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Histoires de Hendaye
11 février 2014

TRAITE DES PYRENEES Ile des FAISANS

 

Ctraite pyrenees

 

Monument sur l'île aux Faisans qui commémore la signature du traité des Pyrénées


 

 

 

Ile de la Conférence le 7 novembre 1659  

Plan de l'île de la Conrérence et des alentours . Il semble qu'il existe un pont entre Hendaye et Hondarribia

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Le 7 novembre 1659, un traité inespéré met fin à l'interminable guerre qui oppose depuis 1635 la France aux Habsbourg d'Espagne. Il consacre la prééminence de la France en Europe.

Ce traité des Pyrénées est l'oeuvre du cardinal Jules Mazarin, Premier ministre du jeune Louis XIV (21 ans). Il réconcilie les deux principales puissances d'Europe, entrées en guerre l'une contre l'autre un quart de siècle plus tôt !


Il est signé sur l'île des Faisans, au milieu de la rivière Bidassoa qui sépare les deux pays.


 

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Hendaye va être le témoin d'événements les plus gros de conséquences pour la paix de l'Europe, l'élaboration du traité des Pyrénées, en 1659, et l'entrevue de la Cour deFrance et de la Cour d'Espagne, en 1660. Lors de la conclusion du traité de Wesphalie qui mit fin à la guerre de Trente Ans, les négociations, en vue de la paix, n'aboutirent pas avec l'Espagne.

 Il fallut encore plus de dix ans de luttes et de négociations pour pouvoir arriver à une entente.

Mais, après la bataille des Dunes (1658) et la prise de Dunkerque, qui livra les Flandres à l'armée française, l'Espagne, déjà aux prises avec de sérieuses difficultés dans le Milanais et avec le Portugal, se montra mieux disposée aux accomodements.

Aussi les négociations ne tardèrent-elles pas à entrer dans une phase plus active et, dès le commencement de l'année 1659, Don Antoine Pimentel, ambassadeur d'Espagne et le marquis

de Lionne, pour la France, avaient arrêté les grandes lignes d'un traité de paix. Mais il était réservé aux premiers ministres des deux monarchies, le cardinal Mazarin et Don Luis de Haro, de

convertir ce projet en un traité définitif.On désigna, comme lieu des conférences, la petite île dont il a.déjà été question.

 Le cardinal, parti de Paris le 24 juin 1659, arrivait à Saint-Jean-de-Luz le 28 juillet accompagné du duc de Créquy, du ministre d'Etat de Lionne, des maréchaux de Villeroy, de Clerambault, de la Melleray, du commandeur de Souvray et d'une cinquantaine de grands seigneurs. Son équipage était magnifique.

En plus de cent-cinquante personnes de livrée, il y en avait autant composant sa suite, plus une garde de trois cents fantassins, vingt-quatre mulets avec des housses brodées de soie,huit chariots à six chevaux pour ses bagages, sept carosses pour sa personne et quantité de chevaux de main.

De son côté, le ministre espagnol était arrivé à Saint-Sébastien avec un équipage pouvant rivaliser avec celui de Mazarin.

Après des pourparlers assez longs sur des questions d'étiquette qui avaient une importance capitale à cette époque, on fixa la première entrevue au 13 août. L'île avait été somptueusement aménagée. Dans la salle destinée aux conférences, des deux côtés de la ligne imaginaire qui la divisait par le milieu, étaient disposés deux tables pareilles, deux fauteuils pareils et, un peu plus loin, la même disposition pour les secrétaires.

 Deux ponts de bois permettaient les communicationsavec les rives du fleuve.

Au jour fixé, le cardinal arriva en somptueux équipage. Trente carosses, attelés de six chevaux chacun, le portaient lui et sa suite. Ils étaient précédés et suivis par des gardes à pied et à

cheval vêtus de casaques d'écarlate aux armes de leur maître.

Mazarin mit pied à terre et s'engagea sur le pont entre les haies formées par ses gardes et deux cents mousquetaires.

Un quart d'heure après, don Luis de Haro se présenta, accompagné, lui aussi, de soixante personnes dont plusieurs grands d'Espagne et escorté par deux cents cuirassiers.

Le coup d'oeil des rives du fleuve couvertes de troupes et d'une foule considérable était des plus beaux.

Il y eut vingt-quatre conférences pendant lesquelles les Français et les Espagnols firent connaissance et furent remplis de prévenances les uns pour les autres. Au cours de la dernière

entrevue, le 7 novembre, le traité fut signé

 

Le Traité des Pyrénées prévoyait aussi d’ultérieures réunions pour traiter de la délimitation frontalière entre les deux royaumes, au niveau des Pyrénées et de la Bidassoa.

