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Histoires de Hendaye

13 août 2013

Etienne PELLOT

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ETIENNE PELLOT,     I

Le CORSAIRE

Le plus populaire parmi les plus braves corsaires et dont le nom est encore prononcé de nos jours est Etienne Pellot, d'Hendaye. Le capitaine Duvoisin s'est chargé de retracer en détail la vie pleine de péripéties de toutes sortes, de ce valeureux marin. Il l'a fait d'après les récits qu'il aurait recueillis de Pellot lui-même. Certains auteurs ont contesté l'authenticité de plusieurs de ces anecdotes (1) ; mais elles n'en ont pas moins un caractère d'originalité incontestable et nous en détacherons quelques-unes des plus piquantes. C'est une vive peinture des mœurs corsaires sous le Premier Empire.

De tous les corsaires du pays basque, nous dit M. Vovard, le plus connu est certainement Etienne Pellot.

Il naquit le 1er septembre 1765 à Hendaye où il conserva sa demeure. Il y mourut le 30 avril 1856. Je n'ai trouvé sur lui, poursuit le même auteur, qu'un seul dossier officiel. Il est aux archives de la grande chancellerie de la Légion d'honneur et il ne contient que quelques pièces.

Pellot fut nommé chevalier de la Légion d'honneur le 16 août 1846. Mais peu de temps après la fondation de l'institution, le 28 fructidor, an XII, il avait été proposé par Augereau à Lacépède dans les termes suivants : « Les journaux du mois dernier vous ont appris avec quelle intrépidité le corsaire le Général-Augereau s'est battu dans le canal Saint-George avec deux bâtiments plus fort que lui de moitié. Le capitaine Pellot, dans cette circonstance, a donné personnellement des preuves d'une bravoure étonnante dans un abordage sanglant où il a été blessé avec la presque totalité de son équipage et où deux de ses hommes ont été tués, etc. »

Voilà pour l'histoire, voyons maintenant la légende et ce que nous dit Duvoisin :Pellot était, sans aucun doute, d'une intrépidité à toute épreuve. Toutefois, si on ne considérait que cette vertu, si, en le voyant tant amoureuxd'abordages et de combats sans merci, on s'imaginait que cet homme, petit de taille,aux yeux gris, aux cheveux épais et lissés n'était qu'un tigre altéré de sang, ons'exposerait à une erreur étrange.Pellot aimait à jouer avec le danger. Chez lui la ruse, l'audace avaient pour compagniel'humanité et la générosité. Des moyens faibles en apparence lui suffisaient pourparvenir à de grands résultats.Un petit navire gouverné par un homme aussi habileéchappait à bien des dangers. Il eut lecommandement d'un petit corsaire de 8 canons,le Flibustier, armé à Saint-Jean-de-Luz.

A la voix du hardi Pellot, quarante Basques accoururent pour en former l'équipage et prirent la mer avec lui le 8 août 1797. On se dirigea vers les côtes du Portugal. Après quelques jours d'attente, on aperçut une voile anglaise. C'était un navire marchand armé en guerre et portant 16 canons, le double de ce que possédait Pellot. Devant cette artillerie plus forte, Pellot aurait pu battre en retraite. C'était mal le connaître ; il fit force de voiles pour atteindre l'Anglais. L'abordage était, dans ce cas, son seul moyen d'attaque, sa seule chance de victoire. Ils abordèrent donc l'ennemi et bientôt les Basques de Pellot se rendaient maîtres du navire anglais. Leur joie fut de courte durée ; dès le lendemain, ils étaient capturés par la corvette anglaise la Belliqueuse et conduits à la Rye. Les Anglais, à leur tour, ne purent longtemps garder Pellot dans leurs chaînes.

En attendant la préparation d'un ponton, ils le placèrent, avec ses compagnons d'infortune, dans un fort dont la garde était faite avec le plus grand soin. De nombreuses sentinelles défendaient l'approche du rempart et le passage du pont-levis était surveillé d'une manière toute spéciale. Les prisonniers étaient réunis pendant la journée dans une cour d'où ils ne voyaient que le ciel et les murs dont ils étaient entourés. Cette situation n'était propre à rien moins qu'à les rendre gais ; mais les joviales excentricités de l'allègre Pellot soutenait leur moral et souvent cette triste cour retentissait des éclats de rire les plus francs. Les gardes s'humanisaient autour des prisonniers parmi lesquels ils se mêlaient pour jouir des pasquinades de l'infatigable Pellot. Celui-ci s'adressait souvent à eux et il en apprenait un vocabu­laire de mots choisis, au moyen desquels il débitait les choses les plus facétieuses du monde. Il faisait beau le voir sauter comme un cabri contre le mur de la tour placée au milieu du fort. Il prétendait, disait-il, monter sur la plate-forme du haut de la tour pour reconnaître, de ce point culminant, si les dames d'Angleterre étaient aussi jolies que les Françaises. L'œil du corsaire, toujours en alerte, n'était pas sans avoir découvert qu'une tête féminine se tenait quelquefois derrière les rideaux d'une petite fenêtre, d'où elle assistait aux scènes bouffonnes de la cour. Il lui avait même semblé remarquer un minois des plus coquets et entendu des rires étouffés, messagers des bonnes grâces de la belle inconnue. Cette dame n'était autre que la femme du gouverneur du fort. Bientôt Pellot obtint de lui être présenté et, insensiblement, il fut admis à égayer les soirées des dames des officiers de la garnison, lorsque le gouverneur, homme vigilant et sévère se couchait de bonne heure. Il est vrai que sir Thomas Wambey était sujet à de fréquentes indispositions par suite des libations trop copieuses que messieurs les Anglais du fort étaient dans l'usage de faire après leur dîner. Il n'est pas inutile d'ajouter que Pellot avait eu occasion de faire connais­sance pendant sa détention, avec M. Durfort, le principal maître d'hôtel de la ville de Folkestone. C'était un descendant de ces Français qui avaient abandonné leur patrie à la suite de la révocation de l'Edit de Nantes. M. Durfort n'avait pas oublié son origine et il était plein de bienveillance pour les Français que leur mauvaise fortune jetait clans les prisons d'Albion.

