit une seconde faute en évacuant Pasajes, sous prétexte de réduire l'étendue du front. Il permit ainsi à une armée espagnole de secours, au petit jour ,de s'emparer des hauteurs du JaïzquibeL   de fondre sur  l'ennemi endormi , de créer une panique  indescriptible. 

De la Guadeloupe à Fontarrabie

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 Ceux qui ne furent pas tués s'enfuirent, se jetèrent à la mer, à la Bidassoa, ou beaucoup périrent noyés

 Le prince de Condé, accouru sur les lieux et après avoir vainement tenté d'arrêter les fuyards, quitta le dernier le rivage espagnol pour reprendre la tête de sa gendarmerie campée, à Hendaye.

Cet abandon du siège fut une véritable déroute, une   honte pour les Français qui s'enfuirent de toutes parts, donnant un lamentable spectacle aux Espagnols tout surpris d'une victoireaussi facile


Dès lors s'explique-t-on difficilement l'inscription que l'on peut lire sur une maison de Fontarabie, d'après laquelle les conditions de la levée du blocus y auraient été discutées.

Richelieu fut consterné, le roi peiné . Ainsi traduisit-il devant un Conseil d'Etat extraordinaire le duc de La Valette qui, par ses intrigues et ses refus d'obéissance aux ordres de Condé, était responsable du désastre.

 

 

 La Valette s'empressa de fuir en Angleterre. Condamné par contumace pour haute trahison à la peine de mort,il fut exécuté en effigie.

 Mais, à la mort de Richelieu, il s'empressa de revenir en France et il ne tarda pas à être réintégré dans ses honneurs et prérogatives.

 Mais ils sortaient si épuisés de cette campagne qu'ils ne purent songer à tirer profit de la déroute de l'armée française, et même, pendant quelque temps, à continuer leurs vexations à l'égard des pêcheurs hendayais.

Nous venons de raconter un épisode local de la Guerre de Trente Ans qui, on le sait, prit fin avec le traité de Westphalie du 24 octobre 1848. En dépit de son échec devant Fontarabie, la France s'assurait par ce traité une situation prépondérante en Europe

. Lors des négociations, les Hendayais envoyèrent aux plénipotentiaires réunis à Munster une requête tendant à insérer l'article suivant : “ Que lesdits habitants d'Andaye pourront ancrer à la rade appelée le Figuier, entrer et sortir en la barre et naviguer sur toute l'étendue de la rivière de Vidassoa et prendre port à Andaye, y charger et descharger toutes sortes de marchandises et denrées avec chaloupes, pinasses et toute autre sorte de navires portant quille et non quille ; ensemble de pescher hault et bas ladite rivière et plaine mer avec retz, fillets et autres instruments servant à la pescherie, sans qu'à présent et à l'advenir les habitans d'Andaye soyent empeschez ni troublés par les Espagnols et commandant des forteresses de Fontarabie et du Figuier et autres subjets du Roy d'Espagne...

 Les questions relatives aux rapports entre la France et l'Espagne furent disjointes du traité, et la requête des Hendayais, quoique portant la recommandation de Mazarin, subit le même sort.

 

EPILOGUE

Il est un intéressant épilogue au siège de Fontarabie. Il y avait sur le Jaïzquibel une chapelle consacrée à Notre-Dame-de-la-Guadeloupe, patronne de Fontarabie et que ses habitants tenaient en grande dévotion. Dès l'arrivée des Français, ils sortirent sans armes de leur ville et se rendirent processionnellement, sans être inquiétés, à Notre-Dame-de-la-Guadeloupe pour y prendre la statue de cette vierge ; ils la placèrent dévotement dans leur église et ne cessèrent de l'implorer pendant le siège.

La précaution n'était pas inutile car le marquis de La Force, protestant sectaire, qui avait établi son quartier général à cet endroit, s'empressa de faire faire un prêche par son aumônier dans l'oratoire de la Guadeloupe.

“ Maintenant je mourrai content, dit-il, j'aurai entendu, au moins une fois, exposer publiquement la religion de Calvin eri Espagne. ” Il transforma ensuite la chapelle en écurie

pour ses chevaux. Après la levée du siège, il fallut un an aux Espagnols pour la remettre en état. La madone y fut replacée, en grande pompe, en 1639, le jour anniversaire de la libération de Fontarabie et, depuis lors, tous les ans, à la même date, une procession d'actions de grâce se rend de la ville à la chapelle de la Guadeloupe où l'on dit une messe.

Une fois de plus Fontarrabie continuera à rester seule propriètaire de  la Bidassoa et de Txingudi


 

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Fontarrabie chaque année fête cette victoire, par un défilé coloré,pour rendre hommage à la poignée d' intrépides , courageux et irréductibles soldats qui avaient battu l'armée française

C'est   << l'Alarde >> une joyeuse et fière parade.

 

Une victoire du courage contre la suffisance

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LETTRES DU ROI qui dicte à RICHELIEU  

le début des opérations

extrait

 

 


 

 

Une fois de plus les conséquences  pour Hendaye furent désastreuses 

La dernière phase de la guerre de Trente Ans s'achevait et

Hendaye pouvait revivre en paix.

Trouvant les moyens élémentaires de subsistance dans la pêche

et dans la culture des Joncaux, c'est dans l'exploitation de la

frontière, c'est-à-dire dans le commerce et le transit, que ses

habitants trouvaient le complément indispensable. Ils disposaient

aussi d'une industrie embryonnaire.

En 1662, cette activité était assez grande pour que le roi accordât

à la cité sa reconnaissance comme place de commerce et le droit

d'organiser un marché par semaine ainsi que deux foires par an.

Ce privilège consacrait sa vocation.


 

 

Là, s'échangeaient les marchandises importées ou exportées; lesdraps et les toiles, les cuirs, les jambons, la réglisse s'étalaient ainsique bien d'autres produits pourvoyant un trafic appréciable auXVIIIe s.

L'importation d'alcool, redistillé sur place et traité selon diversesformules, valut à ses eaux-de-vie cette renommée, déjà acquise ausiècle précédent, que notent les voyageurs en 1726, 1768 et bien plus

tard. En témoigne encore aujourd'hui une marque « La VéritableLiqueur d'Hendaye », devenue la propriété d'un distillateur bayonnais.Ce fut la première industrie du lieu. Au cours du siècle suivant

quelques fabriques artisanales s'y adjoignirent (salaisons, cidreries,chocolateries).Pour autant, ce tracé du cadre de l'économie de Hendaye  ne doit faire illusion sur son importance, car elle n'étaitactivée que par une très faible population :

270 feux en 1650,    356 habitants en 1726 et, en  1775, à la suite du déclin de l'armement

1775, à la suite du déclin de l'armement  1775, à la suite du déclin de l'armement

à la pêche, le bourg est décrit : « un affreux désert » ! (Doc.Arch. B.-P.).

Il est vrai qu'autour de cette petite communauté gravitaient les habitants des quartiers de Santiago et de Subernoa, encore propriété d'Urrugne L'autorité religieuse, qui n'avait à se soucier que des besoins

d'ordre spirituel de l'ensemble, avait superposé au cadre politique ses propres institutions.

La population, très chrétienne et aussi très éparse, était ainsi desservie par deux paroisses :

— celle de l'église Saint-Vincent, déjà citée.   

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1632 Le capitaine Rétigny, des garde-côtes de Socoa, saisit le 19 janvier une patache armée en course à Passages, et Fontarabie saisit en représailles des pêcheurs luziens

. Joannisco de Galbarette, premier jurât d'Hendaye, arme en course et ramène une prise anglaise qui est canonnée au passage par Fontarabie le 15 mars 1667.

Ainsi deux usages locaux signalent ce privilège qui permettait avec une lettre de marque, de capturer avec bénéfice des navires ennemis et ne disparut qu'avec le traité de Paris en 1856,

 

 

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11 février 2014

ile de RÊ

 

Capture 

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louis xiii

 

 

 

En 1629 Louis XIII donne l’île de Joncaux aux hendayais

pour les remercier de leur participation à la libération de l’Ile de Ré qui était aux mains des anglais venus protéger les protestants de la Rochelle.


RICHELIEU à l'Ile de RE

 

En début d’année 1568, poussé par l’intense propagande menée par les pasteurs, le maire protestant François Pontard,  soulève la ville contre les catholiques.

 

Ces derniers fuient hors des murs, mais 13 prêtres sont arrêtés, égorgés et jetés à la mer . Les églises sont  détruites, leurs pierres servant à renforcer les murailles.

 Les troubles se répandent dans la région, où les pillages et les massacres se multiplient. Des catholiques sont massacrés par des Rochelais, tandis que des catholiques massacrent des calvinistes .

L’île de Ré se range aux côtés de La Rochelle, qui se proclame république indépendante et calviniste, en adoptant officiellement les idées réformistes et en rejoignant le parti protestant, ce qui ne manque pas d’inquiéter le pouvoir royal, et qui a d’importants retentissements dans le monde protestant.

 En effet, avec ses  23 000 habitants, la ville est parmi les plus grandes du Royaume de France, et elle est également riche du commerce développé avec l’Espagne, l’Angleterre et les pays d’Europe du Nord, ce qui en fait une cité d’une importance exceptionnelle pour l’époque.

 

Les Anglais pour défendre leurs alliés de la religion réformée envoient le duc de Buckingham les défendre.

 Il  s’installera  sur l’Île de Ré, en face de La Rochelle, avec plus de 100 navires et 6 000 hommes.

 Le siège de l’Île durera de juillet à novembre 1627.

Manquant  de vivres et d’eau ses habitants sont dans une famine hors du commun.

Le gouverneur de l’Île, envoie à la nage trois volontaires rejoindre les troupes royales à La Rochelle pour obtenir leur aide ; un seul y parviendra.

Richelieu avait épuisé toute les possibilités pour ravitailler l'île devenue stratégique pour la récupération de La Rochelle.

 C'est alors que l'un de ses conseiller lui parle des marins basques et leur habilité à naviguer tant à la voile comme à l'aviron.

  Ne disposant pas d'un nombre suffisant de vaisseaux de guerre pour briser ce blocus, Richelieu,informé de la combativité des Basques, fit appel au Gouverneur de Bayonne, qui lui répondit aussitôt par l'envoi de bateaux armés en cette ville et de Saint-Jean-de-Luz ainsi que d'une flottille de pinasses manoeuvrées à la rame et à la voile, partie de Hendaye.

Un mémoire du temps , cité par   E .Ducéré dans son ouvrage. << les Corsaires sous l'ancien régime  rapporte un incident qui, pour le moins mérite de retenir l'attention.“

 Or, il arriva que, comme cette flotte allait cinglant à pleine voile, et que l'on croyait être déjà devant Saint-Martin, Dieu fit cesser le vent tout à coup en telle sorte qu'il fallut demeurer près de deux heures sans pouvoir aller ni à droite ni à gauche. Alors chacun tout étonné et croyant demeurer à la merci des ennemis si le jour les surprenait, se mirent à prier Dieu, faisant vœux et prières, et se recommandant à la Vierge, lui faisant vœu, au nom du roi, de lui faire bâtir une église sous le nom de Notre-Dame de Bon-Secours, en mémoire de cette journée, s'il lui plaisait envoyer le vent favorable.

“ Soudain ils furent exaucés, car le vent se rafraîchit ; en sorte que chacun ayant repris sa piste et son ordre, en moins de demi-heure ils virent le feu que M. de Toiras faisait faire en la citadelle. Là, quittant la côte de la Tranche, chaque pilote regardant sa boussole, ne pensant plus qu'à passer courageusement, on entra dans la forêt des navires ennemis. Les premières sentinelles les ayant laissé passer sans dire mot ; après que tout eut passé, ils commencèrent à les envelopper et canonner si furieusement que l'on eût dit que c'était de la grêle.

En face de l'île de Ré, ils se heurtèrent au barrage que les Anglais avaient établi, sous la forme de câbles peu profondément immergés et reliés à des tonneaux ou à des rochers. Les marins hendaiars eurent l'astuce de faire glisser leurs pinasses, à faible tirant d'eau, sur la hauteur restée libre. Ils eurent aussi le courage et l'audace de couper à la hache, sous le feu de l'ennemi, les grelins attachés aux rochers.A six reprises, en septembre et octobre, ils réussirent ainsi à percer la ligne de la flotte anglaise et à ravitailler l'île.

 .Mais la bataille fut rude et les simples pêcheurs, vaillants combattants, remarqués pour leur hardiesse, remontant par trois fois sous  le feu de l'ennemi.contribuèrent à mettre en échec le siège britannique

 Nos simples marin pêcheurs se révélèrent être de vaillants combattants:

 35 petites barques de la flotte française équipées de 1 000 hommes réussiront à forcer de nuit le blocus anglais et à ravitailler les soldats à St Martin.

 Grâce aux Basques et,aux Hendaiars , l'Anglais était battu.

 

Le duc de Buckingham tente un dernier assaut, mais, devant la perte de 5 000 soldats, il doit reconnaître sa défaite, sonner la retraite et rentrer sans gloire en Angleterre.

Très peu de batailles ont été gagnées par les Français contre les Anglais : cette victoire mérite d’être signalée.

Les Hendayais fidèle à leur promesse érigèrent sur une colline proche de la paroisse une chapelle à Notre Dame du Bon Secours, qui au fil du temps a vu son nom se modifier pour devenir SOCORRI de consonance plus basque. Aujourd'hui encore au large de La Rochelle le Pertuis d'Antioche est nommé Pertuis aux Basques

.D'après Duvoisin, la flotille de Hendaye  était conduite par Jean Pellot, ancêtre du célèbre corsaire. Une médaille d'or distribuée par le roi aux chefs des escadrilles resta longtemps en la possession de la famille Pellot. Les Hendayais se distinguèrent dans cette bataille contribuant à mettre en échec le siège britannique sur l'île de Ré. Le roi voulut récompenser les marins basques et là ou les autres se contentèrent d'une récompense monétaire, les marins d'Hendaye, revendiquant depuis longtemps leur émancipation d'Urrugne, dont ils n'étaient qu'un quartier, obtinrent du roi un territoire dit

 

“ Les Joncaux ” qui furent donc offert “ aux marins d'Hendaye ”.


les Joncaux  à droite de l'image

Louis XIII ne manqua pas de marquer une vive reconnaissance

 Le roi voulut récompenser les marins basques et là ou les autres se contentèrent d'une récompense monétaire, les marins d'Hendaye, revendiquant depuis longtemps leur émancipation d'Urrugne, dont ils n'étaient qu'un quartier, obtinrent du roi un territoire dit “ Les Joncaux ” qui fut donc offert en propre “ aux marins de Hendaye ”.

 Le roi Louis XIII  les rétribua généreusement ce qui leur permit de faire élever la chapelle de SOCORRI

C'est à ses marins ainsi qu'à la générosité des rois que Hendaye dut la première concession, qui lui fut faite, celle des terres nourricières des Joncaux couvrant 26 hectares environ, Ce fut là le  point de départ de la commune de Hendaye qui par édit du roi du 20 mai 1654 s'affranchit de la tutelle d'Urrugne.

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Les Hendayais fidèle à leur promesse érigèrent sur une colline proche de la paroisse une chapelle à Notre Dame du Bon Secours, qui au fil du temps a vu son nom se modifier pour devenir SOKORRI de consonance plus basque. Aujourd'hui encore au large de La Rochelle le Pertuis d'Antioche est nommé Pertuis aux Basques.

  Chapelle de SOKORRI

pèlerinage emblématique.
Sa fondation remonte au début du XVIIe siècle suite aux vœux de marins hendayais. En effet, en 1627 des marins partis du port d’Hendaye, appartenant alors à Urrugne, se rapprochent de l’Ile de Ré occupée par les troupes anglaises quand tout à coup le vent cesse de souffler. Les bateaux sont dès lors arrêtés face à l’ennemi. Tous les marins se mettent à prier la Vierge Marie lui demandant un vent favorable. En échange ils font le vœu de lui faire bâtir une église sous le nom de Notre Dame du Bon Secours. Leurs prières sont exaucées et le vent se remet à souffler
Le bourg de Hendaye n'étant encore qu'un quartier d'Urrugne , celà n'empécha pas le roi de France, en remerçiement, faire donation à ses habitants, à titre personnel , de la partie française des Joncaux qui devint ainsi leur  grenier à maïs.

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PINASSE A RAMES DE 1727     domaine public

1634  Les joncaux d'Irun sont progressivement mis en culture dans les îles et à l'abri des digues de Santiago et Artiga.
Le passage entre Hendaye et Fontarabie est concédé au châtelain d'Urtubie en 1634, pour services rendus au roi à La Rochelle et une grande passe¬relle en bois interrompue au milieu de l'eau, y date des mêmes années. La construction de l'embarcadère de la Lonja lui fait suite dans les années 1650.
Première réalisation d'une idée du roi de Castille remontant à 1525, un pont traverse l'île des Faisans pour la conférence de 1660.

1636-1638. Hendaye brûle, ses archives sont perdues.

1636 La France de Louis XIII et Richelieu est en guerre avec l'Espagne de Philippe IV et Olivares.

Juan de Cabrera, amiral de Castille, passe la Bidassoa le 18 octobre avec 12 000 hommes et le 25 il occupe tout le pays jusqu'à Saint-Jean-de-Luz et Ciboure où il détruit plus de 400 maisons sur 600.

1637 Après le comte de Gramont, gouverneur de Bayonne, venu avec 1000 hommes ruiner le fort de Sainte-Barbe, à Saint-Jean-de-Luz, le duc de la Valette et 500 hommes y attaquent Bordagain le 25 février alors que les 60 hommes des frères d'Amou détruisent le fort de Béhobie. Le 25 octobre à la nuit, l'amiral de Castille réduit à 4 000 hommes se rembarque de Saint-Jean-de-Luz à Saint-Sébastien et le 27 octobre Béhobie et Hendaye sont évacués.
1638 La flotte de l'archevêque Henri de Sourdis bloque Fontarabie par mer le 1er juillet, et les 30 000 hommes du duc de la Valette, sous les ordres du prince de Condé, après avoir occupé Oyarzun, Lezo et Passages, investissent par terre le 10 juillet la ville défendue par l'alcalde Diego de Butron et le commandant Domingo d'Eguia, et malgré les guérillas du colonel Diego de Isasi au-delà d'Irun.
 Ubilla rentre à la nage dans la place avec un renfort de 80 hommes, et le nouveau gouverneur Pedro de Egea est tué en tentant une sortie avec 250 hommes. Le chateau du Figuier est surpris le 8 août, puis la brèche est ouverte quand la flotte de Sourdis brûle l'armada de l'amiral Lope de Harces en vue du Jaïzquibel le 22 août.

Par Passages évacué l'armée de secours du marquis de los Veles couronne le Jaïzquibel mais elle est dispersée par un orage lorsque l'assaut est donné le 1er septembre.
La ville à bout de forces et de munitions est débloquée le 7 septembre par le marquis de los Veles et l'amiral Cabrera, La Valette s'enfuit et le prince de Condé signe l'arrêt des hostilités dans l'hôtel de Casadevante resté presque seul intact. La vierge de la Guade¬loupe, descendue dans la ville le 1er juillet, est remontée le 8 septembre pour la procession annuelle célébrant sa protection miraculeuse.