 

 Les commissaires des deux pays, qui se réunissent sur l’Ile des Faisans,  n’arrivent pas à se mettre d’accord, et les différends Hendaye-Fontarabie continueront

. La marche des négociations,les difficultés que Mazarin eut à surmonter, les heureuses conséquences du traité sont du domaine de l'histoire générale

et ne sauraient trouver place ici. Le 12 novembre les deux ministres eurent un dernier rendez-vous pour prendre congé l'un de l'autre. Ils échangèrent de riches présents et la séparation donna

lieu à un renouvellement d'effusions et d'accolades accompagnées des plus vives protestations d'amitié, tandis que le duc de Créquy prenait la route d'Aix, où se trouvait la cour, pour annoncer à

leurs majestés l'heureux événement.                                                                                     (N)

                                                                             

Le traité des Pyrénées fut un bienfait pour les riverains de la Bidassoa qui avaient tant souffert des hostilités entre la France et l'Espagne. Depuis lors jusqu'aux guerres de la Révolution,

c'est-à-dire pendant plus de 130 ans, ils ne connurent plus les horreurs de la guerre. Au contraire, les bonnes relations qu'ils entretenaient avec leurs voisins furent une cause de prospérité

relative. Néanmoins la ville ne s'était pas beaucoup étendue

 

. Au commencement du XVIIIe siècle on constate l'apparition d'un seul quartier nouveau dans les environs du prieuré de Subernoa.

Mais les divers documents sur l'importance d'Hendaye à cette  époque ne concordent pas. D'après les uns, la chapelle du prieuré était très fréquentée par les habitants des maisons voisines. On

y aurait compté quatre cents communiants. D'autres évaluent à trois cent cinquante seulement le nombre total des habitants en 1726. Quoiqu'il en soit, ceux-ci ne firent guère parler d'eux et

vécurent d'une vie uniforme et peu agitée qui fait penser que,comme les peuples heureux, ils n'eurent pas d'histoire.

 

1659 Pour signer la paix, le roi d'Espagne consent que la frontière coupe en deux l'île des Faisans, au milieu de l'eau, et le traité du 7 novembre est ratifié par les rois le 6 juin 1660 avec un article secret N° 8 nommant du reste le maréchal duc de Gramont, gouverneur de Bayonne, et le baron de Batteville, capitaine général de Guipuzcoa, pour un accord frontalier plus précis.

 

Un mariage lourd de conséquences

Le traité prévoit le mariage du jeune roi de France avec l'infante Marie-Thérèse d'Autriche, fille du roi d'Espagne.

En guise de dot, l'Espagne apporte à la France le Roussillon, la Cerdagne, l'Artois et plusieurs places fortes en Flandre et en Lorraine : Gravelines, Thionville, Montmédy, Mariembourg et Philippeville. Le duché de Lorraine, amputé, est occupé par des garnisons françaises.

À noter que Philippe IV a fait inclure dans le traité la restitution au Grand Condé de ses titres et de ses biens.

 C'est pour le prince, coupable d'avoir combattu Louis XIV au cours de la Fronde, le début d'un retour en grâce.

L'année suivante, comme prévu, les futurs époux se rencontrent à Saint-Jean-de-Luz. Leur mariage est célébré le 9 juin 1660 par l'évêque de Bayonne dans une atmosphère de liesse. Il se soldera par six naissances... et d'innombrables infidélités du Roi-Soleil.

Selon les termes du traité, Marie-Thérèse renonce pour elle et ses descendants à ses droits sur la couronne d'Espagne «moyennant» le paiement d'une dot confortable de 500.000 écus. Or, l'habile Mazarin sait que l'Espagne n'aura jamais les moyens de payer cette dot.

Quelques années plus tard, le roi Louis XIV prendra prétexte de cet impayé pour revendiquer ses droits sur la succession espagnole

. Ce sera la guerre de «Dévolution», ainsi nommée d'après un terme de droit privé d'une vieille coutume du Brabant qui stipulait que les filles d'un premier mariage recueillaient l'héritage foncier avant les enfants d'un second mariage du défunt.

La France au pinacle

Le traité des Pyrénées est suivi par la paix dite «du Nord», signée le 3 mai 1660 à Oliva. Celle-ci met fin à l'attaque lancée par le roi de Suède Gustave X Adolphe contre le roi de Pologne Jean II Casimir qui contestait son accession au trône de Suède après l'abdication de la reine Christine.

Au terme de ces deux traités ainsi que des traités de Westphalie conclus onze ans plus tôt, la France du jeune Louis XIV s'affirme comme la première puissance européenne, par ses armées, son territoire, sa richesse, sa population et plus que tout le rayonnement de sa culture. (N)

FRANCE et ESPAGNE

 

Traité pour déterminer la frontière depuis l'embouchure de la Bidassoa  

On a vu qu'une fois de plus les Hendayais ne recueillirent de ce traité d'autres avantages que le souvenir des fastes historiques qui se déroulèrent sur leur territoire et qu'ils durent attendre vingt ans encore la reconnaissance du droit de libre navigation sur la Bidassoa.

 

Il faudra attendre les traités de Bayonne en 1856 - 1858

pour que la paix entre Hendaye et Fontarrabie soit définitive

Il aura  fallu attendre 653 ans

 

La borne frontière n°1 au-dessus de la Bidassoa, près du puente  deEnderlaza

robertauxbornesdespyrenees.kazeo

1660  Philippe IV d'Espagne Marie Thérèse, sa fille Anne d'Autriche, sa sœur Louis XIV de France, à marier à sa cousine.

Le 3 juin, en présence de Philippe IV, mariage par procuration de l'infante à Fontarabie. Le 6 juin, signature de la Paix des Pyrénées par les deux rois, en la somptueuse barraque de l'île des Faisans.

 Le 7 juin, réunion des deux rois et des deux reines dans la même barra­que au milieu de la Bidassoa. Le 9 juin, mariage.

 

 

 

 

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