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Histoires de Hendaye
11 février 2014

d albarrade PELLOT ARRAGORI

 

Capture

 

Bien évidemment, le XVIIIème siècle commence

par les attaques des corsaires français

. C'est à ce moment-là que commence à s'éffacer le monde corsaire qui nous occupe aujourd'hui et qui occupa encore davantage nos ancêtres pendant des siècles

.En 1802, l'Ordonnance d'Immatriculation établissait que "pour qu'un navire puisse être armé en corsaire, le Commandant

dee Marine doit en être avisé", perdant ainsi tout l'attrait de l'imprévu.
Cependant, jusqu'à la signature du "Traité de Paris" en 1856, les lettres de marque, qui n'avaient pas été utilisées depuis longtemps, ne furent pas officiellement et définitivement supprimées.
Les hommes de nos ports durent se livrer à des activités qu'ils n'avaient jamais abandonnées totalement . Le chemin suivi par le destin est irréversible. Les temps modernes sont venus confirmer la mort de nos anciens corsaires.

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Ichetebe Pellot, né à Hendaye en 1765, fut connu par ses ruses, ses astuces et son audace, et ses exploits se répandirent sur tous les océans.

 

 

XVIIIe SIECLE: de 1700 à 1789

 LES NOUVELLES IDEES ET LES ALTERNATIVES A LA SOCIETE FEODALE.

LE RAPROCHEMMENT FRANCO-ESPAGNOL

 

C’est le “ siècle des lumières ”: la raison doit “ éclairer ” la réalité pour découvrir et mettre en pratique ce qui est utile pour le bonheur de l’homme. Le progrès technique est énorme, ainsi que l’expansion commerciale ultra maritime qui fait du XVIIIe  un grand siècle pour le commerce colonial (et pour la traite des noirs). Les niveaux de vie et d’instruction augmentent. Les rois (devenus absolus dans presque tous les pays) protègent et promeuvent tous ces progrès appuyant les entreprises d’une bourgeoisie de plus en plus riche et puissante.

L’Angleterre est en train de contrôler les mers, rivalisant avec la Hollande, la Russie veut s’occidentaliser, les grandes civilisations de l’extrême orient déclinent et la France, grande puissance continentale, ne voit plus une rivale dans l’Espagne des Bourbons. En 1700 Charles II d’Espagne meurt sans héritier et Philipe d’Anjou petit-fils de Louis XIV est proclamé Roi. les Bourbons règnent des deux cotés des Pyrénées.

 

Des nouvelles idées se répandent partout en Europe, et dans les colonies américaines; des idées qui veulent l’égalité, la liberté et des droits pour tous les hommes et, donc, plus de privilèges et une même loi pour tous, et non différentes lois selon l’appartenance d’après la naissance à un des états de la société féodale, plus de monarchie absolue mais des gouvernements  assis sur le consentement des gouvernés, ne plus être des sujets mais des citoyens.

A partir de 1789 ces idées, qui ont déjà inspiré la “ Glorieuse Révolution ” anglaise des années 1680 et l’indépendance des colonies britanniques qui a donne naissance aux Etats Unis d’Amérique en 1783, voudront se faire réalité en France et ce sera la révolution en France et en Europe.

 Dans la deuxième moitié du XVIIIe siècle commence un développement des nouvelles sources et formes d’énergie qui automatisent les machines ce qui permet l’accélération de la production et des transports et donc, une économie dynamique. Tout cela va provoquer des mutations dans le travail, dans les relations sociales, dans les habitudes et dans les mentalités; en même temps les conditions de vie s’améliorent pour certaines classes tandis que la nouvelle classe sociale, les ouvriers de l’industrie, est la plus nombreuse et subit la pauvreté.

A partir de 1789 la Révolution française dont les principes se veulent universelles provoque la guerre, d’abord contre les puissances et les pouvoirs de “ l’Ancien Régime ”, ensuite entre les autres européens partisans de ces valeurs et la suprématie française, napoléonienne notamment. Néanmoins la liberté, l’égalité civile, la société des classes et les systèmes parlementaires -libéralisme politique- vont s’installer en Europe Occidentale dans le cadre des nouveaux états-nation.