 

 

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11 février 2014

SORCELLERIE

proces sorcellerie

 

 

LOYA et le  '' Sorgin xilo ''

 

LA SORCELLERIE

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Au XIII siècle déjà, la foi catholique affirmait que les démons existent ,qu'ils sont capable de nuire par leurs opérations et d'empécher l'oeuvre de chair ; et un siècle plus tard, le diable et les sorcières elles mêmes inspiraient  aux papes une sainte terreur.Au Pays Basque rien de celà

Ce n'est guère qu'au 12 ème siècle que des missionaires chrétiens avaient pénétré au Pays Basque et encore pas dans toute la campagne. De place en place s'étaient construits des  monastères qui jalonnaient le chemin de Compostelle.Mais on ne peut pas dire que le catholicisme s'était réellement implanté dans le pays et les basques étaient encore fort attachés aux génies que vénéraient leurs aïeux, et ils n'avaient pas cessé de pratiquer certains rites que condamnait l'église. En ce début du 17 ème siècle peu à peu beaucoup étaient devenus chrétiens ,mais n'avaient pas remplacé leurs anciennes coutumes .Ainsi lors de l'office des morts. on apportait, de la nourriture, des plats de viande et même des animaux vivants à l'église pour les défunts et les vascons étaient restés quelque peu animistes.

 Le vent trainait avec lui des êtres diaboliques, l'eau avait une renommée magique, et ils avaient le culte du feu.La lune jouissait d'un régime spécial, ( la désse Mari )  était particulièrement vénérée et c'est sans doute en son honneur qu'avaient eu lieu depuis la préhistoire des danses et des fêtes Le géographe grec Strabon  en moins 58 av JC  signalait déjà   que les Vascons se réunissaient par les nuits de pleine lune, pour vénérer par leurs chants et leurs danses, un  Dieu anonyme

.Ces habitudes avaient perduré ,à  croire que les vieilles croyances son indéracinables. A Hendaye ces manifestations étaient habituelles,  et  toute  occasion était bonne. . Il faut dire que tout s'y prétait : une grande plage de sable fin pour le tout venant,une crique bien protégée par une haute falaise, d'un accès difficile par un sentier raide,  et loin,  quelques fermes ,de grands  champs,qui éloignent de toute curiosité  , la crique de Loya, avec son trou de la sorcière ( sorgin silo ) attiraient souvent la foule Dans la nuit du vendredi dans un lieu appelé , Akelarre les sorgiñak célébraient des rites magico-érotiques. Lors de ces célébrations, les cohortes de sorcières vénéraient généralement un bouc noir (akerbeltz ) auquel on avait associé le culte de Satan afin d'obtenir des richesses et des pouvoirs surnaturels

 Une grande scène pour le mystère.     On parle de Sabbats avec 12.000 personnes

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Troubles au pays de Labourd :

 Le sieur d'Urtubie d'Urrugne, accusé de sorcellerie, par des concurents jaloux, sous prétexte de défendre une de ses parentes, était entré dans Donibane, à la tête d'une troupe de 12  hommes armés ; ce qui avait provoqué troubles et bagarres. Il recommença dans cette même ville le 24 juin 1607, à l'occasion des fêtes de  la Saint Jean .La bataille faisait rage et on ferrailla  avec entrain. Ce fut un début d"émeute Une autrefois le jour de la fête du sacre un nommé Martin de Barrandéguy de Hendaye, dont la femme et la fille étaient  accusées de sorcellerie, se porta par deux fois, armé d'une épée, au-devant de la procession, pour attaquer le bayle et les jurats qui marchaient en tête; il fut écarté par les hommes d'armes ..Las de tous ces troubles les sieurs d'Urtubie et de Saint Pée , s'adressèrent , à Henri IV pour faire enquêter, et ramener le calme.  “ Le Roy eut avis que son pays de Labourd estait grandement infecté de Sorciers ”. Il s'y passe en effet " une infinité de choses inconnues, estranges et hors de toute croyance. .Henri IV envoya deux conseillers du parlement de Bordeaux : Jean d'Espagnet et Pierre de Rosteguy de Lancre

Leur mission était claire : il fallait “ purger le pays de tous les sorciers et sorcières sous l'emprise des démons ”, faire la lumière,  sur les actes des réfugiés juifs , mauresques, Bohémiens et Cagots expulsés d'Espagne et du Portugal, et sur les comportements des guérisseuses et cartomanciennes.

 Le roi fixa la fin de sa mission au 1er novembre 1609. Cette mission commença le 2 juillet 1609 à Bayonne, mais très vite Pierre de Rosteguy de Lancre se retrouva seul, le roy envoyant Jean d'Espagnet régler un différend entre pêcheurs français et espagnols. >>car de vives querelles  s'envenimaient facilement : si nos pêcheurs tentaient de s'aventurer sur la Bidassoa << ceux de Fontarrabie les faisaient reculer à coup de canons ; et les canons de Hendaye naturellement ne manquaient de risposter.

Le drame pouvait commencer .

Libidineux et sensuel, de Lancre était d'esprit étroit, sectaire et buté. Doué d'une vanité incommensurable, il était infatué de lui même et de son importance. En outre il craignait les pouvoirs du diable et des démons, et il était d'une crédulité enfantine. Il flairait le mal partout, le recherchait, l'inventait s'il ne le trouvait pas. En un mot il était né pour être un inquisiteur. Et il le fut. En un mot c'était une forme de folie. Voilà le cadeau que Bordeaux et Heni IV venaient de nous faire

Dans son Portrait de l'inconstance des sorcières , de Lancre résume son raisonnement comme suit: <<  Dansent d'une facon indécente; mangent trop;  faire l'amour diaboliquement; commettre des actes atroces de la sodomie; blasphémer scandaleusement; se venger insidieusement; courir après tous les horribles désirs sales, et grossièrement contre nature; garder les crapauds, vipères, des lézards et toutes sortes de poison ; aime passionnément une chèvre puante; caresser amoureusement; associer et de s'accoupler avec lui d'une façon dégoûtante et scabreuses - ne sont-elles pas les caractéristiques incontrôlée d'une légèreté inégalée d'être et de l'inconstance exécrable qui peuvent être expiés que par le feu divin que la justice placé dans l'Enfer? >>

En arrivant, de Lancre rencontre des femmes radieuses, gaies et fières. Elles s'appellent entre elles “ Ma Dame ”. Parfois la nuit, elles s'en vont danser au son des tambourins. C'en est trop.

 De Lancre craint la beauté, la chevelure des femmes à la brillance violente et leurs yeux, “ aussi dangereux en amour qu'en sorcellerie ” écrit-il. Mais ce qui le dérange le plus, c’est la liberté de ces femmes

. En effet, à cette époque, au Pays basque, les femmes sont libres de la tutelle masculine. Or, que peut faire une femme livrée à elle-même – les hommes sont souvent en mer – sinon le mal ? Et de Lancre d’assister horrifié à des messes où les curés de la région autorisent les femmes à s’approcher de l'autel, à voir l'élévation de l'hostie et à communier pendant la messe! De Lancre est convaincu de se trouver, non plus face à quelques cas isolés de sorcellerie, mais bien devant un complot satanique à l'échelle régionale. Il se lance alors dans une véritable croisade.

le jugement

Tout lui est devenu suspect, la langue et le caractère des Basques en particulier. De Lancre n’apprécie pas non plus leur façon de s’habiller, de travailler, ni de danser. Il traîne femmes et jeunes filles devant les tribunaux, les torturant avec une cruauté rarement atteinte. Au travers des interrogatoires, le sabbat des sorcières apparaît comme un moment de dépravation. Terrorisées, les accusées avouent tout et n'importe quoi.

 Les bûchers se multiplient. La terreur va s'abattre pendant quatre mois. Les prêtres eux-mêmes ne sont pas à l’abri de la suspicion. Ils dansent, jouent à la pelote ou portent des armes, de quoi choquer encore un peu plus le seigneur de Lancre. Il en fait brûler trois : Argibel à Ascain, Migalena et Pierre Bocal à Ciboure

le 1 er Août 1609, la commission siègeait à Urrugne. Certaines sorcières firent preuve d'une imagination débordante,. plus que de sorcellerie, mais toutes furent brûlées après avoit été torturées. Ce jour là Nécato de Hendaye et Marissans passent en jugement De graves accusations pèsent sur elles Pour de Lancre la culpabité de Nécato ne fait aucun doute..Elle avait renoncé à son sexe  pour prendre la nature d'un homme. Marie de Castagnalde âgée de quinze ans est le premier témoin entendu.Elle dit que Nécato  sous la forme d'un chat, << est la sorcière qui l'avait enlevée et l'avait emportée en l'air sans l'avoir oincte ni graissée  >> qu'arrivée au Lacoua << sur la coste de Hendaye >>'il avait été emporté par le col jusqu'à Fontarrabie.Elle ajouta qu'au sabbat elle l'avait très bien battue >> Marie de Castagnalde  n'en soutient pas moins ses déclarations.  Garralde sans graisse ni onguent  fut trasporté au sabbat par la sorcière, laquelle le porta  si haut et si loin en l'air, qu'il n'a pas pu reconnaitre le lieu du sabbat : qu'il avait bien étrillé , et qu'il avait vu Nécato battre Castagnalde.

Ensuite Marie d'Aspilicueta d'Hendaye dit que c'est Catherine de Molérés qui fut sa  marraine au Sabbat. Marie déposa qu'elle avait baisé le derrière du diable au-dessous d'une grande queue, et que son compagnon avait été emporté par le col jusqu'à  Fontarrabie .Elle ajouta qu'au sabbat on goûte avec un extrême plaisir et jouissance; qu'on y fait l'amour en toute liberté devant tout le monde >>.

Catherine de Moléres, subit aussi l'épreuve de la question et fut brûlée << pour avoir par son seul attouchement, chargé le haut mal à un fort honneste homme >>

La juridiction du Parlement de Bordeaux s'exerce en matière de sorcelle­rie sur Hendaye, et le tambourinaire Ausugarto, Domingina Maletena et Marie de la Parque (Laparca) à 20 ans, sont entre autres brûlés par le conseiller de Lancre, puis Catherine de Barrandéguy le 3 septembre 1610 à Bordeaux

Une nuit sur la montagne de la Rhune Domingina Maletena fit un saut jusque sur un banc de sable situé entre Hendaye et Fontarrabie << à une distance de près de deux lieues >>. et son amie << alla jusqu'à la porte d'un habitant de Hendaye .>>

De toute façon avouer quoi que ce soit était la mort.

On devine avec quelle délectation mêlée d'horreur de Lancre posait ses questions . Mais il fallait aller très vite, le temps était compté ,et il y avait parait il au Labourd 3000 sorcières.

 Hendaye dans ces descriptions était surreprésentée sans doute à cause de ses deux plages, ou alors par ce qu'ils étaient  particulièrement doués

.La proximité de l'Espagne devait aussi  y contribuer car là aussi les  buchers marchaient bon train.

Marie d'Aspilicouetta, de Hendaye déclara au procès de Urrugne qu'au sabbat plusieurs sorcières étaient occupées << à couper la tête des crapauds et les autres à en faire des poisons >>  sous forme de poudres. Elle assurait que <<.  les plus grandes sorcières sont ordinairement assistées de quelque démon qui est toujours sur leur épaule gauche sous forme de crapaud >>Ce démon restait invisible pour tous ceux qui n'étaient  pas les disciples de  Satan ; et de Lancre précisa   trés sérieusement ;<< A le dict crapaud deux cornes sur la tête . >> De Lancre ne réussit jamais à se procurer la fameuse poudre << ny en voir >> malgré ses recherches . Un enfant qui allait au sabbat, et s'y rendait toutes les nuits, avait révélé le 18 juillet << que le magasin était tenu dans quelque rocher malaisé, tout sur le bord de la mer vers  Hendaye >>. La commission partit dès le lendemain, le 19 au matin, car il s'agissait d'une saisie très importante. Lorsque toute la troupe arriva à l'endroit désigné, << on fit de vains efforts pour atteindre la cime du rocher .>>  mais il ne fut pas possible d'y monter << tant le précipice et la pente en était périlleuse >> ( Les jumeaux ! )  Il aurait fallu avoir des échelles et  des cordes. Aussi ce jour là << on ne fit autre chose que de donner, l'alarme à ceux de Fontarrabie étonnés de voir tant de chevaux  et de peuple qui paraissaient sur la côte >> On y revint une seconde fois, avec tous les hommes et tout le matériel nécessaire. Mais il était trop tard .Lorsque le rocher fut escaladé, on ne trouva que la place du pot marquée par son assiette !


les Jumeaux  :  la cache des sorcières  !

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Il est à remarquer que beaucoup de sorcières, ou considérées comme telles, portent les noms des fermes situées non loin de la baie de Loya  :Gastainaldea  ( 1655 )Laparka ( 1672 ) Molèrés ( 1672 ) Marizabalenia (1772 ) Sandotéguy ( 1786 ) Nékato. Pour cette dernière située sur la falaise dominant Loya son nom est très souvent cité ( Nécato )

 


Nekatoenea

épilogue

Le pays de Labourd avait été pris de panique après les premières procédures ceux qui le pouvaient passaient la frontière Ceux qui le pouvaient passaient la  frontière et se réfugeaient en Espagne. D'autres prirent la mer même vers Terre'Neuve. Les pêcheurs basques apprirent donc, soit par des fugitifs, soit par des bateaux partis après eux, l'arrivée des juges en Labourd , , et ce qui en résultait, et ce qui en résultait; ils entendaient ainsi parler des nombreuses arrestations, de la sévérité du tribunal qui remplissait les prisons et qui brûlait à tout vadu danger qui menaçait toutes les familles, Certains d'entre eux apprenaient la détention  d'une ou de plusieurs femmes de leur famille leur mère,leur femme, leur fille.

 La pêche battait son plein,.Dans chaque bâteau , l'accord fût instantané,une saine colère prit tout l'équipage, le navire vira de bord. et toutes voiles dehors prit le chemin du retour.Chaque marin était prêt à en découdre. Le trajet ne souffrit d'aucun retard.

Ils sont au Labourd deux mois avant l"époque habituelle << au nombre de cinq ou six mille >>

Arrivés à bon port les marins firent grand bruit, s'armèrent de couteaux, de bâtons d'armes de toutes sortes, et surtout d'une grande violence dans leurs propos .

La commission était impopulaire et détestée mais une sorte de crainte et de respect royal empêchaient que l'on parle trop haut Néanmoins la tension était extrème et le jour de l'exécution de Marie Bonne << une sorcière insigne >>qui était allée très loin dans ses délations la foule attendait sur la place ou étaient dressés  les buchers et les potences Le cortège avançait lentement. Les marins armés, se précipitèrenr alors sue les charrettes, bousculèrent la milice, renversèrent tout et tous. On ne put opposer aucune résistance effective : ni  << baillis, abbés et jurats, ni les plus relevés officiers de justice >> ne se rendit maître de l'émeute << l'exécuteur, le trompette le sergent les interprêtes et greffiers >> tous eurent très peur . La violence de cette émeute fut extrême << nous demeurames plus d'un mois sans pouvoir contraindre ni sergent ni trompetteur d'aller, tant ils étaient menacés, et avaient de courir fortune de leur vie >>

La commission se calma et rentra à Bayonne

 Le conflit qui se dessinait entre les autorités religieuses et laïques allait mettre un terme à cette tuerie. Le 1er novembre la mission de Lancre se finissait, responsable de plus de 500 morts, il pouvait reprendre le chemin de Bordeaux. Il y publia le tableau de l'inconstance des mauvais anges et démons vers 1620, au pays de Labourd.


 

 

 

 

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11 février 2014

Paroisses Saint Vincent et STE ANNE

Capture

1617. Hendaye devient paroisse prenant pour patron Saint Vincent de Dax, évangélisateur présumé des alentours de la Bidassoa, remplacé plus tard par Saint Vincent de Huesca dont la fête est en janvier quand les pêcheurs de baleine sont à terre. Le coût de la construction de l’église est à la charge des hendayais.

A la fin du XVI°s.Hendaye n'est encore qu'un modeste  hameau, un quartier d'Urrugne, mais qui, déjà , aspire à son autonomie, sans doute ses gens ont-ils été mis en goût par l'exemple de Ciboure qui vient d'obtenir sa libération de la tutelle d'Urrugne. Comme il était de règle que, plus ou moins tôt, l'institution d'une paroisse engendra celle d'une communauté, les Hendaiars commencèrent astucieusement par réclamer,d'abord, un lieu de culte qui leur soit propre...Il leur fut facile d'arguer de la grande distance qui les séparait de l'église paroissiale d'Urrugne, de la difficulté qu'ils en éprouvaient << pour recevoir les Sacrements et suivre les offices divins >> Effectivement ils obtinrent de l'évêque de Bayonne  en 1598, le droit de construire une chapelle de secours desservie par un vicaire et le curé d'Urrugne. Ainsi ils franchissaient une première étape et abordaient aussitôt la seconde .

S'adressant au Parlement de Bordeaux ils réclament et obtiennent quelques droits  par des arrêts de 1603 et 1630, dont, malheureusement. nous ne connaissons pas le détail. Il nous suffit de savoir qu'Urrugne réagit vivement, repoussant toute désunion, sous une forme quelconque, paroisse ou jurade et réclamant le maintient intégral, à  son profit, de la police, de l'intendance et des pacages communaux. (F )

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Au reste Urrugne joua pleinement . en 1634, son rôle tutélaire ; la preuve s'en trouve dans un document archivé à Urrugne . Apprenant que  << le roi d'Espagne a assemblé un grand nombre de gens de guerre en la ville de Fontarrabie, qui pourraient traverser la rivière et se saisir de la frontièresi elle n'était gardée >> le Gouverneur de Bayonne ordonne à la communauté d'Urrugne de mobiliser le nombre d'hommes nécessaires pour défendre la frontière.

Le jurat de la Place , dont dépend << le hameau de Hendaye >>,objecte qu'il convient d'exempter les habitants de ce lieu

<< qu'ils  sont pour la plupart absents et en voyage sur mer vers Terre-Neuve, Flandres et autres contrées d'outre- mer  où ils ont accoutumé d'aller pour la pêche de la baleine ou autres choses et demeurent absents les huit mois de l'année. A cause de quoi il est besoin et nécessaire que les autres habitants du quartier de la Place fassent la garde pour eux 

Il fut donc envoyé 100 de nos hommes  le long de la côte << Socobouroua >>

( à l'extrémité ouest de la plage.), << au pied de laquelle passent les navires : l'évêque érige une paroisse qui vont et viennent de Fontarrabie >>.

