Introduction & Sommaire
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HISTOIRES DE HENDAYE
ACCUEIL - HARRERA
BIENVENUE
Harrieta 171
RECUEIL
par Marcel ARGOYTI
Remerciements à
A Jacqueline Sanchez
et à Jean Michel Nedelec
Pour leur aide
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Un pays sans histoire est un pays sans avenir : Primo Lévi
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BIENVENUE
A
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Pour une lecture plus facile nous l'avons divisé en 6 tomes dont l'accès est facilité par un lien.
HENDAYE ET ONDARRIBIA
en 1640
AUJOURD'HUI
SOMMAIRE
TOME 1
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LA CONQUETE ROMAINE VIDEO les mines de Irugurutzeta
1 SIECLE OIASSO L'essor. 10 av. J.-C -70 ap. J.-C
2 SIECLE Les années de prospérité. De 70 à 190
3 SIECLE la Novempopulanie
4 SIECLE Le déclin de l' Empire
5 SIECLE 476 fin de l'Empire romain d'Occident
6 SIECLE L'arrivée des Francs --
7 SIECLE INVASION ARABO-BERBERE
8 SIECLE INVASION ARABO-BERBERE
9 SIECLE Les VIKINGS - 824
-le ROYAUME DE PAMPELUNE 824 (Eneko Aritza)
10 --11--12 SIECLES 1120 URTUBIE 1135 -1148
PRIEURE-HOPITAL de ZUBERNOA -- PELERINAGE DE COMPOSTELLE
13 SIECLE 1203 Alphonse VIII de Castille octroie le FOR à ONDARRIBIA
14 SIECLE 1305. Le nom de Hendaye apparait pour la première fois sur document.
La guerre de Cent Ans (1337-1453) débute
15 SIECLE 1451. Apparition du Bourg d'HENDAYE dépendant d'Urrugne une fois la guerre de Cent ans terminée
16 SIECLE FRANCOIS Ier La RANCON
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l' OCCUPATION ROMAINE
DURA
_______ 4 Siècles_______
OIASSO
MUSEE OIASSO A IRUN
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les siècles av. J.C.
Proto-basques et Vascons
La Conquête romaine
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L’Aquitaine bien avant la présence romaine était habitée par plusieurs peuples qualifiés aujourd’hui de proto-basques L'aire géographique allait des Pyrénées à l’Ebre.
Ces peuples partageraient un tronc linguistique commun qui serait le précédent de l’actuelle langue basque.
Ceux que les romains appelaient les Vascons habitaient dans l'actuelle Navarre
La tribu proto-basque des Tarbelles occupait le sud des Landes, du Pays Basque nord et de la Chalosse, sa capitale étant l’actuelle ville de Dax
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Déjà 5 siècles avant J.C
ce pays avait été traversé par d'incessantes hordes venues de la Méditerranée ( Ibères ) et du nord-est de l'Europe : les Celtes , peuple Indo-Européen , que César baptisera du nom de Gaulois
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CARTE
des Ibères ,des Celtes, et des Proto-basques
III siècles av.JC
(IIIe siècle av.JC) - Carte des Ibères, Celtes, Proto-Basques et différentes tribus
⦁ Les Vascons, qui occupèrent l'actuelle Navarre et une partie de l'Aragon
Leshttp://fr.wikipedia.org/wiki/Vardules Vardules qui occupèrent l'actuel Gipuzkoa; frontaliers des Caristes à l'ouest, des Vascons à l'est et des Bérons au sud, ils s'établirent sur la côte jusqu'au promontoire
⦁ des Pyrénées, à l'exception d'Oiasso (Irun) qui était le débouché des Vascons sur la mer, alors qu'à l'intérieur des terres les frontières étaient plus floues.
⦁ Les Caristes établis entre la rivière Nervion et l'embouchure de la Deba ; ils occupaient la Biscaye
⦁ Les Autrigons, établis entre l'Ason et le Nervion
Les Bérons qui occupaient une bonne partie de l'actuelle Rioja et l’Alava
LA DECOUVERTE DU PASSE ROMAIN
DE TXINGUDI
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largement inspirée par les écrits d'Oiasso
Auteur User:Bullenwächter
SIGILLATAS
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LES
ROMAINS
--histoire d'une conquête au sud et au nord des pyrénées
- fin de l'occupation vers 419 : elle aura duré quatre siècles
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La colonisation Romaine à Txingudi
la Conquête
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Pour parvenir à OIASSO sur les bords du Golfe de Gascogne, plus près des débouchés commerciaux de Bordeaux et de Londres les Romains traversèrent la péninsule Ibérique. Ce ne fut pas facile . Ils y trouvèrent des Ibères installés depuis 5000 ans occupant la côte est ,et des envahisseurs Celtes arrivés depuis environ 5 siècle et qui après une cohabitation difficile étaient arrivés à des compromis qui avaient assuré une stabilité et même une culture celtibère originale et remarquable La conquête romaine de la péninsule ibérique fut longue
.L'opposition fut farouche mais les celtibères furent vaincus. Les Romains continuèrent leur chemin et après une pause d'un hiver à Pampelune ( dont Pompée fut le fondateur ) ils arrivèrent en bord de mer sans grande opposition vers 75 avant J.C.
Les Basques avaient compris très vite que les forces en présence n'étaient pas équilibrées, et n'avaient pas cru devoir livrer bataille
Les romains étaient des armées guerrieres, rompues au combat depuis toujours, les Basques marins, pêcheurs ou paysans découvraient la violence.
Les romains arrivèrent plus tardivement au Labourd. La conquête fut faite ,par Crassus, lieutenant de César en 56 avant JC et son organisation définitive en province romaine par Auguste entre 16 et 13 Av JC. (A)
Avant l'arrivée des Romains,
Avant l'arrivée des Romains, quels étaient les peuples de cette région .
Ce qui sera la France un jour, était peuplée de Tribus. Dans la région qui nous concerne, de part et d'autre des Pyrénées trois tribus : les Vascons correspondant à la Navarre ; les Vardules correspondant au Gipuzkoa et les Autrigons implantés en Biscaye. Au nord de la Bidassoa ,au Labourd
les Tarbelli dont la ville principale était Dax. Tribus différentes de bergers qui enmenaient paître leurs troupeaux jusque sur les bords de la Garonne .
De paysans cultivant sans outils une terre ingrate. De pêcheurs pouvant difficilement s'aventure hors de la Bidassoa,tant leurs esquifs étaient instables.
Il nous est difficile de connaître les basques de cette époque, malgré
une description de Strabon dans sa '' Géographie ''qui s'applique d'ailleurs à tous les peuples du Sud des monts Pyrénées.
Cette description se situe entre 63 avant J.C et 19 après J.C donc au début de la période romaine dans notre région.
Selon lui ces peuples sont sobres, ne boivent que de l'eau, dorment à même le sol, ont des cheveux longs. Ils mangent de la viande de chèvre ,des glands dont ils font une sorte de pain ; parfois ils boivent une sorte de bière et très rarement du vin dans les festins de famille
Faute d'huile ils consomment de la graisse .Ils mangent assis sur des bancs construits le long des murs ou ils s'alignent selon le rang et l'âge, faisant circuler de l'un à l'autre des aliments.
Les hommes sont vêtus de noir et de " saies " ( sortes de capes de laine, sans doute le kapusail ). Ils utilisent des récipients de bois. Leur monnaie consiste en petites lames d'argent, ils pratiquent aussi le troc.
Les femmes portent des parures de fleurs.
Ils organisent des luttes, des pugilats, des courses, des simulacres de combat à cheval. Pendant les repas les hommes jouent de la flùte et de la trompette, dansent en sautant, et retombent en pliant les jambes.
Ils offrent au Dieu Ares des sacrifices d'animaux et aussi de captifs. Les criminels sont précipités du haut d'un rocher, les parricides sont lapidés hors du territoire de la tribu .
Ils se marient à la façon des grecs .
Les malades sont exposés en public pour que ceux qui ont eu la même maladie les guérissent.
A l'origine la religion des Basques était naturaliste et les cultes étaient divers : du feu, du soleil, de la lune ,du tonnerre, et Strabon ajoute que les Vascons se réunissaient par les nuits de pleine lune, pour vénérer par leurs chants et leurs danses, un Dieu anonyme .Et pour leurs rites funéraires ils utilisaient la pierre d'où les nombreux dolmens, cromlechs sur les crêtes tout le long des sommets pyrénéens.
OKABE
Avant l'expédition de Brutus, ils n'avaient que des barques de cuir, ils utilisent maintenant des bateaux faits de troncs d'arbres. Ils produisent un sel de couleur rouge qui blanchit quand on le triture. Nous savons par ailleurs qu'ils chaussaient des abarkas, qu'à la guerre ils ne portaient jamais de casque , qu'ils cultivaient du lin , du millet , les chevaux sauvages de leur région étaient célèbres, de même que les langoustes du Labourd et les jambons des Tarbelli. Plusieurs auteurs insistent sur le fait que leur pays était pauvre en vin, tant au Nord des Pyrénées que sur la côte d'Aquitaine. On peut se demander si la sorte de bière dont parle Strabon n'était pas du cidre. Leur réputation d'augures, de devins était très répandue; de même il semble qu'ils adorent la lune pendant la nuit
On le voit la description de Strabon avec peut être quelque vérité est très superficielle , anecdotique et fantaisiste , mais il n'en existe pas d'autres .
Néanmoins nous voilà quelque peu photographiés, les Romains peuvent arriver. (A)
LA DECOUVERTE
Xabi Otéro arkeolan
Les bronzes du Figuier, appliques utilisées sur un meuble qui reproduisent les figures de Minerve, la Lune, Mars et le Soleil, figurent parmi les manifestations religieuses officielles .© Xabi Otero
Le peuple romain, en général, est permissif vis-à-vis des cultes des peuples soumis ou colonisés. Mis à part les problèmes avec les juifs et les druides, dans les deux cas s'inscrivant sur fond de question politique incontestable
texte de arkeolan
Ama xantalen
ou
L'Ermitage de Santa Héléna
qui a permis de prendre conscience de la réalité de la présence romaine et a incité à entreprendre les recherches faites par l'équipe archéologique "Arkeolan"
il est situé à proximité du vieux quartier, dans la zone qui porte le même nom, à l'est de la ville d'Irun sur la rive de l'Estebenea, affluent de la Bidassoa L'ermitage, au pied du mont Ibaieta, se trouve près de l'ancien chemin qui reliait le gué de la Bidassoa aux routes intérieures. On le connaît aussi sous le nom de Ama Xantalen.
Sa grande importance réside dans sa fonction de lieu de culte durant 20 siècles et dans l'existence de vestiges archéologiques
. Le plus remarquable étant sans doute un temple romain "in antis" (à antes) du Ier siècle, ainsi que des restes d'une nécropole indigène. C'est par ailleurs la seule église du Xe siècle qu'on ait trouvée dans Guipúzkoa.
L'ermitage actuel, probablement du XIVe siècle, a un plan rectangulaire, avec une toiture à quatre versants et des murs en pierre de taille, et un portail de style "isabelino ” (mélange de gothique et de mudéjar). Son intérieur a été restauré récemment et transformé en musée pour exposer une partie des vestiges archéologiques découverts. À proximité se trouve une fontaine publique portant le même nom, de style baroque, en pierre et recouverte d'une voûte en ogive. La statue de la sainte occupe une niche dans la partie centrale. Le matériel de l'époque romaine découvert durant les fouilles de Santa Elena a, en raison de sa rareté, une grande importance dans la région environnante (depuis la Vasconie jusqu'au tronçon littoral qui relie la Cantabrie à l'Aquitaine).
Pour les habitants d'Irun, la tradition veut que l'ermitage de Santa Elena soit antérieur à l'Église de Nuestra Señora del Juncal (dont la construction de l'édifice tel qu'il est actuellement démarra au début du XVIe siècle).
La référence la plus ancienne relative à l'ermitage remonte à l'an 1530 et apparaît dans un testament. En 1673, on cite pour la commune d'Irun six ermitages: Santa Elena, San Marcial, San Antonio, Artiga, Elizatxo et San Antón.
À cette époque, l'ermitage conserve un rôle relativement important dans la vie populaire de la ville. La Confrérie de Santa Lucía y avait son siège et on y organisait jusqu'à sept processions par an, avec l'assistance du Chapitre paroissial et du Conseil Municipal. Plusieurs messes solennelles et des fêtes très populaires y étaient aussi célébrées.
La restauration de l'ermitage de Santa Elena par la Municipalité d'Irun fut l'occasion d'obtenir en 1971 l'autorisation pour la prospection archéologique du terrain et des alentours de l'ermitage.
Le résultat positif de ces sondages de prospection fut la mise en évidence à l'intérieur de l'ermitage de deux types de vestiges archéologiques: une série de murs correspondant à des édifications antérieures et un lot de céramiques (morceaux de vases et tuiles) attribuables aux romains. Peu après fut dressé un plan de fouilles exhaustif du site de Santa Elena.
Les excavations de 1971 et 1972 mirent à jour une nécropole d'incinération de morphologie “ romaine ” (disposition et rite) mais dont la typologie d'une bonne partie des urnes répond à des goûts indigènes, autrement dit "vascons". Cette nécropole accueille les défunts d'une société indigène qui conserve une partie de ses traditions mais qui montre des signes évidents de “ romanisation ” dans les accessoires (coffrets à onguent, perles de verre, broches...). Les trois monuments funéraires construits en pierre donnent à la nécropole un aspect particulier.