La nouvelle industrie et les libertés consacrent le capitalisme industriel et la théorie libre échangiste (libéralisme économique)

MARINS de Haute-MER  et  CORSAIRES


Création de l’Ecole d’Hydrographie de Hendaye:

 les Dalbarade. : 1735

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Le corsaire Hendayais

Etienne Pellot.    1755-1856

 

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Pour survivre, les Basques furent les premiers à chasser les baleines dans le golfe de Gascogne. Le premier document écrit date de 670 et parle de la vente de 40 pots d'huile de baleines au nord de la France par des Basques venus du Labourd La première fois que l'on note l'activité maritime en Atlantique nord des Basques est daté de 1412.

 Les Islandais notèrent la présence d’une vingtaine de baleinières basques situées à 500 miles à l'ouest de.Grundarfjorour
On présume que les Basques faisaient déjà depuis quelques décennies de la pêche à la baleine une activité commerciale dans ces eaux. La pêche à la baleine était une activité très lucrative, et une ressource qui semblait inépuisable. De nombreux ports se construisent au XIII eme siècle dont l'ancien port de pêche à la baleine de Gétaria, fondé en 1204, ou le port de Lékéitio. Cependant, dans ce dernier, on parle déjà en  1344 d'un déclin de la baleine ce qui oblige Alphonse XI de Castille a déclarer 5 années de moratoire sur la pêche afin de laisser se renouveler les stocks.

 Il faut donc suivre les  baleines et aller chercher ailleurs.
Au XVe siècle, les Basques viennent régulièrement pêcher la baleine et la morue au Canada dont, l'Islande et le  Groenland sont des passages obligés. Au moins neuf avant-postes de pêche étaient établis au Labrador et à Terre-Neuve et le plus grand établissement était à Red Bay avec environ 900 personnes.

Les relations entre Islandais et les baleiniers basques n'ont pas toujours été pacifiques. Il y a un épisode sanglant lié à leur présence quand environ 50 marins basques sous le commandement du capitaine de Pedro de Aguirre, Esteban de Tellería et Martín de Villafranca sont assassinés pour des raisons un peu obscures. Ces événements ont eu lieu dans les Fjords de l'ouest (Vestfiroir ), entre 1615-1616, après le naufrage de trois bateaux baleiniers. 

1701   si aucun fait saillant ne se produisit dans le courant du XVIIIe siècle, les Hendayais n'en eurent pas moins l'occasion de voir passer bien des grands personnages. Le roi d'Espagne Charles II avait désigné, en mourant, pour son successeur, le duc d'Anjou petit-fils de Louis XIV. Ce dernier ayant accepté le testament, le nouveau roi se rendit dans son royaume en passant par Hendaye, le 17 juillet 1701. Il n'y eut aucune réception officielle à cette occasion. Les deux frères du duc d'Anjou, les ducs de Bourgogne et de Berry l'accompagnèrent jusqu'à Hendaye, d'où ils revinrent à Bayonne, tandis que le roi d'Espagne continuait son chemin jusqu'à Madrid.

 

1704 Louis XIV de France défend son petit-fils Philippe V d'Espagne. La guerre qui suivit cet événement, fut l'occasion du passage de nombreuses troupes.

 Le maréchal de Berwick, chargé de porter secours au roi d'Espagne, était passé le premier. En février on vit dix régiments d'infanterie, onze de cavalerie, deux compagnies decanonniers, de nombreux détachements de recrues et des convois de prisonniers. Ces passages intermittentscessèrent après la victoire d'Almanza qui mit fin aux hostilités,

 

1704  Le duc de Berwick passe la Bidassoa avec 12 000 hommes, et des ren­forts successifs passent en Espagne pendant 3 ans.

1708 Un règlement particulier modifie les vérifications et nominations annuelles de la confrérie de San Pedro. Désormais tirés au sort par 6 électeurs, les 6 pêcheurs de son état major se nommeront au XX* siècle l'abbé majeur, les 3 abbés mineurs et les 2 alcaldes de mer.

1712 Par échange du 12 février avec le chapitre de Roncevaux, l'évêque de Bayonne renonce en fait à ses revenus des paroisses espagnoles, la juri­diction théorique n'étant abandonnée qu'avec le concordat français de 1801.