Autre document Hendaye ne comporte que 100 maisons qui se serrent alentour du port et jusque dans  la baie de Belcenia , aujourd'hui comblée, dans ce Bas-Quartier, autrefois dit le quartier des Pirates,quelques rares maisons témoignent   encore  de son activité au  XVII °s. 

 

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Capture

 

 

Louis XIII décide la construction de forts à Socoa et à Hendaye; Urrugne y est opposée et Fontarabie renforce sa garnison.

 1620 .Plutôt que du roi de France Philippe III le Hardi, intervenant en faveur des Infants de la Cerda, il pourrait s'agir des comtes Bernard de Foix et Robert d'Artois, généraux de Philippe IV le Bel arrivés à Dax le 15 août 1295 pour reprendre la Gascogne aux Anglais, et qui auraient débordé la Bidassoa.

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1617-1620. Les pires années dans les différends Hendaye-Fontarabie.

Toujours sur la question de la propriété de la Bidassoa (exclusive de Fontarabie ou partagée entre les deux royaumes) les conflits se succèdent: humiliation, emprisonnement des autorités de Fontarabie, séquestration des navires de part et d’autre, prisonniers hendayais à Fontarabie et hondarribitars à Bayonne, médiations sans succès du seigneur d’Urtubie, commissionnés des deux royaumes à propos des limites frontaliers…

1620, le calme s’impose lors de l’intervention de Philippe III ordonnant la libération des labourdins prisonniers à Fontarabie.

 

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11 février 2014

1615 ILE Des FAISANS mariages PRINCIERS

A la fin du 16 ème s. Hendaye n'est encore qu'un modeste hameau,un quartier d'Urrugne, mais qui, déjà, aspire à son autonomie,sans doute ses gens ont-ils été mis en goût par l'exemple de Ciboure,qui vient d'obtenir sa libération de la tutelle d'Urrugne !

 Comme il était de règle que, plus ou moins tôt, l'institution d'une paroisse engendrât celle d'une communauté, les Hendaiars commencèrent astucieusement par réclamer, d'abord, un lieu de culte qui leur soit propre...

 Il leur fut facile d'arguer de la grande distance qui les séparait de l'église paroissiale d'Urrugne, de la difficulté qu'ils en éprouvaient « pour recevoir les Sacrements et suivre lesoffices divins ». Effectivement, ils obtinrent de l'évêque de Bayonne,en  le droit de construire une chapelle de secours desservie par un vicaire et le curé d'Urrugne

. Ainsi, ils franchissaient unepremière étape et abordaient aussitôt la seconde.

S'adressant au Parlement de Bordeaux, ils réclament et obtiennent quelques droits par  des arrêts de

1603 et 1630, dont, malheureusement,nous ne connaissons pas le détail.

 Il nous suffit de savoir qu'Urrugne réagit vivement, repoussant toute désunion, sous une forme quelconque, paroisse ou jurade et réclamant le maintienintégral, à son profit, de la police, de l'intendance et des pacages communaux.                                                                                                                          (F

1604 Par arrêt français en Conseil des Finances, le poisson de Hendaye à Capbreton est excepté de l'édit d'embargo pour être débité en Espagne malgré la guerre.

1607Une embarcation d'Hendaye, pour avoir tiré une baleine sur le sable d'Ondarraïtz sans passer à Fontarabie, y est brûlée le 16 février.

Les embarcations de Fontarabie disputent une baleine à celles d'Hendaye en 1618 et aussi le 16 janvier 1619 et ont le dernier mot : on peut dater de cette époque un accord disposant entre autres, que si les Hendayais ont le pouvoir de harponner la baleine, le privilège de l'achever et de la fondre moyennant prélèvement revient à Fontarabie.

Malgré l'évolution des rapports suivant la paix des Pyrénées, une baleine et son baleineau furent disputés le 4 février 1688 encore avec le même sort.

1609 Jean d'Espagnet, premier président du Parlement de Bordeaux, enquête pour Henri VI sur les privilèges en Bidassoa.

1609 La juridiction du Parlement de Bordeaux s'exerce en matière de sorcelle­rie sur Hendaye, et le tambourinaire Ausugarto, Domingina Maletena et Marie de la Parque (Laparca) à 20 ans, sont entre autres brûlés par le conseiller de Lancre, puis Catherine de Barrendéguy le 3 septembre 1610 à Bordeaux.

 LA TOUR DE MUNJUNITO

1609 Les Hendayais désarment la tour de Munjunito des canons qu'ils y entre­tenaient.

Dès le xv° s. une tour, dite de Munjunito, s'élevait près du port; une carte de 1680 la situe encore, bien qu'elle ait été désarmée,en 1609.

En 1521, après s'être emparé de Fontarabie, l'amiral Bonnivet la jugea insuffisante et fit construire, plus loin, par ses troupes,une autre tour fortifiée

.Au cours de la guerre de 1636, cette fortification joua pleinementson rôle d'observatoire et concourut à la victoire navale, hélas ! sans lendemain, qui fut remportée par notre flotte en face de Fontarabie.L'expérience ayant prouvé qu'à ce rôle devait s'ajouter celui d'une défense renforcée, la principale de ces tours fut remise en état en 1664 et armée de canons servis par 30 hommes du roi.

Pour autant l'ouvrage n'apparut pas bien redoutable à Louis de Froidour, qui, voyageant par ici en 1672, nous en a laissé une description succincte, mais précise et imagée :

« Le fort de Hendaye n'est, à proprement parler, qu'un pigeonnier,une tour carrée sans autre bâtiment. Au fond, une chambre pour les munitions; au-dessus, la chambre du commandant et des officiers;plus haut, celle des soldats. Au-dessus, une plate-forme et 4 guérites avec des canons. Il y a en bas du côté de la rivière ou de la mer une petite plate-forme où il y a du canon et cela regarde Fontarabie

et est comme une vedette pour voir ce qui s'y passe. »

1610On pratique alors sur les plages une pêche à pied avec un long filet porté sur les têtes derrière les vagues, puis hâlé à la corde en groupe. Depuis 1900 on porte le filet en barque.

1611 La juridiction du Saint Office s'exerce en matière de sorcellerie sur Fontarabie où Isabel Garcia est condamnée à 13 ans avec un groupe de sorcières après que l'inquisiteur de Logroño ait brûlé Marie Zozaya de Rentería le 6 novembre 1610.

1612 Fontarabie maintient ses avantages en interdisant, en mars, une barque à quille au prieur de Santiago, Harostégui, et, en août, en prélevant des droits à la Lonja sur Miguel de Amezaga, de Saint-Jean-de-Luz, pour flottage de bois navarrais sur la Bidassoa.

 1615 En octobre eut lieu le passage de deux fiancées royales

.Le projet de ce double mariage avait été ébauché par Henri IV ;il fut réalisé cinq ans après sa mort, en 1615. Elisabeth deFrance, soeur de Louis XIII, épousa l'infant d'Espagne qui devaitdevenir le roi Philippe IV, tandis que la soeur de ce dernier, Anne d'Autriche, devenait reine de France par son mariage avec le roi Louis XIII.

ILE DES FAISANS

 MARIAGES PRINCIERS

 Voici dans quelles circonstances se fit l'échange des deux princesses .

Il existait, dans la Bidassoa, à proximité du lieu où l'on construisit plus tard le pont de Béhobie, une petite île, à peu près à égale distance, à cette époque, de la rive française et de la rive espagnole.

 On l'appelait primitivement “ île des cygnes ”, puis“ île de l'hôpital ”, lorsqu'elle devint la possession du prieuré de Subernoa. Plus tard elle prit le nom “ d'île de la Conférence ”après le mariage de Louis XIV, et enfin celui “ d'île des Faisans ”sous lequel elle est surtout désignée de nos jours

.Depuis longtemps cette île était considérée comme un terrai neutre entre la France et l'Espagne et c'est là que se réunissaient les délégués des deux nations, quand ils avaient à régler des questions de frontière.

C'est sans doute pour cette raison que cet endroit fut choisi pour l'entrevue et l'échange des deux reines.

Un pavillon avait été aménagé dans l'île ; deux autres, exactement semblables, sur les deux rives du fleuve sur lesquelles étaient rangées les troupes et de nombreux musiciens

.Les deux reines arrivèrent en même temps, l'une de Saint-Jeande-Luz, l'autre de Fontarabie.

 Les barques qui devaient servir à la traversée du fleuve étaient au pied de chaque pavillon, gardée spar des soldats et montées par des marins revêtus de costumes uniformes.

 A son arrivée, Anne d'Autriche, donnant la main au duc d'Uceda s'embarqua en même temps que Madame, accompagnée du duc de Guise qui, lui aussi, la tenant par la main, prenait place, de l'autre côté du fleuve dans l'autre barque, semblable à la première.

 Les deux barques atteignaient l'île un instant après et les deux reines entraient, en même temps, dans la salle de l'entrevue.

Le cérémonial, minutieusement réglé à l'avance, comportait un discours du duc de Lerma, au nom du roi d'Espagne, et une réponse du duc de Guise pour le roi de France.

 Puis les deux reines s'étant embrassées, chacune entra dans son nouveau royaume, au son des vivats poussés par les troupes, des accords des musiques et des coups de canons qui remplissaient de leurs échos la vallée généralement si tranquille de la Bidassoa. sur la frontière de troupes espagnoles destinées à être envoyées sur divers théâtres d'opérations de guerre, troubla bien souvent le repos des Hendayais jusqu'au jour où la paix de Vervins (1598) leur assura une période relativement longue de tranquillité.  (N)

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1615 Le capitaine général s'installe en permanence à Saint-Sébastien, et laisse un alcalde commander à Fontarabie où le périmètre est refermé à l'est par les ouvrages de l'Estacade, de Notre-Dame et de los Cestones. Au XVIII' siècle l'alcaïde prendra le titre de Gouverneur.


 

Plan du fort de Vauban

 

1617 Juan Sanz de Aldumbe, prévôt de Fontarabie, débordant sur la rive Hendayaise à la poursuite d'un meurtrier, est saisi avec sa barre de justice le 17 janvier, sa suite emprisonnée avec lui et sa barque brûlée.

Un poteau-frontière en pin est planté au milieu de l'eau, que les Espagnols viennent brûler le 19 janvier après avoir saisi 3 navires et emprisonné des marins d'Hendaye. Le 14 novembre ils reviennent brûler un poteau replanté, remplacé par un troisième le 29.

A la suite d'un échange manqué le 2 mai 1617, les prisonniers français s'évadent le 24 février 1618, les Espagnols sauf un le 27 septembre 1619. L'affaire est liquidée en novembre 1620 par la restitution du dernier espagnol et des 3 navires d'Hendaye où des préparatifs de fortifications ont été faits

 

1617 On note trois navires hendayais dans la baie, en partance en janvier pour Terre Neuve où les Basques avaient monopolisé la morue après les baleines.

Ces voiliers, armés au Labourd et désarmés à Passages bien souvent, pouvaient avoir jusqu'à 50 hommes d'équipage franco-espagnol, pour quel­ques cents tonneaux, les barques citées en 1663 et les pataches en 1667 dans les sentences, étant des caboteurs plus petits.

Fontarabie est au premier rang des Basques tant pour ce cabotage cantabrique dont elle avait le monopole d'origine avec Saint-Sebastien, que pour les navires de Flandre ramenant toiles et draps, ou encore la grande pêche, outre une flottille de mer comptant 19 chaloupes, pinasses réduites de moitié environ

.La première fois qu'Aragorri est mentionné dans des documents historiques remonte  à 1617. ( Archives de Fontarrabie )

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Jean Aragorri et jean d'Harismendi dit " Olasso ", armateurs de trois navires de 160 tonneaux, montés par 150 marins de Hendaye et des environs, pour la pêche de la morue et de la baleine à Terre Neuve et en Norvège. Ils savaient signer de leur propre écritures.

Jean d'Aragorri occupait une importante situation dans la localité, en tant que propriétaires de navires, associé d'un tiers  avec d'Harismendi.

 

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10 février 2014

17 eme AGE d'OR de la COURSE suhigaraychipi

Capture

 

L'Age d'Or de la Course

A partir de 1688, les frégates légères françaises, anciens baleiniers qui avaient été armés pour l'occasion, semaient la terreur sur les côtes de l'Atlantique. Ces frégates se firent surtout remarquer lorsque les combats entre Louis XIV, roi de France, et les a

lliés européens de la Ligue d'Augsbourg, parmi lesquels se trouvait l'Espagne, reprirent de plus belle. Quelques-unes de ces frégates se livrèrent aux pillages corsaires sur les côtes basques  d'Espagne,
En 1691, le Consulat de Bilbao frêta deux frégates pour surveiller leur zone, et arrivèrent ainsi à mettre en déroute une flotte entière de corsaires français. Les basques d'Espagne, afin d'assurer la sécurité de ses côtes, firent construire en 1690 une frégate, qui profita de ses lettres de marque pour s'emparer de plusieurs redoutables vaisseaux français qui pullulaient sur leurs côtes

L'un de ces corsaires français qui attaquaient les côtes cantabriques  était  l'Hendayais Joanes de Suhigaraychipi,  qui fut corsaire du roi et gagna des titres de noblesse pour ses exploits et les services rendus.
Sa frégate, la "Légère", avait l'autorisation d'exercer comme corsaire contre les Espagnols et aussi contre les Hollandais. Son succès fut si grand que le gouverneur de Bayonne en personne finança la moitié de l'armement de sa frégate, qui était munie de vingt-quatre canons. L'opération s'avéra tellement fructueuse qu'il captura cent navires en moins de six ans. Avec le support de gens de la noblesse, sa frégate, qui était ancrée au port de Sokoa, devint bientôt la terreur des Anglais et des Hollandais.
L'une de ses plus grandes prouesses eut lieu en 1692 dans les eaux du Gipuzkoa, juste en face de la baie de Saint Sébastien. A la hauteur du port de San Antonio, en Biscaye, il découvrit deux vaisseaux hollandais qui se dirigeaient vers notre ville; il les atteignit en deux jours. Il s'approcha du premier, qui avait cinq-cents tonnes, trente-six canons et cent marins, et l'attaqua avec une première décharge. Il l'aborda deux fois malgré la différence entre les deux bateaux et, blessé, dut battre en retraite à cause du feu ennemi. Cela ne l'empêcha pas de continuer à haranguer ses marins basco-français. Ce furent cinq heures de combats sanglants, à tel point que seuls survécurent dix-huit marins hollandais. Le second vaisseau hollandais sombra aussi. Mais il n'y eut que cinq Basques morts sur le lieu de la tragédie.

Quelques jours plus tard, il reprit la mer. A peine était-il entré à l'embouchure de l'Adour qu'une corvette anglaise équipée de cent vingt hommes et soixante-quatre canons se lança contre lui. L'Hendayais l'attaqua sans lui laisser à peine le temps de résister. Le combat commença à huit heures du matin et finit à trois heures de l'après-midi par la victoire du capitaine de "La Légère" et la capture de l'Anglais. Cette victoire, célébrée par le public entassé sur les deux rives de l'estuaire fut si retentissante que cela l'encouragea à donner des cours aux marins afin d'équiper d'autres nefs corsaires, pour les avoir tous sous son sontrôle et pour aller à la recherche de la nouvelle flotte espagnole qui se disposait à prendre la mer.
Dans le Golfe de Gascogne, il s'empara de quelques bateaux hollandais. Et en dehors des eaux, il faudrait mentionner son expédition à Spitzbergen, au Nord de l'Europe, contre les Hollandais, d'où il rentra chargé de baleines.
En six ans il captura à lui seul cent voiliers marchands, et en huit mois, avec le support des frégates du Roi, cent vingt-cinq. Il remplit le port de Saint Jean de Luz de ses butins à tel point que le gouverneur de Bayonne écrivait à Louis XIV: "Il est possible de traverser depuis la maison où votre Majesté aviez logé jusqu'à Ciboure sur un pont fait avec les navires pillés et attachés les uns aux autres". A sa prodigieuse audace, il ajoutait une loyauté digne d'un gentilhomme. Tout manquement à la parole donnée et toute trahison étaient impitoyablement châtiés.
Après plusieurs années il s'occupa à protéger contre les Anglais les retours des Basco-français et des Bretons de Terreneuve, où il mourut en 1694. Une inscription figure sur sa tombe: "Capitaine de frégate du Roi", le même qui l'autorisa à dévaliser plus de cent navires marchands.

 

 

Capture

frégate

Croisic était il Bayonnais ou Hendayais


Tombe de Suhigaray à Plaisance  Terre Neuve

 

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4 février 2014

La conquête de la NAVARRE

HISTOIRES DE HENDAYE

 

 

TOME 2

SOMMAIRE

1512  Fin de la royauté de NAVARRE du nord  VIDEO

 17 eme AGE d'OR de la COURSE  suhigaraychipi

1615  ILE Des FAISANS mariages PRINCIERS

Paroisses Saint Vincent  et STE ANNE

SORCELLERIE

ile de RÊ

 Guerre de 30 Ans SIEGE DE FONTARRABIE  VIDEO

 1658 LIQUEUR DE HENDAYE

LA CROIX   VIDEO

1654  HENDAYE  devient commune indépendante

TRAITE DES PYRENEES  Ile des FAISANS  VIDEO

MARIAGE DE LOUISXIV

 d albarrade    PELLOT   ARRAGORI

1789 arbre de la liberté

GUERRE DE LA CONVENTION  1789 et 1793

GUERRE D'ESPAGNE DE NAPOLEON BONAPARTE 1813

 

1856. Fin des conflits avec Fontarrabie Le Traité des limites établit la frontière au milieu de la Bidassoa et permet la libre navigation et la pêche aux riverains de deux rives.

 

 

 

La Navarre, c'est la France ! Depuis qu'une noblesse de Champagne y régna, les châteaux sont d'une architecture plus semblable aux castels français qu'aux casas y torres des hidalgos castillans voisins ; ainsi en atteste le Palais des rois de Navarre,

 

Capture

 

Capture

La petite Navarre était une proie facile pour le Royaume espagnol,

Le roi de Castille Ferdinand II d'Aragon, après la victoire sur les musulmans était devenu le maitre de la presque totalité de la péninsule Ibérique. Manquait la Navarre qui depuis la mort sans descendance de Sancho  VII - el grande - était passée par héritages successifs,  depuis Thibault de  Champagne ,

----- Ce royaume médiéval (Haute-Navarre) fut conquis en 1512 par le royaume d'Aragon et de Castille- et fut intégrée en 1516 dans l'actuel royaume d'Espagne

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les ACTEURS


     

                            Henri II                Jeanne d'Albret         Antoine de Bourbon          Henri IV

Rois et Reine de NAVARRE

Soutenus par la France

   

                                            Ferdinand II                    Charle-Quint              Isabelle la Catholique

 

 

Les PRETENDANTS

La Castille et l'Aragon

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L'origine de ce royaume fut le Royaume de Pampelune (Reino de Pamplona), puis celui de Navarre fondé en 821 par Eneko Arista, premier roi de Navarre, fondateur d'une dynastie qui régna sur la Navarre jusqu'en 1234.  Le dernier roi  basque fut Sancho VII - el grande -  qui mourut sans descendance directe -

Avec   son  neveu et successeur , en  1234 Thibaut de Champagne, commence une séries de  nouvelles dynastie Franco-Navarraise

Soit 16 dynasties Navarraises suivies de 21 dynasties Franco/Navarraises

Maison de Champagne-Capétiens-Evreux-Trastamare-Foix-Albret-Bourbon-

 qui se succèderont jusqu'à l'intégration de la partie nord-pyrénéenne dans le Royaume de France

 et dans celui d'Espagne de la partie du sud des Pyrénées.