À l'intérieur de l'ermitage a été créé un musée monographique avec le matériel récupéré, après la restauration adéquate de l'édifice et sa réouverture au culte.
Le 13 décembre 1981, l'ermitage de Santa Elena fut rouvert officiellement au public, dix ans après le début des interventions archéologiques.
Le musée tel qu'il est aujourdui fut remis à jour et inauguré en 1989. Dans un espace situé sous le chœur et conservés sous verre se trouvent les différents éléments expositifs, tels que les panneaux explicatifs et les objets muséistiques (céramique d'incinération, monnaies, ustensiles, etc.) qui nous montrent et nous expliquent la présence romaine aux alentours de la Bidassoa, aussi bien dans son aspect quotidien qu'économique et religieux. Dans le chœur sont situés les supports explicatifs et depuis la barrière, il est possible d'observer la nécropole romaine aménagée suite aux fouilles mentionnées. arkeolan
Nécropole d'Ama Xantalen: IRUN
oiasso arkeolan
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La Bidassoa et la Baie de Txingudi constituaient le bout occidental de la voie romaine qui reliait la Méditerranée -à partir de Tarragone- avec l’Atlantique et les ports de Bordeaux et de Londres.
Le peuple romain, en général, était permissif vis-à-vis des cultes des peuples soumis ou colonisés. Mis à part les problèmes avec les juifs et les druides, dans les deux cas s'inscrivant sur fond de question politique incontestable.
OIASSO : L'essor (10 av. JC - 70 ap. JC)
Oiasso, le port du
“mare externum”
Les monts Pyrénées, dit Pline, séparent les Gaules de l’Espagne en jetant deux promontoires dans les mers opposées
Ptolomée a indiqué la situation du promontoire occidental au golfe de Gascogne, et l’a désigné par le nom d’Oeaso,
Gallica BNF
Carte réalisée à partir de la Gaule de Ptolémée. ( voir coin gauche )
La présence romaine en Pays Basque a été souvent mal reflétée par l’Histoire. On a souvent entendu parler d’une "faible" colonisation de notre territoire, à l’exception des zones agricoles très fertiles de l’actuelle province d’Araba et du sud de la Navarre. Pour le reste, la présence de l’Empire Romain consistait, affirmait-on, à des enceintes fortifiées accueillant des garnisons miliaires, comme Lapurdum,l’actuelle Bayonne, ou Imus Pyrenæus, Saint-Jean-le-Vieux, leur but étant de surveiller les routes entre la péninsule ibérique et les Gaules. L’absence de restes archéologiques et la survivance de l’euskara en tant que seule langue non latinisée de l’Occident européen appuyaient cette thèse.
D’Ama Xantalen
au port d’Oiasso
Les restes funéraires et les ciments d’un ancien temple romain retrouvés à l’intérieur de l’ermitage d’Ama Xantalen, à Irun, représentaient une exception, un fait difficilement explicable.
Comment une nécropole de cette nature pouvait-elle demeurer dans un territoire non romanisé ? L’existence d’une poignée de galeries minières sur les versants de la montagne d’Aiako Harria, les " Trois
Couronnes", donnait des pistes mais n’offrait pas une explication satisfaisante.
Le fond marin de la petite rade d’Asturiaga, connue comme plage des Frailes, non loin du port de pêche d’Hondarribia, a elle aussi apporté de nouvelles interrogations: des amphores, des bustes, des céramiques romaines ont fait penser aux chercheurs que l’Histoire apprise jusqu’alors n’était pas totalement exacte
Le port en eau profonde de Hondarribia ASTURRIAGA
'' los frailes '' au cap du Figuier
Les années de prospérité (70 à 90 ap. JC)
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Hypothèse confirmée après l’heureuse découverte de la rue Santiago d' Irun: un port romain en bois daté du premier siècle après J.C. Enfin, les pièces du puzzle commençaient à s’imbriquer : il y a eu des Romains sur cette partie du territoire.
Mais le grand port de la côte avec un établissement romain dont on commence à connaître l'importance, est OEASO, la région d'Oyarzun, de la Bidassoa à Pasajes inclus, c'est à dire les villes actuelles d'Irun, Hondarribia, Hendaye, Oyarzun, Renteria et Pasajes.
OIASO est le plus grand ensemble portuaire de la région.
La " ria " de la Bidassoa était alors plus large et plus profonde qu'aujourd'hui, de même d'ailleurs que le "" fjord " de Pasajes où serpente la rivière Oyarzun.
Deux promontoires dominent chacune des deux rives: l'un à Irun , l'autre à Renteria tous deux portent le nom de Beraun, et l'étymologie = berun = plomb, en basque est à retenir.
Mais surtout à proximité, sont les mines d'Arditurri au pied de Aya Mendi et de San Narciso, exploitée par les romains ; mines de galène argentifère, de fer et de blende, ce qui explique le nom de" Béraun".
, le quai d'un port et d'une nécropole, découverte capitale, qui éclaire d'un jour nouveau l'activité de cette région à l'époque romaine.
les quais à étage selon la la marée arkeolan
Les données obtenues lors des fouilles des zones portuaires des rues Santiago ( Irun ) et Tadeo Murgia ont servi à déterminer que les quais étaient construits en bois, s'adaptant au relief, accrochés aux flancs de la colline, dans la zone de contact avec les eaux. Les embarcations y remontaient, indépendamment de l'état de la marée. On transportait les marchandises jusqu'aux entrepôts, situés à proximité des quais. Les produits qui s'étaient abîmés au cours du voyage étaient jetés dans les eaux de l'embarcadère. Ce qui, s'ajoutant aux rejets de déchets urbains, acheva de colmater les voies d'accès aux quais.
même le nom d'Irun est évocateur : Iruna c'est dans l'ancien euskerra , la ville par exellence . Enfin Oeaso est relié à Pampelune par la voie empruntant la vallée de la Bidassoa.
Tout se trouve réuni dans ce site: deux ports au moins, des mines exceptionelles, une ville , un temple, et enfin une voie facile entre la capitale du versant Méditerranéen et la côte Atlantique.
Oeaso est à la fois le port d"évacuation d'un minerai précieux, et la fenêtre des vascons vers la mer.
Du coup, les indications du chroniqueur grec Strabon ont pris un nouveau sens.
Dans sa Géographie, il avait écrit que'' la polis'' ville d’Oiasso est située "au bord même de l’océan", et relié avec la ville de Tarraco (Tarragona, littoral méditerranéen) à travers Ilerda et Osca (Lleida et Huesca). "Cette voie mesure 2.400 stades et finit juste à la frontière entre l’Aquitaine et l' Ibérie". Non seulement l’Oiasso des Vascons semblait bel et bien avoir existé là où le géographe hellène l’avait signalé; avec la découverte du port et peu après des thermes c’est le constat indiscutable de la présence romaine sur l’ensemble du littoral du Golfe de Gascogne qui venait d’être prouvé.
Les Romains sont à Txingudi.
Les Hendayais entrent enfin dans l'histoire
arkeolan
les 5 piliers du pont qui devait relier OIASSO à HENDAYE
des deux côtés des rives de la Bidassoa
Paco Moratinos
La Bidassoa offrait de bonnes conditions de vie. Il y a des témoignages d'occupations sur ses rives qui remontent à plus de 5.000 ans
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La transformation de la société basque
sur le pourtour de la baie de Txingoudy
. Le temps avait passé, et ils avaient découvert au fil des jours,un monde nouveau qu'ils n'avaient certainement pas imaginé et qui leur amenait du travail,des compétences nouvelles, et une ouverture d'esprit .
Du labeur ingrat de la terre, du métier incertain de pêcheur , il leur fallut apprendre de nouveaux métiers : maçon, menuisier charpentier forgeron et bien d'autres .
Oiasso devenait une ville florissante, carrefour de la Navarre , du Gipuzkoa et du Labourd, voie principale qui venait de Rome par la méditerranée, un port important qui menait à Bordeaux et jusque vers l'Angleterre, ville de transit et de commerce.
Les bateaux avaient pris de l'importance et permettaient d'aller plus loin que Xingoudy et de faire des pêches plus conséquentes.La pêche jouait un rôle important dans l'économie romaine,.
De cette activité, dépendait dans une large mesure la subsistance de la population.
Frais, ou en conserve, le produit de la pêche trouvait sa place pratiquement dans toutes les cuisines. Présent dans celles des plus riches, pour les espèces les plus appréciées, le poisson était également d'une consommation habituelle parmi les classes les moins favorisées.
Il avait été créé des fabriques de conserves et de salaisons
Le thon était le produit le plus demandé. Toutefois, on préparait aussi des poissons de petite taille, sardine, maquereau. Les conserveries pour s'établir jetaient leur dévolu sur des emplacements proches de la côte et d'un cours d'eau .
Elles disposaient de deux espaces essentiels: une aire pour nettoyer et dépecer le poisson et une autre dans laquelle s'alignaient les bassins où on le mettait à macérer dans le sel. Leur fonctionnement requérait une pêche sélective et l'approvisionnement en sel.
En matière d'architecture, on voit s'étendre l'usage de la brique et de la tuile, des bétons, des mortiers spécialisés et l'on introduit des solutions de construction comme la voûte et l'arc.
La construction en bois s'améliore également. On l'utilise assidûment, alors que la pierre est destinée à des édifices significatifs et emblématiques.
La forge, avec la fabrication des différents clous et goujons nécessaires, les renforts, les outils de chantier et les finitions participent au progrès. Le personnel, formé pour réaliser de nouvelles inventions, les fournisseurs de matières premières, les commerçants et les transporteurs.
Les chercheurs s'accordent sur un point, , à savoir que les indigènes enrôlés dans les troupes légionnaires, une fois licenciés -au bout de 25 ans de service- ont contribué au développement de la vie urbaine de leurs lieux d'origine. Compte tenu de la présence de nombre de soldats vardules et vascons dans les troupes situées en Bretagne ou sur le Rhin, il est très possible qu'ils fussent les protagonistes dans la formalisation de modes de vie urbains
. L'influence de cette ville "civitas " atteignait , au moins, les deux rives de l'estuaire, jusqu'à l'embouchure. On connaît des manifestations de cette période dans l'enceinte fortifiée de Fontarabie, à proximité immédiate de la plage d'Ondarraitz (Hendaye), sur le mont San Marcial, au Jaizkibel et au pied du château de San Telmo, dans l'anse du Figuier.
Les habitants d'Oiasso jouissaient d'un niveau de vie équivalent à celui d'autres agglomérations urbaines de l'Atlantique. Ils observaient le régime alimentaire imposé par les us et coutumes romaines, les habitudes de toilette, d'habillement et de loisirs; ils partageaient les rites funéraires et les fêtes religieuses; ils connaissaient l'écriture latine et se dédiaient au commerce et à l'artisanat, sans oublier l'extraction minière, la pêche et les activités dérivées
On a récemment découvert les restes d'un pont qui servait à relier les deux rives de la Bidassoa. Ce qui confirme sa condition de noeud de communications dans l'antiquité, mettant en rapport l'Aquitaine et l'Ibérie et distribuant le trafic par le réseau qui confluait à cet endroit, au gré de ses diverses ramifications et orientations.
Sa condition portuaire lui confère, par ailleurs, une position importante sur la route de cabotage qui longeait la côte. Ce qui la situe comme référence de premier ordre entre les ports de Bordeaux (Burdigala) et Santander.
On doit situer l'âge d'or de la civitas d'Oiasso
entre les années 70 et 150 de notre ère.
La projection de la civita d'Oiasso
Autre projection : on voit un pont reliant les deux rives
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Antiochus VII (138-129 AV JC),
Tétradrachme,
Revers Avers : Buste
diadémé, Métal : Argent
M. C. Jullian parle
"d’une monnaie d’Antiochus (?), trouvée à ARRAGORI à ’Hendaye, d’autres monnaies trouvées à Sainte-Anne de cette ville, d’autres à Irun .
Antiochus est le nom de 13 rois de Syrie;
Personne n’a su me donner de renseignement précis sur cette trouvaille à Arragorri.
Au"Vieux fort", des monnaies très anciennes furent trouvées jadis. Mais par qui ? Que sont-elles devenues?
On l’ignore ( Camille Jullian : Histoire des Gaules)
D'environ l'an 10 (12 à 6 av. J.-C.) date une monnaie à l'effigie d'Auguste découverte à l'occasion des fouilles de la rue Beraketa à Irun (1997). Elle est accompagnée d'autres trouvailles de l'époque d'Auguste, retrouvées dans les environs immédiats de l'église paroissiale de Juncal;
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Les Fours d'Irugurutzeta
Aiako Harria renferme le substrat géologique le plus ancien d´Euskal Herria. Le batholite granitique d'Aiako Harria est la résultante du refroidissement du magma incandescent qui est remonté jusqu'à la croûte terrestre il y a plus de 250 millions d'années. La transformation de la composition des matériaux rocheux qui ont affleuré a favorisé l'apparition de différents minerais (argent, zinc, fer, …)
Depuis l'époque romaine les minerais d'Aiako Harria ont été exploités par l'homme.
la plus grande activité minière s’est développée dans les monts d'Irun. Le carbonate de fer était
extrait des galeries de Meazuri, Meagorri, Aitzondo et Basakaitz et calciné dans les fours d'Irugurutzeta afin de le transformer en oxyde et augmenter ainsi sa teneur métallique. La Municipalité d'Irun œuvre maintenant pour récupérer ce patrimoine culturel, le mettre en valeur et l'offrir à ses concitoyens et visiteurs, pour qu'ils le découvrent et en profitent.