1718   La guerre ayant recommencé , cette fois avec l'Espagne,le maréchal de Berwick revint avec une armée et mit le,siège devant Fontarabie qui capitula en juin 1719.

 Les hostilités se poursuivirent loin de la frontière, jusqu'à la conclusion de lapaix en 1720. Le 22 août de cette année, les troupes qui avaient pris Fontarabie et Saint-Sebastien repassèrent la frontière.

 Le traité de paix avait prévu le mariage du roi Louis XV avec l'infante d'Espagne et celui de Mlle de Montpensier, fille du régent, avec le prince des Asturies. L'échange de ces deux princesseseut lieu à Hendaye avec le cérémonial accoutumé, le 9 janvier 1722.

 

Les Hendayais virent bien d'autres grands personnages : la reine Marie-Anne de Neubourg, la princesse de Beaujolais, Marie-Antoinette dauphine et beaucoup d'autres grands seigneurs

et grandes dames.

En 1718 Hendaye compte 1375 habitants

1719   Philippe V d'Espagne est l'ennemi du Régent de France.

Avec 40 000 hommes le duc de Berwick, envoyé par le Régent au-delà de la Bidassoa en avril, rase le fort de Gazteluzar, occupe sans éclat Fonta­rabie le 18 juin et tout le Guipuzcoa pendant 2 ans

 

1719. Les hostilités se poursuivirent loin de la frontière, jusqu'à la conclusion de la paix en 1720. .

Dans le cadre de la guerre de la Quadruple Alliance contre L’Espagne provoquée par ses visées expansionnistes en Italie et le non renoncement à ses droits de succession à  la couronne française, le complot de l’ambassadeur espagnol contre le Duc d’Orléans, Régent de Louis XV, pousse la France à déclarer la guerre à l’Espagne et Le duc de  Berwick traverse la Bidassoa et occupe une grande partie du Guipúzcoa qui était en claire infériorité militaire par rapport aux forces françaises.   

Les affrontements entre les habitants des deux rives sont moins fréquents et facilement résolus car de caractère économique mineur, leurs protagonistes principaux ne sont encore pas hendayais puisqu’il s’agit du Prieuré de Subernoa et son annexe " Biriatu," des vicomtes d’Urtubie et leurs nasses respectives en litige avec Fontarabie.

Malgré tout il y eut quelques exceptions:

Au mois de février 1737 un petit bateau breton chargé de sel s’échoua sur la rive hendayaise, les hondarribitars accourent et s’emparent de la cargaison devant des hendayais indignés qui ne trouvent de la part du gouverneur de Hendaye aucun appui contre l’argument de Fontarabie qui ressuscitait l’idée que le fleuve appartenait tout entier à la couronne d’Espagne et donc, les hondarribitars n’avaient fait qu’user de ses droits et prérogatives.

Deux mois après neuf soldats Français enrôlés au service de l’Espagne s’échappent du château de Fontarabie et à la nage gagnent les terres de Hendaye poursuivis loin de la côte par des soldats espagnols qui tirent quelques coups de feu. Les jurats hendayais à cette occasion protestent auprès du lieutenant du Roi à Bayonne qui fait faire une enquête par le commissaire des guerres.

 

 1722.Les Hendayais virent bien d'autres grands personnages : la reine Marie-Anne de Neubourg, la princesse de Beaujolais,Marie-Antoinette dauphine et beaucoup d'autres grands seigneurs et grandes dames.

Mais la Révolution approchait et les habitants d'Hendaye allaient connaître, une fois de plus, les vicissitudes de la guerre d'une manière encore plus cruelle que précédemment.

1722 Louise Elisabeth d'Orléans, femme de Louis Ier d'Espagne,

fille du Régent de France, est échangée le 9 janvier dans l'île des Faisans avec Marie Anne d'Espagne, fiancée à Louis XV de France. La fille du Régent régna 7 mois, la fille de Philippe V ne régna pas sur la France

.1725 L’Eau de Vie de “ Andaye ”, très réputée, est mentionnée par écrit pour la première fois dans le Dictionnaire Universel de 1725

1726     356 habitants  à Hendaye , à la suite du déclin de l'armement

à la pêche, le bourg est décrit : “ un affreux désert ” ! (Doc.Arch. B.-P.).