Pellot annonça un jour à la société dont il faisait les délices qu'il avait composé une pièce de sa façon sous le titre le Général boiteux. Toutes les dames le prièrent avec insistance de leur réciter. Ce n'est pas que Pellot voulut se faire prier, mais il lui fallait un uniforme militaire pour bien faire le sujet.

Le gouverneur était couché, ivre-mort, selon sa coutume. Ses effets étaient sous la main ; ils pouvaient s'adapter à peu près à la taille de Pellot et, sous la pression des circonstances, Mme la gouver­nante ne se fit pas scrupule de les apporter. Notre corsaire s'en affuble et débite en mauvais anglais, avec un admirable jeu mimique les tribu­lations d'un général américain, boiteux et ridicule, abandonné par ses soldats dans une forêt vierge du Nouveau Monde. Il termine le premier acte par l'air national d'Amérique : Yankee dodede.

On sait que ce chant ne ressemble en rien à notre Marseillaise pas plus qu'au God save the King de John Bull. Les combattants de la guerre de l'Indépendance l'avaient adopté pour la seule raison que les Anglais s'en moquaient. Les paroles, en effet, en sont comiques, et sans aucun rapport avec la lutte à laquelle d'ailleurs ce chant est antérieur. Pellot, simulant une voix chevrotante, s'en tira à merveille et finit en disant : « Mesdames, je prends mon chapeau, ma canne et mon parti. Vous avez vu le premier acte, le second suivra de près. Je vous laisse l'honneur de placer les points d'exclamation. » Il saisit aussitôt la canne du gouverneur, son chapeau à plumes qu'il jette crânement sur l'oreille (quant au parti, il était déjà pris) fait la révérence et sort en boitant au milieu des rires homériques de la société. Il descend rapidement un escalier et va droit à la poterne de service ; les factionnaires lui présentent les armes. A une centaine de pas de distance, il prend son chapeau sous le bras, les jambes à son cou et, d'un trait, court jusqu'à Folkestone sans s'arrêter. Jugez des points d'exclamation que placèrent les dames du fort lorsque la disparition de l'adroit corsaire fut bien et dûment constatée. Il alla se cacher chez M. Durfort qui lui donna asile et parvint ensuite à regagner les côtes de France à bord d'un cutter dont il avait soudoyé l'équipage.

Pellot à l'hôpital. — Pellot ayant été blessé au cours d'une croisière à bord du Général-Augereau fut débarqué et soigné dans un hôpital. Une blessure à la jambe s'étant dangereusement envenimée, les chirurgiens décidèrent l'amputation de la cuisse. A l'annonce de cette décision Pellot s'écria : « Coupez-moi le nez, coupez-moi les oreilles,mais laissez-moi ma cuisse. Un corsaire a besoin de ses deux jambes. » Transporté sur la table d'opération et voyant que les chirurgiens voulaient passer outre à ses récriminations, Pellot, dans un sursaut d'énergie, bondit hors de la table où il était étendu, se saisit du scalpel le plus long qu'il trouva à sa portée et en menaça les praticiens en roulant des yeux terribles ; ceux-ci, épouvantés, s'enfuirent. Pellot se fit traiter dans un autre hôpital, puis alla faire une cure aux eaux thermales de Tercis, près de Dax. De toutes ces blessures, il ne lui restait plus qu'un œil et il lui était impossible de tourner le cou ; mais ses deux jambes étaient alertes comme avant, c'est tout ce qu'il demandait.

Pellot au théâtre. — On conçoit très bien qu'aussitôt débarqués, les corsaires, comme tous les marins, donnaient libre cours à leur joie exubérante. Après une croisière particulièrement brillante du Général-Augereau, le navire corsaire rentra à Bordeaux. Dix prises avaient été dirigées sur La Rochelle, Bayonne et Saint-Jean-de-Luz. Les Bordelais font fête au vaillant corsaire, et, en leur honneur, le directeur du théâtre fait apposer une affiche monstre annonçant aux habitants que le ballet du jour serait terminé par le saut basque,dansé par les meilleurs sujets de la troupe (1).

Voici, dit E. Lamaignère (2) comment nous avons entendu racon­ter, par Pellot lui-même, l'aventure comique qui termina la représen­tation et fit tant de bruit à Bordeaux.

« J'avais assisté ce jour-là à un grand dîner que mon consignataire avait donné en mon honneur. J'avais endossé ma grande tenue de ville.

« Le soir, je me rendis comme d'habitude au théâtre qui était plein comme un œuf. Je le dis franchement, après mon corsaire et la mer, ce que j'aime le mieux c'est le théâtre. Et le ballet donc ! Comme cela vous impressionne quand on est resté plusieurs mois en pleine mer ! C'est à perdre la tête ! Aussi je vous avoue que je la perdis un peu ce soir-là.

