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Histoires de Hendaye
11 février 2014

1789 arbre de la liberté

Capture

 

Prise de la Bastille


Le premier arbre de la liberté

à l'angle de la Place de la République et de la rue du Port

il donnera lieu à plusieurs querelles et divisera les xuriak et les gorriak

( voir 2eme partie)

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  La Révolution française est la période de l'histoire de France comprise entre l'ouverture des États généraux en 1789 et, le coup d'État du 18 brumaire (9-10 novembre 1799) de Napoléon Bonaparte. Il s'agit d'un moment crucial de l’histoire de France, puisqu'elle marque la fin de l'Ancien Régime, avec le passage à une monarchie constitutionnelle, puis à la Première République.

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Cela va concerner une fois de plus Hendaye et aboutira à sa destruction quasi totale

Quelques repères

La Monarchie absolue est abolie le 22 septembre 1792

 et est remplacée par La République.

Le 22 septembre a été le jour 1 de la première République. Nous ne sommes plus en mil sept cent quatre vingt douze (1792), mais en l'an I de la République Française

.Cette révolution suscite une grande inquiétude à l'étranger par les idées des lumières qu'elle diffuse, et l'Europe composée de royautés se sent menacée

Une première coalition se dresse contre la France que la victoire de Valmy  maitrise Le 21 juin 1791,

 Louis XVI tente avec sa famille de rejoindre à l'étranger ses troupes fidèles afin de rétablir son autorité. Mais il est reconnu dans une auberge, arrêté à Varennes et ramené à Paris. Dès lors,   les évènements se précipitent  : le 11 décembre louis XVI est mis en accusation et son procés est ouvert, le 15 janvier il est déclaré coupable, le 17 condamné à mort et le 21 janvier guillotiné.

Les royautés de toute l'Europe, solidaires et affolées, réagissent, un roi de droit divin, cousin de toutes monarchies, est éxécuté.

 Une coalition se  forme,la guerre de la Convention est déclarée

 Elle comprendra l'Autriche , la Grande  Bretagne et l'Espagne

Après  l'exécution, Manuel Godoy l'Homme fort de l"Espagne signe avec la Grande Bretagne son adhésion  à la première coalition contre la France

Bien que la République française se mobilise la première, et attaque l'Espagne le  7 mars à travers la frontière  Pyrénéene.

 La guerre de la Convention contre l'Espagne ne figure pas dans les manuels français d'histoire. Les manuels espagnol lui donne le nom de "Guerra contra la Convencion."

 Une lacune de l'histoire de notre pays difficile à nous satisfaire.

Le mutisme de cet événement n'a fait qu'amplifier la mémoire

On parle plutôt de guerre du Roussillon,  alors que les combats ont eu lieu des deux côtés de la chaîne des Pyrénées.

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Mais voyons  les conséquences de la Révolution au Labourd

En 1451, le Labourd s'était donné à la France et  il resta toujours attaché a ses rois, qui eurent la sagesse de reconnaître, continuer et renouveller les divers privilèges, dont notre province bénéficiait.

 Ces privilèges comportaient l'exemption de nombreux impôts : aide, taille, gabelle,la liberté de la pêche, de la chasse

.Les droits féodaux n'existaient pas au pays basque ou la noblesse était à peine figurée, et en nom seulement.

Les prestations  n'existaient pas. La plus grosse charge, qui pesait sur le pays, consistait dans l'entretien d'une milice de mille basques pour la garde de la frontière

François Ier en 1542, Henri II en 1554, François II en 1559, Charles IX en 1565 1568 et 1574, Henri III en 1575, et 1576, Henri IV en 1594 et 1598, Louis XIII en 1606 et 1617 Louis XIV en 1650, 1668 , et 1683 confirmèrent tous ces privilèges par lettres patentes à ces dates, et toujours pour le même motif : << récompense des services signalés, à la guerre, par mer et par terre et principalement à la garde de la frontière par leur régiment de mille hommes, pour leur pauvreté, l'infertilité de leur sol, pour les aider à vivre et les attacher à leur pays >>

Henri IV et louis XIV furent particulièrement généreux, étendant l'exemption à toutes sortes d'impositions, tant ordinaires qu'extraordinaires présentes et futures.

Il n'est pas étonnant que dans ces conditions la Révolution de 1789 ait été peu populaire au Labourd

 Dès les premiers évènements, la province adressa à Louis XVI le témoignage , etc,.de sa fidélité  L'assemblée du baillage, siègeant à Ustaritz, et ou Urrugne était représenté par Dornaldéguy, protesta auprès de l'Assemblée  nationale contre toute modification de la forme administrative, contre l'union du Labourd au Béarn, dans un département, contre l'abolition des privilèges de la province, la création d'impôts, portés pour le Labourd, de 253 livres sous les rois à 60.000 livres , etc .

 Mais cette protestation  fut évidemment sans effet, aucune résistance de fut possible et chacun ne put que conserver dans son coeur le ressentiment que lui inspiraient des mesures si directement contraires à ses intérêts  et surtout à sa foi, telles que la constitution civile du clergé, les proscriptions, les exécutions, la suppression du Bilçar, le cours forcé, les assignats, etc.

L'exécution de Louis XVI, l'invasion qui suivit, mirent un comble à la révolte  des esprits. Il n'en faut que davantage admirer le patriotisme et l'héroïsme  de nos  compatriotes, qui, malgré cet état d'esprit se joignirent aux volontaires pour défendre leur commune contre l'envahisseur

Ce que furent les premières années de la Révolution   Elles furent sans doute assez calmes, comme dans tout le Labourd jusqu'au moment de la guerre de 1793.     (f)

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1794. L’Armée Nationale française prend le dessus et  traverse la Bidassoa,  occupe Fontarabie, démolit les remparts qui font face à Hendaye et  creuse les restants pour les miner;

Le déclin de Fontarabie va s’approfondir privée de fortifications et les changements stratégiques aidant (les perfectionnements de l’artillerie).