1727 II y a 30 chaloupes à Fontarabie, péchant dans le golfe de Biscaye la sardine et le thon à la saison, toujours le chipirón, encore le maquereau et pratiquement plus la baleine.

1735. Ecole d’Hydrographie de Hendaye. Etienne d’Albarade abandonne  Biarritz attiré par l’offre hendayaise de diriger une école de formation technique et humaine des gens de la mer.

 

albarrade

 

Epoux de  Marie Capdevielle, Etienne d'Albarrade enseignait à Biarritz,

vers le milieu du XVIII° siècle, outre l'écriture et l'arithmétique, l'hydrographie et l'art de la navigation.

La communauté de Hendaye  lui ayant offert  des appointements plus avantageux ( 280 livres plus le logement ), il s'établit dans  cette ville un peu avant 1750 avec sa famille dont un jeune enfant,

 Jean, né le 31 août 1743 à Biarritz.

Arrivé à Hendaye de 4 ans

 Le père acheta à Hendaye  la maison  << Franchessénéa >>

Quelques années plus tard, les autorités de Biarritz tentèrent de le faire revenir vers sa ville natale, ce qu'il refusa. Après son inspection en 1781, Mard-Antoine Chardon, écuyer, maître  de requètes et commissaire  pour la visite  des ports, précisait dans son rapport qu'Arbelade  ( Dalbarrade  ) enseignait le pilotage à Hendaye depuis quarante ans,  et qu'il était payé par  la municipalité

. D'autres  enfants naquirent dans cette paroisse, dont Guillaume Pierre et Louis qui devinrent tous marins.

Jean l'ainé fit une brillante carrière de marin , et devint Ministre de la Marine et des  Colonies et fut nommé contre Amiral.

Guillaume né vers 1752. admis capitaine le 12 février 1752,fut fait prisonnier par les Anglais. La durée de sa captivité n'est pas connue En 1786 il commandait un navire pour la Martinique.Il mourut lors de ce  voyage. Un service funèbre fut célébré le 26 février 1787 à Hendaye

Son frère Pierre né à Hendaye vers 1754 après une brillante carrière de corsaire, et qui avait joué un rôle important durant  la période révolutionnaire, fut retrouvé flottant dans l'eau à Ciboure, certainement assassiné par vengeance par ceux dont leurs membres étaient morts à l'échafaud

Louis  né à Hendaye  vers 1758 corsaire et marchand trouva la mort à l'île aux  princes en Guinée.

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la pêche à Terre Neuve

Mais l'histoire maritime d'Hendaye continuera, Alfred Lassus, dans son “ Hendaye, ses marins et ses corsaires ” , ( il en recense 200) les sort de l'oubli, et dans son épilogue nous dit: “ Des études réalisées, il ressort que les marins du pays du Labourd étaient avant tout des pêcheurs, pratiquant principalement la pêcherie et sécherie des morues à Terre Neuve, ou à la chasse et fonte des baleines vers les mers du nord (de la Norvège, du Groenland ou de l'Islande).

 Mais ceux d'Hendaye se livrèrent surtout à cette dernière pêche durant tout le XVII éme siècle et le début du siècle suivant. La spécialisation des marins basques était bien connue, car dans les archives hollandaises sont mentionnés de 1617 à 1670 une centaine d'entre eux, natifs de Saint Jean de Luz, de Ciboure, d'Hendaye et de Bidart, qui furent au service des capitaines hollandais, principalement en qualité de harponneurs.

Une lettre datée du 26 juillet 1988 adressée à la bibliothèque municipale de Bayonne, par le Dr. Lourens Haquebord en donne la liste. Mais il est difficile d'identifier ces marins, les noms basques ayant été mal reproduits dans les dites archives. Ainsi pour citer quelques exemples concernant les hendayais: de Gaistaialde, de la Rane, Deuretia, de Sansdire, d'Aurich... probablement pour: de Gastainalde, de Haraneder, d'Urrutia, de Sandoure, Darreche...