Le site et sa localisation
Aiako Harria renferme le substrat géologique le plus ancien d´Euskal Herria.
Le batholite granitique d'Aiako Harria est la résultante du refroidissement du magma incandescent qui est remonté jusqu'à la croûte terrestre il y a plus de 250 millions d'années. La transformation de la composition des matériaux rocheux qui ont affleuré a favorisé l'apparition de différents minerais (argent, zinc, fer, …)
Origine et fonctionnement
les fours
restaurés
Il suffit d'un simple parcours à travers le territoire ou la toponymie de notre ville pour rencontrer des vestiges de cette activité. Et, parmi les traces matérielles qui sont parvenues jusqu'à nos jours, il faut signaler la batterie de fours de calcination d'Irugurutzeta, située dans le quartier de Meaka, aux pieds de l'impressionnant défi lé d'Aitzondo, au sein du Parc Naturel d'Aiako Harria.
L'activité minière à Aiako Harria remonte à l'époque romaine
C'étaitune importante source de revenus qui a laissé son empreinte sur la vie d'Irun, de Hondarribia et de Hendaye
Le minerai de fer (carbonate ferrique) était acheminé depuis les sites d'extraction (mines de Meazuri, Meagorri, Aitzondo, Basakaitz…) jusqu'aux fours au moyen de wagonnets circulant sur voie ferrée, ou de façon aérienne, par un réseau de câbles auxquels étaient suspendues des bennes.
La calcination avait pour but de transformer le carbonate de fer en oxyde et d'améliorer en conséquence sa teneur métallique. Pour la combustion, on ajoutait 30 k. de charbon par tonne de carbonate, en alternant les couches lors du chargement du four. Malgré les différents types de fours existants à Irugurutzeta (circulaires, carrés, en pierre, en brique…), ils répondaient tous à une même fonction et aux même caractéristiques: un énorme foyer de calcination, alimentation par la partie supérieur et bouches inférieures pour le déchargement.
xabi Otero
On obtenait l'éclairage à l'intérieur des mines à l'aide de lampes à huile. Ces lampes servaient également à régler les changements d'équipes des mineurs.
Restauration
La Municipalité d'Irun travaille depuis déjà plusieurs année à la restauration de cette batterie de fours, considérée par les experts comme étant l'un des meilleurs exemples d'archéologie industrielle de notre territoire. Les derniers travaux de restauration en cours intègrent la mise en valeur des ruines industrielles elles-mêmes, ainsi que leur adaptation à des visites culturelles et touristiques. Sans oublier le Train Vert d'Irun qui permet déjà la visite audio-guidée provisoire de celles-ci. Ces travaux vont supposer un important investissement de la part des administrations et institutions impliquées. Nous sommes cependant convaincus que l'effort en vaut la peine, pour que nos concitoyens et les visiteurs puissent les découvrir et en profiter.
Espace de compréhension
du site minier d'Irugutzeta
L'Espace de Compréhension, situé dans l'édifice silo-entrepôt actuel, abritera une explication audiovisuelle de l'activité minière qui s'est développée à Irugurutzeta et qui permettra de donner plus de profondeur au contenu thématique de l'exploitation minière à Irun.
Depuis cet Espace débutera le circuit pour la visite de la batterie de fours conçu pour une complète compréhension du processus industriel qui s'est développé sur ce site. Grâce à un passage surélevé sur le ruisseau Irugurutzeta, on pourra même accéder à une galerie minière où seront recréées les tâches d'extraction du minerai. Pour les plus audacieux, le parcours pourra se prolonger au long de l'étroite vallée pour atteindre la zone minière d'Aiztondo et le ravin de Meatxipieta. A ce jour, ce parcours est déjà balisé par le Parc Naturel d'Aiako Harria et la Fédération du Gipuzkoa de Montagne comme Sentier Local (SL).
Il suffit d'un simple parcours à travers le territoire ou la toponymie de notre ville pour rencontrer des vestiges de cette activité. Et, parmi les traces matérielles qui sont parvenues jusqu'à nos jours, il faut signaler la batterie de fours de calcination d'Irugurutzeta, située dans le quartier de Meaka, aux pieds de l'impressionnant défi lé d'Aitzondo, au sein du Parc Naturel d'Aiako Harria.
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Les basques ont toutefois payé cette révolution technologique et culturelle par une diminution de l'utilisation de l'Euskuara au profit du Gascon .
voie romaine
Les canoës monoxyle, creusés dans un tronc d'arbre, ont couvert les besoins de base de navigation dans les zones fluviales - la Bidassoa -- depuis des temps antérieurs aux romains jusque bien entré dans le Moyen Age.
Canoë monoxyle mis au jour sur les berges de l’Adour, conservé au Musée Basque à Bayonne. On estime qu’il date du XVIIIe siècle. Il témoigne d’une technologie que l’on utilisa pendant plus de deux mille ans. © José Lopez.
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Canoë monoxyle, réplique de l’embarcation conservée au Musée basque à Bayonne. © José Lopez
LA NOVEMPOPULANIE
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Sous-division de l’Aquitaine elle était constituée de neuf peuples -puis de douze- de langue proto-basque qui habitaient entre le sud de la Garonne et les Pyrénées.
La Novempopulanie sera appelée aussi “ Aquitaine Novempopulaine ”
Sa romanisation conduira à l’émergence de la Gascogne.
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la pierre d'Hasparren
Flamen item /du(u)mvir qu(a)estor/ pagiq(ue) magister/Verus ad August/um legato mu/nere functus/ pro novem opt/inuit populis se/ iungere Gallos/ Urbe redux ge/nio pagi hanc/ dedicat aram.
“ Flamine, duumvir, questeur et magister du canton, Verus ayant accompli la mission qui lui avait été confiée auprès de l'empereur, obtint pour les Neufs peuples qu'ils se séparent des Gaulois ; à son retour de Rome il dédie cet autel au génie du canton ”.
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Il s'agit d'une inscription découverte dans les fondations de l'autel de l'église en 1660.
Le texte est gravé sur un bloc de marbre des Pyrénées qui mesure 68,3cm de hauteur, 32,8cm de largeur et 15 cm d'épaisseur à l'origine. Il a été raboté à une date non déterminée et l'épaisseur n'est plus que de 5 cm environ. Côtés et dos sont enduits de ciment.
Les lettres ont entre 3,5 et 4cm de hauteur. La dernière ligne n'est pas de la même facture que les autres.
L'empereur aurait séparé complètement des Gaulois les “ vrais Aquitains ” sur le plan administratif, mais cela s'inscrit non dans la satisfaction d'une revendication locale (concilium des Neuf Peuples) mais dans un vaste programme de réformes de l'époque de Dioclétien (morcellement des grands ensembles territoriaux et formation des diocèses).
Les Neuf Peuples constituent, depuis cette réforme une province séparée des deux Aquitaines comme le montre vers 312, la liste de Vérone (liste des cités romaines).
Selon G.Fabre et J.-Pierre Bost, la date de l'ambassade pourrait se situer entre 222/244 ou alors entre 270/274-282.
*G.Fabre, J.P Bost, L'inscription d' Hasparren, Aquitania, t6, 1988.
Flamen item /du(u)mvir qu(a)estor/ pagiq(ue) magister/Verus ad August/um legato mu/nere functus/ pro novem opt/inuit populis se/ iungere Gallos/ Urbe redux ge/nio pagi hanc/ dedicat aram.
“ Flamine, duumvir, questeur et magister du canton, Verus ayant accompli la mission qui lui avait été confiée auprès de l'empereur, obtint pour les Neufs peuples qu'ils se séparent des Gaulois ; à son retour de Rome il dédie cet autel au génie du canton ”.
www.hasparren-histoire.fr
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Le Bas-Empire: 305-476
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Déjà au Ier siècle, des tribus installées sur la rive droite du Rhin inférieur opéraient des raids maritimes et terrestres dans l'Empire romain. Ces tribus ne formaient pas encore un peuple, avec ses caractères ethniques, son histoire et ses coutumes.
Le pouvoir romain corrompu, décadent, qui dans l'opulence de sa conquête,avait oublié ses valeurs guerrières, préférait composer que combattre , discuter que sévir.
Il enrolait volontiers dans ses armées, ces envahisseurs en en faisant des soldats , pour la défense de l'empire et perdait peu à peu de son autorité.
Puis les grandes invasions barbares qui, aux IVe et Ve siècles, déferlèrent sur l'Empire romain, provoquèrent son effondrement.
Fuyant la menace d'envahisseurs venant d'Asie - les Huns d'Attila -, des peuples germaniques bousculent, dès le IVe siècle, l'Empire romain déclinant et hâtent sa chute. (A)
Les barbares arrivent sur la Bidassoa.
Cette migration se déroula entre 406 et 409, mais pendant 3 ans, ne réussit pas à franchir les Pyrénées, car les passages étaient tenus par deux frères, Didyme et Vérinien, très nobles et puissants romains.
Ce séjour forcé dans le piémont Pyrénéen entraîna dévastations, et pillages
468. Dernière année de la Chronique de Hydace qui enregistre les passages des Suèves de Galice sur la Bidassoa , quelques fois en alliance quelques fois en ennemis des wisigoths de Toulouse.
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La ville qui surgira sur l’ancien camp romain prendra le nom basque de Bayonne et celui de Lapurdum devenu Labourd sera le nom de la Province.
Le Camp romain accueillait les soldats romains qui défendaient la Novempopulanie dans ce temps du déclin de l Empire Romain.
476 fin de l'Empire Romain d'Occident
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FIN DU TOME 1
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Sommaire & du 1er au 7 eme siecles
les siècles av. J.C.
MUSEE OIASSO A IRUN
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Les siècles avant J.C
Proto-basques et Vascons
La Conquête romaine
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L’Aquitaine bien avant la présence romaine était habitée par plusieurs peuples qualifiés aujourd’hui de proto-basques L'aire géographique allait des Pyrénées à l’Ebre.
Ces peuples partageraient un tronc linguistique commun qui serait le précédent de l’actuelle langue basque.
Ceux que les romains appelaient les Vascons habitaient dans l'actuelle Navarre
La tribu proto-basque des Tarbelles occupait le sud des Landes, du Pays Basque nord et de la Chalosse, sa capitale étant l’actuelle ville de Dax
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Déjà 5 siècles avant J.C
ce pays avait été traversé par d'incessantes hordes venues de la Méditerranée ( Ibères ) et du nord-est de l'Europe : les Celtes , peuple Indo-Européen , que César baptisera du nom de Gaulois
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CARTE
des Ibères ,des Celtes, et des Proto-basques
III siècles av.JC
LA DECOUVERTE DU PASSE ROMAIN
DE TXINGUDI
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largement inspirée par les écrits d'Oiasso
SIGILLATAS
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LES
ROMAINS
--histoire d'une conquête au sud et au nord des pyrénées
- fin de l'occupation vers 419 : elle aura duré quatre siècles
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La colonisation Romaine à Txingudi
la Conquête
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Pour parvenir à OIASSO sur les bords du Golfe de Gascogne, plus près des débouchés commerciaux de Bordeaux et de Londres les Romains traversèrent la péninsule Ibérique. Ce ne fut pas facile . Ils y trouvèrent des Ibères installés depuis 5000 ans occupant la côte est ,et des envahisseurs Celtes arrivés depuis environ 5 siècle et qui après une cohabitation difficile étaient arrivés à des compromis qui avaient assuré une stabilité et même une culture celtibère originale et remarquable La conquête romaine de la péninsule ibérique fut longue
.L'opposition fut farouche mais les celtibères furent vaincus. Les Romains continuèrent leur chemin et après une pause d'un hiver à Pampelune ( dont Pompée fut le fondateur ) ils arrivèrent en bord de mer sans grande opposition vers 75 avant J.C.
Les Basques avaient compris très vite que les forces en présence n'étaient pas équilibrées, et n'avaient pas cru devoir livrer bataille
Les romains étaient des armées guerrieres, rompues au combat depuis toujours, les Basques marins, pêcheurs ou paysans découvraient la violence.
Les romains arrivèrent plus tardivement au Labourd. La conquête fut faite ,par Crassus, lieutenant de César en 56 avant JC et son organisation définitive en province romaine par Auguste entre 16 et 13 Av JC. (A)
Avant l'arrivée des Romains,
Avant l'arrivée des Romains, quels étaient les peuples de cette région .
Ce qui sera la France un jour, était peuplée de Tribus. Dans la région qui nous concerne, de part et d'autre des Pyrénées trois tribus : les Vascons correspondant à la Navarre ; les Vardules correspondant au Gipuzkoa et les Autrigons implantés en Biscaye. Au nord de la Bidassoa ,au Labourd
les Tarbelli dont la ville principale était Dax. Tribus différentes de bergers qui enmenaient paître leurs troupeaux jusque sur les bords de la Garonne .
De paysans cultivant sans outils une terre ingrate. De pêcheurs pouvant difficilement s'aventure hors de la Bidassoa,tant leurs esquifs étaient instables.