 

1794 Le général Delaborde passe par Maya sur la Bidassoa. le général Castelner force Biriatou et la redoute Louis XIV, et leurs 7 000 hommes réunis poussent jusqu'à Oyarzun le 1er août, pendant que La Tour d'Auvergne passe en barque avec les grenadiers de sa Colonne Infernale et surprend Fontarabie.

1794 Annexion temporaire de Hendaye détruit à Urrugne. Suppression du prieuré de Santiago et de sa paroisse, dont dépendait Biriatou d'où les habitants sont déportés 7 mois dans les Landes pour relations avec l'ennemi.

1797. Une armée française traverse la Bidassoa pour s’unir à une autre espagnole et attaquer le Portugal, allié de leur ennemi commun la Grande Bretagne 

Le XVIIIe siècle, malgré la collaboration franco-espagnole, se termine en disgrâce totale pour Hendaye: à la destruction de la ville et de ses archives, à la fuite de ses habitants, s’ajoute l’envasement du port de Belzenia

 Abolition du Biltzar du Labourd dans le cadre de la construction de l’état-nation. Simon Amespil maire-abbé de Hendaye sera le dernier représentant hendayais dans la dernière réunion de cette institution abolie en 1790 quand l’Assemblée Nationale approuve la division de la France en 83 départements, dont celui qui réunit le Labourd, La Basse Navarre et la Soule avec le Béarn.

1795 Simon d'Aragorry, marquis d'Iranda, s'entremet à Saint-Sébastien pour la paix et à partir d'août le général Moncey ramène en France ses troupes de Bilbao.

1795. Simon d’Aragorry,  hendayais qui déploie ses affaires en France et en Espagne, et qui a été fait Marquis d’Iranda par Charles III d’Espagne, intervient pour obtenir la paix entre les deux pays qui concluent le Traité de Bâle, qui ouvre jusqu’en 1808 une alliance entre la France et l’Espagne face à la Grande Bretagne.

Le XVIIIe siècle, malgré la collaboration franco-espagnole, se termine en disgrâce totale pour Hendaye: à la destruction de la ville et de ses archives, à la fuite de ses habitants, s’ajoute l’envasement du port de Belzenia.

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Comme sur cette dernière commune la Révolution de 1789 semble avoir glissé sur le bourg de Hendaye sans le marquer du fer rouge des atrocités, dont furent victimes plusieurs communes peu éloignées.

La vie politique étant, ici et à cette époque, dominée par la religion, la plus grande exaction, dont souffrit la population, fut l'application, en 1792, de la loi sur la Constitution civile du clergé.

Dominique Galbarret, enfant de Hendaye, curé de la paroisse Saint-Vincent depuis 1768, refusa de prêter le serment imposé et, à l'exemple de son confrère d'Urrugne, il s'exila.

 Il choisit Fontarabie tout proche d'où, bon pasteur, il put continuer à veiller sur son troupeau, administrant les Sacrements à ses paroissiens, qui venaient clandestinement jusqu'à lui.

Il était, en cette année 1792, à Ciboure, un prêtre assermenté, Dithurbide, que les commissaires du peuple avaient espéré pouvoir y imposer comme curé. C'était, de leur part, bien mal connaître la population, qui rendit l'existence tellement intolérable à ce malheureux curé, qu'il dut demander son changement. Il fut affecté à Hendaye, mais devant l'insuccès qu'il connut là encore, il n'y demeura guère plus d'un an. Quant aux autres conséquences des lois révolutionnaires, elless'effacèrent dès 1791 devant les menaces de la guerre, puis devant la guerre elle-même.

Dès après la signature du Concordat par Pie VII et Bonaparte, le curé Dominique Galbarret put rentrer de son exil, en 1803, et se consacrer à la reconstruction de l'église. Il ne disposait d'autres ressources que celles que lui offraient ses paroissiens désargentés et, cependant, quatre ans plus tard, il eut la joie de l'ouvrir de nouveau au culte.

Comme vestiges du passé il ne put conserver — et il reste encore — que l'écusson des rois de France et de Navarre, dont la moitié fut martelée pendant la Révolution, sur le linteau de la porte Sud ainsi que la croix de pierre dressée à l'extérieur, près de cette porte; elle provient sans doute de l'ancien cimetière.  (F)                                               

Rapport du Comité de salut public

sur les idiomes  (8 pluviôse an II: 27 janvier 1794)

Bertrand Barère de Vieuzac

 

Vers une autre extrémité de la République est un peuple neuf, quoique antique, un peuple pasteur et. .navigateur, qui ne fut jamais ni esclave ni maître, que César ne put vaincre au milieu de sa course triomphante dans les Gaules, que l'Espagne ne put atteindre au milieu de ses révolutions, et que le despotisme de nos despotes ne put soumettre au joug des intendants : je veux parler du peuple basque.

 Il occupe l'extrémité dés Pyrénées-Occidentales qui se jette dans l'Océan.

 Une langue sonore et imagée est regardée comme le sceau de leur origine et l'héritage transmis par leurs ancêtres. Mais ils ont des prêtres, et les prêtres se servent de leur idiome pour les fanatiser ; mais ils ignorent la langue française et la langue des lois de la République.

 Il faut donc qu'ils l'apprennent, car, malgré la différence du langage et malgré leurs prêtres, ils sont dévoués à la République qu'ils ont déjà défendue avec valeur le long de la Bidassoa et sur nos escadres.

 

 

 

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