.... Des capitaines hendayais commandèrent encore pour le voyage de la baleine en 1765 et en 1766. Il est rappelé que c'est encore l'un d'eux, Pierre Betton, qui fut en 1784 capitaine de la frégate du Roi, le Restaurateur de Bayonne (480 tx) destiné à relancer cette pêche, mais qui malheureusement fit naufrage dans une baie d'Islande.

Parmi les deux cent capitaines ici mentionnés, cinquante environ commandèrent des navires corsaires armés à Saint Jean de Luz, Ciboure, Bayonne, Bordeaux, Brest, Saint Malo et même à Hendaye. Parmi cette cinquantaine, vingt-neuf d'entre eux s'emparèrent au moins de cent trente-cinq bâtiments ennemis dont six furent simplement rançonnés.... En outre vingt autres bâtiments ennemis furent coulés ou incendiés, dont deux par Jean Dalbarade et dix huit par Joannis de Suhigaraychipy dit Croisic, agissant en compagnie de Louis Harrismendy de Bidart. Dans cette guerre de course, les Hendayais firent preuve d'audace et de détermination, n'hésitant pas à attaquer l'ennemi par l'abordage comme Croisic, Jacobé de Larroche, Jean Dalbarade et son frère Pierre, pour ne citer que les principaux.

... les statistiques prouvent que 60% d'entre eux mouraient en dehors de leur ville ou village et à un âge moyen de 30 à 35 ans, ce qui explique que l'âge moyen de vie des marins était de 42 ans seulement contre 52-53 ans pour la population masculine non maritime.

Devant tant de courage et d'abnégation, nous leur devons admiration et reconnaissance. En rappelant qu'il y eut très peu de négriers à Hendaye , quelques marins de cette ville franchirent le Cap de Bonne Espérance: Jean Dalbarade, Jean Haristoy, Mendigain et Étienne Pellot, ainsi que probablement quelques autres qui sont à identifier. Il est exceptionnel en outre que neuf capitaines aient reçu en même temps, envoyée par le Roi, une médaille d'or en mai 1684, car à cette date il ne restait que 6 capitaines dans cette ville.

 Pour terminer il y a lieu de citer quelques familles d'Hendaye dont les fils devinrent de grands capitaines; Dalbarade, Daccarrette, Darancette, Darmore, Darragorry, Daspilicouette, Destebetcho, Detcheverry, Dibildoz, Diparraguerre, Dotace, Duhalde, Durruty, Galbaret, Garat, Gellos, Harremboure, Hirigoyen, Laparque, Larroche, Léremboure, Morcoitz, Passement, Pellot, Querbes, Romatet, Sainte Marie, Sallaberry et Suhigaraychipi-Croisic. ”

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1737 A la suite de conflits de nasses et d'une poursuite par les Espagnols de fugitifs jusqu'à la rive française, M. de Hureaux et Don Antonio de Llson sont nommés commissaires, sans suite.

1740 Les soldats de la garnison de Fontarrabie deviennent éligibles.

On construit la casa consistorial pour y tenir les réunions du Conseil qui siégeait auparavant à l'église.

 

etienne pellot 1

 

               

 

 

C'est encore un marin dont on peut apercevoir l'ancienne demeure, plus en amont, au bord de la Bidassoa, maison toute moderne appelée Priorena.

 Il s'appelait Pellot-Montvieux et il appartenait à une de ces nombreuses familles de marins basques qui, de père en fils, « couraient sus à l'Anglais »

. En 1627, lors du siège de La Rochelle par les armées du roi Louis XIII, un de ses

ancêtres avait commandé un navire qui faisait partie d'un convoi de ravitaillement pour l'île de Ré bloquée par la flotte de Buckingham

Le succès de cette entreprise avait valu aux Hendayais la possession de la rive droite de la Bidassoa jusqu'à l'île des Faisans. Etienne Pellot-Montvieux avait donc de qui tenir et il dépassa, en audace, ceux qui l'avaient précédé.

Agé de 13 ans il débuta à bord du corsaire ""Marquise de Lafayette "" . Ce baptême du feu où il fût blessé marqua   l'esprit  de Pellot. il devint un de ces marins dont le caractère indépendant ne pouvait pas se plier à la discipline de la marine royale et qui, aux honneurs et aux dignités,préféraient la vie imprévue et pleine d'aléas qui était celle des corsaires encore à cette époque.