Il nous est difficile de connaître les basques de cette époque, malgré
une description de Strabon dans sa '' Géographie ''qui s'applique d'ailleurs à tous les peuples du Sud des monts Pyrénées.
Cette description se situe entre 63 avant J.C et 19 après J.C donc au début de la période romaine dans notre région.
Selon lui ces peuples sont sobres, ne boivent que de l'eau, dorment à même le sol, ont des cheveux longs. Ils mangent de la viande de chèvre ,des glands dont ils font une sorte de pain ; parfois ils boivent une sorte de bière et très rarement du vin dans les festins de famille
Faute d'huile ils consomment de la graisse .Ils mangent assis sur des bancs construits le long des murs ou ils s'alignent selon le rang et l'âge, faisant circuler de l'un à l'autre des aliments.
Les hommes sont vêtus de noir et de " saies " ( sortes de capes de laine, sans doute le kapusail ). Ils utilisent des récipients de bois. Leur monnaie consiste en petites lames d'argent, ils pratiquent aussi le troc.
Les femmes portent des parures de fleurs.
Ils organisent des luttes, des pugilats, des courses, des simulacres de combat à cheval. Pendant les repas les hommes jouent de la flùte et de la trompette, dansent en sautant, et retombent en pliant les jambes.
Ils offrent au Dieu Ares des sacrifices d'animaux et aussi de captifs. Les criminels sont précipités du haut d'un rocher, les parricides sont lapidés hors du territoire de la tribu .
Ils se marient à la façon des grecs .
Les malades sont exposés en public pour que ceux qui ont eu la même maladie les guérissent.
A l'origine la religion des Basques était naturaliste et les cultes étaient divers : du feu, du soleil, de la lune ,du tonnerre, et Strabon ajoute que les Vascons se réunissaient par les nuits de pleine lune, pour vénérer par leurs chants et leurs danses, un Dieu anonyme .Et pour leurs rites funéraires ils utilisaient la pierre d'où les nombreux dolmens, cromlechs sur les crêtes tout le long des sommets pyrénéens.
OKABE
Avant l'expédition de Brutus, ils n'avaient que des barques de cuir, ils utilisent maintenant des bateaux faits de troncs d'arbres. Ils produisent un sel de couleur rouge qui blanchit quand on le triture. Nous savons par ailleurs qu'ils chaussaient des abarkas, qu'à la guerre ils ne portaient jamais de casque , qu'ils cultivaient du lin , du millet , les chevaux sauvages de leur région étaient célèbres, de même que les langoustes du Labourd et les jambons des Tarbelli. Plusieurs auteurs insistent sur le fait que leur pays était pauvre en vin, tant au Nord des Pyrénées que sur la côte d'Aquitaine. On peut se demander si la sorte de bière dont parle Strabon n'était pas du cidre. Leur réputation d'augures, de devins était très répandue; de même il semble qu'ils adorent la lune pendant la nuit
On le voit la description de Strabon avec peut être quelque vérité est très superficielle , anecdotique et fantaisiste , mais il n'en existe pas d'autres .
Néanmoins nous voilà quelque peu photographiés, les Romains peuvent arriver. (A)
LA DECOUVERTE
Xabi Otéro arkeolan
Les bronzes du Figuier, appliques utilisées sur un meuble qui reproduisent les figures de Minerve, la Lune, Mars et le Soleil, figurent parmi les manifestations religieuses officielles .© Xabi Otero
Le peuple romain, en général, est permissif vis-à-vis des cultes des peuples soumis ou colonisés. Mis à part les problèmes avec les juifs et les druides, dans les deux cas s'inscrivant sur fond de question politique incontestable
texte de arkeolan
Ama xantalen
ou
L'Ermitage de Santa Héléna
qui a permis de prendre conscience de la réalité de la présence romaine et a incité à entreprendre les recherches faites par l'équipe archéologique "Arkeolan"
il est situé à proximité du vieux quartier, dans la zone qui porte le même nom, à l'est de la ville d'Irun sur la rive de l'Estebenea, affluent de la Bidassoa L'ermitage, au pied du mont Ibaieta, se trouve près de l'ancien chemin qui reliait le gué de la Bidassoa aux routes intérieures. On le connaît aussi sous le nom de Ama Xantalen.
Sa grande importance réside dans sa fonction de lieu de culte durant 20 siècles et dans l'existence de vestiges archéologiques
. Le plus remarquable étant sans doute un temple romain "in antis" (à antes) du Ier siècle, ainsi que des restes d'une nécropole indigène. C'est par ailleurs la seule église du Xe siècle qu'on ait trouvée dans Guipúzkoa.
L'ermitage actuel, probablement du XIVe siècle, a un plan rectangulaire, avec une toiture à quatre versants et des murs en pierre de taille, et un portail de style "isabelino ” (mélange de gothique et de mudéjar). Son intérieur a été restauré récemment et transformé en musée pour exposer une partie des vestiges archéologiques découverts. À proximité se trouve une fontaine publique portant le même nom, de style baroque, en pierre et recouverte d'une voûte en ogive. La statue de la sainte occupe une niche dans la partie centrale. Le matériel de l'époque romaine découvert durant les fouilles de Santa Elena a, en raison de sa rareté, une grande importance dans la région environnante (depuis la Vasconie jusqu'au tronçon littoral qui relie la Cantabrie à l'Aquitaine).
Pour les habitants d'Irun, la tradition veut que l'ermitage de Santa Elena soit antérieur à l'Église de Nuestra Señora del Juncal (dont la construction de l'édifice tel qu'il est actuellement démarra au début du XVIe siècle).
La référence la plus ancienne relative à l'ermitage remonte à l'an 1530 et apparaît dans un testament. En 1673, on cite pour la commune d'Irun six ermitages: Santa Elena, San Marcial, San Antonio, Artiga, Elizatxo et San Antón.
À cette époque, l'ermitage conserve un rôle relativement important dans la vie populaire de la ville. La Confrérie de Santa Lucía y avait son siège et on y organisait jusqu'à sept processions par an, avec l'assistance du Chapitre paroissial et du Conseil Municipal. Plusieurs messes solennelles et des fêtes très populaires y étaient aussi célébrées.
La restauration de l'ermitage de Santa Elena par la Municipalité d'Irun fut l'occasion d'obtenir en 1971 l'autorisation pour la prospection archéologique du terrain et des alentours de l'ermitage.
Le résultat positif de ces sondages de prospection fut la mise en évidence à l'intérieur de l'ermitage de deux types de vestiges archéologiques: une série de murs correspondant à des édifications antérieures et un lot de céramiques (morceaux de vases et tuiles) attribuables aux romains. Peu après fut dressé un plan de fouilles exhaustif du site de Santa Elena.
Les excavations de 1971 et 1972 mirent à jour une nécropole d'incinération de morphologie “ romaine ” (disposition et rite) mais dont la typologie d'une bonne partie des urnes répond à des goûts indigènes, autrement dit "vascons". Cette nécropole accueille les défunts d'une société indigène qui conserve une partie de ses traditions mais qui montre des signes évidents de “ romanisation ” dans les accessoires (coffrets à onguent, perles de verre, broches...). Les trois monuments funéraires construits en pierre donnent à la nécropole un aspect particulier.
À l'intérieur de l'ermitage a été créé un musée monographique avec le matériel récupéré, après la restauration adéquate de l'édifice et sa réouverture au culte.
Le 13 décembre 1981, l'ermitage de Santa Elena fut rouvert officiellement au public, dix ans après le début des interventions archéologiques.
Le musée tel qu'il est aujourdui fut remis à jour et inauguré en 1989. Dans un espace situé sous le chœur et conservés sous verre se trouvent les différents éléments expositifs, tels que les panneaux explicatifs et les objets muséistiques (céramique d'incinération, monnaies, ustensiles, etc.) qui nous montrent et nous expliquent la présence romaine aux alentours de la Bidassoa, aussi bien dans son aspect quotidien qu'économique et religieux. Dans le chœur sont situés les supports explicatifs et depuis la barrière, il est possible d'observer la nécropole romaine aménagée suite aux fouilles mentionnées. arkeolan
Nécropole d'Ama Xantalen: IRUN
Oiasso, le port du
“mare externum”
Les monts Pyrénées, dit Pline, séparent les Gaules de l’Espagne en jetant deux promontoires dans les mers opposées
Ptolomée a indiqué la situation du promontoire occidental au golfe de Gascogne, et l’a désigné par le nom d’Oeaso,
Gallica BNF
Carte réalisée à partir de la Gaule de Ptolémée. ( voir coin gauche )
La présence romaine en Pays Basque a été souvent mal reflétée par l’Histoire. On a souvent entendu parler d’une "faible" colonisation de notre territoire, à l’exception des zones agricoles très fertiles de l’actuelle province d’Araba et du sud de la Navarre. Pour le reste, la présence de l’Empire Romain consistait, affirmait-on, à des enceintes fortifiées accueillant des garnisons miliaires, comme Lapurdum,l’actuelle Bayonne, ou Imus Pyrenæus, Saint-Jean-le-Vieux, leur but étant de surveiller les routes entre la péninsule ibérique et les Gaules. L’absence de restes archéologiques et la survivance de l’euskara en tant que seule langue non latinisée de l’Occident européen appuyaient cette thèse.
D’Ama Xantalen
au port d’Oiasso
Les restes funéraires et les ciments d’un ancien temple romain retrouvés à l’intérieur de l’ermitage d’Ama Xantalen, à Irun, représentaient une exception, un fait difficilement explicable.
Comment une nécropole de cette nature pouvait-elle demeurer dans un territoire non romanisé ? L’existence d’une poignée de galeries minières sur les versants de la montagne d’Aiako Harria, les " Trois
Couronnes", donnait des pistes mais n’offrait pas une explication satisfaisante.
Le fond marin de la petite rade d’Asturiaga, connue comme plage des Frailes, non loin du port de pêche d’Hondarribia, a elle aussi apporté de nouvelles interrogations: des amphores, des bustes, des céramiques romaines ont fait penser aux chercheurs que l’Histoire apprise jusqu’alors n’était pas totalement exacte
Le port en eau profonde de Hondarribia ASTURRIAGA
'' los frailes '' au cap du Figuier
Miles de Fotografías libres por todo el mundo playa de los frailes desde higer
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Hypothèse confirmée après l’heureuse découverte de la rue Santiago d' Irun: un port romain en bois daté du premier siècle après J.C. Enfin, les pièces du puzzle commençaient à s’imbriquer : il y a eu des Romains sur cette partie du territoire.
Mais le grand port de la côte avec un établissement romain dont on commence à connaître l'importance, est OEASO, la région d'Oyarzun, de la Bidassoa à Pasajes inclus, c'est à dire les villes actuelles d'Irun, Hondarribia, Hendaye, Oyarzun, Renteria et Pasajes.
OIASO est le plus grand ensemble portuaire de la région.
La " ria " de la Bidassoa était alors plus large et plus profonde qu'aujourd'hui, de même d'ailleurs que le "" fjord " de Pasajes où serpente la rivière Oyarzun.
Deux promontoires dominent chacune des deux rives: l'un à Irun , l'autre à Renteria tous deux portent le nom de Beraun, et l'étymologie = berun = plomb, en basque est à retenir.
Mais surtout à proximité, sont les mines d'Arditurri au pied de Aya Mendi et de San Narciso, exploitée par les romains ; mines de galène argentifère, de fer et de blende, ce qui explique le nom de" Béraun".
, le quai d'un port et d'une nécropole, découverte capitale, qui éclaire d'un jour nouveau l'activité de cette région à l'époque romaine.
les quais à étage selon la la marée arkeolan
Les données obtenues lors des fouilles des zones portuaires des rues Santiago ( Irun ) et Tadeo Murgia ont servi à déterminer que les quais étaient construits en bois, s'adaptant au relief, accrochés aux flancs de la colline, dans la zone de contact avec les eaux. Les embarcations y remontaient, indépendamment de l'état de la marée. On transportait les marchandises jusqu'aux entrepôts, situés à proximité des quais. Les produits qui s'étaient abîmés au cours du voyage étaient jetés dans les eaux de l'embarcadère. Ce qui, s'ajoutant aux rejets de déchets urbains, acheva de colmater les voies d'accès aux quais.
même le nom d'Irun est évocateur : Iruna c'est dans l'ancien euskerra , la ville par exellence . Enfin Oeaso est relié à Pampelune par la voie empruntant la vallée de la Bidassoa.
Tout se trouve réuni dans ce site: deux ports au moins, des mines exceptionelles, une ville , un temple, et enfin une voie facile entre la capitale du versant Méditerranéen et la côte Atlantique.
Oeaso est à la fois le port d"évacuation d'un minerai précieux, et la fenêtre des vascons vers la mer.
Du coup, les indications du chroniqueur grec Strabon ont pris un nouveau sens.
Dans sa Géographie, il avait écrit que'' la polis'' ville d’Oiasso est située "au bord même de l’océan", et relié avec la ville de Tarraco (Tarragona, littoral méditerranéen) à travers Ilerda et Osca (Lleida et Huesca). "Cette voie mesure 2.400 stades et finit juste à la frontière entre l’Aquitaine et l' Ibérie". Non seulement l’Oiasso des Vascons semblait bel et bien avoir existé là où le géographe hellène l’avait signalé; avec la découverte du port et peu après des thermes c’est le constat indiscutable de la présence romaine sur l’ensemble du littoral du Golfe de Gascogne qui venait d’être prouvé.