La Navarre ( Nafarroa en basque, )  

 Ce royaume médiéval (Haute-Navarre) fut conquis en 1512 par le royaume d'Aragon et de Castille- et fut intégrée en 1516 dans l'actuel royaume d'Espagne

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Tout ceci ne se fit pas sans drame, et sans conséquences pour Les Hendayais subirent le contrecoup des guerres de Navarre, lorsque Ferdinand le Catholique s'empara en 1512 , de la partie des Etats de Jean d'Albret ( Roi de Navarre ) située au sud des Pyrénées

On connait les tentatives du roi de Navarre pour reconquérir ses possessions, en 1512 et en 1521. Après cette dernière, Henri II dût se résigner à ne conserver de son royaume que la << mérindad d'Ultra-puertos >>appelée de nos jours, Basse-Navarre.

Si les principales opérations de cette campagne eurent d'autres régions pour théatre, la vallée de la Bidassoa n'en subit pas moins le contrecoup des hostilités.

 1513 une armée anglaise alliée de l'Espagne, occupa pendant quelques jours Hendaye au grand dommage de ses habitants.

.Pendant les années qui suivirent, le calme régna dans le pays jusqu'au jour où en 1521, lors de la seconde guerre de Navarre l'amiral Bonnivet fit une diversion dans le Guipuzkoa.

 Après avoir pris le fort de Béhobia de construction récente, il s'empara de Fontarrabie .

 Cette place resta en possession des  Français jusqu'en septembre 1523 et fut reprise alors par les armées de Charles-Quint.

 Hendaye se ressentit de ces opérations car elle fut souvent traversée par des convois de troupes, de ravitaillement, de munitions et aussi par les incursions des Espagnols qui faisaient des razzias dans le Labourd.

 Ce n'est qu'après  la reprise de Fontarrabie par les Espagnols et lorsque les hostilités eurent  été portées ailleurs ,que les Hendayais connurent une longue période de paix. 

Depuis 1425 la guerre civile sévit en Navarre..

Pour de multiples raison la noblesse Navaraise  se divise en deux : les Beaumontais et les Agramontais. Il s'en suit une période de troubles et de violences. Une guerre civile. dont seule la Basse - Navarre échappe
Ferdinand d'Aragon devenu entre temps roi d'Aragon et de Castille, avec l'aide de Rome , finit par imposer temporairement la paix aux deux parties en partageant entre elles les charges du royaume.
La mésentente aidant, la guerre civile reprend  : elle ne s'achèvera que par l'invasion et l'occupation de la Navarre par la Castille en 1512.  .
Cette conquête est facilitée par deux évènements importants
- une partie de la noblesse navarraise est passée du côté de la Castille, en échange de promesses de titres et de carrières dans l'armée et l'administration castillanes.
- Rome dépouille les souverains navarrais de toute légitimité après que le pape ait rédigé une bulle qui excommunie les "Basqites cantabres";
.Depuis 1492 et la fin de l'occupation musulmane l'existence du Royaume de Navarre est une  entrave à l'ambition de la Castille qui veut devenir une puissance mondiale et réaliser l'unité de la péninsule ibérique.

 Les souverains de Navarre résideront désormais à Pau en Béarn

    Jean III  de NAVARRE  (1484-1516)  tente de reconquérir son royaume, une première fois en 1512, mais échoue malgré une aide timide française, et une deuxième fois en 1516, date à laquelle il meurt.

1521 Son fils Henri II de Navarre obtient l’appui du roi de France
François Ier, qui est opposé à Charles Quint, mais qui préfère ne pas l’affronter directement (voir sixième guerre d'Italie. Il fournit une armée à Henri II sous le commandement de Lesparre.
Cette armée, forte de 12 000 hommes commence par prendre le 15 mai, après trois jours de siège, Saint-Jean-Pied-de-Port (15 mai 1521) qui commande l'accès à l'Espagne par le col de Roncevaux.
 L’offensive franco-navarraise bénéficie d’une révolte en Castille, qui oblige les Espagnols à dégarnir leurs défenses
.Profitant de la révolte des communeros , Henri d'Albret continue son offensive
. Le 19 mai, la ville de Pampelune  se rend, ainsi que son château, quelques jours plus tard.
Lesparre continue sa campagne, s’empare de la Rioja et met le siège devant Logroño
. Mais l’armée castillane a battu le 21 avril les villes révoltées à Villalar.
 Devant son avancée, elle lève le siège, recule vers Pampelune, et campe au sud de la sierra de Erreniega qui barre le passage vers la capitale navarraise.
 L’armée espagnole contourne le col de Zubiça de nuit par un sentier muletier.
. Elle établit son campement au nord de la sierra, et coupe la retraite à l’armée française.
Lesparre doit affronter les Espagnols pour rejoindre la capitale de la Navarre.
 Il se trouve en infériorité numérique, et commet l’erreur de ne pas attendre le renfort des 6 000 hommes qui sont restés à Pampelune et dans les environs, ainsi que les 2 000 hommes qui se trouvent vers Tafalla.
Deux heures avant le coucher du soleil, il fond sur le camp espagnol, et le bouscule quelque peu.
 Mais la cavalerie espagnole soutient son infanterie qui commençait à reculer.
 Les fantassins castillans s’emparent de l’artillerie française, avant d’enfoncer le reste de l’armée qui est mise en déroute en moins d’une heure.
L’armée franco-navarraise compte plus de 6 000 morts, et de nombreux prisonniers, dont son chef
.La résistance des Navarrais a été acharnée, elle se termine en juillet 1522 à Maya (Amaiur), où des Basques de toutes les provinces sont venus défendre les souverains navarrais.
 La répression est féroce Les élites aristocratiques, religieuses et intellectuelles qui n'ont pas rallié les Castillans sont supprimées ainsi que les minorités musulmanes et juives qui se trouvaient en Navarre.
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Conséquences


Cette défaite clôt une importante tentative de reconquête de la Navarre, qui ne subsiste plus qu’à travers la Basse-Navarre
.En 1527 Une nouvelle tentative de reconquête de la Navarre ne réussit que partiellement  , avant que Charles Quint abandonne l’idée de conquête de la Basse-Navarre.
 Craignant de nouvelles revendications sur la Haute-Navarre, Charles Quint fait proclamer son fils Philippe roi de Navarre par les États de Navarre.
La Navarre est dès lors séparée en deux entités : la Haute-Navarre (aujourd'hui Communauté Forale de Navarre, en Espagne), où un vice-roi représente le roi d’Espagne, et la Basse-Navarre, où le roi légitime ne possèdera qu’une petite vallée.
Ces évènements ont provoqué un débat qui dure depuis presque cinq siècles.
 La version officielle nie qu’il s’agît d’une conquête et relativise la viabilité de la Navarre comme État indépendant.
 Ils insinuent que la Navarre était au bord de l’effondrement et que, de ce fait, l’intervention espagnole s’est limitée à accélérer l’inévitable
. Ils en sont arrivés à affirmer que l’invasion a été providentielle parce qu’elle a sauvé la Navarre de la mainmise du royaume de France ou de se saigner en une interminable guerre civile.
On nous a parlé de pactes, d’annexions librement consenties, de redditions volontaires.
 Mais tous ceux qui ont analysé honnêtement les faits, sont parvenus à la même conclusion: ce fut une invasion.
Assimilant le royaume de Navarre à un État basque indépendant, les nationalistes basques voient dans cette bataille la fin des libertés pour le peuple basque, et le début de “ la régression culturelle ” basque.
 Un monument a été élevé à Noain, en souvenir de cette bataille, et les partisans de l’indépendance du pays basque s’y réunissent tous les ans en juin pour fêter l’indépendance du pays basque

Il y eut ensuite deux autres tentatives de reconquête de la Navarre, l’une par Henri II en 1527, l’autre par Antoine de Bourbon en 1559. Elles échoueront toutesles deux.
 

BATAILLE DE NOAIN

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. La première bataille de San Martial, le 30 juin 1522, dans laquelle le bataillon du peuple d'Irun, celui même qui évoluait pendant les démonstrations armées statutaires, plus 24 cavaliers d'Irun, menés par les capitaines bidasoans, Juan Pérez de Azcue et Miguel de Ambulodi et soutenus en outre par 200 cavaliers de la cavalerie du Capitaine Général Don Beltrán de la Cueva, qui était en garnison à Saint-Sébastien, et que les capitaines irunais durent convaincre pour qu'il intervienne dans une entreprise qu'ils voyaient très difficile.

Cette troupe vainquit les troupes du roi de Navarre, qui disposait de l'appui du roi de France, composées d'un contingent de 3 500 lansquenets (lansquenetes) et d'un bataillon de 1 000 Labourdins, qui essayaient de reconquérir le royaume de Navarre. De leur côté, les Castillans comptaient 1.000 lansquenets (mercenaires allemands habituels en ces temps-là).

 

 

 

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En 1519 Charles Quint est désigné empereur et devient maître de l'Allemagne.

François 1er qui était candidat, avait dépensé une fortune pour acheter le vote des électeurs, 400 000 écus ( une tonne et demie d'or) mais Charles Quint lui  avait signé des traites à valoir après son élection pour 851 000 florins (2 tonnes d'or).

Les électeurs empochèrent des deux cotés et François ne fut donc pas élu.

C'était un début.

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1521 Au recensement on compte 300 habitants à Fontarabie, plus la garnison et non compris Irun, Lezo et Passages.

1521 Charles Quint est empereur en Espagne et François 1er roi de France.

 

L'amiral Guillaume Gouffier de Bonnivet, gouverneur de Guyenne, passe sur la Bidassoa par le Col de Maya avec 7 000 hommes, s'appuie sur Biriatou pour prendre le fort Gasteluzar, brûle tout Irun et affame Fontarabie, où Diego de Vera capitule le 15 octobre après 10 jours de siège.1521 ..

.Avec 3 000 gascons, Jacques du Lude reste dans la place, contre D. Pedro de Urdanibia embusqué à Irun.

1521. L’amiral Bonnivet qui a traversé la Bidassoa, pris Gasteluzar, incendie Irun . Il s’est rendu maître de Fontarabie et il  décide la construction d’une autre tour de défense sur la rive hendayaise.

 

1522 D. Beltran de la Cueva, vice-roi de Navarre et capitaine général de Guipuzcoa, futur duc d'Albuquerque, bloque Fontarabie et l'alcalde et capitaine Ochoa de Asua occupe Gasteluzar depuis avril.

 Pierre de Semper (Saint Pée) et le sire d'Urtubie passent la Bidassoa avec les 1 000 hommes de la milice du Labourd et des mercenaires allemands, et s'installent en haut d'Aldabe.

 Juan Perez de Azcue et Miguel de Ambulodi avec chacun 400 guipuzcoans les délogent de nuit le 30 juin, Don Beltran culbutant les Allemands.

L'hermitage de Saint-Marcial avec le blason d'Albuquerque y honore le saint de ce jour, avec une grande procession annuelle. Le maréchal de Chabannes de la Palice débloque la Bidassoa avec 4 000 hommes, mais en décembre le connétable de Castille, Inigo de Velasco, franchit le Pas de Béhobie avec le prince d'Orange.

1524. Le connétable de castille passe la Bidassoa ravage le Prieuré de Santiago et le bourg de Hendaye et le reste du  Labourd, sauf Bayonne; de retour en Espagne il réussit à déloger les français de Fontarabie.

 

1524Revenant de ravager le Labourd sauf Bayonne et laissant la peste à Saint-Jean-de-Luz, le connétable et Philibert de Chalon, prince d'Orange, repassent la Bidassoa et le 24 mars 

 

1524 Ayant repris possession de Fontarabie, Charles Quint donne à son château carré des murs massifs épais de 3 mètres et organise les murailles de la ville en un système continu reliant le bastion nord de la Madeleine, aigu, au bastion sud de la Reine, rond et flanquant la porte, par les 2 bastions San Nicolas et Leyva au pied du mont.

 

1531 Sous peine d'avoir le bâteau brûlé, le déchargement obligatoire à la Casa Lonja ou douane de Fontarabie, est le privilège reconnu par l'article 106 de ses statuts municipaux et s'impose à tous de tout temps et même aux Hendayais.

1531 A Hondarribia  Le 31 mars l'empereur confirme des ordonnances instituant en sus des alcaldes et du prévôt, 6 jurats dont 2 majeurs, gardiens du sceau et des comptes, et 4 mineurs, inspecteurs du commerce, avec un procurateur syndic chargé des procès et un écrivain, secrétaire tenant le livre des actes, tous élus chaque année.

1531 Nasse du châtelain d'Urtubie, au pas de Béhobie

 Nasse du prieur de Santiago, au pas de Santiago

 Nasse de Fontarabie, en aval de Santiago

 

1535  Les joncaux de Fontarabie, au confluent du Jaïzubia, sont endigués par tranches et mis en culture par permission du capitaine général. A partir d'une lettre du vice-roi de Navarre le 12 mai 1535 et jusqu'à 1542, la rectification de la Bidassoa navigable depuis Santestevan est reprise mais reste imparfaite.

L'ordonnance royale prohibant port et maisons en pierre à Irun est rap­portée en 1564 et la construction en est dès lors entreprise autour de l'église sur pilotis.

1538 La sentence provisionnelle de 1510 ne tolérant que le seul moulin du prieur de l'hôpital, Fontarabie affirme son droit et fait détruire au canon un moulin neuf du châtelain d'Urtubie.

1542 D. Sanche de Leyva, capitaine général, vice-roi de Navarre, refoule de la Bidassoa la milice du Labourd, brûle Urtubie et pousse jusqu'à Saint- Jean-de-Luz avant de repasser.

1542-1558. A nouveau la guerre entre la France et l’Espagne, et si les grands affrontements auront lieu loin de la Bidassoa (seul Saint Jean de Luz sera assiégé), les différends  entre les habitants de deux rives de la Bidassoa à propos des nasses et moulins dégénèrent en affrontements violents: les autorités de Fontarabie seront malmenés et les espagnols qui vivaient du coté droit de la rivière subiront des représailles.

 

1545 Bulle séparant de Fontarabie l'église d'Irun, où résidait déjà un clerc bénéficier suivant la bulle de Pie II en 1459, confirmée pour l'administra­tion des sacrements par le décret de l'évêque de Bayonne du 4 février 1517.

 

1549 Consécration de l'église paroissiale de Fontarabie par Jean de Cauna, évéque de Bayonne.

1558   Philippe II, roi d'Espagne, et sa femme Marie Tudor, reine d'Angleterre, sont contre Henri II, roi de France.

Sous les ordres du duc d'Albuquerque, le capitaine général Diego de Carvajal s'avance rapidement de Fontarabie et brûle entièrement Saint- Jean-de-Luz le 31 juillet, ainsi que le rapporte l'historien Garibay qui participa à l'expédition. Le roi de France donna 18 000 livres pour recons­truire le quai.

En retour, Antoine de Bourbon avec les troupes protestantes de sa femme Jeanne d'Albret, reine de Navarre, échoue contre Fontarabie

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1560               L'affaire Martin Guerre

 est une affaire judiciaire d'usurpation d'identitè

 jugée à Toulouseen 1560, qui a dès cette époque suscité un vif intérêt.

En 1561,Jean de Coras l'un des magistrats instructeurs, publie le récit de l'affaire.  et

L'affaire elle-même tient en quelques lignes : Martin Guerre, paysan d'Artigat dans le Comté de Foix, qui avait quitté son village et sa famille, dépose plainte contre Arnaud du Tilh qui a usurpé son identité pendant douze ans, confondant même son épouse, Bertrande de Rols. À l'issue d'une longue et complexe procédure judiciaire, Arnaud du Tilh est déclaré coupable. Il est pendu ou, selon d'autres sources, pendu et brûlé.

 


 

 

1560. Les habitants de Hendaye demandent une “ petite église ” au Vicaire général de Bayonne étant donné le nombre croissant d’habitants de la bourgade, où il-y-a environ deux cents maisons, et la grande distance de l‘église d‘Urrugne.
 Ils demanderont le consentement du seigneur d’Urtubie, du curé et des habitants d’Urrugne. Le Prieur de Zubernoa, en désaccord, sera désavoué par l’Evêque.


1565     Charles IX de France
Catherine de Médicis, sa mère
Elisabeth de Valois, sa sœur mariée à Philippe II d'Espagne.
Transportés à la rame “ à un lieu appelé Endaye ” le 14 juin, le roi et les deux reines y prirent une riche collation avant de gagner Bayonne et après 17 jours de fêtes la reine mère a raccompagné sa fille à Hendaye.
  1565
Quelques années plus tard, le 13 juin 1565, les Hendayais devaient voir un autre souverain, le roi Charles IX, qui se rendit à Hendaye pour recevoir sa soeur Elisabeth, reine d'Espagne.
Mais on manque de renseignements sur cet événement qui ne fut qu'un épisode après les dévastations que les Espagnols commirent dans le Labourd, en 1542, sous Sanche de Leiva et, quelquesannées plus tard, sous Bertrand de la Cueva, duc d'Albuquerque,vice-roi de Navarre. Pendant plusieurs années, la concentrationsur la frontière de troupes espagnoles destinées à être envoyéessur divers théâtres d'opérations de guerre, troubla bien souventle repos des Hendayais jusqu'au jour où la paix de Vervins
(1598) leur assura une période relativement longue de tranquillité.

1565. L’entente retrouvée entre les deux royaumes, sur la rive de Hendaye Charles IX et Catherine de Médicis sa mère rencontrent sa sœur et fille Isabelle, reine d’Espagne car épouse de Philippe II.