Ensuite Jean d'Albarade  , futur amiral et ministre de la Marine.

 le prit sous son aile , et il fit campagne victorieuse  sur la  frégate  "" l'Aigle ""

A l'âge de 17 ans il s'embarqua sur le vaisseau  "" le Fier "" soutint combat près du cap de Bonne Espérance et prit part contre les Anglais dans le golfe du Bengale à une bataille navale.

En 1784  il embarque à Lorient sur un baleinier qui fait naufrage sur les côtes d'Islande.

En 1793  avec le titre de premier lieutenant il embarque sur le ""Général Dumouriez ""

En 1795 à l'âge de 30 ans, avec le grade  d'enseigne il est sur la corvette "" la Suffisante «  puis  sur ""Coro "" en qualité de second capitaine .

Mais l'année suivante il reprend son ancien métier de corsaire et commande le ""Flibustier ""

En 1798 il prend le commandement du bâtiment  "" les deux amis ''

 L'année suivante à 34 ans il embarque  comme second commandant  sur le nouveau corsaire "" le Bordelais ""

 En 1800 il tient la mer sur le ""Retour""

De nouveau la guerre éclate contre l'Anglais . Cette course,sur le "" Général Augereau "" est sans doute  la plus importante et la  plus sûre du point de vue historique, de toutes celles auxquelles Pellot a participé

Puis on le retrouve sur le corsaire  "" l'Aigle "" et sa dernière course il la fera sur  le ""Général d'Armagnac ""

Embarqué, en 1778, à l'âge de 13 ans, il devint un de ces marins dont le caractère indépendant ne pouvait pas se plier à la discipline de la marine royale et qui, aux honneurs et aux dignités,préféraient la vie imprévue et pleine d'aléas qui était celle des corsaires encore à cette époque.

On ne saurait, dans un ouvrage comme celui-ci, raconter lesprouesses de Pellot. Nous renvoyons ceux que le sujet intéresse aux biographies qui ont été écrites sur lui

 Voir « Le dernier des corsaires ou la vie d'Etienne Pellot-Montvieux de Hendaye » par le capitaine Duvoisin et l'ouvrage plus récent :« Le Corsaire Pellot par Thierry Sandre » publié par « La Renaissancedu Livre ».

 Pendant les guerres de la Révolution, du Consulat et de l'Empire, jusqu'en 1812, Pellot fit une chasse continuelle aux Anglais avec des navires armés par les armateurs de Bayonne

ou de Saint-Jean-de-Luz et souvent à ses frais. Sa vie, pendant ses 34 années de course, est un véritable roman d'aventures.

Six fois prisonnier des Anglais, il s'échappa six fois par les moyens les plus invraisemblables. Il était la terreur des Anglais comme, avant lui, Jean Bart, Duquesne et Tourville et aussi

Sùrcouf, son contemporain. A défaut d'autres preuves, il suffira de rappeler qu'une prime de 500 guinées était promise à qui le ferait prisonnier, tandis que cette prime était de 5 guinées seulement pour la capture d'un capitaine ordinaire.

Sa carrière se termina en 1812 à l'âge de 47 ans . Il se retira dans ses foyers. Sa vie avait  été suffisamment agitée pour qu'il put aspirer à quelque repos. Il avait eu un fils et une fille. Son fils décéda à Cuba ,tout jeune  d’une fièvre .

Retiré à Hendaye en 1812, il y vécut à Prioréna, maison familiale petits-enfants jusqu'au jour de sa mort survenue le 30 avril 1856.Cet homme qui avait mille fois exposé sa vie au milieu des pires dangers, la conserva jusqu'à 91 ans !  

PRIORENIA

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VOIR dans

 DOCUMENTS

 PELLOT  par M. Maillebiau

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1757

 Le majordome boursier, chargé des maravédis de la commune et des gabelles de Saint Sébastien et précédemment élu, serait nommé pour 3 ans par la Province ; mesure théoriquement rapportée en 1758.

.1757 Une batterie est installée à la chapelle Sainte-Anne, dans les dunes.