« Quand l'opéra fut terminé, les danses commencèrent. J'étais placé derrière l'orchestre et j'ouvrais des yeux tout grands pour admirer ces gracieuses sirènes qui avaient l'air, par leurs regards et leurs gestes de vouloir nous charmer, lorsque tout à coup, je bondis sur mon siège et j'entendis des cris et des bravos dans toute la salle. On venait de commencer le saut basque.

« Mes marins, qui étaient dans les loges, ne se possédaient plus. On eut de la peine à leur imposer silence. Moi, j'avais mon cerveau qui battait à rompre son enveloppe. J'étais là, haletant, le corps penché, suspendu à cette danse à laquelle je ne pouvais me mêler, je devais être curieux à voir, parole d'honneur. Bientôt ma situation ne fut plus tenable ; une idée diabolique me traversa l'esprit : « Et pourquoi non? dis-je. Est-ce que tu crains quelque chose, Pellot? Fais comme tu ferais devant une bordée ennemie, en avant ! » Et aussitôt, m'élançant par dessus l'orchestre, une contrebasse et un pupitre me servant de marchepied, d'un bond je fus sur le théâtre. J'étais si leste, à cette époque et mon action fut si rapide, que les musiciens continuèrent à jouer sans s'être aperçus de rien. Une ombre seulement avait passé au-dessus de leurs têtes et, avant que le public manifesta son étonne- ment, je m'écriais : « Le saut basque ça?... Laissez donc ! Pellot le corsaire va vous faire voir comment on le danse à Hendaye ! (1).

« Déjà, d'une poussée, j'avais envoyé l'un des danseurs à dix pas et, prenant sa place, je me trémoussai tellement et si bien, surexcité que j'étais par toutes ces jolies demoiselles aux robes Manches si courtes et aux visages si roses, que je me surpassai, moi, l'un des meilleurs danseurs du pays basque. Aussi la salle entière m'applaudit avec fureur.

« Mes gens surtout faisaient, avec leur cri particulier au pays (2) un vacarme infernal. La police dut s'en mêler et, comme auteur du désordre, on se mit en mesure de me conduire en prison. Heureusement que, dans un moment plus calme, j'entendis une voix amie qui me criait en basque : « Sauve-toi, Pellot, sauve-toi ! Prends garde aux gendarmes ! » Cet avertissement me suffit. Je bondis comme un tigre sur la foule qui garnissait le théâtre, culbutant tout, je m'ouvris un passage à travers les coulisses ; puis je traversai tête baissée une enfilade de portes et j'arrivai enfin, je ne sais trop comment, sous le péristyleoù je trouvai plusieurs de mes corsaires, officiers en tête, prêts à m'enlever si j'avais été arrêté et nous filâmes lestement à bord. »

Le lendemain de l'incartade de Pellot, toutes les notabilités commerciales de Bordeaux qui s'intéressaient à lui, firent des démarches actives pour étouffer cette affaire qui était une peccadille en présence des services réels qu'il rendait à son pays. Les dames s'en mêlèrent aussi et, dès lors, l'arrangement fut de moitié plus facile. Seulement les autorités prièrent les protecteurs du corsaire de hâter le plus possible le départ du Général-Augereau afin de débarrasser la ville de cette légion de diables turbulents

 

Son cousin le Maire


 

 

 

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13 août 2013

Jean D'ALBARRADE

3

Jean D'ALBARRADE      I

arriva à HENDAYE, avec son père Etienne, professeur d'hydrologie à Eskola-Handi, à l'âge de 4 ans

il fut Corsaire et Ministre de la Marine

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suivi de sa biographie de Ministre

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il naquit le 31 août 1743 dans la maison l'Espérance.

Il était fils d'Etienne d'Albarade, professeur d'hydrographie et de Marie Capdeville. A quinze ans, le 14 mars 1759, il est reçu matelot pilotin à bord de la flûte du roi l'Outarde, capitaine Darragorry, et faisait bientôt voile pour Québec.

Le 2 octobre 1760, il s'embarquait comme lieutenant à la part sur le corsaire le Labourd de Saint-Jean-de-Luz, armé de 18 canons et de 207 hommes d'équipage placé sous les ordres de son compatriote Pierre Naguile.

Durant cette campagne, dont le résultat se solda par treize prises sur l'ennemi, d'Albarade reçut une grave blessure à la tête. A peine rétabli, il passe sur la goélette la Minerve, corsaire bayonais commandé par le capitaine Dolâtre.

Dès sa première sortie (1) la Minerve enlève à l'abordage et à la vue de trois navires de guerre ennemis le Jency, de Lancastre. Cramponné à la vergue de fortune, d'Albarade s'élance le premier.

Aidé de quelques matelots basques, il tue et blesse tout ce qui se présente devant lui et force l'équipage anglais à fuir dans la cale.

Epouvanté, le capitaine du Jency saute sur le pont de la goélette et rend son épée à Dolâtre.

Quoique dangereusement atteint à la tête et au pied, d'Albarade reçoit en témoignage de ses services la difficile mission de conduire en France en port sûr la prise à laquelle il a si brillamment coopéré (2).