1565 Charles IX étend à Urrugne et Hendaye la franchise douanière (assise) déjà accordée à Saint-Jean-de-Luz par Louis XI, pour moitié, et géné¬ralisée par Henri II. Il fut souvent difficile d'en faire admettre le privi¬lège à L'entrée de Bayonne.
1566 Bref de Pie V rattachant administrativement à l'évêque de Pampelune les paroisses espagnoles de l'évêché de Bayonne.
1566 Les statuts de la Confrérie maritime de San Pedro ( à Hondarribia ) sont consignés en 30 ordonnances qui prévoient l'élection annuelle, par cooptation et tirage au sort, d'un majordome majeur, trois mineurs, et deux juges consuls avec leurs six remplaçants. Le coffre ou caisse est alimenté individuellement par un droit d'inscription, une cotisation annuelle et un dédit de radiation des confrères marins ; par un droit d'entrée des bateaux dit droit de basilage et un droit de un demi pour cent sur les bénéfices des confrères marchands, sans compter les amendes prononcées par les juges consuls et exigibles par le prévôt municipal.
Société de secours mutuels et de sacrements (enterrements et messes en commun), la confrérie a aussi le privilège de vérifier les rôles d'équipages payés à la part ou à la solde, et de sanctionner tous manquements.
1566 Poste de guet entretenu par la confrérie de San Pedro en haut de San Telmo, pour les baleines.
Les baleines franches noires (sardes, 15 mètres de long) pêchées au harpon à l'époque de la sardine et très nombreuses au XIIeme  siècle dans le golfe de Biscaye, reculèrent progressivement et les Basques spécialistes uniques de leur pêche, les suivirent de plus en plus au nord jusqu'aux baleines franches boréales (mysticetus, 25 mètres de long) de l'arctique.
Les armes de Biarritz apposées dès 1351 sur un traité flamand, illustrent leur baleinière à quille courbe de 8 mètres, à une pointe le harponneur et ses deux fers encordés, le barreur et son aviron à l'autre pointe, 3 rameurs au milieu creux d'un mètre et large moitié plus, avec leurs 3 lances pour la mise à mort.


1568  La construction de l'Eglise est autorisée par l'Evéché

domaine public

1567 costumes paysans                       domaine public
1574 Nasse d'Irun, au pas de Santiago, temporaire.
1574 Fontarabie oppose son monopole théorique aux Français, par lettre du 5 juin, et l'oppose en fait à Irun, dont elle fait démolir la nasse par le corrégidor de Gipuzoa
1592 Modification de l'élection annuelle de la municipalité, mélange de tirage au sort et de vote. La confirmation royale est du 13 octobre
1595 Une bulle du pape Clément VIII reconnaît la confrérie de San Pedro.
1598.
En 1598, Hendaye obtint de construire sa propre église, et se détacha de celle d'Urrugne. L'autorisation lui fut accordée par l'évêque Bertrand d'Etchaux :
« Comme soit ainsi qu'en l'année mil cinq cens quatre vingt dix huit, les habitans du lieu de Hendaye qui dépendoient tant au spirituel qu'au temporel de la paroisse d'Urrugne, eussent obtenu permission de construire une église à part pour la commodité du peuple qui estoit beaucoup accru audit Hendaye, à condition néanmoins qu'elle soit une annexe de l'église matrice dudit Urrugne et le sieur Urtubie en seroit le patron. »

1598 Philippe II a doublé la muraille à l'extérieur par le boulevard Saint- Philippe à l'ouest, le boulevard de la Reine au sud. Il a élevé au cap Figuier un château de mer confié au Capitaine Général Velasquez. On compte cette année de sa mort 40 artilleurs et 30 fantassins dans la place, dont l'escarpement est renforcé à l'est par un mur qui s'effondre dans l'eau peu après.
1599.Les habitants de la rive droite de la Bidassoa ont osé naviguer dans des barques à quille. Fontarabie dénonce le fait au roi Philipe III d’Espagne qui admet, le cas échéant, pouvoir effectuer des tirs dans l’eau.

 

 

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4 février 2014

FRANCOIS Ier La RANCON

Capture

 


François Ier

 vers 1527 par Jean Clouet

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François Ier (1494 – 1547), , est sacré roi de France le 25 janvier 1515 dans la cathédrale de Reims, et règne jusqu’à sa mort en 1547.

 Son règne permet un développement important des arts et des lettres en France. Sur le plan militaire  le règne de François Ier est ponctué  nombreuses de guerres en Italie

Il a un puissant rival en la personne de Charles Quint et doit compter sur les intérêts diplomatiques du roi Henri VIII d’Angleterre

L'antagonisme des deux souverains catholiques a de lourdes conséquences pour l’Occident chrétien

 Il facilite la diffusion de la Réforme naissante et surtout permet à l'Empire ottoman de s'installer aux portes de Vienne

En 1525 Au cours d'une de ces guerres  d'Italie il est fait prisonnier  à Pavie
Alors que les canons français  mettent à mal les ennemis espagnols  le roi, dans la précipitation et l’impatience de vaincre, se lance au galop à l’assaut des rangs adverses. De peur de blesser le roi, les tirs de l’artillerie française cessent aussitôt. Les Espagnols en profitent pour agir et encercler le monarque. L'armée de François Ier est complètement massacrée, pendant que le roi est fait prisonnier avec plusieurs de ses généraux. François Ier sera enfermé à la chartreuse de Pavie puis transféré en Espagne où il deviendra l'otage de Charles Quint

Afin d'être libéré il signe le traîté de Madrid le 14 janvier 1426

.  Il s’engage alors à céder la Bourgogne et à renoncer à toutes ses prétentions sur l’Italie,et surtout à verser la rançon pharamineuse  de 1 million deux cent mille écus d'or représentant une fois et demi le budget de la France

 Ses deux enfants resteront prisonniers en Espagne en attendant la remise de cette rançon. Tout celà aura lieu à Hendaye à l'île des faisans,    le 1 juillet 1530

. François Ier s'empressera de renier cet accord et s'alliera avec les princes italiens et le pape au sein de la Ligue de Cognac, contre Charles Quint. Il s'alliera même avec le sultan ottoman Soliman le magnifique qui arrivera jusqu'aux  portes de Vienne

Et La guerre reprendra aussitôt.

 

La RANCON

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Charles-Quint avait proposé à François 1er la restitution de Fontarabie en échange de Tournai qu'il assiégeait.

Mais cette offre fut dédaignée. Tournai tomba bientôt au pouvoir des Impériaux, Fontarabie resta pendant près de deux ans en la possession des Français, jusqu'au moment où les Espagnols, étant parvenus à franchir la rivière à Béhobie, ravagèrent le Labourd et le Béarn sans pouvoir s'emparer de Bayonne, mais se fixèrent le long de la rive droite de la Bidassoa.

La garnison de Fontarabie, déjà affaiblie par la trahison de Philippe de Navarre qui était passé à l'ennemi avec les troupes qu'il commandait, et dès lors privée de toute communication avec le reste des troupes françaises, se rendit aux Espagnols le 24 Mars 1524.

 

La Défaite de Pavie

Château vieux Bayonne

 

La Rançon à Bayonne 

1.200.000 écus d'or

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un événement exceptionnel au Château Vieux :

dépôt de la rançon des enfants royaux

François Ier, fait prisonnier à Pavie le 24 février 1525, fut libéré par le traité de Madrid de janvier 1526. Aux termes de ce traité, outre l'abandon du Milanais, de la Bourgogne et des villes de la Somme et la promesse d'épouser Eléonore d'Autriche, sœur de Charles Quint, le roi de France s'engageait à verser la fabuleuse rançon d'un million deux cent mille écus d'or. En outre, il rendait à l'empereur une fleur de lys enrichie de pierres précieuses et accompagnée d'une parcelle de la vraie croix, ayant jadis appartenu au père de Charles Quint puis au roi Henri VIII d'Angleterre, qui l'avait offerte à son filleul, le duc d'Orléans.

En attendant le versement de cette rançon, les deux enfants royaux, le dauphin François âgé de 10 ans et son frère puîné, Henri âgé de 8 ans, seraient remis en otage aux Espagnols.

La reine mère, Louise de Savoie, les accompagna à Bayonne où elle fut reçue en grande pompe le 15 mars 1526.

Le 17 mars, François Ier franchissait la Bidassoa et à peine sur le sol de France il s'écriait “ Je suis encore le roi de France... ”, bien décidé à ne pas appliquer le traité de Madrid. Les enfants de France, que François Ier avait embrassés et bénis en leur promettant de venir bientôt les reprendre, débarquèrent alors en Espagne accompagnés de quelques seigneurs que les Espagnols renvoyèrent du reste rapidement. En fait de prochaine libération annoncée par leur père, les deux jeunes hommes restèrent quatre ans prisonniers de Charles Quint et ne retrouvèrent leur liberté au milieu de la Bidassoa que le 1er juillet 1530, un an après le traité de Cambrai qui mit fin à la guerre entre Charles Quint et François Ier.

 

• La sévère captivité des enfants de France

Les deux enfants sont mis en prison, d'abord à la forteresse de Berlanga puis au lugubre château féodal de Pedrazza de la Sierra dans la province de Segovie. Ils disposent de deux pièces d'un total inconfort, glaciales l'hiver, étouffantes l'été, sans aucune tendresse, aux fenêtres munies de barreaux. Privés de domesticité française, ils en oublient leur langue maternelle au point que Bodin, huissier de Louise de Savoie, venu leur annoncer leur prochaine libération, est obligé, à leur demande, de s'exprimer en espagnol.

Isabelle de Portugal, la jeune épouse de Charles Quint, informée de ce cruel régime imposé aux jeunes princes, essaya d'adoucir leur sort mais sa discrète intervention se limita à la distribution de vêtements dont avaient bien besoin les jeunes captifs. 

Rassemblement de la rançon

Le maréchal Anne de Montmorency, grand maître de l'artillerie, compagnon de captivité de François Ier, est désigné pour rassembler à Bayonne l'énorme rançon qu'il aura quelques difficultés à accumuler.

Le maréchal arrive à Bayonne le 22 mars 1530, accompagné de l'archevêque de Bourges, François Tournon, de deux généraux aux finances et d'une importante suite.

Pour collecter cette énorme somme, il envoie des messagers dans tout le royaume et les contributions des diverses provinces sous forme de dons ou d'impositions ne parviennent qu'au bout de trois mois au Château Vieux, où elles sont entreposées en toute sécurité en attendant leur livraison à l'Espagne,

Dans deux grandes salles du Château côté nord, on entasse les écus d'or sur de grands tapis verts étendus à terre. Afin de faciliter des comptes des trésoriers, les fonds de l'épargne sont déposés dans une pièce et ceux des dons dans l'autre. L'appel en faveur de la libération des enfants royaux est si bien entendu que le 29 avril on a dépassé le montant de la rançon et qu'on doit renvoyer à Bordeaux un excédent de cent mille marcs.

Le décompte, en présence des Espagnols, va s'avérer difficile en raison de la complexité de ce trésor comprenant les pièces les plus diverses, allant de l'écu royal au florin ou au ducat, et de la méfiance du scrupuleux délégué espagnol. Cette méfiance sera d'ailleurs justifiée par une supercherie qui, au dernier moment, faillit remettre tout en cause. Mais à ce sujet, laissons la parole au commandant de Blay :

“ Les délégués de l'Espagne sont alors appelés pour constater l'existence de la somme et vérifier les divers bordereaux. Don Pedro, connétable de Castille, muni des pleins pouvoirs pour représenter l'empereur, attendait à Fontarabie que la rançon fût prête, il avait envoyé à Bayonne Don Alvaro de Lugo et le trésorier des Flandres pour procéder aux vérifications. Pendant plus de deux mois, les commissaires comptent et pèsent. Don Alvaro de Lugo n'est pas aisé à contenter. Il est vrai que dans la quantité des pièces d'or, il y en a de fausses, et un plus grand nombre de poids insuffisant ; de là un déficit qui monte à quarante mille écus. La somme est forte et l'on attribua à la cour cette supercherie au chancelier du Prat. Le grand maître hésite à payer ce supplément ; il en réfère à François I" qui l'autorise à fournir l'appoint nécessaire. ”

La sécurité de cet important trésor était assurée par le sénéchal d'Agenais qui avait amené avec lui cent archers de ses gardes du corps, choisis parmi les plus sûrs. Le dispositif est en ordre, complété par les trois cents hommes de guerre à pied de la gar­nison de Bayonne, sur les ordres du gouverneur Saint-Bonnet.

Quatre années furent nécessaires pour se procurer les douze cent mille écus d’or qui devaient constituer la rançon.

  Quand  la reconaissance fut terminée on s’occupa de fixer la date à laquelle se ferait l’échange. Après bien des pourparlers on convint du 1er juillet 1530 et il fut décidé qu’on observerait le même cérémonial que pour l’échange de François 1er et des enfants. Ceux-ci étaient accompagnés, à leur retour, d’Eléonore d’Autriche, sœur de Charles Quint, qui devait épouser le roi de France.

Anne de Montmorency, grand-maître et maréchal de France et gouverneur du Languedoc, avait été chargé par François 1er de la remise de la rançon à l’Espagne.

 

L'OR  CONTRE

Messieurs les Enfants

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• Transport de la rançon,

 Libération des enfants, entrée en France de la reine Eléonore

L'acheminement vers la frontière d'un convoi de trente mulets, chacun de quarante mille écus, et d'un trente et unième porteur de la fameuse fleur de lys et des bordereaux, peut susciter des convoitises. Il n'est pas à l'abri d'un coup de main, aussi est-il entouré d'un imposant dispositif de sécurité confié au sénéchal d'Agenais que ne quitte pas Don Alvaro.

Le convoi se met en marche le 30 juin escorté de cent hommes de guerre à pied, suivi, deux heures après son départ, de trois cents hommes d'armes. Ce convoi rejoint Montmorency à Saint- Jean-de-Luz qui l'y a devancé avec une importante troupe.

Le 1er juillet 1530, avant l'aube, cinquante cavaliers partent en éclaireur sur la route de Hendaye et à 7 heures du matin le convoi atteint les bords de la Bidassoa, pensant profiter de la pleine mer pour traverser le fleuve et procéder à l'échange. Mais Don Pedro n'est pas au rendez-vous.

Averti par un espion qu'une imposante troupe française de cinq cents hommes à cheval et trois mille hommes de pieds se trouverait à Saint-Jean-de-Luz, dans le but d'enlever les enfants de France et de récupérer la rançon, le connétable de Castille, qui le matin avait amené ses précieuses personnes sur les bords de la Bidassoa, devant ce danger, les a repliées à Renteria.

 

Le convoi qui la transportait arriva à Saint-Jean de Luz le jeudi 30 juin 1530 à une heure de l’après-midi. Montmorency était accompagné du cardinal de Tournon, de don Alvaro de Lugo, délégué espagnol, et d’un grand nombre de gentilshommes. Trente mulets portaient les coffres contenant les écus ; ils étaient accompagnés de cent hommes de pied, sans armes, chargés de les conduire.

De crainte d’une surprise, de sérieuses mesures de précaution avaient été prises. Le convoi était escorté de six archers, de trois cents hommes d’armes sous le commandement de M. de Saint-Bonnet, gouverneur de Bayonne, et de deux cents cavaliers sur des chevaux d’Espagne. Toutes ces troupes avaient des chausses aux couleurs de la reine Eléonore, c’est-à-dire jaunes, noires et blanches. A leur arrivée à Saint-Jean de Luz, les coffres furent déposés à l’hôtellerie de l’ ”Etoile sur le sable ”, sous bonne garde. Montmorency lui-même, qui avait conscience de sa responsabilité, ne les perdit pas de vue et ne se coucha pas de la nuit.

Le pont reliant Saint-Jean de Luz à Ciboure avait été gardé depuis la veille par dix archers et la circulation avait été interdite au public. Par mesure de prudence, des postes de soldats avaient été échelonnés le long de la route de Ciboure à Hendaye.

A huit heures du matin, le convoi se remit en marche à peu près dans le même ordre que la veille. Il était précédé par des gens de pied commandés par les capitaines Saint-Estève, Olergui et Montault. Puis venaient les mulets suivis de quarante gentilshommes et de cent cinquante hommes d’armes à cheval armés de lances ; enfin arrivait le grand-maître Montmorency, revêtu d’une robe de cheval de velours noir chamarrée de gros fils d’or, monté sur un destrier d’Espagne très ardent et portant sur la tête un panache à ses couleurs. Suivaient les seigneurs et leurs gens.

Par suite de circonstances diverses et de malentendus provenant de la méfiance réciproque des Espagnols et des Français, les choses ne se passèrent pas à Hendaye ainsi qu’il avait été prévu !. Mais Don Pedro n'est pas au rendez-vous.

Averti par un espion qu'une imposante troupe française de cinq cents hommes à cheval et trois mille hommes de pieds se trouverait à Saint-Jean-de-Luz, dans le but d'enlever les enfants de France et de récupérer la rançon, le connétable de Castille, qui le matin avait amené ses précieuses personnes sur les bords de la Bidassoa, devant ce danger, les a repliées à Renteria

.Eléonore, qui le 20 mars a épousé François Ier par procuration, pressée d'entrer en France, intervient alors vigoureusement auprès de Don Pedro et l'échange a lieu dans la journée au milieu de la Bidassoa.

 Il en résulta un retard important dans la remise des coffres contenant la rançon, et la reine et les princes, qui auraient dû débarquer à Hendaye dans la matinée, n’y arrivèrent que fort tard dans la soirée.

 Ils en repartirent tout de suite pour Saint-Jean de Luz où ils arrivèrent à onze heures du soir.

le retour

La reine et les enfants royaux passèrent la nuit à Saint-Jean de Luz. Ils firent le lendemain leur entrée solennelle à Bayonne, la reine dans une literie recouverte d'un drap d'or et les jeunes frères montés sur des chevaux blancs. Accueilli par le corps de ville en grande pompe et sous les salves une heure durant des canons des remparts et des châteaux, le cortège entouré par soixante-dix ecclésiastiques porteurs de torches fit son entrée dans la cathédrale où fut entonné un Te Deum Laudamus.

Le soir, la reine assista à une comédie et le 3 juillet avec les jeunes princes, elle quitta Bayonne pour Bordeaux où l'attendait son royal époux.                            (N)

 

ECUS  D'OR AU SOLEIL


Exemple d'Ecu d'or frappé sous le règne du roi Louis XII  FRANCE ROYALE, Louis XII (1498-1514), AV écu d'or au soleil,

  Droit : Ecu de France couronné sous un soleil

. Revers : Croix fleurdelisée 

Quelques années plus tard, en 1534, Bayonne reçut Antoine de Bourbon, roi de Navarre, récemment nommé gouverneur de Guyenne, accompagné de son épouse Jeanne d'Albret, parents du futur Henri IV, qui descendirent vraisemblablement au Château Vieux.

Par contre Charles Quint se rendant à Gand, châtier les Gantois en révolte, ne fit que passer à Bayonne en 1539.

Mais, insigne honneur pour une bonne ville du royaume, Bayonne allait recevoir la cour de France un mois durant en 1565.

 

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Eléonore était dans une litière d’or frisé ayant auprès d’elle le Dauphin et le duc d’Orléans. Elle était suivie par un petit nombre de gentilshommes espagnols, mais ses demoiselles d’honneur étaient nombreuses et magnifiquement habillées. Montées à la mode du Portugal sur des haquenées luxueusement harnachées et caparaçonnées de velours, elles suivaient la litière deux à deux. Aux portières se tenaient, sur leurs mules aux harnachements dorés, d’un côté le cardinal de Tournon, de l’autre l’évêque d’Aire.