1766 Après avoir soutenu ses droits de port et de pêche par un procès contre Fontarabie en 1754, l'Université d'Irun en est juridiquement séparée par une cédule royale.

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Si aucun fait saillant ne se produisit dans le courant du XVIIIe siècle, les Hendayais n'en eurent pas moins l'occasion de voir passer bien des grands personnages.

 Le roi d'Espagne Charles II avait désigné, en mourant, pour son successeur, le duc d'Anjou petit-fils de Louis XIV. Ce dernier ayant accepté le testament, le nouveau roi se rendit dans son royaume en passant par Hendaye,

le 17 juillet 1701. Il n'y eut aucune réception officielle à cette occasion. Les deux frères du duc d'Anjou, les ducs de Bourgogne et de Berry l'accompagnèrent jusqu'à Hendaye, d'où ils revinrent à Bayonne, tandis que le roi d'Espagne continuait son chemin jusqu'à Madrid.

La guerre qui suivit cet événement, fut l'occasion du passage de nombreuses troupes. Le maréchal de Berwick, chargé de porter secours au roi d'Espagne, était passé le premier.

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1766 La première référence écrite relative à Irun apparaît en 1203. Il s'agit de la charte au Peuple accordée à Fontarrabie par Alfonse VIII de Castille, donnée à Palencia  le 18 avril 1203. Par cette lettre au peuple, Irun est inclus dans la juridiction civile et criminelle de la ville de Fontarrabie.

 L'Université d'Irun-Uranzu a maintenu toutefois sa juridiction propre pour la politique, l'économique et le secteur militaire.

 Cette situation a provoqué des procès séculaires et des confrontations entre les localités de Hondarribia et de Irun, celle çi supportant mal la tutelle de sa voisine.

 L'indépendance totale d'Irun a été seulement atteinte quelques siècles plus tard ( 563 ans )  par la Cédule royale du 27 février 1766, accordée par le roi  Charles III d'Espagne.

 

Capture

Non loin de Priorenia , sur la hauteur , au milieu 

d'arbres centenaires  on peut apercevoir une très vieille maison qui conserve l'apparence des habitations du XVIII° siècle  . On l'appelle Iranda

la ferme d'Irandatz

 . De là est sorti un homme dont l'existence bien différente de celle de Pellot-Montvieux n'en est pas moins des plus curieuses et rappelle celle de certains héros de romans.  Iranda était une ancienne  seigneurie qui figure dans des actes du XII° siècle .Au XVIII° siècle elle appartenait à un Hendayais, Nicolas Arragorry.  qui eut trois enfants, un garçon et deux filles.

Simon le fils, après avoir passé quelque temps dans son pays   se décida à aller chercher fortune en Espagne et il l'y trouva

.En très peu de temps il arriva à une des plus hautes situation que l'on put espérer même à cette époque ; il devint un favori du roi  Charles III qui le nomma conseiller honoraire en son conseil des finances. Il est probable qu'Arragorry remplit ses fonctions avec distinction car, un peu plus tard le roi, en considération des services qu'il en avait reçus lui conféra un titre de Castille sous la dénomination particulière de << marquis d'Iranda >> pour lui et ses héritiers par lettres patentes du 9 novembre 1764 .

Devenu conseiller d'Etat, Arragorry fut chargé, en 1795, de négocier la paix avec le général Servant commandant en chef de l'armée des Pyrénées occidentales. La fortune qu'il réalisat était considérable et il en fit un noble usage en venant en aide à ses compatriotes lors de la destruction de Hendaye par les espagnols  .Il mourut sans postérité et laissa son titre et ses biens à un neveu , fils d'une soeur mariée au seigneur d'Arcangues .. Ce titre fut reconnu pour la France par lettres patentes de Louis XVI en 1782, confirmées par Napoléon Ier et Napoléon III en faveur des descendants du premier titulaire. La famille est encore représentée dans le pays par M Pierre d'Arcangues, marquis d'Iranda                           (N)

Maison Aragorri

La famille Aragorri était propriétaire  de la maison. Par suite du mariage de Catherine Aragorri avec Jean de Fagadi, le domaine et la maison passèrent  à la famille Fagadi, vers le milieu du XVII siècle.