Les Romains sont à Txingudi.
Les Hendayais entrent enfin dans l'histoire
arkeolan
les 5 piliers du pont qui devait relier OIASSO à HENDAYE
des deux côtés des rives de la Bidassoa
Paco Moratinos
La Bidassoa offrait de bonnes conditions de vie. Il y a des témoignages d'occupations sur ses rives qui remontent à plus de 5.000 ans
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La transformation de la société basque
sur le pourtour de la baie de Txingoudy
. Le temps avait passé, et ils avaient découvert au fil des jours,un monde nouveau qu'ils n'avaient certainement pas imaginé et qui leur amenait du travail,des compétences nouvelles, et une ouverture d'esprit .
Du labeur ingrat de la terre, du métier incertain de pêcheur , il leur fallut apprendre de nouveaux métiers : maçon, menuisier charpentier forgeron et bien d'autres .
Oiasso devenait une ville florissante, carrefour de la Navarre , du Gipuzkoa et du Labourd, voie principale qui venait de Rome par la méditerranée, un port important qui menait à Bordeaux et jusque vers l'Angleterre, ville de transit et de commerce.
Les bateaux avaient pris de l'importance et permettaient d'aller plus loin que Xingoudy et de faire des pêches plus conséquentes.La pêche jouait un rôle important dans l'économie romaine,.
De cette activité, dépendait dans une large mesure la subsistance de la population.
Frais, ou en conserve, le produit de la pêche trouvait sa place pratiquement dans toutes les cuisines. Présent dans celles des plus riches, pour les espèces les plus appréciées, le poisson était également d'une consommation habituelle parmi les classes les moins favorisées.
Il avait été créé des fabriques de conserves et de salaisons
Le thon était le produit le plus demandé. Toutefois, on préparait aussi des poissons de petite taille, sardine, maquereau. Les conserveries pour s'établir jetaient leur dévolu sur des emplacements proches de la côte et d'un cours d'eau .
Elles disposaient de deux espaces essentiels: une aire pour nettoyer et dépecer le poisson et une autre dans laquelle s'alignaient les bassins où on le mettait à macérer dans le sel. Leur fonctionnement requérait une pêche sélective et l'approvisionnement en sel.
En matière d'architecture, on voit s'étendre l'usage de la brique et de la tuile, des bétons, des mortiers spécialisés et l'on introduit des solutions de construction comme la voûte et l'arc.
La construction en bois s'améliore également. On l'utilise assidûment, alors que la pierre est destinée à des édifices significatifs et emblématiques.
La forge, avec la fabrication des différents clous et goujons nécessaires, les renforts, les outils de chantier et les finitions participent au progrès. Le personnel, formé pour réaliser de nouvelles inventions, les fournisseurs de matières premières, les commerçants et les transporteurs.
Les chercheurs s'accordent sur un point, , à savoir que les indigènes enrôlés dans les troupes légionnaires, une fois licenciés -au bout de 25 ans de service- ont contribué au développement de la vie urbaine de leurs lieux d'origine. Compte tenu de la présence de nombre de soldats vardules et vascons dans les troupes situées en Bretagne ou sur le Rhin, il est très possible qu'ils fussent les protagonistes dans la formalisation de modes de vie urbains
. L'influence de cette ville "civitas " atteignait , au moins, les deux rives de l'estuaire, jusqu'à l'embouchure. On connaît des manifestations de cette période dans l'enceinte fortifiée de Fontarabie, à proximité immédiate de la plage d'Ondarraitz (Hendaye), sur le mont San Marcial, au Jaizkibel et au pied du château de San Telmo, dans l'anse du Figuier.
Les habitants d'Oiasso jouissaient d'un niveau de vie équivalent à celui d'autres agglomérations urbaines de l'Atlantique. Ils observaient le régime alimentaire imposé par les us et coutumes romaines, les habitudes de toilette, d'habillement et de loisirs; ils partageaient les rites funéraires et les fêtes religieuses; ils connaissaient l'écriture latine et se dédiaient au commerce et à l'artisanat, sans oublier l'extraction minière, la pêche et les activités dérivées
On a récemment découvert les restes d'un pont qui servait à relier les deux rives de la Bidassoa. Ce qui confirme sa condition de noeud de communications dans l'antiquité, mettant en rapport l'Aquitaine et l'Ibérie et distribuant le trafic par le réseau qui confluait à cet endroit, au gré de ses diverses ramifications et orientations.
Sa condition portuaire lui confère, par ailleurs, une position importante sur la route de cabotage qui longeait la côte. Ce qui la situe comme référence de premier ordre entre les ports de Bordeaux (Burdigala) et Santander.
On doit situer l'âge d'or de la civitas d'Oiasso
entre les années 70 et 150 de notre ère.
La projection de la civita d'Oiasso
Autre projection : on voit un pont reliant les deux rives
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Antiochus VII (138-129 AV JC),
Tétradrachme,
· Métal : Argent Avers : Buste diadémé, Revers
M. C. Jullian parle
"d’une monnaie d’Antiochus (?), trouvée à ARRAGORI à ’Hendaye, d’autres monnaies trouvées à Sainte-Anne de cette ville, d’autres à Irun .
Antiochus est le nom de 13 rois de Syrie;
Au"Vieux fort", des monnaies très anciennes furent trouvées jadis. Mais par qui ? Que sont-elles devenues?
On l’ignore ( Camille Jullian : Histoire des Gaules)
D'environ l'an 10 (12 à 6 av. J.-C.) date une monnaie à l'effigie d'Auguste découverte à l'occasion des fouilles de la rue Beraketa à Irun (1997). Elle est accompagnée d'autres trouvailles de l'époque d'Auguste, retrouvées dans les environs immédiats de l'église paroissiale de Juncal;
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Les Fours d'Irugurutzeta
Aiako Harria renferme le substrat géologique le plus ancien d´Euskal Herria. Le batholite granitique d'Aiako Harria est la résultante du refroidissement du magma incandescent qui est remonté jusqu'à la croûte terrestre il y a plus de 250 millions d'années. La transformation de la composition des matériaux rocheux qui ont affleuré a favorisé l'apparition de différents minerais (argent, zinc, fer, …)
Depuis l'époque romaine les minerais d'Aiako Harria ont été exploités par l'homme.
la plus grande activité minière s’est développée dans les monts d'Irun. Le carbonate de fer était
extrait des galeries de Meazuri, Meagorri, Aitzondo et Basakaitz et calciné dans les fours d'Irugurutzeta afin de le transformer en oxyde et augmenter ainsi sa teneur métallique. La Municipalité d'Irun œuvre maintenant pour récupérer ce patrimoine culturel, le mettre en valeur et l'offrir à ses concitoyens et visiteurs, pour qu'ils le découvrent et en profitent.
Le site et sa localisation
Aiako Harria renferme le substrat géologique le plus ancien d´Euskal Herria.
Le batholite granitique d'Aiako Harria est la résultante du refroidissement du magma incandescent qui est remonté jusqu'à la croûte terrestre il y a plus de 250 millions d'années. La transformation de la composition des matériaux rocheux qui ont affleuré a favorisé l'apparition de différents minerais (argent, zinc, fer, …)
Origine et fonctionnement
les fours
restaurés
Il suffit d'un simple parcours à travers le territoire ou la toponymie de notre ville pour rencontrer des vestiges de cette activité. Et, parmi les traces matérielles qui sont parvenues jusqu'à nos jours, il faut signaler la batterie de fours de calcination d'Irugurutzeta, située dans le quartier de Meaka, aux pieds de l'impressionnant défi lé d'Aitzondo, au sein du Parc Naturel d'Aiako Harria.
L'activité minière à Aiako Harria remonte à l'époque romaine
C'étaitune importante source de revenus qui a laissé son empreinte sur la vie d'Irun, de Hondarribia et de Hendaye
Le minerai de fer (carbonate ferrique) était acheminé depuis les sites d'extraction (mines de Meazuri, Meagorri, Aitzondo, Basakaitz…) jusqu'aux fours au moyen de wagonnets circulant sur voie ferrée, ou de façon aérienne, par un réseau de câbles auxquels étaient suspendues des bennes.
La calcination avait pour but de transformer le carbonate de fer en oxyde et d'améliorer en conséquence sa teneur métallique. Pour la combustion, on ajoutait 30 k. de charbon par tonne de carbonate, en alternant les couches lors du chargement du four. Malgré les différents types de fours existants à Irugurutzeta (circulaires, carrés, en pierre, en brique…), ils répondaient tous à une même fonction et aux même caractéristiques: un énorme foyer de calcination, alimentation par la partie supérieur et bouches inférieures pour le déchargement.
xabi Otero
On obtenait l'éclairage à l'intérieur des mines à l'aide de lampes à huile. Ces lampes servaient également à régler les changements d'équipes des mineurs.
Restauration
La Municipalité d'Irun travaille depuis déjà plusieurs année à la restauration de cette batterie de fours, considérée par les experts comme étant l'un des meilleurs exemples d'archéologie industrielle de notre territoire. Les derniers travaux de restauration en cours intègrent la mise en valeur des ruines industrielles elles-mêmes, ainsi que leur adaptation à des visites culturelles et touristiques. Sans oublier le Train Vert d'Irun qui permet déjà la visite audio-guidée provisoire de celles-ci. Ces travaux vont supposer un important investissement de la part des administrations et institutions impliquées. Nous sommes cependant convaincus que l'effort en vaut la peine, pour que nos concitoyens et les visiteurs puissent les découvrir et en profiter.
Espace de compréhension
du site minier d'Irugutzeta
L'Espace de Compréhension, situé dans l'édifice silo-entrepôt actuel, abritera une explication audiovisuelle de l'activité minière qui s'est développée à Irugurutzeta et qui permettra de donner plus de profondeur au contenu thématique de l'exploitation minière à Irun.
Depuis cet Espace débutera le circuit pour la visite de la batterie de fours conçu pour une complète compréhension du processus industriel qui s'est développé sur ce site. Grâce à un passage surélevé sur le ruisseau Irugurutzeta, on pourra même accéder à une galerie minière où seront recréées les tâches d'extraction du minerai. Pour les plus audacieux, le parcours pourra se prolonger au long de l'étroite vallée pour atteindre la zone minière d'Aiztondo et le ravin de Meatxipieta. A ce jour, ce parcours est déjà balisé par le Parc Naturel d'Aiako Harria et la Fédération du Gipuzkoa de Montagne comme Sentier Local (SL).
Il suffit d'un simple parcours à travers le territoire ou la toponymie de notre ville pour rencontrer des vestiges de cette activité. Et, parmi les traces matérielles qui sont parvenues jusqu'à nos jours, il faut signaler la batterie de fours de calcination d'Irugurutzeta, située dans le quartier de Meaka, aux pieds de l'impressionnant défi lé d'Aitzondo, au sein du Parc Naturel d'Aiako Harria.
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Les basques ont toutefois payé cette révolution technologique et culturelle par une diminution de l'utilisation de l'Euskuara au profit du Gascon .
voie romaine
. Les canoës monoxyle, creusés dans un tronc d'arbre, ont couvert les besoins de base de navigation dans les zones fluviales - la Bidassoa -- depuis des temps antérieurs aux romains jusque bien entré dans le Moyen Age.
LA NOVEMPOPULANIE
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Sous-division de l’Aquitaine elle était constituée de neuf peuples -puis de douze- de langue proto-basque qui habitaient entre le sud de la Garonne et les Pyrénées.
La Novempopulanie sera appelée aussi “ Aquitaine Novempopulaine ”
Sa romanisation conduira à l’émergence de la Gascogne.
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la pierre d'Hasparren
Flamen item /du(u)mvir qu(a)estor/ pagiq(ue) magister/Verus ad August/um legato mu/nere functus/ pro novem opt/inuit populis se/ iungere Gallos/ Urbe redux ge/nio pagi hanc/ dedicat aram.
“ Flamine, duumvir, questeur et magister du canton, Verus ayant accompli la mission qui lui avait été confiée auprès de l'empereur, obtint pour les Neufs peuples qu'ils se séparent des Gaulois ; à son retour de Rome il dédie cet autel au génie du canton ”.
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Il s'agit d'une inscription découverte dans les fondations de l'autel de l'église en 1660.
Le texte est gravé sur un bloc de marbre des Pyrénées qui mesure 68,3cm de hauteur, 32,8cm de largeur et 15 cm d'épaisseur à l'origine. Il a été raboté à une date non déterminée et l'épaisseur n'est plus que de 5 cm environ. Côtés et dos sont enduits de ciment.
Les lettres ont entre 3,5 et 4cm de hauteur. La dernière ligne n'est pas de la même facture que les autres.
L'empereur aurait séparé complètement des Gaulois les “ vrais Aquitains ” sur le plan administratif, mais cela s'inscrit non dans la satisfaction d'une revendication locale (concilium des Neuf Peuples) mais dans un vaste programme de réformes de l'époque de Dioclétien (morcellement des grands ensembles territoriaux et formation des diocèses).
Les Neuf Peuples constituent, depuis cette réforme une province séparée des deux Aquitaines comme le montre vers 312, la liste de Vérone (liste des cités romaines).