Quand le cortège fut en vue de Saint-Jean de Luz, cinq cents jeunes gens allèrent à sa rencontre avec chacun une torche allumée et formèrent autour des illustres voyageurs une pittoresque et resplendissante escorte. A son arrivée au pont, la reine y trouva le bayle, les jurats, les notables, et le clergé avec la croix et l’eau bénite, tenant tous une torche allumée. Le peuple se pressait en foule autour d’eux, les femmes “ portant un habillement avec de grans cornes sur la teste, au nombre de vingt-cinq ou trente, ce qui était la coiffure du pays ”. De tous côtés dans la ville et ses alentours on percevait des feux de joie devant les maisons, même celles des plus pauvres.

Le bayle fit sa harangue et le clergé chanta le “ Te Deum laudamus ”, tandis que le peuple ne cessait de crier ”France, France, vive le roi, vive la reine et Monseigneur le Dauphin ”.

Eléonore arriva ainsi escortée au logis qui lui était réservé et descendit de sa litière en tenant les petits princes par la main.-

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 vers 1100  Fontarrabie Les réduits nord de la poudrière seraient les vestiges de ce château fondé peut-être par Sanche abarca sous le régne de Sanche le savant et les deux fenêtres en lancettes encadrant sa grande porte sont du même style  gothique primitif

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Par contre Charles Quint se rendant à Gand, châtier les Gantois en révolte, ne fit que passer à Bayonne en 1539.

Mais, insigne honneur pour une bonne ville du royaume, Bayonne allait recevoir la cour de France un mois durant en 1565.


FRANCOIS 1er fait prisonnier à PAVIE

par

Juan de Urbieta

 

PREMIERE PARTIE DU RECIT 

sur

DOCUMENTS

 

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1501 Premier tarif conservé des droits à la Lonja ou douane de Fontarabie. 

1509 La juridiction du Parlement de Bordeaux s'exerce en matière de sorcelle­rie sur Hendaye, et le tambourinaire Ausugarto, Domingina Maletena et Marie de la Parque (Laparca) à 20 ans, sont entre autres brûlés par le conseiller de Lancre, puis Catherine de Barrendéguy le 3 septembre 1610 à Bordeaux. 

1509 Les Hendayais arment leur tour plusieurs fois ébrêchée et colmatée, de 3 canons battant l'eau et le fort d'en face, et une autre tour française est entreprise à Béhobie, sans suite. 

1509. La tour de Hendaye, reconstruite, l’artillerie de la forteresse de Fontarabie la démolit.

Le corregidor de Guipúzcoa traverse la Bidassoa muni de sa barre de justice, signifiant la souveraineté espagnole sur la rivière et la rive droite par elle mouillée, pour s’entretenir avec le sénéchal de Lannes à propos d’un différend sur le trafic commercial sur la Bidassoa.

En 1510 les habitants de la rive droite de la Bidassoa navigueront avec des barques sans quille d’après la sentence prononcée à l’unanimité par une commission mixte franco-espagnole qui ne se prononce pas sur la propriété de la rivière: espagnole d’après Fontarabie, partagée entre les deux royaumes d’après le seigneur d’Urtubie

1510 Après les saisies du trafic navarrais en juin et septembre, et une entrevue fin 1509 entre le sénéchal des Lannes et le corrégidor de Guipuzcoa tra­versant avec sa vara ou barre de justice en signe de souverainté sur la rive française, une seconde commission mixte est composée de :

Me Mondot de la Martonie, président du Parlement de Bordeaux.

Me Guillaume de Laduchs, sénéchal des Lannes (de Bayonne).

Don Cristóbal Vasquez de Acuña, du Conseil de Castille.

Don Francisco Tellez de Ontiberos, corrégidor de Guipuzcoa (à Tolosa).

Ne se prononçant pas sur la souveraineté que Fontarabie proclamait exclusivement espagnole et que le châtelain d'Urtubie réclamait mi-fran­çaise et mi-espagnole, leur sentence du 10 avril à Saint-Jean-de-Luz recon­naissait un usage commun du fleuve, avec un port à Hendaye mais sans l'usage de barques à quille.

1510 ...A la suite d'une saisie du trafic navarrais par Pierre de Bouniort, remettant en question la sentence provisoire, la commission réunit en 1511 les mêmes Espagnols avec Me Compaignet d'Armendaritz et Me Jean d'Ibarrole, et elle en est encore là en 1520 avec toujours les mêmes Espa­gnols et Jean de Calvimont et François Cadenet, conseillers au Parlement de Bordeaux.

Construction rive gauche d’un Château fort en Face du gué de Béhobie -appelé plus tard Gasteluzar- ordonné par Ferdinand le Catholique.

1512 Ferdinand est roi catholique, allié à Henri VIII, roi d'Angleterre ; Louis XII est roi de France allié à Jean d'Albret, roi de Navarre.

Jean d'Albret et le Duc d'Angoulême, futur François 1er de France, revenant d'assiéger le duc d'Albe à Pampelune, passent sur la Bidassoa par les cols de Velate et de Maya, et les Anglais débarqués à Passages de Fontarabie se rembarquent après avoir dévasté Hendaye. Une trêve d'un an est signée à Urtubie le 1"" avril 1513.

 

 

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4 février 2014

PRIEURE-HOPITAL de ZUBERNOA -- PELERINAGE DE COMPOSTELLE

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Capture

 

 

 

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 Les plus anciens domaines que nous voyons exploités sur le territoire d'Hendaye sont ceux de Zubernoa, baigné par la Bidassoa, et d'Irandatz, qui lui était contigu
. Dès le XIIe siècle, nous trouvons Guillaume de Zubernoa et Bernard d'Irandatz apposant comme témoins leur signature au bas d'un acte du 1er janvier 1149. Le Vicomte ou Gouverneur de Bayonne fait appel aux chefs de ces deux maisons en qualité de conseillers, suivant la coutume féodale alors en vigueur dans le Labourd.
 Par la suite, le nom de Zubernoa cessa de s'appliquer au domaine, mais s'étendit par contre, de la nouvelle paroisse qui allait être créée, aux maisons qui formèrent la Campagne d'Hendaye et une partie de celle d'Urrugne. Quant à celui d'Irandatz, il subsiste encore, et après avoir passé entre les mains de la famille Laroulette, au XVIIè siècle, puis entre celles de la famille d'Aragorry au XVIII siècle, il est, depuis le mariage en 1752 de Rose d'Aragorry avec Michel d'Arcangues, la propriété des descendants de ce dernier

.Achetée par la Ville, cette vieille ferme qui avait nom d'Irandatz, est devenue la Maison de la petite
Enfance 

L'acte du 1er janvier 1149 dont nous venons de parler était un compromis passé entre l'Evêque de Bayonne, les seigneurs de Zubernoa et d'Irandatz et le Prieur de l'Abbaye Bénédictine d'Arthous dans les Landes. Celui-ci, Sanche de Donnezain, avait fondé quelques années auparavant, en 1135, sur les terres données par Guillaume de Zubernoa, un hospice pour les pèlerins qui se rendaient à Saint-Jacques-de-Compostelle. Il était question, dans ce compromis, de l'édification d'une chapelle que justifiait déjà l'importance de la population, et dont l'emplacement est encore aujourd'hui marqué d'une croix, à l'intersection des chemins de Béhobie et de Santiago.

 

Ordre de l'Epée rouge
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L’Hôpital de Saint Jacques est crée sur la rive droite de la Bidassoa en 1135, quelques mètres en amont de l’actuel pont Saint Jacques. l’Ordre de l’Epée Rouge (Ordre -militaire et religieux- de Saint Jacques)  sous la protection des roi de Castille et de Navarre, prendra dans un premier temps sa direction. Cet endroit était le passage des pèlerins qui, suivant le Chemin de la Côte, voyageaint à pied, le gué de Béhobie étant le passage des autres pèlerins qui allaient à Compostelle sur des cavaleries ou en charriot.

Le PRIEURE-HOPITAL de ZUBERNOA, résulte de la création de la
Chapelle de l’Hôpital Saint Jacques en 1149, qui se convertira en paroisse, et comprendra aussi le lieu de Biriatou avec son église. Sur le document de création figurent les noms de Guillaume de ZUBERNOA (sur les terres duquel se plaçaient hôpital et chapelle) et Bertrand d’IRANDATZ propriétaires respectivement des domaines du même nom
Ses fondateurs le voulurent là parce qu'il commandait le point le plus étroit du  passage de la rivière , non seulement par ses riverains des deux bords ( qui en firent usage jusqu'au XX ° s ) , mais aussi par les pélerins visant Fontarrabie et la route de la côte  cantabrique .
 Servir les uns et les autres entrait pleinement dans la vocation de ces religieux hôspitaliers.
D'ailleurs pour assurer leur propre subsistance et celle de leurs hôtes, ainsi que pour pourvoir aux dépenses d'entretien de la maison du prieur et de l'hôpital, ils jouissaient de biens étendus, que le manuscrit de 1305 énumère
<< l'annexe de Biriatou, son moulin, sa nasse, ses dimes et droits, ses champs, paturages , forêts, bois, terres cultes et incultes, ses péages, ports ou passages de Hendaye à Fontarrabie, de Béhobie à Irun, privilèges de chasse et de pêche , ses maisons et tous autres biens , fruits et revenus, questes, cens et appartenances >>
.Ces biens  étaient grands, mais nous sommes au Moyen- Age  en ces temps ou au Labourd, il était plus de terres incultes que de cultivées.
 Les fonds ne manquaient certes pas, mais si aux religieux il offrit quelque richesse, c'est à leur travail qu'ils la dûrent
.Peu à peu ils cédèrent aux uns et aux autres la plus grande partie des terres qu'ils avaient mises en valeur dans toute la vallée -- rive droite -- de la Bidassoa, tellement que nous  trouvons leurs propriétés et droits bien réduits au XVII ° s.
Ils sont, en effet, ainsi précisés dans un acte signé par Louis XIV, mettant fin à un litige d'ordre territorial avec l'Espagne:
-- à Urrugne, le passage de Béhobie ;
--à Hendaye , le passage de l'hôpital Saint-Jacques et aussi la grande île et autres terres dits  des Joncaux
( fait dans la barraque de l'île des Faisans, située au milieu de la rivière de la Bidassoa .)
Au commencement les biens sont inventoriés;25 journées de terres labourables 6 à 7 hectares, des vergers, une vigne et ...une nasse pour la pêche du saumon, celle-là qui valut au prieur  tant de jalousies de la part des Hendaiars !
Ce religieux ne cessa d'être leur bête noire ! Ainsi en 1775, dans une requête au roi relative aux diffilcultés qu'ils éprouvaient de la part des pêcheurs de Fontarrabie, les Hendaiars allaient jusqu'à accuser le prieur << d'une trop parfaite intelligence >> avec ces derniers ainsi qu'à rejeter  sur lui et bien d'autres, l'état de leur misère.
 Leur plainte ne manque pas d'humour ! Du prieur ils disent ; << non content d'exercer un état que les disciples du Sauveur du Monde avaient quitté pour Le suivre, il s'approprie 2 arpents de terre comme joignant l'île d'Insura
.Il a fait construire une baraque pour l'utilité de sa nasse, il y fait traîner ses filets et s'oppose à ce que les opposants les mettent en culture.
Les habitants de Fontarrabie ont fait  << un pacte de famille >> avec le prieur, ils pêchent en commun avec lui.Ce prieuré est assez rentable pour fournir au titulaire la plus honnête subsistance >>
 .Il est vrai que bien d'autres ne sont pas épargnés dans cette plainte, tels les habitants des paroisses d'Ustaritz, Cambo et Larressore, << qui se permettent de venir pêcher sur la Bidassoa...,non contents  de disposer à leur gré de la Nive où abonde le saumon et autres poissons .>>
Considérant à nouveau l'activité du prieuré, nous ne disposons d'aucun texte qui nous éclaire tant soit  peu sur ce qu'elle fut aussi bien autant des religieux de l'Ordre du Saint Esprit. c'est à dire jusqu'en 1530, qu'au cours du long siècle qui suivit, sous les Prémontrés , jusqu'en 1650;
Il n'est pas douteux qu'au cours de tous ces siècles l'activité du prieuré - hôpital  se développa pleinement dans le cas de la vocation de ses religieux; il est également certain que le nombre des pélerins alla en déclinant.
 Le fait est que de 1650 à 1792, les registres de l'hôpital ne mentionnent que deux décès :
-- en 1683 , celui de S...de Bontour, du diocèse de Sens, venant de Saint Jacques en Galice et qui fut enterré dans l'église >>
-- en 1752, celui d'un bas-navarrais, de 70 ans environ .
Par contre, seuls depuis au moins 1650, le prieur et son vicaire concentrèrent toute leur activité dans le domaine spirituel
.Ayant ajouté aux bâtiments primitifs une église comprenant deux chapelles intérieures ( Saint- Bernard et Sainte-Croix ) ils reçurent de l'évêque  la juridiction d'une paroisse comprenant l'annexe de Biriatou ainsi que le quartier dit de Subernoa, prélevé sur la vaste paroisse d'Urrugne
et soulageant d'autant son église-mère.
L'Evêque, malheureusement, ne prit pas la précaution de délimiter très exactement cette nouvelle paroisse.
 Il en résulta une belle confusion, dont deux cents ans plus tard, Hendaye ne manqua pas  de tirer profit !
 Pour autant la paroisse Saint Vincent d'Urrugne conserva jusqu'en 1792 la coutume d'une procession annuelleà l'église de l'hôpital Saint- Jacques de Subernoa. c'était au temps des rogations et deux jours lui étaient consacrés.
 Le premier, ce sont les gens de Subernoa qui venaient en procession à leur ancienne église-mère; le lendemain, ceux d'Urrugne faisaient la procession inverse, toujours par le Pas-de-Béhobie ( trajet aller et retour environ 20 km ). La fatigue était grande, mais la communauté, généreuse, savait y apportait quelque soulagement !
De ce prieuré,de ce grand domaine du Moyen-Age, situé sur le bord de la Bidassoa , près du pont de Santiago, il ne reste plus que le bénitier conservé à l'église Saint Vincent                                             (F)
 et quelques pierres conservées à Priorenia
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Pour conclure citons une chanson guipuzcoane à propos du pèlerinage.
 En effet à la frontière franco-espagnole d’Irun il semble que l’on accueillait les pèlerins revenant de Saint-Jacques de Compostelle par un chant où les paroles espagnoles se mêlent aux paroles basques:

Pelegrino,pelegrino,
una limosnita
por amor de Dios.
Zingar, arraultze
bat ez bada bertze
bertze...
Pelegrinuac datoz Santiagotican,
Atea irequi beza, icusiagatican;
Chomin,jozac trompeta.
Pello, non duc conqueta?
Berdin baldic baciagoc
Ecarri beteta

<Pèlerin, pèlerin, l’aumône pour l’amour de Dieu. Jambon, oeufs sinon un, plusieurs, plusieurs...Les pèlerins viennent de Saint-Jacques; ouvrez la porte pour les voir.Chemin sonne trompette. Pierre, où est ta terrine? Si cela t’est égal apporte-la  pleine>                                                                       (F)

le passage vers Compostelle

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Le pèlerinage de Saint-Jacques-de-Compostelle  est un pèlerinage catholique, dont le but géographique est le tombeau légendaire de l'apôtre saint Jacques, , situé dans la crypte de la cathédrale -de-Compostelle en Galice
Mais c'est seulement après la prise de Grenade en 1492, sous le règne des Rois catholiques, Ferdinand d'Aragon et Isabelle la Catholique, que le pape Alexandre VI 1492 à 1503) a déclaré que Compostelle était, avec Rome et Jérusalem, le lieu d'un des “ trois grands pèlerinages de la Chrétienté ”.
Le mot “ tombeau ” a disparu des discours des deux derniers papes.
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Deux routes conduisaient de France en Espagne à travers les Pyrénées Occidentales : celle de Saint-Jean-Pied-de-Port à Roncevaux et Pampelune et celle de Saint-Jean-de-Luz à Irun et Burgos par Santiago
. La première était la moins pénible ; c'était la voie naturelle de la traversée des Pyrénées. Les armées de Charlemagne et de Louis le Débonnaire l'empruntèrent au IXè siècle : on sait ce qu'il leur en coûta. A plus forte raison les pèlerins inoffensifs, proie facile pour les bandits qui infestaient le pays et pour les indigènes qui, bien qu'adonnés à la culture, n'avaient pas perdu l'habitude de détrousser les voyageurs, ne pouvaient s'y aventurer sans danger.
Beaucoup préféraient donc suivre le second itinéraire malgré les inconvénients qu'il présentait. De Saint-Jean-de-Luz à Santiago, la route passait à 500 mètres du bourg d'Urrugne, montait à Postaenea, un relai de poste, sans doute situé à la Croix des Bouquets, et, négligeant les lacets actuels de la descente sur Béhobie, atteignait la Bidassoa plus à l'ouest de ce bourg en dévalant la colline d'Aldapa.
 C'était le chemin suivi par les équipages et les courriers qui allaient de France en Castille et à Madrid. La chaussée était assez mal pavée, mais sans ornières. En hiver, par mauvais temps, les diligences avaient du mal à escalader ce que l'on appelait « la montagne de Béhobie ». Une diligence partait deux fois par semaine de Bayonne pour Madrid. Dans l'intervalle on devait louer des mules. Pour bénéficier de la poste et des relais, il fallait retenir sa place à l'avance et le prix était exorbitant : en 1722, le prix du voyage en poste de Paris à Hendaye était de 2.400 livres pour un fonctionnaire accompagné de deux valets, et autant pour le retour. Il ne faut pas oublier que la monnaie d'alors avait une toute autre valeur que notre  franc.