Esteben de Fagadi, leur fils fut trouvé noyé dans une chaloupe,victime des violences des pêcheurs de Fontarrabie Ce sont donc les descendants de la famille Aragorri qui occupèrent la maison ou la ferme. La dernière fut la famille Detcharry., qui vendit  les terrains du domaine à Antoine d'Abaddia en 1885.

Contrairement à ce qui est dit en début de chapitre, Mr d'Abbadie  devint propriétaire des 330 hectares (?)  par des achats échelonnés. D'après le cadastre d'Urrugne le premier achat date de 1856 ( 6 hectares et 3 ares ).

-En 1631 M.d'Aragorri est nommé maître charpentier maison "Aragorri" elle même était comprise dans l'achat des terres..D'après le cadastre cité, cette parcelle n'aurait été achetée que vers les années1882-1885.

C'est donc en 1858, 1869, 1882 et 1885  que Monsieur d'Abbadie acheta la pluspart des terres formant l'immense propriété de l'illustre savant..Une tradition orale place le séjour de Mr et Mme d'Abbadie pendant la contruction du château, dans la maison Arragorri. Furent ils de simples locataires , Lorsque les archives seront bien établies, on pourra répondre à la question.

La première fois qu'Aragorri est mentionné dans des documents historiques remonte  à 1617. ( Archives de Fontarrabie )

Jean Aragorri et jean d'Harismendi dit " Olasso ", armateurs de trois navires de 160 tonneaux, montés par 150 marins de Hendaye et des environs, pour la pêche de la morue et de la baleine à Terre Neuve et en Norvège. Ils savaient signer de leur propre écritures

Jean d'Aragorri occupait une importante situation dans la localité, en tant que propriétaires de navires, associé d'un tiers  avec d'Harismendi

_  En 1662  M. d' Aragorri est nommé maître charpentier

- en 1662 Perucho d'Aragorri apparaît comme quatrième jurat d'Hendaye

En 1682 , Marie d'Aragorri veuve de Martin d'Extail, est propriétaire de la maison Martarena

- En 1768 Sisson d'Agorri acheta une terre près  de Chouriénia

-  En 1769 Detchar D'Aragorri , maître de la maison d'Aragorri, fut étranglé dans sa chaloupe par des Espagnols

-  En 1737 Simon fils de Nicola d'Aragorri fut pécheur de baleines dans la Saint Laurent

- En 1762 Nicolas d'Aragorri fut commissaire de la Marine à Saint Sébastien

- en1795 Simon d'Aragorri,  marquis d'Iranda, fut porteur d'une lettre du roi d'Espagne chargé de négocier la paix

1771 Don José Beltran de Portu y Jausuro, alcalde de Zarauz, et M. d'Elisalde, d'Espelette, sont nommés commissaires par Irun et Hendaye pour accorder le 1er mai leurs privilèges sur une nasse espagnole empiétant en France, et démolie sur ordre du Conseil de Castille du 31 janvier 1775 en conséquence du privilège exclusif deFontarabie.

1771. Hendaye et Irun font cause commune face à Fontarabie qui nie le droit d’Irun (indépendant de Fontarabie depuis 1766)  d’avoir sa nasse sur la rive de Hendaye qui recevrait en échange 50 ducats en argent. Les habitants des deux villes font fuir le Capitaine Général de Guipúzcoa et s’attaquent aux pêcheurs hondarribiars.

 En 1775 Fontarabie réussit la démolition de la nasse ordonnée par le Conseil de Castille.

 1771 Nasse d'Irun, en aval de Béhobie, temporaire.

1775 Lettre des jurats de Hendaye à Louis XV en novembre, protestant que leur exclusivité de pêche en Bidassoa n'est pas respectée par des Labourdins non frontaliers

1775 le bourg de Hendaye à la suite du déclin de l'armement est décrit comme

 " un affreux désert "

1784 Le roi Louis XVI accorde l'exemption totale de droits de coutume ou douane par lettres patentes supprimant toutes “ formalités et perceptions ” au sud-ouest de la Nive, mais cette franchise complète du commerce est trop tardive pour revigorer la grande pêche défaillante.

 

 

 

 

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