Selon G.Fabre et J.-Pierre Bost, la date de l'ambassade pourrait se situer entre 222/244 ou alors entre 270/274-282.
*G.Fabre, J.P Bost, L'inscription d' Hasparren, Aquitania, t6, 1988.
Flamen item /du(u)mvir qu(a)estor/ pagiq(ue) magister/Verus ad August/um legato mu/nere functus/ pro novem opt/inuit populis se/ iungere Gallos/ Urbe redux ge/nio pagi hanc/ dedicat aram.
“ Flamine, duumvir, questeur et magister du canton, Verus ayant accompli la mission qui lui avait été confiée auprès de l'empereur, obtint pour les Neufs peuples qu'ils se séparent des Gaulois ; à son retour de Rome il dédie cet autel au génie du canton ”.
www.hasparren-histoire.fr
ROME
Le Bas-Empire: 305-476
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Déjà au Ier siècle, des tribus installées sur la rive droite du Rhin inférieur opéraient des raids maritimes et terrestres dans l'Empire romain. Ces tribus ne formaient pas encore un peuple, avec ses caractères ethniques, son histoire et ses coutumes.
Le pouvoir romain corrompu, décadent, qui dans l'opulence de sa conquête,avait oublié ses valeurs guerrières, préférait composer que combattre , discuter que sévir.
Il enrolait volontiers dans ses armées, ces envahisseurs en en faisant des soldats , pour la défense de l'empire et perdait peu à peu de son autorité.
Puis les grandes invasions barbares qui, aux IVe et Ve siècles, déferlèrent sur l'Empire romain, provoquèrent son effondrement.
Fuyant la menace d'envahisseurs venant d'Asie - les Huns d'Attila -, des peuples germaniques bousculent, dès le IVe siècle, l'Empire romain déclinant et hâtent sa chute. (A)
Les barbares arrivent sur la Bidassoa.
Cette migration se déroula entre 406 et 409, mais pendant 3 ans, ne réussit pas à franchir les Pyrénées, car les passages étaient tenus par deux frères, Didyme et Vérinien, très nobles et puissants romains.
Ce séjour forcé dans le piémont Pyrénéen entraîna dévastations, et pillages
468. Dernière année de la Chronique de Hydace qui enregistre les passages des Suèves de Galice sur la Bidassoa , quelques fois en alliance quelques fois en ennemis des wisigoths de Toulouse.
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La ville qui surgira sur l’ancien camp romain prendra le nom basque de Bayonne et celui de Lapurdum devenu Labourd sera le nom de la Province.
Le Camp romain accueillait les soldats romains qui défendaient la Novempopulanie dans ce temps du déclin de l Empire Romain.
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LES GRANDES INVASIONS
celles qui sont passées par Hendaye
Les mouvements migratoires du IIe au Ve siècle
406 Commencement des Invasions des Barbares.
Les Burgondes (venus du bassin de la Wartha) (Allemagne), puis les Francs (venus d'entre Weser, Main et Rhin) pénètrent successivement par petites bandes armées, dans la Gaule romaine.
Après eux viennent les Wisigoths (originaires des bords du Danube).
406 à 409 Orose, historien et théologien de Tarragone mort en 418, restitue quelques scènes de dévastation : " Les peuples des Alains, mais aussi des Suèves des Vandales et bien d'autres avec eux, piétinèrent les Francs, traversèrent le Rhin, envahirent les Gaules, et, progressant d'un seul trait, atteignirent les Pyrenées.
Prosper d'Aquitaine raconte "
Celui qui labourait la terre avec cent boeufs il n'y a pas si longtemps a du mal à trouver une paire de boeufs.
Celui qui circulait en ville dans des chars magnifiques, n'a plus que ses pauvres pieds fatigués pour rentrer dans sa demeure rurale vide. (...) La paix a déserté la terre et vous voyez que c'est la fin de tout.""
P.Courteault dans son Histoire de la Gascogne et du Béarn, nous parle d'une célèbre lettre de saint Jérôme qui décrit l'invasion des Vandales, Alains et Suèves, qui en 406 s'étendit à l'Aquitaine et à la Novempopulanie, - se dirigeant vers l'Espagne- qui furent ravagées;
les villes closes furent seules épargnées. Ces invasions ruinèrent les provinces :
<< Nos bestiaux, nos fruits, nos grains, nous ont été ravis ; nos vignes, nos oliviers détruits; nos maisons des champs ruinées; à peine reste-t-il quelque chose dans les campagnes... Les barbares n'ont épargné ni la faiblesse de l'âge ni celle du sexe. Les hommes et les enfants, le bas peuple et les plus puissants, tous ont été indistinctement frappés par le glaive.
Ils ont brûlé les églises , pillé les vases sacrés. Ils n'ont respecté ni la sainteté des vierges ni la pitié des veuves... les évèques ont souffert les mêmes épreuves que les fidèles : ils ont été enchainés , fustigés , brûlés.>>
Les populations furent aussi affectées par des soulèvement de '' bagaudes ''Les bagaudes étaient, sous l'empire romain du 3 ème et du 4 ème siècle, le nom donné aux bandes armées de brigands, de soldats déserteurs, d'esclaves en fuite et de paysans sans terre qui rançonnaient pour survivre.
Les révoltes bagaudes reprendront au 4 ème siècle, lors des invasions germaniques en Gaule et en Espagne.
Les ravages exercés sur la population rurale et urbaine, et l’anarchie développée par le recul de l’autorité impériale, parfois remplacée par celles des dominateurs barbares.,seront considérables.
Elles se termineront vers l'an 600 (A)
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MEROVINGIENS 428/ 750 338 ans de pouvoir
Les Mérovingiens 660.
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FIN de l'ANTIQUITE
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L'expansion du pouvoir
FRANC (481-814)
Les Francs
La lutte entre Vascons, Wisigoths et Francs
En 507 les francs dominent l’Aquitaine, la corniche cantabrique de l’Hispanie et le nord de la vallée de l’Ebre.
A partir de 561une alliance entre les Vascons et les Aquitains empêche la complète domination des francs.
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du 8eme au dixieme siecles
Les CAROLINGIENS . 751-987
Les Carolingiens, , forment une dynastie de rois francs qui régnèrent sur l'Europe occidentale et dont la généalogie remonte à saint Arnoul (v. 582–640 ?), évêque de Metz.
Ils doivent leur nom au plus illustre des leurs, Charlemagne
236 ans de présence
La Vasconie au nord des Pyrénées commence à être nommée WASCONIE. Les Vascons déjà christianisés ont renoué avec le substrat proto-basque des aquitains et se sont allient avec eux contre les francs. Vascons et Aquitains vont étendre leur influence des Pyrénées à la Loire d’où résultera une aire culturelle et linguistique, la GASCOGNE, et un comté-duché du même nom (quoique moins étendue que la Gascogne culturelle).
La Vasconie au nord des Pyrénées commence à être nommée WASCONIE. Les Vascons déjà christianisés ont renoué avec le substrat proto-basque des aquitains et se sont allient avec eux contre les francs. Vascons et Aquitains vont étendre leur influence des Pyrénées à la Loire d’où résultera une aire culturelle et linguistique, la GASCOGNE, et un comté-duché du même nom (quoique moins étendue que la Gascogne culturelle).
بِسْمِ اللهِ الرَّحْمنِ الرَّحِيمِ.
Rocher de Gibraltar d'où débuta la conquête de l'Hispanie
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En l’année 622, Mahomet débute la prédication d’une nouvelle religion monothéiste, l‘Islam, en Arabie.
Cette nouvelle religion va se propager rapidement ,
et ,avant la moitié du VIIe siècle, elle aura atteint le Caucase au nord, les frontières de la Chine et de l’Inde à l’est, le nord du continent africain et les Pyrénées .
En 711 des chefs arabes commandant des troupes berbères traversent le Détroit de Gibraltar pour aider une des factions wisigothes en lutte pour le trône de Tolède.
Cette armée musulmane provoque la fin du Royaume wisigoth de Tolède.
L’ancienne Hispanie romaine est intégrée dans l’empire islamique et renommée Al Andalous.
Les chefs arabes et leurs troupes Berbères et Mauresques, trouvent une péninsule sans défense louable et de ce fait l'occupent en un temps record.En moins de cinq ans
les envahisseurs sans rencontrer de résistance notable,éliminent le pouvoir wisigoth
Conquête musulmane de la péninsule Ibérique - Wikipédia
Réduction du royaume wisigoth de 711 à 714
Naissance de l'Etat basque
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La lutte contre les musulmans dura longtemps.
Il fallut l'alliance de tous les Vascons pour lutter d'une façon effective contre l'occupant. Ils se donnèrent d'abord un roi " le roi de Pampelune" puis après ses succès militaires il devint
le '' Roi de Navarre''
Ce fut Sancho Garces (905-925) qui forgea ce royaume de Navarre en s'opposant aux Musulmans.
Il arriva à reconquérir les terres riches occupées par les Banu Qasi, ( autochtones islamisés ) et ce fut alors que l'Ebre servit de frontière
En 921, les Basques et les Léonais s'unissent contre les Musulmans .
Ils participeront à la bataille de las Navas de Tolosa en 1212
qui verra la fin de de l'expansion musulmane ,avant qu'ils ne soient chassés définivement en 1492.
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A partir de leurs nouvelles bases les musulmans décident d’avancer en Europe et d’autres armées traverseront les Pyrénées, mais en 721 Eudes duc de Vasconie Lupus I duc d’Aquitaine et de Vasconie les repoussera une première fois à Toulouse et définitivement à Poitiers (ou Tours)
Une conquête simple mais une reconquête autrement délicate. Il aura fallu sept siècles de luttes incessantes avec les musulmans entre eux , les musulmans contre les wisigoths, les francs et les Vascons de Navarre.
Al Andalous connaitra son apogée lors du Califat de Cordoue
de 929 à 1031 quand la splendeur économique et culturelle allait de pair avec la direction suprême politique et religieuse des califes andalous sur une bonne partie du monde musulman en concurrence avec les califes de Bagdad.
L’unité est réalisée par les Omeyyades, dynastie arabe, qui fixe la capitale à Cordoue en 756. Son souverain le plus prestigieux, Abd ar-Rahman III (912-961), prend le titre de calife. Le califat de Cordoue, 7 millions d’habitants vers l’an 1000, était un des pays les plus peuplés d’Occident. Le calife, "commandeur des Croyants et défenseur de la vraie foi", a un pouvoir absolu et personnel. C’est un mécène qui rassemble des artistes et des savants dont les oeuvres alimentent l’éclat et le raffinement de sa cour. Le plurilinguisme des élites et le brassage ethnique favorisent la floraison culturelle du califat de Cordoue qui a fasciné les chrétiens.
La fin d’Al Andalous aura lieu quand les chrétiens réfugiés dans le nord s’organiseront en royaumes qui lutterons pendant plus de sept siècles contre les musulmans -la Reconquête-, et feront rétrécir la superficie d’Al Andalous dès la fin du Califat de Cordoue et sa décomposition en plusieurs royaumes jusqu’en 1492, quand le petit Royaume de Grenade sera reconquis par Les Rois Catholiques (A)d’Espagne
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La fin d’Al Andalous aura lieu quand les chrétiens réfugiés dans le nord s’organiseront en royaumes qui lutterons pendant plus de sept siècles contre les musulmans -la Reconquête-, et feront rétrécir la superficie d’Al Andalous dès la fin du Califat de Cordoue et sa décomposition en plusieurs royaumes jusqu’en 1492, quand le petit Royaume de Grenade sera reconquis par Les Rois Catholiques d’Espagne -
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Que s'est-il passé en Navarre
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Dire ce qu'il s'est passé à cette époque là en Navarre est une entreprise très compliquée.
Pour faire simple il y a eu conflits permanents entre les Francs débordant les Pyrénées et les occupants Arabes et leurs séides les visogoths islamisés ,tels les Banu Qasi.
Au milieu de tout celà les Vascons encore inorganisés alliés tantôt aux uns tantôt aux autres et prenant des coups des deux côtés jusqu'au moment ou ils finiront par se rassembler afin de pouvoir lutter de manière cohérente, en se donnant un roi en la personne de Eneko Arista.
La Reconquête commence en 718 lorsque les musulmans sont défaits à la bataille de Covadonga par Pélage (Pelayo), noble d'origine wisigothe . Elle se terminera en
De ce fait, seule la frange nord de l'Espagne, correspondant aux actuels Pays basque, Cantabrie, Asturies et Galice, restera sous domination chrétienne, au sein du royaume des Asturies.
Mais ce ne sont que plusieurs siècles plus tard que les chrétiens envisageront leur reconquête comme un effort commun pour restaurer le royaume chrétien d'Espagne.
Mais les combats contre les Maures n'empêchent pas les royaumes chrétiens de s'affronter entre eux ou de s'allier aux souverains musulmans.
Par exemple, les premiers rois de Pampelune (Eneko Arista et ses successeurs) sont apparentés aux Banu Qasi (Wisigoths convertis à l'islam) .
Les souverains maures ont souvent des épouses ou des mères chrétiennes.
La vulnérabilité et les divisions des royaumes chrétiens les amènent, pour nombre d'entre eux, à devoir acquitter un tribut aux seigneurs maures dans ce qui apparaît comme une forme de vassalité.