La Minerve ayant été obligée de désarmer pour réparer ses avaries, le commandant Laverais engage d'Albarade comme lieutenant en premier à bord de la Triomphante, autre frégate bayonnaise forte de 160 hommes d'équipage. A cette époque, les ports de Bayonne et de Saint-Jean-de-Luz « regorgeaient Le 2 février 1762, au 5 mai suivant, le capitaine Laverais croise le long de la côte d'Espagne. Enfin sa bonne étoile le met en présence d'un convoi anglais et, grâce à de savantes manoeuvres, il s'empare de cinq gros navires qui, amenés à Bordeaux, Bayonne et Lorient donnent au vainqueur une prime magnifique Le 17 juin 1762, d'Albarade entre au service de l'Etat en qualité de matelot aide-pilote de la

Malicieuse et tint campagne sous les ordres du lieutenant de vaisseau de Chateauvert jusqu'au 5 mai 1763. Licencié presque aussitôt, il sert successivement comme capitaine à 90 livres par mois à bord du Régime, de la Marie, de la Sainte-Anne et du Saint- Jean,capitaines La Courteaudière, Clemenceau, Peyre et Nicolas Marie. Enfin le 5 septembre 1779, un riche armateur de Morlaix, plein de confiance en la bravoure et le savoir de notre jeune héros lui confie le commandement de la Duchesse de Chartres, superbe corsaire défendu par 12 canons et plusieurs pierriers.C'est à cette période de sa vie maritime que d'Albarade, désormais seul maître après Dieu sur le navire qu'il commande, commence à acquérir la réputation du plus audacieux des capitaines de la marine marchande de son temps.

Chargé d'établir une croisière dans le canal Saint-Georges, il s'empare, trois jours après son départ, de deux voiles richement chargées. Forcé de relâcher un instant, il reprend sa route le 11 septembre 1778 et, le même jour, capture le Général Dalling, dont la cargaison est estimée 600.000 livres (2.400.000 francs-or 1914). Le lendemain, au sortir d'un profond brouillard, il tombe au milieu d'une flotte ennemie. S'aidant du vent, il prend chasse aussitôt. Serré de très près par le Lively (le Léger) et le Swalow

(l'Hirondelle) armés : le premier de 16 canons et de 150 hommes d'équipage ; le second de 14 canons et de 97 hommes. L'un et l'autre possédaient des pierriers et des obusiers. Profitant de ce que la mer, devenue très houleuse, incommodait fortement la Duchesse de Chartres, le Général Dalling, en dépit des 13 matelots français placés sur son bord, coupe l'amarre et va se réfugier sous le pavillon des Anglais. Il ne restait plus qu'à combattre. D'Albarade s'y prépare vaillamment et, comme la mer avait inondé une partie de la soute aux poudres, il se décide pour l'abordage. Dans cette intention, il fait apporter sur le pont un tonneau plein d'armes diverses : « Matelots, s'écrie-t-il, nous n'avons que de ceci à pouvoir faire usage aujourd'hui ! Ceux qui en manqueront viendront en prendre dans la barrique !

(sic) ». Cependant les ennemis s'approchaient vivement espérant que la Duchesse de Chartres se rendrait aussitôt (1). Ils se postèrent l'un au vent, l'autre sous le vent, à portée de fusil. Le Lively au vent tira un coup de canon et vint se présenter par le travers de la Duchesse de Chartres qui continuait sa route tranquillement et sans mouvement, sous les quatre voiles majeures (2), faisant deux lieues et demie à l'heure. L'Anglais, lassé de ce calme apparent, se laissa culer, fit feu de toute sa bordée et manœuvra pour passer sous le vent. Au même instant, le Swalow commença aussi son feu par toute sa volée. Ainsi la Duchesse et le capitaine, attentif, guettait un instant favorable qui servirait ses desseins. Le moment venu, le Lively étant sous le vent, le capitaine d'Albarrade, avec sa même voilure, arriva dessus avec vivacité et l'aborda effectivement au vent. Il ordonna à sa mousqueterie de faire feu. En abordant, M. d'Albarade fut blessé au haut du bras gauche par une balle de mousquet qui pénétra dans la poitrine et fractura le sternum ; le bras lui resta immobile, il perdit beaucoup de sang. La douleur d'une blessure aussi dangereuse ne lui arracha qu'une exclamation. Plusieurs de ses gens placés près de lui répétant qu'il était blessé, il leur en imposa en disant : « Taisez-vous, ce n'est rien ! » et il continua de commander et d'encourager son équipage. Le Lively, s'étant vu serrer de si près, travaille à se dégager, marchant mieux, il réussit et fila de l'avant, son grand porte-haubans écrasé. Malgré sa blessure, le capitaine d'Albarade ne se déconcerte pas. Il commandait avec la même précision et avec son sang-froid ordinaire dans des manœuvres aussi précipitées, aussi délicates que hardies et dangereuses. Il fit arriver aussitôt que son beaupré fut dégagé du Lively et fit faire sa décharge à toute sa batterie du vent à brûle-pourpoint sur le derrière de l'Anglais qui le chauffe à son tour et, du même mouvement, il courut sur le Swalow qu'il aborda aussi au vent, qu'il tint bon allongé et qui fit de vains efforts pour se dégager. Ce fut encore en l'abordant que M. d'Albarade fit faire feu de sa mousqueterie. Les gens du devant de l'Anglais fléchissant, il ordonna à son équipage de sauter à bord de l'ennemi. L'arrière se présenta bien, étant sur le plat-bord ; quelques- uns ayant été blessés, les autres furent arrêtés par les ennemis qui opposèrent une résistance qu'on ne put surmonter. Ceux en avant du grand mât de la Duchesse de Chartres que rien ne pouvait arrêter, au lieu de profiter du moment et de sauter à bord de l'Anglais, furent se cacher, à l'exemple d'un homme qui, par état et par devoir était fait pour montrer l'exemple du courage dans le péril (1). Les ennemis s'apercevant de cette retraite reprirent courage et se présentèrent avec force résistance. Si les Français du devant, en tout ou partie, eussent sauté à bord de l'ennemi, cette alternative n'aurait, pas eu lieu. Ils auraient fait diviser ceux qui défendaient l'arrière de l'ennemi et les Français de l'arrière de la Duchesse de Chartres, toujours parés pour sauter à bord du Swalow, trouvant un jour, s'en seraient rendus maîtres.