Les dégradations causées par l'eau au gué de Santiago obligèrent dans la suite à modifier l'itinéraire, On utilisa le Pas de Béhobie à proximité de l'île des Faisans et dès lors fut créé un nouveau tracé de route qui, au pied de la redoute Louis XIV, suivant à peu près le tracé actuel, rejoignait l'ancienne route à la Croix des Bouquets.
On passait la rivière dans un grand bac qui transportait voyageurs, bêtes de somme, carrosses et charrettes. Les droits étaient perçus avant l'embarquement. Le tarif n'empêchait pas les bateliers de rançonner les voyageurs, aussi bien d'un côté que de l'autre. Toutes les relations de voyage le constatent. Pour en finir avec les exigences des passeurs, le roi de Castille avait, dès 1525, ordonné la construction d'un pont, mais l'exécution ne suivit pas. En 1701 existait un pont de bois, traversant l'île des Faisans. Mais ce pont fut alternativement détruit et reconstruit au cours de chaque guerre. On le remplaça dans la seconde moitié du XVIIIè siècle par un pont en pierre qui fut lui-même détruit en 1813 par l'armée française battant en retraite. Les Anglais lui substituèrent des pontons. En 1823, à la suite du passage de l'armée du comte d'Artois, il fut refait en pierre et en bois et appelé « pont du duc d'Angoulême ». Le pont actuel a été construit en exécution du traité de 1856.
Quant au passage entre Hendaye et Fontarabie, enlevé aux habitants d'Hendaye qui n'avaient pas le moyen d'en assurer le trafic et concédé en 1634 à la maison d'Urtubie en reconnaissance des services qu'elle avait rendus au cours du siège de La Rochelle, il semble n'avoir été que peu utilisé malgré l'existence d'une assez bonne route qui, prolongeant la rue Agorette à Ciboure, suivait les falaises de Socoa jusqu'à Haïçabia, pour s'enfoncer ensuite dans les terres, et par Dorrondéguy, Errondonia et Chorrioenia atteindre Irandatz.
Les pèlerins n'étaient pas les seuls voyageurs passant par Santiago. Un courant d'affaires s'établit de très bonne heure entre le Labourd et le Guipuzcoa. Cette province basque espagnole, montagneuse et au sol pauvre, avait besoin de blé et de bétail qu'elle importait de France avec laquelle elle communiquait plus facilement qu'avec le reste de la Péninsule. En échange, elle fournissait du vin, du fer, du charbon et du bois. Le Guipuzcoa jouissait de tout temps de l'exemption des droits de douane et de la liberté du commerce, et de leur côté, les habitants du Labourd résistaient victorieusement aux tendances centralisatrices du pouvoir royal.                                              (OG)

Carte montrant les chemins contemporains en Europe pour se rendre à Saint-Jacques-de-Compostelle

L'endroit où les pélerins embarquaient pour accoster à quelques encablures en Espagne
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 Ce sera le début des grands itinéraires qui draineront tous les pèlerins des pays de l'Europe et de l'Angleterre

Plus tard ces cheminements en groupe se firent d'autan plus rares qu'à la suite d'abus ils furent interdits par les rois.
 Ne furent autorisés que les pélerins voyageant isolément, munis d'une attestation du curé de leur paroisse. C'est cette pièce qui nous a heureusement permis de connaître le point de départ de ceux d'entre eux qui vécurent leur dernière heure à Urrugne .
 Bien d'autres documents font ressortir la faveur dont jouissait notre route auprès les pélerins: des guides et des itinaires publiés à leur intention, des notes de voyage, des chansons, des cantiques spirituels et même des images d'Epinal.
 Le suprême tèmoignage demeure dans les pierres: sculptures dans nos lieux de prière, souvenr à l'état de ruines dans les hôstelleries et dans les hôpitaux qui jalonnaient les routes jacobites, marquant les gîtes d'étape desservis par les ordres hospitaliers ou religieux.
La route qui , fut la plus fréquentée est celle qui illustre au Moyen-Age le nom de Roncevaux.
De nombreuses et très sérieuses études l'ont mise en pleine lumière ainsi que le courant qui l'alimentait.
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 Mais ,avant elle, il y eut notre route, le première en date du milieu du X° s, elle fut un peu abandonnée dès le recul de la domination musulmane  et rendit celle de Roncevaux plus sûre , à partir du XII°
 Elle rentra toutefois dans le circuit normal de bien de pélerins. Normalement elle drainait les Bretons, les Normands,les Anglais, venus par la mer et qui après avoir débarqué à Soulac, en Gironde arrivaient à Bayonne par la route des lacs.
A Dax elle recueillait ceux, partis de Paris et Bordeaux, qui avaient choisi la route la moins accidentée en direction de Bayonne .De là tous avançaient vers Saint-jean-de-Luz (Donibane ) et Ciboure où de son hôpital il reste la Croix blanche.
 De même il était des pélerins, débouchant de Vézelay ou de Toulouse, que la vue des Pyrénées avait fait réfléchir, au fur et à mesure de leur approche et qui, finalement, avaient décidé de respecter leur majesté.
 Alors, sans s'avancer jusqu'à Ostabat, les uns, à Orthez ralliaient Bayonne. A tous Urrugne offrait trois points d'entrée en Espagne Béhobie, Hendaye -Zubernoa et Ibardin.

 

Puis à l'aide de gabarres, et avec l'aide de bateliers Hendayais, après un séjour à l' hôpital de Zubernoa,ils débarquaient  en terre encore Navarraise., à Irun d'ou commence la '' Voie Royale''
" nous fûmes bien étonnés quand nous fûmes à Sainte-Marie. Tous mes compagnons et moi dîrent adieu à la France jolie. Et en pleurant nous mîmes à dire : adieu les nobles fleurs de lys. En Espagne nous faut suivre. C’est un étrange pays ".

Le “ Chemin Français ”, itinéraire  fut établi au XIe siècle par le Roi Sanche le Grand de Navarre. Cette vague humaine de pèlerins que ce chemin canalisait était alimentée par une série d'affluents qui augmentaient son débit.
 L’un d’eux, sans doute l’un des plus importants de la Péninsule, passait par Irun. Le chemin de Gipuzcoa a pour point de départ Irun.
D'ailleurs cette voie fût empruntée depuis  la plus haute antiquité, vieille voie romaine dont les fouilles aux alentours de l'Eglise de Irun, ont révélé
d 'intéressants vestiges.

devraient pas en payer. Les péagers osent frapper des personnes à la recherche d'une quête spirituelle.
La perception du tribut est don exercée de manière injuste.
Les passeurs en chargeant les embarcations plus que cela n'est possible, mettent en péril la vie des voyageurs.
Alors que la religion chrétienne diffuse un message de paix et de charité, les péagers commettent tout ces abus, ce qui est intolérable pour l'Eglise, a fortiori que les pèlerins en sont les premières victimes.
 Nous nous sommes du Labourd et ce récit ne devrait pas nous concerner.
 Encore que - mais ceci est une légende - le bouche à oreille des anciens laisse entendre qu'à  Hendaye dans des temps trés reculés, la traversée de la Bidassoa se faisait de la manière suivante : les bagages étaient mis dans une barque, les pélerins dans une autre: la barque des bagages arrivait toujours à destination, celle des pélerins chavirait quelques fois. Je le répête ceçi ne peut être qu'une légende malveillante .
Dans le Guide du Pèlerin de St Jacques de Compostelle de 1139, Aymery Picaud décrit:

 "Puis près des ports de Cize on trouve le Pays des Basques qui possède une ville, Bayonne, sur le rivage, vers le septentrion
 Cette terre, à la langue barbare, est boisée, montueuse, dénuée de pain et de vin et de tous aliments corporels, mais, en revanche, on y trouve des pommes, du cidre et du lait ...
Ils sont féroces et la terre où ils habitent est aussi féroce, sylvestre et barbare; la férocité de leur visage et de même la barbarie de leur langue, épouvantent les coeurs de ceux qui les voient...(...)
Ils s'habillent vraiment mal et mangent et boivent mal.
 En effet, toute la famille d'un Navarrais, tant serviteur que maître, tant servante que maîtresse, a l'habitude de manger tous les aliments mélangés en une seule marmite, non avec des cuillères, mais avec les mains, et de boire à un même vase.
 Si tu les voyais manger, tu croirais voir manger des chiens ou des porcs.
 Si tu les entendais parler; tu te souviendrais de chiens aboyants.
En effet, ils ont une langue tout à fait barbare; (...)
 Ce peuple est un peuple barbare, différent de tous par ses coutumes et son essence, dénué de honte  , de teint noir; laid à voir, dépravé, pervers, perfide, dénué de bonne foi et corrompu, libidineux, ivrogne, savant en toutes violences, féroce et sauvage, mal honnête et réprouvé, impie et dur, cruel et querelleur, ignorant de tout ce qui est bon, savant en tous vices et iniquités, semblable en malice aux Gètes et aux Sarrasins, ennemi en tout de nos gens de France.
Pour un sou seulement, le Basque ou le Navarrais tue, s'il le peut, un Français. Dans certaines régions, soit en Biscaye et en Alava, quand les Navarrais se réchauffent, l'homme montre à la femme, et
la femme à l'homme, leurs parties honteuses. Les Navarrais usent même de la fornication incestueuse avec leurs bestiaux; on dit en effet que le Navarrais suspend au postérieur de sa mule et de sa jument un cadenas, afin que nul autre n'y parvienne. !

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LES FORS
Le for est un texte constitutionnel négocié entre les petits États basques et leur nouveau roi. Quand les Romains s'installèrent en 194 avant J.C. dans l'actuel Pays basque, les fors étaient faits verbalement, et les libertés des Basques étaient assurées.
Il fallut attendre 1155 pour que les premiers fors soient écrits et signés en Navarre.. D'ailleurs aujourd'hui, dans le nom de la Communauté forale de Navarre, l'adjectif forale vient de For.
 Les fors protégeaient la population basque des empiètements des seigneurs et des rois contre la liberté du peuple. Quand ils accédaient au trône, ils devaient s'engager par serment à respecter ces fors; ce n'est qu'ensuite qu'ils étaient reconnus par les représentants des provinces basques. Les fors des provinces basques avaient une force juridique supérieure aux édits royaux.
 Si une loi adoptée était en contradiction avec le for provincial, l'assemblée apposait la formule: "se obedece pero no se cumple", c'est-à-dire, "nous obéissons mais nous n'appliquerons pas". Cette formule garantissait la liberté des communautés basques vis à vis des rois de France ou de Castille. Elle établissait dans les fait un statut d'union entre égaux. Ces libertés furent détruites en France lors de la nuit du 4 août 1789.
 En Espagne, dans les faits, ces libertés furent sapées dans leurs fondement quand la loi de 1839 établit que les fors des provinces basques étaient conservées, pour autant qu'elles ne portaient pas atteinte à la Constitution espagnole. Les fors étaient alors réduits à une simple règle, modifiable à volonté par les autorités espagnoles.
Droit espagnol
Les fors locaux ou municipaux correspondaient à l'ensemble des statuts juridiques suivants:les coutumes de chaque localité,les privilèges octroyés par les rois,l'ensemble des dispositions qui protégeaient la noblesse, le clergé, et la vassalité d'une zone.
Il s'agissait d'un pacte solennel entre les peuples et le roi, et aussi, par extension les lois qui régissait telle ou telle contrée ou localité. Ils furent abrogés par Philippe V au début du XVIII ème siècle par le biais des décrets de Nueva Planta.                                                          M.Lafourcade

 

 

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Carte de l'Europe au 13ème siècle.

Le Saint Empire romain germanique n'est pas un état unitaire mais un ensemble complexe de royaumes, duchés, principautés (dont certaines ecclésiastiques) et villes-républiques, l'empereur étant élu parmi les souverains par les électeurs palatins.

En rouge l'Aquitaine anglaise

 

La Bidassoa devient la frontière

entre la Gascogne anglaise et la Castille

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En 1203 Alphonse VIII de Castille octroie les

 Fors à Hondarribia.

D’après ces Fors  la ville est propriétaire de la BIDASSOA

et de la baie de TXINGUDI

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1203.  La charte de Fontarabie lui accorde avec les 2 rivières d'Oyarzun  , la franchise totale de péage en Castille, et moyennant 500 maravédis par an le port d'Asturiaga. On peut le localiser comme port fluvial , pour communiquer sur l'Uruméa avec Saint-Sébastien (Donostia), ou comme port de mer dans l'anse du Figuier, terminus de la navigation fluviale depuis Santestevan (Donos- tibiri). Le port dans la Bidassoa devait y être toutefois dès l'origine car le prieur de Zubernoa était obligé d'y faire repasser la nuit la gabarre qui lui était concédée le jour sur la rive d'en face.

 

1203. FOR (charte municipale) DE FONTARABIE, octroyé par Alphonse VIII de Castille considère comme sa propriété l’espace qui va du chenal de Pasajes “  usque ad ribum de Fonterabia ” (jusqu’à la rivière de Fontarabie -la Bidassoa-) des Trois Couronnes et Lesaca  jusqu’à la mer… et Irun et ses habitants, ainsi que le port de Asturiaga (où le prieur de Santiago de Subernoa sera obligé de faire passer les nuits la gabarre qui pendant la journée servait à faire traverser la Bidassoa aux pèlerins).

Naissance de HONDARRIBIA 1203

 

1203 Une charte du roi de Castille, nouveau souverain du Guipuzcoa, détache (?) cette vallée, de Saint-Sébastien dont elle relevait d'après la charte accordée par son ancien souverain le roi de Navarre Sanche le Savant. Elle octroie au conseil de Fontarabie, avec Irun, Lezo et Passages, le statut même de Saint-Sébastien, la franchise générale de péages et le droit d'élire chaque année son alcalde et son prévôt, “ prepositum et alcaldem ”. Datée du 18 avril 1203 par divers auteurs, la copie diplomatique de 1510 la date du 18 avril 1246, mais elle est en tous cas de cette même époque de la charte de Rouen accordée à Bayonne en 1215 par le roi d'Angle­terre.


En dehors de ces pèlerins et de ces marchands, Santiago, puis Béhobie, vit passer des guerriers appartenant aux armées françaises, espagnoles ou anglaises. Du XIIe siècle au début du XIXè siècle, les deux nations voisines se mesurent en des querelles meurtrières qui, presque chaque fois, prennent fin sur des échanges de princes, pour mieux se rallumer quelques années après. Et même en état de paix officielle, la possession de la Bidassoa, avec le droit de navigation et de pêche qui en découle, ne cessera d'opposer Ondarrabiars à Hendayais sous l'œil indifférent et même parfois avec la complicité tacite ou expresse du pouvoir central de chacun des deux pays.

L'histoire de ces incidents de frontières et de ces conflits qui s'échelonnent sur sept siècles forme à elle seule plusieurs chapitres du manuscrit entrouvert, devant vous. Pour abréger, il suffira d'en donner les principaux traits.

Les habitants de Fontarabie, qui n'avaient pas pris ombrage de l'établissement de leurs émigrants sur l'autre rive de la Bidassoa, ne mirent bientôt que plus d'acharnement à leur interdire l'usage de cette rivière. Confondant la possession de fait avec le droit de souveraineté, les Espagnols invoquaient la jouissance qu'ils avaient exercée, depuis la fondation de leur cité, sur le fleuve et ses deux rives jusqu'à la limite de la marée haute, per­cevant des droits de port et interdisant à tous autres de naviguer, de jeter l'ancre et de pêcher, à moins de concessions expresses, telles que celles accordées aux moines de Santiago et à quelques amis. Ils ajoutaient que les eaux de la Bidassoa étaient grossies par un cours d'eau venant de leur montagne.

Les Labourdins rétorquaient qu'ils bénéficiaient pour la pêche el la navigation d'une prescription plus que trentenaire et que la plus grande profondeur du fleuve se mesurait près de la rive française et non du côté de Fontarabie. De plus, si les Guipuzcoans avaient un affluent sur leur territoire, eux-mêmes en comptaient trois aujourd'hui disparus : le Crasper, le Dalentchet et la Vertébie. Ils avaient établi trois nasses ou pêcheries alors que ceux de Fontarabie n'en avaient que deux qui, elles, payaient des redevances aux sires d'Urtubie. De ces trois nasses, deux appartenaient à l'hôpital de Santiago et la troisième à la maison d'Ayzpurdi qui apparaît ainsi comme l'un des plus anciens domaines d'Hendaye, après ceux de Zubernoa et d'Irandatz. Des arguments, on en vint aux mains. Cet état d'hostilité avait dû commencer au plus tard dans la deuxième moitié du XIV siècle ; vers le milieu du siècle suivant, il était devenu une situation presque permanente, remontant à une date dont on avait perdu le souvenir. Il fut marqué par les habituels coups de surprise, destruction de nasses ou de filets, capture d'embarcations et de matelots, et parfois d'incidents  tragiques.


La légende raconte que le roi Sanche de Navarre << lors de la réconquista sur les maures >> a traversé la dernière défense, avec une troupe choisie spécialement pour sa bravoure, et a cassé les chaînes qui entouraient les réserves de Yaqub ben Yusuf.

En mémoire de son geste, le roi de Navarre aurait incorporé les chaînes à son blason et qui apparaissent de même dans le quart inférieur droit des armes d'Espagne.

La recherche historique penche plutôt pour une évolution d'un écu à rais d'escarboucle vers l'écu actuel, mais la légende est belle.

 1204 Alphonse VIII de Castille traverse la Bidassoa, occupe le Labourd et la Soule, reçoit l’hommage des seigneurs de Béarn, de Tartas, d’Armagnac et d’Orthez.

Fait un don à la cathédrale de Bayonne, il prend Dax et incendie sa cathédrale. 

Alphonse se voudra maître du duché de Gascogne de 1204 à 1214, néanmoins  ses héritiers ne réussiront pas à le garder.

L’ancienne ville de Lapurdum/Labourd se nomme dorénavant Bayonne, et cède à Ustaritz le titre de capitale de la province du Labourd. Bayonne est devenue ville libre en dehors de la région à laquelle elle avait donné le nom.


XIIe siècle, premières années: Alphonse VIII de Castille marié à Aliénor, fille de Henri II de Angleterre et d' Aliénor d’Aquitaine, enlève à la Navarre les territoires basques péninsulaires dans le cadre de son projet de se rapprocher du duché de Gascogne que sa femme avait reçu comme dot.

1204  Alphonse VIII de Castille où il venu sanctionner l'arbitrage du sire d'Albret entre Bayonne et le Labourd et passé en Espagne pour battre à Najera, Henri de Transtamare et Du Guesclin

Il est difficile de croire que ce roi, à qui le Gipuzcoa s'est donné en 1200 qui a donné sa charte à Hondarribia en 1203  et qui tenait sa cour à St Sébastien en 1204 n'est pas venu alors jusqu'à la Bidassoa

1215  Jean sans terre , duc d'Aquitaine accorde à Bayonne et alentours une charte qui en fait une république autonome

1245 Thibaut de Champagne pille Saint Jean de Luz. Les doléances des habitants ne portent que sur des volailles, des cochons des chèvres et des récoltes

1245 La déclaration de bonne correspondance avec la Navarre signale l'origine de ce trafic descendant laine, vin, charbon et fer ou argent de la haute Bidassoa, jusqu'à Fontarabie monnayant ses droits de port franc.

1245 Un traité de bonne correspondance avec la Navarre mentionne à Fonta­rabie prévôt, jurats et conseil.

1254. L’Ordre de Santiago donne au diocèse de Compostelle ses hôpitaux en Gascogne, Bordeaux, Rocamadour et Toulouse.

Dernier quart du XIIIe siècle. Il parait probable que la baie de Txingudy  a vu passer des troupes françaises; voulaient-elles prendre Fontarabie et ainsi œuvrer pour les droits au trône de Castille des héritiers de Fernando de la  Cerda? Ou s’agissait-il des chevaliers égarés qui voulaient chasser les anglais de la Gascogne? 

1276 Machin Arsu, guidant les troupes castillanes par les sentiers du Jaïzquibel, (?) aurait permis la surprise d'une armée française et tué 5 chevaliers, dont les têtes figurent dans son blason décrit par Diego de Urbina, roi d'armes de Philippe III d'Espagne, le 24 mars 

1280, c'est au tour de Philippe le Hardi de venir assiéger Fontarabie pour obliger le roi de Castille, Alphonse le Sage, à rendre aux Infants, ses propres neveux, la liberté dont il les avait privés. On raconte que les hommes d'armes espagnols, ayant enveloppé de draps les sabots de leurs chevaux, surprirent l'armée assiégeante et l'attaquèrent avec tant d'impétuosité qu'ils l'obligèrent à se retirer en déroute, décimant l'entourage du roi de France qui, lui-même, eut sa vie en danger.