La Réconquista commence en 718 et s'achève le 2 janvier 1492 quand Ferdinand II d'Aragon et Isabelle de Castille, les “ Rois catholiques ” (Los Reyes Católicos), chasseront le dernier souverain musulman de la péninsule, Boabdil de Grenade, achevant l'unification de l'essentiel de l'actuelle Espagne — excepté la Navarre, incorporée en 1512 (A)
Quelques dates
714 premiers contacts basco - arabes
718 Al-Hurr à Pampelune
732 Bataille de Poitiers
778 15 Août Charlemagne battu par les Vascons à Roncevaux
781 Abd el Rahman s'empare de Pampelune et bat Ximeno el Fuerte
799 le parti " carolingien" de Pampelune assassine le gouverneur musulman Murarrif, qui avait dû être désigné par la coalition Inigo- Qasi, avec l'accord de l'émir
812Le parti carolingien ayant dû être évincé, le roi d'Aquitaine, à la tête d'une puissante armée, est venu rétablir un gouverneur francophile dans la capitale Navarraise; et c'est au retour de cette mission de restauration, qu'aura lieu dans les ports pyrénéens un " deuxième Roncevaux "... à l'envers , puisque un Basque qui s'apprêtait à donner le signal d'un nouvel assaut, à payé de sa vie son courageux projet
814expédition de Louis le Débonnaire à Pampelune. Incident au retour à Roncevaux
816 Révolte Gasconne après la déposition du duc des Vascons
824 nouvelle expédition franque à Pampelune , troisième Roncevaux, organisé par Inigo Arista et Musa ben Musa, marquera la fin des rêves carolingiens
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L'affrontement basco-arabe se jouera essentiellement au au sud des Pyrénées
Avec des nuances importantes qui le différencieront de la " manière asturienne et castillane.
Non seulement parce que il n'y aura pas, au sens mythique du mot, de Covadonga basque, mais parce que le peuple basque n'aura même pas la pensée de profiter d'une dramatique occasion pour étendre son domaine par les armes
Pour la même raison il refusera une trop dangeureuse " protection " carolingienne ou asturienne, préférant pour l'heure, à un moment capital de son Histoire une intelligente politique à la fois matrimoniale et militaire avec une puissante et ambitieuse famille wisigoths les Banu QuasiLa fin d’Al Andalous aura lieu quand les chrétiens réfugiés dans le nord s’organiseront en royaumes qui lutterons pendant plus de sept siècles contre les musulmans -la Reconquête-, et feront rétrécir la superficie d’Al Andalous dès la fin du Califat de Cordoue et sa décomposition en plusieurs royaumes jusqu’en 1492, quand le petit Royaume de Grenade sera reconquis par Les Rois Catholiques d’Espagne - (A)
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RONCEVAUX
En 778. lors de la Bataille de Roncevaux. Les Vascons déciment l’arrière garde du futur Charlemagne qui quittait la vallée de l’Ebre
où il voulait établir une Marche défensive contre Al Andalous.
RONCEVAUX
Chapelle du Saint Esprit
La chapelle du Saint Esprit, pré-romane,
possède une crypte, qui servait d'ossuaire pour les pèlerins
qui décédaient à l'hôpital...
La légende indique qu'elle se trouve à l'endroit précis où
Charlemagne demanda d'édifier le tombeau de Roland,
et d'y recueillir les restes des soldats morts à la bataille en 778...libre
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Roncevaux a toujours été un passage pour accéder à la péninsule ibérique. De Roncevaux ont pénétré les celtes, les barbares (409), les Wisigoths qui s'établiront le long de la Ribera del Duero et, naturellement, Charlemagne avec la plus puissante armée du VIIIe siècle, en route vers Saragosse.
Charlemagne, après l'échec de son expédition à Saragosse, décida de réduire en cendres Pampelune, la capitale du royaume de Navarre.
En rentrant en France, via les Pyrénées et, entre le col d'Ibañeta et le ravin de Valcarlos, il dut subir une embuscade des natifs basques de cette région.
Ce fut la bataille de Roncevaux.
La chanson de Roland, écrite quelque part en France à la fin du XI siècle, attribue la victoire, localisé entre Roncevaux et Burguete, aux attaquants qui étaient des Basques et non des Sarrasins.
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Il ne semble pas que les musulmans aient séjourné au Labourd. Mais pendant toute leur présence en Navarre ils représentèrent un danger pour les pélerins qui allaient et revenaient de Compostelle. C'est pour celà qu'ils préférèrent emprunter " el camino françés del norte '' en longeant la côte cantabrique.
Le prieuré-hôpital de Zubernoa devint de ce fait un lieu de passage priviliégé.
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Le Royaume de Pampelune ' Eneko Aritza '
et le Comté de Wasconie/Gascogne
se côtoient dans la Baie de Txingudi
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LES VIKINGS
sur la Bidassoa
naissance du Royaume de Pampelune
Eneko Arista ou Íñigo de Navarre1er roi de Pampelune (v. 771-851)
Suivi du Royaume de NAVARRE
La péninsule ibérique en 1030 : plus grande extension de la Navarre (orange foncé)
Arrano Beltza (l'aigle noir en basque),actuel
BREVE HISTOIRE des VASCONS
pour la compréhension des autres évènements
Le Royaume de Navarre nait en 824 autour de Pampelune, ville fondée par Pompée -.
Ce Royaume atteint son apogée au XIe siècle et
dans la première moitié du XIIe.
En 1512 une fois conquis par Ferdinand le Catholique il est integré à la Couronne d'Espagne tout en conservant ses fors et le titre de royaume
En 1530 la partie du royaume au nord des Pyrénées, la Basse Navarre, est dévolu au roi Henri II par Charles V et en 1589 Henri III de Navarre devient Henri IV roi de France et de Navarre.
En1789 La Navarre française perd ses fors et le titre de royaume en s'intégrant dans le Département des Basses Pyrénées et en 1841 la Navarre espagnole subit le même sort convertie en Province Forale puisqu'elle conservera quelques petites parcelles de ses anciens fors.
A partir de Pampelune ce royaume va se développer sur l'espace qui d'après les romains était peuplé par les vascons à l'aube de l'ère actuelle, et qui s'étendait sur les Pyrénées de l'Océan à la moitié de l'actuel Aragon et sur le versant sud jusqu'à l'Ebre en partant de la partie orientale de l'actuel Guipuzcoa et ensuite en pasant par l'Alava et la Rioja.
Le versant sud de cet espace va être romanisé contrairement aux hauteurs pyrénéennes.
A l'époque des invasions barbares cet espace va subir le passage des Suèves, des Wisigoths des Francs et enfin des Arabes.
Devant s'opposer à deux ennemis redoutables les Francs et les Musulmans d'Al Andalous qui veulent tous les deux les Pyrénées comme frontière, les Vascons qui y habitaient, en permanence entre guerres et trêves , décidèrent de s'organiser.
Dès le VIIe siècle les grandes familles Vascones, très nouvellement christianisées et qui contrôlaient les vallées, s'allièrent avec les'' Banu Qasi '' ancienne famille hispano-wisigothe islamisée et toute puissante dans la vallée de l'Ebre.
De ce rapprochement est donc né le Royaume de Pampelune, puis de Navarre ,destiné à défendre l'indépendance des Vascons qui habitaient les Pyrénées, quand en 824 les basques écrasent une seconde fois l'armée franque à Roncevaux et Eneko Aritza (mort en 851 )est proclamé Roi de Pampelune.
Il est le premier des 16 rois basques qui se succèderont de 824 à 1234
Cet avènement ne s'est pas faite sans heurts, tant sur le plan intérieur en raison de l'opposition d'une partie de la population chrétienne ( minoritaire ) à l'alliance avec les musulmans, qu'extérieur , la menace au sud de l'émirat de Cordoue, de plus en plus puissant, et de l'impérialisme carolingien.
Les alliances et les affrontements qui se suivent avec les rois de Léon, d'Angleterre ( qui étaient aussi ducs d'Aquitaine et de Gascogne), les comtes (puis rois) d'Aragon, les émirs (ou les califes de Cordoue) vont permettre l'expansion territoriale du royaume appelé de Navarre sur l'ancien espace vascon et même au-delà, surtout du temps de Sanche III, le Grand, au début du XIe siècle.
C'est Sancho III qui voulant dominer jusqu'à la Garonne crée la Vicomté du Labourd, s'appropie la Soule et ce qui deviendra la Basse Navarre et tout cela permettra jusqu'au XIII siècle à la Navarre d'intervenir dans la Gascogne en concurrence avec les rois de France de Castille et d'Angleterre.
Lorsque meurt sans descendance Sanche VII le Fort 1194-1234 dernier roi vascon, qui avait désigné Jacques Ier d'Aragon comme son successeur, les seigneurs Navarrais, refusant de voir le Royaume de Navarre réuni avec le puissant voisin Aragonais font appel au comte Thibaud IV de Champagne (que l'évêque de Pampelune ira chercher à Provins).
Thibaud était le fils de Blanche de Navarre, sœur de Sanche VII le Fort.
Un mois après la mort de son oncle ,Thibaud se présenta à Pampelune où il jura fidélité aux Fueros du Royaume, fournissant ainsi à la couronne de Navarre une dynastie bien installée, de puissants vassaux dans le nord du royaume de France. C'est ainsi que fut établie la “ Maison de Champagne ” et que commence le déclin de la Navarre entourée des puissantes royaumes d'Aragon, de Castille et de France.
Thibaud sera le premier de la longue lignée de 21 rois
d'origine non directement basque
Lui succèderont les Dynasties de
CHAMPAGNE - CAPETIENNE - D'EVREUX - TRASTAMARE
FOIX - ALBRET- BOURBON
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Expansion viking du VIIIe au XIe siècle. NB : La coloration jaune du sud de l'Italie résulte d'une confusion Vikings /
domaine public :Fichier:Viking Expansion.svg
Après avoir subi les grandes invasions barbares de l'an 400 à l'an 600 , avec le déferlement de populations venues du nord ou de l'est , chassées de leur pays par les Huns ,voici un nouveau danger venu cette fois de la mer qui va essaimer sur toutes les côtes et plus profondément sur les fleuves dans presque toute l'Europe.
Phénomème hallucinant qui durera deux siècles et qui verra de redoutables marins et guerriers partir à la conquête de tous les trésors.
Venus du froid et de leur nuits interminables,les vikings dès le retour du soleil , partaient à l'assaut de l'Europe , à bord de leurs bateaux d'une conception inédite et remarquable : les drakars
Ils seront, en Angleterre en France , en Espagne, ils seront à Paris , ou sur les bords de la méditerranée : en 800 ils sont en Aquitaine et ils défieront les francs de Charlemagne
Toujours à l'abri de criques ou d'estuaires,opportunistes, insaisisables,
en 799 ils combattent les musulmans aux côtés du roi des Asturies
C'est à ce moment qu'eut lieu l'une des incursions les plus audacieuses des Vikings en territoire vascon. La victime en fut le roi d'Iruñea Garcia Iñiguez, qui avait succédé à son père Eneko Aritza. Ibn Hayyan en fait le récit dans son livre “Al Muqtabis” : “les Normands arrivèrent à Iruñea en bateau” certains auteurs pensent que la Bidassoa était plus facilement navigable que de nos jours et “attaquèrent les baskunis, en tuèrent beaucoup et firent prisonnier leur émir”.
Ils seront aussi à Hendaye puisque
Ibn Hayyan en fait le récit dans son livre “Al Muqtabis” : “les Normands arrivèrent à Iruñea en bateau” remontant la Bidassoa, et“attaquèrent les baskunis, en tuèrent beaucoup et firent prisonnier leur émir”.
Les Vikings demandèrent une rançon démesurée de 70 000 pièces d'or. Les Iruindarra étant incapables de réunir la somme demandée, plusieurs fils de Garcia Iñiguez se constituèrent otages des Normands.
L'Histoire ne dit pas ce qu'il advint d'eux, mais il est probable qu'ils ne revirent jamais leur terre
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La baie de Txingudi était l’objet des disputes entre le Royaume de Pampelune, les Vikings et même le Royaume des Asturies ,puisque au milieu du IX siècle les chroniques des rois des Asturies Ramiro I et Ordoño I parlent des ravages causés par les Vikings à Bayonne et sur la rive droite de la Bidassoa
Pour survivre, les Basques furent les premiers à chasser les baleines dans le golfe de Gascogne.
Le premier document date de 670 et parle de la vente de 40 pots d'huile de baleines au nord de la France par des Basques venus du Labourd
Peu d'écrits, peu ou pas de vestiges, et pourtant ils séjournèrent souvent sur les côtes des Pays Basques de France ou d'Espagne. On dit même que ce sont eux qui apprenèrent aux habitants de ce pays l'art de la navigation en haute mer et la pêche à la baleine des mers arctiques
Il est à supposer qu'il séjournèrent souvent à Hendaye et à Hondarribia, la baie de Xingudi offrant un abri sûr.
DRAKKAR
musée oslo
LE DUC DE GASCOGNE CHASSE LES VIKINGS DU LABOURD
ET SE DECLARE VASSAL DU ROI DE PAMPELUNE
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SANCHO EL GRANDE
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Sanche III Garcés (v. 990 – 18 octobre 1035), dit le Grand est Roi de Pampelune entre 1004 et 1035, comte de Sobrarbe et Ribagorce (1018-1035), de Castille, Alava et Monzón (1029-1035). Il fut le monarque le plus puissant des royaumes chrétiens de la péninsule ibérique pendant le XIe siècle. en même temps qu’il intervenait en Gascogne en s’appropriant des territoires du nord des Pyrénées -Soule et Basse Navarre-), c’est probablement lui qui créa la Vicomté du Labourd, et revendiqua, sans succès, le duché de Gascogne.