Cette belle occasion si bien amenée ayant été manquée, M. d'Albarade, sans se décourager et plein d'espérance de la retrouver, chercha à rallier et à encourager son équipage, l'exhortant à empêcher l'ennemi de passer à son bord. Il y avait trois quarts d'heure qu'on tenait l'Anglais accroché, que l'on se battait avec acharnement, qu'on employait réciproquement la force et les ressources de l'art pour se détruire jusqu'à se jeter avec la main d'un bord à l'autre des boulets de canon, des pinces, etc. Voyant enfin le moment de pouvoir pénétrer, M. d'Albarade exhorte derechef son équipage, ordonne à son monde, à l'arriére, qui avait arraché des lances des mains des Anglais, de se tenir paré. Il passe en avant pour conduire ses gens et les faire sauter devant lui à bord de l'ennemi; mais à peine avait-il fait quelques pas qu'il fut renversé sur le pont par un boulet de canon qui lui tomba en mourant sur le côté gauche et qui, achevant de lui assommer la poitrine, le laissa sans respiration. Un moment après, pouvant prononcer quelques paroles, il fit appeler le sieur Cottes, un de ses premiers lieutenants, déjà blessé à la tête d'un coup de pique, lui recommanda l'honneur du pavillon, lui remit le sabre qu'il tenait encore en main et, perdant beaucoup de sang qui sortait à gros bouillons, retomba sans connaissance sur le pont en priant qu'on l'y laissât.

Ayant recouvert quelque force et rouvert les yeux, loin du bonheur, au delà de toute espérance dont il avait été près de jouir et que son courage et ses manœuvres lui avaient mérité, le capitaine se trouva au pouvoir des Anglais. Son état-major lui représenta que l'équipage, le voyant étendu sur le pont, l'avait cru mort et que, en le pleurant et le regrettant, on avait amené.

A Pembroke (1) 1) Pembroke, province d'Ontario, Haut-Canada où il fut conduit prisonnier, d'Albarade reçut un accueil plein de sympathie. A peine à terre, ses vainqueurs lui rendirent son épée, le laissant libre sur parole, mais mandant pour le soigner un expert-chirurgien. Enfin, lorsqu'en janvier 1780 il quitta Pembroke, on lui délivra les certificats les plus honorables. Nous ne rapporterons qu'une seule de ces attestations :

« Nous, dont les noms sont ci-dessous, certifions que la défense de la Duchesse de Chartres, commandée par M. d'Albarade, a faite pendant une heure avec des forces inférieures contre deux sloops de guerre appartenant à Sa Majesté Britannique : le Swalow,commandé par le capitaine « Le plus fort et le meilleur voilier d'entre les corsaires, constate- t-il en octobre 1781, l'Aigle

(1), capitaine d'Albarade, qui avait été(1) Armé de 40 canons, monté par 360 hommes d'équipage, choisis avec le plus grand soin par leur capitaine, l'Aigle, sortait des ateliers de M. Dujardin de Saint-Malo dont la réputation de constructeur de premier ordre était alors européenne. Ce fut le premier vaisseau de commerce doublé de cuivre.

Brikeston, etle Lively, commandé par le sieur Inglefield, est telle qu'elle fait honneur au pavillon français. En conséquence de quoi les vainqueurs lui ont rendu son épée et ses armes et se sont eux-mêmes intéressés au rétablissement de sa santé. Ce brave capitaine jouit ici du respect et de l'estime qu'il mérite si bien. En témoignage de quoi nous lui avons délivré le présent certificat pour lui servir ce que de raison. A Pembroke, ce... janvier 1780. Signé : J. Campbell, membre du Parlement et lieutenant-colonel du régiment de Cardignan ; J.-L. Egod, capitaine au dit régiment ; J. Kinvangtz ; R. Stevenson ; J. Allen, chirurgien ; G. Weeb, major de Pembroke ; D. Allen, capitaine d'infanterie. La défense que le capitaine d'Albarade fit lorsqu'il fut attaqué par les sloops de S. M. le Lively et le Swalow a été noble et doit mériter la bienveillance de tous ceux qui en ont été témoins, en conséquence il emporte dans sa patrie mes souhaits les plus sincères pour son parfait rétablissement. Signé : Inglefield, capitaine du Lively. » Loin de nuire à sa gloire, le combat soutenu par la Duchesse de Chartres rendit d'Albarade encore plus populaire. A la date du 11 février le Mercure de France annonçait que deux superbes frégates corsaires venaient d'appareiller à Saint-Malo : l'Aigle et la Duchesse de Polignac,commandées la première par M. d'Albarade, la seconde par M. Gan- delon. Depuis cet instant, le journal de la Cour ne cesse de chanter les éloges de notre compatriote. Chacune de ses prises est enregistrée et annoncée pompeusement au-devant de la flotte de la Jamaïque, vient d'entrer à Dunkerque. Le mauvais temps l'avait forcé de faire le tour des Trois Royaumes et s'il n'a pas rencontré ce qu'il cherchait, du moins il s'est emparé de trois navires. L'un est une belle frégate armée pour la côte d'Afrique ; elle se rendait à Ostende pour y prendre le pavillon impérial ; le second est un bâtiment chargé de lin fin, de chanvre, etc., le troisième portait des bois de construction.