 

 

quatorzieme

 

XIVe-XVe SIECLES CRISE ET TRANSITION A L’AGE MODERNE

 

Siècle de crise générale: du changement climatique aux crises religieuses et spirituelles  en passant par la crise économique, les luttes sociales, la peste bubonique et la guerre de Cent ans entre la France et l’Angleterre, et qui éclaboussa aussi les autres royaumes, l‘Europe occidentale  en est ébranlée.Vers la fin du XVe siècle ,quatre grands changements se pointent: un commerce de plus en plus mondialisé après les découvertes d’un nouveau continent et de nouvelles routes ultra maritimes, la bourgeoisie comme classe sociale de plus en plus puissante, une autorité croissante des rois qui autour de leurs personnes vont créer l’état moderne et, enfin, une nouvelle vision de l’homme et du monde.

 
En 1305 Le nom de Hendaye 

apparait pour la première fois dans un document.

La Bidassoa traversée par troupes castillanes.

Début de la guerre de cent ans

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. Quant à la Bidassoa,elle s'appelait, dans les temps anciens, “ Almichu ”.  ( N )

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Parmi les rares documents qui font mention d'Hendaye il en est un qui fait allusion à un pont la reliant à Fontarabie.

 En 1309 en effet, des difficultés s'étant produites entre les habitants d'Hendaye et ceux de Castro-Urdialés, sans doute sur des.questions de pêche, deux députés français et deux espagnols se réunirent “ au milieu du pont de Fontarabie ” pour aplanir ce litige. Les cartes anciennes tant françaises qu'espagnoles indiquent en effet les vestiges d'un pont qui dût sans doute disparaître au cours des nombreuses guerres entre les deux pays. Quoiqu'il en soit puisqu'un pont avait été justifié c'est qu'il y avait sur les deux bords du fleuve deux localités assez importantes et entretenant des relations suivies. C'est tout ce que l'on peut dire car les documents que l'on possède sur la région dans les temps anciens sont des plus rares,les Anglais, quand ils durent évacuer le pays, en 1450, ayant emporté leurs archives avec eux. Il faut donc arriver à la seconde partie du XVe siècle pour entrer dans la période véritablement historique, car on trouve alors, dans

 

1337. Début de la Guerre de Cent Ans entre la France et L’Angleterre; Edouard III d’Angleterre et duc d’Aquitaine -Guyenne pour les anglais- non seulement il ne fait allégeance au Roi de France en tant que duc de Guyenne mais il se proclame héritier légitime du trône français à l’avènement de la dynastie des Valois par extinction des Capétiens.  

1341 Edouard III d’Angleterre et duc de Guyenne-Gascogne autorise au seigneur d’Urtubie la construction d’un château sur la route d’Espagne près d’Urrugne. Alphonse XI de Castille était allié du roi de France de même que Philippe III de Navarre de la maison d’Evreux.

1347 Un acte du 29 mars concerne les facilités particulières accordées à Domi­nique de Lastaola, pour l'usage de la rivière, que Fontarabie lui refuse le droit de transmettre, objectant ainsi son monopole 

 1355 une troupe navarraise est concentrée dans le Prieuré de Santiago prête à partir pour la Normandie lutter contre les anglais.

1355  le prince noir d'Angleterre_Toutefois, on doit mentionner que depuis son arrivée en Aquitaine en1355, jusqu'à son retour définitif en1371pour cause de maladie, il a organisé pendant seize ans une interminable suite de chevauchées, tant contre ses adversaires en dehors de ses provinces que contre quiconque osait contester son autorité sur ses terres. Souvent implacable et brutal, il se conformait néanmoins aux terribles “ usages ” en vigueur en temps de guerre, savoir pillages, démolitions, ravages, incendies.

1357 Par provision royale les alcades ordinaires dans le Guipuzcoa sont en posses­sion de leurs pouvoirs classiques, à la fois maires et juges avec la vara ou barre de justice.

1365 Bajel ou bachot

Embarcation flottable et portable, pour la descente de la Navarre selon le traité de commerce de Fontarabie avec Charles le Mauvais.

1365 Charles le Mauvais, roi de Navarre, met en œuvre un pont sur la Bidassoa et un magasin général à Andara, par un acte de 1365 où Fontarrabie de son côté se charge de rectifier et dérocher le cours d'eau et ses chemins muletiers jusqu'à l'embouchure.

1367   Prince Noir d'Angleterre fils d'Edouard III et père de Richard II. Il doit être cité car la maison Bouniort de Biriatou porte encore son nom, en souvenir d'un séjour qui a pu coïncider avec l' année ou il est venu sanctionner l'arbitrage du sire d'Albret entre entre Bayonne et le Labourd, et passé en Espagne pour battre à Najera, Henri de Transtamarre

1367 Charles de Navarre après l'entrevue de Peyrehorade, autorisa le Prince Noir à passer par Roncevaux avec 8000 hommes et ses archers gallois qui débouchèrent dans les plaines de Pampelune pour combattre Don Pedro.

 Celui-çi avait  comme capitaine Bertrand Duguesclin, fait comte de Borjo  berceau de la famille des Borgia

1373 II y a deux alcaldes à la tête de la cité de Fontarrabie

1377La Bidassoa est traversée par les troupes du roi Henri II de Castille allié du roi de France, (il l’a aidé en plus à monter sur le trône éliminant le roi légitime Pierre aux velléités pro anglaises); ils vont prendre Saint Jean de Luz aux anglais et assiéger Bayonne.

1377 le Roi de Castille allié du roi de France contre le roi anglais, lance ses troupes piller le sud de la Gascogne

Henri II de Transtamare, roi de Castille est allié de Charles V de France ; Edouard III d'Angleterre et le prince noir meurent .. Henri fait passer la Bidassoa  à 20.000 hommes , envoie Ruy diaz de Rochas avec 200 bateaux le long de la côte, prend SaintjeandeLuz aux Anglais et les  assiège dans Bayonne

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Capture

Guerre civile de Navarre

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Louis XI de France

 reconnait au roi de Castille

la propriété de toute la Bidassoa.

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14.. ? Les Joncaux d'Hendaye, en aval de Béhobie, sont successivement endigués et mis en culture.

1419 Ferran Peritz de Ayala avec 8 000 castillans va brûler l'église de Saint- Jean-de-Luz et repasse la Bidassoa.

1425. Blanche de Navarre est mariée à l’héritier d’Aragon Jean. Le contrat de mariage prévoit que les deux royaumes ne fusionneront pas, et que le premier fils hérite du royaume de Navarre.

Un Syndic pour l’administration de Hendaye est nommé par les Jurats

d’Urrugne sous la supervision du seigneur d’Urtubie.

1439. Le routier castillan Rodrigue de Villandrando, “ l’empereur des brigands ”, “ l’écorcheur ”,  plus que notable mercenaire au service du roi de France Charles VII contre les anglais, et un moment compagnon de Jeanne d’Arc, sévit en Guyenne-Gascogne et, peut-être il s’approcha de la Bidassoa. Il terminera anobli. 

1451 A la suite du traité de Ayherre signé en mai au château de Belzunce, où le Labour reconquis sur les Anglais par Gaston VII de Béarn devient définitivement français, un premier groupe de 40 maisons se bâtit à Hendaye, appuyé par une tour-frontière, et les jurats d'Urrugne, patronnés par le châtelain d'Urtubie depuis le XIe siècle, y nomment un syndic pour l'administrer

 

Capture

 

La guerre civile de Navarre est un conflit successoral qui débute en 1451, dix ans après la mort de la reine Blanche Ire de Navarre, alors que la couronne est usurpée par son second époux, le roi Jean II d'Aragon, qui refuse de la céder à leur fils Charles de Viane

. Sur ce conflit successoral se greffe la rivalité de deux partis nobiliaires navarrais, les Agramontais et les Beaumontais, et les appétits d'expansion territoriale des puissants royaumes voisins de Castille et d'Aragon.

Le conflit est en réalité peu sanglant, constitué de sabotages et d'escarmouches, au cours duquel on ne déplore que deux assassinats.

 Ses conséquences n'en sont pas moins importantes puisque cette guerre civile ouvre les portes à l'annexion du royaume par la couronne castillano-aragonaise un demi-siècle plus tard.        (A)

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1451. La tour de Munjunito est élevée du pied de la falaise d'Hendaye, couronnée en maison forte, probablement vers le port de la ville.. On décide que quarante maisons et une tour de défense seront construites à Hendaye, une fois le Labourd devenu français suite au traité d’Ayherre après la conquête française de Bordeaux et de Bayonne

A la tour du Guardiagafia, mentionnée alors près d'Irun, on peut ratta­cher toute une génération d'une vingtaine d'ouvrages antérieurs au XVIII” siècle, avec entrée par échelle escamotable à 4 mètres du sol, et à hauteur maximum d'une lance de cavalier suivant le vieux principe navarrais. On en voit encore 4 jusqu'à Oyarzun, et 4 couronnent le Jaïzquibel, dont Erramutz, Sante Barbara et San Enrique.

 À la mort de Blanche en 1441, Jean d'Aragon conserve la Navarre, spoliant son fils Charles de Viane.Charles de Viane est soutenu par les Beaumont et les Luxe, qui s’opposent aux Gramont, alliés aux vicomtes de Béarn et aux vicomtes de Dax.

 Après la mort de Charles de Viane, la guerre est temporairement résolue par l’arbitrage de Louis XI de France et d’Henri IV de Castille à l’entrevue du pont d'Osserain, en 1462 Jean d'Aragon conserve la Navarre jusqu’à sa mort ; ensuite, le royaume va à sa fille Éléonore de Navarre, qui meurt la même année.

 La couronne reste dans la famille de Béarn.La solution ne satisfait que partiellement les deux partis, qui guerroient sporadiquementjusqu’au début du XVIe siècle.

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1458 La première commission mixte franco-espagnole reconnaît à l'Espagne la propriété du fleuve dans tout ce qu'il recouvre à hautes eaux, mais ce texte dont l'original brûlé en 1498 ne put être produit par la suite, demeure lettre morte au moins en ce qui concerne la tour de HENDAYE, dont le pied était dans l'eau. Un poteau-frontière en pin aurait été planté alors sur la rive française.

 1458 Fontarabie détruit la tour, appelée de Munjunito, que l’on avait commencéà construire à Belzenia pour défendre le port de Hendaye.

 Les commissaires de Castille et de France se réunissent et dictent une sentence unanime par laquelle tout ce que la Bidassoa et le bras de mer recouvrent depuis Endarlaza jusqu’au cap du Figuier appartient au Roi de Castille. La sentence écrite en langue gasconne disparut dans l’incendie de Fontarabie de 1498. 

En 1463 rencontre sur la rive hendayaise entre Henri IV de Castille et Louis XI de France qui voulait arbitrer les différends entre la Castille et l’Aragon. Le roi de Castille dit au roi de France “ qu’il était chez lui car tout ce qui inondaient les plus hautes marées étaient ses terres

1650 Hendaye compte 1250 habitants”.

 

louis xi


Portrait de Louis XI  

Occupé par ailleurs Louis XI se désintéressa

du sort de la BIDASSOA

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Très nombreux furent alors les rois, les reines, les princes, les ambassadeurs, les généraux et les grandspersonnages qui traversèrent la Bidassoa ou vinrent dans le pays. On ne saurait les mentionner tous mais il n'est pas sans intérêt d'indiquer les passages qui furent les plus sensationnels. Un des premiers événements qui marqua le retour du pays de Labourd à la France fut le voyage du roi Louis XI.

 

Ce souverain n'était pas mû seulement par le désir de visiter une province rattachée depuis peu à son royaume, il était aussi chargé d'un arbitrage entre Henri IV, roi de Castille, et Jean II, roi d'Aragon, afin de rétablir la paix troublée par les Castillans.

 Ces derniers, profitant des luttes engagées entre Jean II et son fils, Charles de Viane, s'étaient emparés d'une partie de la Navarre méridionale.

 Le roi de France alla s'installer au château d'Urtubie situé à Urrugne. De cette résidence, il se rendait à Hendaye où avaient lieu les conférences. Il prononça, dans ce village, le 4 mai 1464, une sentence arbitrale en vertu de laquelle la province d'Estella était enlevée à la Navarre et passait à la Castille.

Par ses allures et sa manière de se vêtir, le roi de France provoqua quelques sarcasmes dissimulés car il eut été dangereux de faire la moindre allusion désobligeante à son sujet. Il n'en fit pas moins une bizarre impression sur les Castillans ainsi que le raconte Commines dans les termes suivants :

“ Notre roy se habilloit court et si mal que pis ne povaits et

” assez mauvais drap aucune fois ; et portoit ung mauvais chap-

” peau différent des aultres, et une imaige de plomb dessus. Les

” Castillans s'en moquèrent et disaient que c'était par chicheté.

” En effect, ainsi se despartit cette assemblée pleine de mocque-

” rie et de picque : oncques puis ces deux roys ne s'aimerent et

” se dressa de grans brouillis entre les serviteurs du roy de Cas-

” tille qui ont duré jusqu'à sa mort et longtemps après et I'ay

” veu le plus povre roy, habandonné de ses serviteurs que je veiz

                                                                 (N)                                    

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Ce voyage de Louis XI ne fut pourtant pas entièrement perdu pour les Hendayais. Le roi, ayant conservé un bon souvenir de son séjour à Saint-Jean-de-Luz, accorda à ses habitants l'exemption de la moitié des droits d'assise que la Couronne se réservait sur les marchandises vendues à Bayonne et à Saint-Jean-de-Luz. Cette franchise devait être étendue en 1565 à Urrugne et à Hendaye.

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1462  Après un grand incendie en 1462 et l'incendie totale  de 1499, n'épargnant que 9 maisons, Fontarabie se reconstruit à neuf.

1463 Louis XI de France - Henri IV de Castille ,

Médiation de Louis, entre Henri et Jean II d'Aragon : Par l'accord de Bayonne le 9 mai 1462, Louis avait appuyé Jean contesté en Catalogne, Jean abandonnant à Louis sa fille Blanche et ses droits sur le Roussillon. Sollicité le 20 janvier 1463 à Bayonne, le 4 mai à Urtubie Louis s'entremet : Henri abandonne ses droits sur la Catalogne à Jean, et reçoit le Merindad d'Estella que Jean détache de la Navarre dont il avait pris la régence. Philippe de Commines rapporte que le roi de France, mal vêtu, et le roi de Castille, ostentatoire, se rencontrèrent au milieu de la Bidassoa et se séparèrent peu satisfaits.

1476Le 20 mars, le roi confirme à la ville  de Fontarrabie le droit qu'elle avait dû laisser perdre, de nommer chaque année son chef de police, et cette charge de prévôt exécutif bénéficie du tiers des saisies avec confirmation renou­velée en 1503 et 1563.

1476. Castille en guerre civile: Henri IV meurt et deux reines sont proclamées, Isabel sa sœur, appuyée par les provinces basques et mariée à Ferdinand héritier de la Couronne d’Aragon, et Jeanne sa fille qui était soutenue par une armée française aux ordres d’Aman d’Albret; cette armée va assiéger Fontarabie qui résiste grâce à l’artillerie envoyée par Isabel.

 Isabel victorieuse est reconnue Reine de Castille, royaume qui s’unira à l’Aragon quand en 1479 son époux héritera de la couronne d’Aragon.

 L’Espagne des Rois Catholiques est née, ils vont créer des institutions politiques et appuyer la bourgeoisie et le peuple à fin d’imposer leur autorité sur les féodaux.

Par la conquête du Royaume musulman de Grenade et par l’expulsion  des Juifs en 1492 les Rois Catholiques recherchaient tant la cohésion territoriale et religieuse que l’obtention de recours financiers dans une visée d’expansion territorial et ultramarine. Ce sera la première étape d'une longue ambition qui verra le royaume de Navarre annexé par les rois Catholiques   ()

1478Ferdinand et Isabelle sont rois catholiques en 1474, le 23 septembre 1475

Louis XI de France s'allie contre eux à Alphonse V de Portugal et envoie 40 000 hommes avec Alain d'Albret, qui du 14 février 1476 met plus de 50 jours pour emporter le passage de la Bidassoa jusqu'à Fontarrabie, défendue par Juan de Gamboa.

 Arrivé le 8 avril sous la place, le sire d'Albret (Labrit) s'en écarte le 11 pour ravager Oyarzun et Renteria, repasse sous ses murs le 11 mai et la Bidassoa le 15.

La paix est signée à Saint-Jean-de-Luz en 1478.

1499 Les Joncaux d'Hendaye, en aval de Béhobie, sont successivement endigués et mis en culture.

Après un grand incendie en 1462 et l'incendie total de 1499, n'épargnant que 9 maisons, Fontarabie se reconstruit à neuf.

1480Une ordonnance royale conservant le privilège de Fontarabie, prohibe port et maisons en pierre à Irun-Uranzu, défense du monopole confirmée en 1496.

1489 Nasse ou pêcherie

Une ligne de pieux plantés dans le courant permet, à un endroit resserré, de tendre en travers un filet à saumons, et le 14 janvier Fontarabie obtient de tirer le filet de sa nasse en bas de Biriatou sur les terres riveraines de la maison de Bouniort, moyennant un saumon et 6 ducats par an

 

1492  FIN DU MOYEN AGE

 

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LE XVI  IÈME SIÈCLE  :  La guerre de Course

Le XVI Ième siècle de notre histoire est dominé par les conflits qui affrontent l'Espagne à la France et à l'Angleterre pour des motifs politiques et religieux: les guerres et les paix successives amorcées par les rois Charles V et Philippe II entre les deux royaumes sont fréquentes, et auront parfois la mer comme cadre.
Les corsaires basques ne seront donc pas étrangers à ces fluctuations: ils y prendront plutôt une part active, soit grâce à leurs lettres de marque, soit en agissant pour leur propre compte.
En règle générale, nous pouvons considérer le XVIème siècle comme le premier siècle où les corsaires basques commencèrent à agir sous une réglementation bien définie 

 Les corsaires du Labourd furent les plus importants de tout le Pays Basque; ils opéraient dans toutes les eaux, avec ou sans permission, et ils arrivèrent même à s'immiscer dans le domaine de la piraterie. Les corsaires basco-français les plus renommés de ce siècle furent Duconte, Harismendi et Dolabarantz.

 On signa donc un accord à Hendaye en 1536 entre les deux parties voisines, qui instaurait une clause très pragmatique selon laquelle les deux parties s'engageaient à ce que, si leurs rois respectifs se déclaraient la guerre, ceux d'entre eux qui recevraient les premiers l'ordre de guerre ou les lettres de marque devraient en aviser rapidement l'autre partie sur ce qu'ils allaient faire.

 

 

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