Pendant son royaume apparait le nom de Guipúzcoa pour désigner, sans contours précis, la province d’outre-Bidassoa
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Enlevé du sein de sa mère morte et élevé par Fortunio de Guevara , il aurait aimé une jeune fille parfaitement belle ( Gustiz Ederra )et constitué pour ses descendants légitimes Justiz le domaine d'Ederra sur cette montagne.
Un monument dressé sur la pointe du
Jaizquibel est visible depuis la plage de Hendaye
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Renaissance Germanique L'approche de L'an mil correspond à une période de renaissance, qui se fait sentir dès les années 950 et associée à une période de réforme religieuse :L'ordre de Cluny est fondé en 909. Il va rayonner sur une grande partie de l'occident. Premiers contacts avec la civilisation arabo-musulmane en Espagne Evolution de la féodalité La terre donnée en usufruit viager devient la base de tout système de relation.
⦁ Le Califat de Cordoue est alors très florissant
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11eme et 12eme Siecles
SANCHEZ GARCES III ,'' le grand " de NAVARRE en revendiquant la GASCOGNE crée la Vicomté du LABOURD
La paroisse d'URRUGNE apparait sur un document
· 1031: Effondrement du Califat Omeyade de Cordoue Morcellement politique d-Al Andalous, permettant une impulsion décisive à laReconquête , avec la prise de Tolède 1085 notamment.
1059 premiers documents sur la pêche à la baleine sur le littoral basque
· 1066 :Bataille de Hastings , début de la conquête de l'Angleterre par Guillaume le Conquérant
· : à la clôture du Concile de Clermont, le pape Urbain II appelle à la première croisade
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URRUGNE :
son église, apparait dans les documents d’engagement
des seigneurs du Labourd à coté de Sanche “ le Grand ”.
En 1083 Fortun-Sanche, vicomte de Labourd fait donation à la cathédrale de Bayonne de l’église Saint Vincent d’Urrugne à l’occasion de la consécration de son fils Ramire Sanche devenu moine.
Jusqu’au XVIIe siècle Urrugne possédera un vaste territoire, de la Nivelle à la Bidassoa et du La Rhune à l’Océan; avant ce siècle Hendaye sera un lieu, un quartier sous sa juridiction.
La pierre tombale de Sanche III Garcés
musée Léon
rois de Navarre :
de gueules aux chaînes d'or posées
en orle, en croix et en sautoir,
chargées en cœur d'une émeraude au nature
Entre 1058 et 1086 le comté-duché de Gascogne va devenir propriété des Ducs d’Aquitaine d’abord avec Guillaume VIII de Poitiers et surtout Guillaume IX “ le Troubadour ” Comte de Poitiers, Duc d’Aquitaine et duc de Gascogne.
XIIe et XIIIe siècles: L’EXPANSION DE LA SOCIETE FEODALE DANS TOUS LES ORDRES DE LA VIE
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PRESENCE ANGLAISE
Aliénor d'AQUITAINE
PRIEURE - HOPITAL de ZUBERNOA
PELERINAGE DE COMPOSTELLE
URTUBIE
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Arrano beltza
sceau du roi Sanche VII de Navarre - le fort -
(1170-1234 )
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le château
d'URTUBIE
Les premiers seigneurs d'Urtubie apparaissent à la cour du vicomte de Labourd au début du XIIème siècle. Bonion 1er, seigneur d'Urtubie, est mentionné vers 1120. On ne sait que peu de choses sur les premières familles d'Urtubie qui ne semblent pas avoir possédé de maison forte sur la seigneurie.Les premiers seigneurs d'Urtubie apparaissent à la cour du vicomte de Labourd au début du XIIème siècle.
Le Château d'Urtubie
Appartenant à la même famille depuis sa construction en 1341, ce château fortifié a été agrandi aux XVIe et XVIIIe siècles pour devenir aujourd’hui un Monument Historique très accueillant, meublé et décoré avec raffinement.
Les pierres d’Urtubie racontent plus de six siècles de l’histoire du Pays Basque.
Le roi Louis XI y séjourna en 1463 et Louis XIV érigea le domaine en vicomté en 1654.
Au XIX° siècle, Soult puis Wellington y passèrent lors des guerres napoléoniennes.
Vous y trouverez des meubles d'époque du XVIème, XVIIème, XVIIIème et XIXème siècle, des tapisseries de Bruxelles du XVIème ; d'Aubusson du XVIIème et de Beauvais du XVIIIème siècle.
A l’extérieur du château vous pourrez vous balader dans le parc et les jardins à l'anglaise. Sans oublier la visite de la chapelle, de la salle de bain du XIXème et de l’orangerie du XVIIIème siècle.
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L'Histoire complète dans
Documents
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La Bidassoa devient la limite sud du
duché d’aquitaine-Gascogne
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vers 1100 Fontarrabie Les réduits nord de la poudrière seraient les vestiges de ce château fondé peut-être par Sanche abarca sous le régne de Sanche le savant et les deux fenêtres en lancettes encadrant sa grande porte sont du même style gothique primitif
1120 Les premiers seigneurs d'Urtubie apparaissent à la cour du vicomte de Labourd au début du XIIème siècle. Bonion 1er, seigneur d'Urtubie, est mentionné vers 1120.
1124/1169 le vicomte du Labourd est Bertrand fils de Semen Fortun et petit fils de Fortun Sanche II
1126. Alphonse VII roi de Castille imposa son protectorat sur la Navarre
le roi d'Aragon (“ le Batailleur ”) assiège Bayonne sans succès.
Les rois de Navarre ne renoncent pas à la Gascogne et pour cela comptent sur la rive gauche de la Bidassoa:
Sanche VI “ le Sage ” et Sanche VII “ le Fort ” améliorent les fortifications de Fontarabie jusqu’à la fin du XIIe siècle
Au lendemain de l' éclatante victoire de Cutanda,( 1120 ) contre les Maures ,Alphonse était passé en France à la fois pour accroître son influence dans le sud ouest de la France, Béarn et Gascogne, et pour recruter de nouveaux contingents de troupes en vue de nouvelles expéditions.
Alphonse Ier roi de Navarre et d'Aragon dit le Batailleur (v.1073-1134), roi d'Aragon et de Navarre de 1104 à 1134 ; passe par Andaye envahit le Labourd et assiège Bayonne.mais rappelé en Navarre pour refouler les Maures, il fut tué en 1132 au cours d'une bataille qu'il perdit
1149 Acte passé par l'évêque de Bayonne et Sanche de Donnezain, prieur des Bénédictins, avec G. de Zubernoa et B. de Irandatz pour l'érection d'une chapelle paroissiale à l'hôpital de Santiago (Saint Jacques de Compostelle), fondé en 1135.
1150 La ville de Hondarribia est citée en 1150 dans la charte de ville accordée à Donostia par le roi de Navarre Sanche le Sage.
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Alphonse Ier le Batailleur,
roi d'Aragon,
par Francisco Pradilla,
Alphonse Ier le Batailleur (1104-1134) roi de Navarre et d'Aragon, envahit le Labourd et s'y maintient pendant 2 ans
.Grand conquérant il double la superficie du royaume d'Aragon
Il y a malheureusement peu de traces du long séjour des Anglais en Guyenne, car en partant ils ont emporté leurs archives avec eux.
ALIENOR d'AQUITAINE
C'est à l'abbaye de Fontevraux, où elle s'est retirée, que meurt la reine de France et d'Angleterre, épouse successive du roi de France Louis VII le Jeune , et de Henri II d'Angleterre.
Aliénor d’Aquitaine représentée sur un mur de la chapelle Sainte Radegonde de Chinon.
Aliénor d'Aquitaine (1122-1204), par Joos van Cleve
(Musée d'histoire de l'art de Vienne).
Empire Plantegenet
Angleterre et France après le mariage avec Henri dePlantagenet
De 1337 à 1453, la rivalité entre les royaumes de France et Pendant tout le temps de l'occupation du Labourd par lesAnglais, les communications entre la France et l'Espagne se firent surtout par Dax, Saint-Jean-Pied-de-Port et Pampelune. Mais, après le retour de cette province à la France, cet itinéraire fut un peu délaissé et on passa plus volontiers par Dax, Bayonne,Hendaye et Tolosa.
1152. Le duché d’Aquitaine s’intègre dans le Royaume d’Angleterre quand Henri Plantagenet, époux de la Duchesse Aliénor, devient Henri II d’Angleterre.
Aliénor épouse le roi d'Angleterre en 1152.Cette alliance confère à Bayonne de nombreux privilèges commerciaux. Les Bayonnais deviennent les transporteurs des vins de Bordeaux et d'autres produits du sud-ouest comme la résine.
1170 à 1565 la langue Gascone sera la langue officielle à Bayonne, donc aussi à Hendaye et ce pendant 400 ans ( André Pées )
1177, Richard intervient contre les vassaux du roi de Najambon ou le pastel vers l'Angleterre.
Bayonne est aussi une base militaire importante détenant des chantiers navals et de nombreux marins. En 1177, Richard Coeur de Lion intervient contre les vassaux du roi de Navarre, en guerre contre lui.
Richard Coeur de Lion sépare Bayonne en 1177 de la vicomté de Labourddont la capitale devint alors Ustaritz
et y perd Bayonne et le Labourd
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Les rois de Navarre ne renoncent pas à la Gascogne et pour cela, ils comptent sur la rive gauche de la Bidassoa: Sanche VI “ le Sage ” et Sanche VII “ le Fort ” améliorent les fortifications de Fontarabie jusqu’à la fin du XIIe siècle.
1193 La Navarre, en guerre contre lui.Le vicomte de Labourd, Guillaume Raymond, cède ses droits au roi d'Angleterre, Henri Plantagenet déjà devenu duc d'Aquitaine par son mariage
1194 Une bulle du pape Célestin III confirme en novembre que les pouvoirs de l'évêché de Bayonne s'étendent expressément et proprement au val d'Oléarzu à partir de Saint-Sébastien.
La Bidassoa devient la limite sud du duché d’aquitaine-Gascogne .C’est la conséquence de la rivalité entre les ducs aquitains-gascons et les rois de Navarre avec leurs domaines au nord de Pyrénées et leurs prétentions sur la Gascogne.
En 1130 Alphonse Ier roi de Navarre et d’Aragon et prétendant
aussi à la couronne de Castille, envahit le Labourd et y reste 2 ans
Santiago (Saint Jacques de Compostelle), fondé en 1135.
1149 Acte passé par l'évêque de Bayonne et Sanche de Donnezain, prieur des Bénédictins, avec G. de Zubernoa et B. de Irandatz pour l'érection d'une chapelle paroissiale à l'hôpital de Santiago
De 1337 à 1453, la rivalité entre les royaumes de France et d'Angleterre, vieille de plus de deux siècles, se manifeste par une série de guerres entrecoupées de longues trêves: c'est ce que l'on appelle, improprement, «la» guerre de Cent Ans. Sur ce conflit majeur se greffent des conflits secondaires qui impliquent les alliés des deux rois (Aragon, Castille, Ecosse, princes des Pays-Bas et d'Allemagne rhénane), les papes et, dans la succession des guerres civiles, les grands féodaux français et anglais.
Au-delà des luttes féodales, et même si son prétexte est dynastique,- la guerre de Cent Ans- est en réalité l'expression du premier grand conflit de deux Etats souverains.
Et le Labourd ne fut pas absent de cet éternel conflit. Le déroulement des faits, d'une complication extrême n'offre pour nous que peu d'intêret. Ce qui nous importe c'est de savoir ce qui s'est passé sur notre sol et les conséquences qui en ont résulté.
Appartenant à la Gascogne jusqu'en 1152 notre province du Labourd passa alors sous la domination anglaise, à la suite du mariage d'Héléonore d'Aquitaine et d'Henri Plantagenet ; elle y demeura jusqu'en 1451 Le régime féodal connut peu d'altérations, les relations avec l'Angleterre étant presque exclusivement limitées au versement de contributions.
Après le mariage d'Aliénor d'Aquitaine avec Henri II Plantagenêt, en 1152, les terres du Labourd passeront sous la dépendance de la couronne anglaise et elles seront l'objet de multiples intrigues, dont l'un des principaux protagonistes sera le fameux Richard Cœur de Lion, artisan du développement commercial et économique de Bayonne.
Cette influence anglaise dura jusqu'en 1450, quand le Labourd revint à la couronne française, après la signature du traité de paix au château d'Ayherre.
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Le prince noir_Toutefois, on doit mentionner que depuis son arrivée en Aquitaine en 1355, jusqu'à son retour définitif en 1371 pour cause de maladie, il a organisé pendant seize ans une interminable suite de chevauchées, tant contre ses adversaires en dehors de ses provinces que contre quiconque osait contester son autorité sur ses terres. Souvent implacable et brutal, il se conformait néanmoins aux terribles « usages » en vigueur en temps de guerre, savoir pillages, démolitions, ravages, incendies.
XIIe siècle, et y perd Bayonne et le Labourd.
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