L'Aigle,dont le capitaine d'Albarade est toujours très satisfait, a pris, depuis le commencement de sa croisière, 21 bâtiments dont 5 corsaires, 4 lettres de marque et le reste, navires marchands faisant en tout 26 canons et 464 prisonniers.

Cependant d'Albarade fut l'objet d'une dénonciation calomnieuse d'après laquelle on l'accusa de détourner les marins de la flotte royale pour les embaucher dans les navires corsaires. Dans une lettre pleine de dignité, d'Albarade réfuta ces accusations dont il parvint à se justifier.

Le gouvernement du roi Louis XVI ayant acheté l'Aigle, d'Albarade obtint, avec l'agrément du roi (1782), le commandement du vaisseau le Fier, de Rochefort. Dès lors il eut rang de capitaine de frégate dans la marine de l'Etat. En 1787, le roi le nommait chevalier de Saint- Louis. Pendant la Révolution, d'Albarade fut ministre de la Marine en 1793 et parvint au grade de contre-amiral. Nous ne le suivrons pas au cours de cette brillante carrière, ce qui nous ferait sortir du cadre de cette étude. D'Albarade mourut à Saint-Jean-de-Luz en 1819. Après sa mort, Louis XVIII eut la curiosité de faire chercher, au domicile du défunt, la croix et le brevet de l'ordre de Saint-Louis donnés au corsaire par Louis XVI le 11 août 1787, pour s'assurer s'il les avait déposés à la municipalité, conformément au décret du 28 juillet 1783, ou s'il leur en avait substitué d'autres comme firent bien des gens à cette époque. Malgré tous les soins apportés par le commissaire de la Marine à Bayonne, cette recherche resta infructueuse. On ne trouva qu'une très petite croix de Saint-Louis que le vieux contre- amiral avait coutume de porter depuis le retour des Bourbons. D'après la rumeur publique, d'Albarade, prévoyant une fin prochaine, aurait avalé la croix de Saint-Louis. Il tenait à emporter au delà de ce monde le témoignage certain de sa belle existence de marin.

1) C'est l'affaire qui a donné lieu à l'établissement du certificat que Dolâtre délivra à d'Albarade (voir page 286) avec d'autres détails non mentionnés par le capitaine.

(2) Archives de la Marine, certificats n°" 1 et 2.

2) Le récit de ce beau fait d'armes se trouve dans le Mercure de France, octobre 1778, page 34. Le journaliste ajoute « Les détails que nous allons rapporter sont l'ouvrage d'un marin et prouvent entièrement que la manœuvre du brave M. d'Albarade contre des forces aussi supérieures est très hardie et du commandement le plus expérimenté. »

(3) Voiles majeures.Ensemble des basses voiles et des huniers de Chartres était prise entre deux feux et le capitaine, attentif, guettait un instant favorable qui servirait ses desseins.

BIOGRAPHIE des MINISTRES FRANÇAIS de 1789 à ce jour (1826)

Jean DALBARADE

Jean DALBARADE (et non Albarade) ou d’Albarade, est né Biarritz, près de Bayonne, vers 1741. Son père, professeur d’hydrographie, tenait une école dans la commune de Hendaye.Le jeune Dalbarade embrassa la carrière de la marine dès son enfance, et commença par être mousse. Il fit différents voyages au Canada, sur des bâtiments de commerce : il devint bientôt officier, et se fit remarquer sur des navires armés en course contre l’Angleterre. A l’âge de 20 ans, il eut le commandement d’un corsaire de 14 canons, avec lequel il se battit, pendant plusieurs heures, contre deux navires de guerre anglais, beaucoup plus forts que le sien ; ce fut au moment de monter à l’abordage sur l’un d’eux que Dalbarade fut renversé sur son banc de commandement par une volée de mitraille. Il fut pris et conduit en Angleterre, où il fut porté en triomphe pour sa belle défense ; le récit de son combat fut inséré dans les journaux anglais et français. Dalbarade guérit en Angleterre de ses nombreuses blessures ; mais il a toujours gardé dans son corps trois balles qu’on n’a jamais pu en extirper.

Lors de la guerre d’indépendance des Etats-Unis, Dalbarade fut employé comme officier auxiliaire sur les bâtiments de l’Etat. Les dames de la cour ayant fait construire la frégate l’Aigle, de 44 canons, choisirent M. Dalbarade pour la commander. Il fit avec cette frégate, qu’il équipa à son gré, avec des marins basques, plusieurs croisières heureuses, dans lesquelles il prit un grand nombre de bâtiments anglais, dont plusieurs armés en guerre. Après s’être acquis une grande réputation avec cette frégate, le gouvernement confia à Dalbarade le commandement du vaisseau de guerre Le Fier, sur lequel il remplit la mission difficile de porter des troupes dans l’Inde. Dalbarade eut alors quelques discussions avec la compagnie hollandaise des Indes, retourna en France en 1778, et soutint longtemps un procès contre cette compagnie, qu’il finit par gagner. Louis XVI le nomma capitaine de vaisseau et chevalier de Saint-Louis.

Il était inspecteur des classes des côtes de l’Océan lorsque la révolution éclata : Dalbarade en embrassa les principes avec ardeur. Monge ayant été nommé ministre de la marine, appela Dalbarade auprès de lui en qualité d’adjoint. Il occupait le poste de chef de la 6ème division du ministère, lorsque Monge se retira en le désignant pour son remplaçant.

En effet, la convention nationale nomma Dalbarade ministre de la marine, le 10 avril 1793. La liberté ne pouvait avoir de plus ferme soutien, et l’administration de ministre plus zélé ; il ne put cependant se soustraire aux envieux qu’importunaient son mérite et la faveur dont il jouissait. Ils saisirent le prétexte des troubles survenus à Marseille et à Toulon, après le 31 mai 1793, pour le dénoncer à la convention. Il se justifia pleinement des griefs qu’on lui imputait. L’année suivante, ayant été dénoncé de nouveau, il démontra que toutes ces mesures avaient été dictées par le véritable amour de la patrie, et réduisit ainsi ses détracteurs au silence. Remplacé le 2 juillet 1795, il reprit du service dans la marine, avec le grade de contre-amiral, et fut chargé du commandement du port de Lorient. Après l’incendie du vaisseau Le Quatorze Juillet, il fut dénoncé et traduit devant une cour martiale, où il fut accusé de négligence dans l’exercice de ses fonctions, et déclaré déchu de tout commandement. Ce jugement, auquel l’esprit de parti avait présidé, ne flétrit point la réputation de M. Dalbarade .

Il s’occupait depuis longtemps du soin de faire réformer l’arrêt inique qui avait occasionné sa destitution, lors de la révolution du 18 brumaire. Dalbarade, qui avait tout fait pour la république, jugea qu’elle allait s’éteindre entre les mains du premier consul, et vota contre lui. Dès lors il ne fut plus employé.

Lorsqu’il était entré au ministère, Dalbarade avait des capitaux qui pouvaient lui assurer une existence honête ; mais ces capitaux lui furent remboursés en papier-monnaie, de sorte que lorsqu’il quitta le ministère, il n’avait plus rien. Cela ne doit pas étonner ceux qui ont pu juger du patriotisme, de la probité et du désintéressement de ce brave marin. IL vécut longtemps après sa destitution avec une pension de 2,000francs, et se retira en 1802, chez le fils d’un de ses compatriotes, qui l’accueillit et le garda dans sa maison jusqu’en 1813, époque à laquelle le département des Basses-Pyrénées fut envahi par les troupes anglo-espagnoles. Une petite propriété qu’il avait à Hendaye, fut alors dévastée. Dalbarade se réfugia à Paris, où il était au moment de la restauration. C’est à Louis XVIII qu’il a dû l’augmentation de sa retraite, qui fût portée à 4,000 francs. Il ne put jamais parvenir à faire liquider des arrérages assez considérables, qui lui étaient dus du temps de la république. Il se retira de nouveau à Saint-Jean de Luz, où il est mort le 30 décembre 1819, regretté de toute la population, et tout particulièrement des marins basques, dont il avait toujours été le protecteur. Cet ancien ministre est mort pauvre, et son mobilier a été réparti entre quelques créanciers qu’il avait, et qu’il a toujours regretté de ne pouvoir payer.

Ceux qui ont connu personnellement Dalbarade, ne souscriront jamais à un tel jugement. Nommé ministre à l’époque où les plus illustres républicains étaient aux prises avec le monstre de l’anarchie qui s’apprêtait à dévorer la France, il se déclara l’un de leurs adversaires, et fut le complice muet de tous les crimes qui précédèrent et suivirent le 31 mai.

Brave comme militaire, Dalbarade qui était honête homme au fond, et ne manquait pas d’instruction comme officier de marine, manquait de toutes les connaissances adminstratives, nécessaires à un ministre. Quoi qu’il fut considéré, depuis longtemps, comme le constant auxiliaire des anarchistes, les comités de gouvernement, renouvelés par trimestre après le 0 thermidor, l’avaient conservé en qualité de commissaire de la marine, titre substitué à celui de minitre, aboli par un décret de la convention du premier avril 1794. Ce fut le 1er avril 1795, jour où éclata contre la convention une insurection anarchique, que Dalbarade fut destitué de ses fonctions de commissaire de la marine.

Il serait possible que son opinion politique, connue, eut influé sur ce jugement.

D’autres ont été employés après avoir voté comme lui ; l’extrême médiocrité de ses talents fût la seule cause qui décida Napoléon à ne plus l’employer.

On n’a jamais songé à contester la probité de Dalbarade ; ceux qui se croyaient en droit de l’accuser sur d’autres points, seraient les premiers à le justifier sur celui-là.

 

 

 

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13 août 2013

Les Pinasses Basque

2 LES PINASSES BASQUES

DE L'ILE DE RE

La première expédition navale, dans laquelle nous voyons apparaître une flottille de pinasses bayonnaises, est relative au siège de l'île de Ré en 1627. Nous n'avons pas à faire l'historique de ce siège sur lequel il a été tant écrit, mais nous devons cependant parler de l'état des assiégés au moment où l'autorité royale se décide à les secourir. Le fort de Saint- Martin-de-Ré, étroitement bloqué par la flotte anglaise, n'avait été commencé que depuis treize mois environ et il était, au moment même du siège, dans un tel état de délabrement que trente hommes pouvaient entrer de front par la porte; enfin, quoique le roi n'y eût pas épargné des dépenses, les parapets n'étaient pas encore revêtus et les vivres et les munitions manquaient presque totalement. Toiras, maréchal de camp, fit avertir le roi de ce dénuement, Richelieu fit faire des préparatifs pour un prompt ravitaillement. Il écrivit à M. de Gramont (1) et le pria d'acheter à Bayonne et à Saint-Jean-de-Luz jusqu'à trente pinasses, dont le nombre fut ensuite réduit à quinze. Elles devaient être conduites de Bayonne et Saint-Jean-de-Luz aux Sables-d'Olonne où
(1) de Gramont était maire et gouverneur de Bayonne.
le duc d'Angoulême devait en prendre le commandement. Un grand nombre d'autres navires furent rassemblés de tous les côtés, depuis les côtes d'Espagne jusqu'en Hollande. Les Anglais avaient construit une estacade défendant les approches de la citadelle et, à l'aide de deux ou trois carcasses de vaisseaux, ils élevèrent une sorte de fort armé de plusieurs pièces de canon. Enfin, une quantité de gros câbles, soutenus à la surface de la mer par des barriques vides, fermèrent tous les passages permettant d'arriver à la citadelle. Toiras, voulant faire prévenir le roi, fit choix de trois habiles nageurs qui se hasardèrent à faire la traversée. Le premier se noya ; le second, épuisé de fatigue, alla se rendre aux ennemis ; le troisième réussit à passer « persécuté des poissons pendant près d'une demi-lieue » (1). Bientôt après, arriva aux Sables-d'Olonne le capitaine Vallin avec les pinasses de Bayonne et Saint-Jean-de-Luz. D'après Duvoisin, la flottille de Hendaye était commandée par Jean Pellot, ancêtre du célèbre corsaire dont nous aurons à nous occuper plus tard. Une médaille d'or distribuée par le roi aux chefs de ces escadrilles, resta longtemps en la possession de la famille Pellot. Les habitants de Saint-Jean-de-Luz avaient répondu avec empressement à l'appel qui leur avait été fait. Ils armèrent quinze pinasses de ce genre et chargèrent de vivres et de munitions vingt-six flûtes (2) organisant ainsi une flottille imposante. Un seul de ses négo­ciants, Johannot de Haraneder fit spontanément don au roi de deux na­vires munis d'artillerie et dignes de figurer dans son armée navale. L'escadrille de Saint-Jean-de-Luz, commandée par le sieur d'Ibagnette, joignit celle de Bayonne dirigée par le capitaine Yallin. A la tête de quinze pinasses, chargées chacune de cinquante tonneaux de farine, pois, fèves, biscuits et morue; vingt barils de poudre grosse et dix de menu plomb, mèches, etc., Vallin mit à la voile le 5 septembre 1627 avec sa petite escadre et passa si près de la flotte ennemie qu'il essuya ses volées de canon qui ne lui causèrent heureusement pas de très sérieux dommages. Il passa, grâce à la rapidité d'allure de ses pinasses et à leur faible tirant d'eau, au-dessus des câbles de l'estacade et il alla aborder près du fort Saint-Martin, vers deux heures du matin où son secours rendit le courage à la garnison affaiblie par toutes sortes de privations. Il repartit deux jours après, ses pinasses chargées de ma-


Mémoires de Richelieu.
Flûte. Navire de charge à fond plat, large, gros et lourd dont la poupe était ronde au xviie siècle. Un bâtiment de guerre transformé pour un temps en navire de charge et n'ayant qu'une partie de son artillerie, est dit armé en flûte.
Le roi récompensa ce beau fait d'armes par l'envoi d'une chaîne d'or et mille trois cents écus aux matelots.
Cependant, ce secours ne devait pas suffire. Toiras fit bientôt savoir au cardinal qu'il n'avait de vivres que pour quarante jours et il fut convenu qu'on tenterait un dernier effort. M. de Gramont, gou­verneur de Bayonne, reçut du roi la lettre suivante datée du 20 sep­tembre 1627 :
« Le Roi désire que M. de Gramont lui envoie cent ou six-vingts (120) matelots basques pour trois ou quatre mois avec quinze ou vingt pinasses. Si on peut en avoir jusqu'à vingt et deux cents matelots, ce serait un grand coup. Ceux des matelots qui voudront rester pour toujours auront les entretènements que M. de Gramont arrêtera... Si ce secours est envoyé avec diligence, Sa Majesté en aura un grand ressentiment (1). Fait ce 20 mars 1627 (2). »
A cet appel, la ville de Bayonne s'empressa d'armer dix pinasses dont le commandement fut remis au sieur d'Andoins. Il arriva le 6 octobre aux Sables-d'Olonne, rendez-vous général de la flotte de ravitaillement. Une foule de flibots (3), traversiers (4) et barques, montés de quatre cents matelots, trois cents soldats et gentilshommes, formaient une escadre commandée parles capitaines Desplan, de Beaulieu, Persac, Launay, Ravilles, Cahusac, d'Andoins et plusieurs autres. Le 7 octobre elle mit enfin à la voile, vers dix heures du soir et par une nuit des plus obscures. Nous laisserons parler un mémoire du temps qui nous donne sur cette affaire des détails les plus circonstanciés.
Ressentiment est mis ici pour contentement.


Mémoires de Richelieu.


« Le marquis de Maupas, grandement entendu à la marine, bien cognoissant les terres comme estant du pays et ayant passé et repassé depuis huict jours dans une seule barque au milieu des ennemis, avec M. le marquis de Grimaud mena l'avant-garde à la droite, MM. de Persac et Ravilly et avec eux, dans leur barque, les sieurs Danery, La Gaigne, Roquemont, le commissaire Calottis ; à gauche, les sieurs de Brouillis, capitaine au régiment de Chapus et de Cusac, Gribauval, Ravigny, La Roque-Foutiers, Jonquières et plusieurs autres gentils­hommes volontaires ; et après eux, les quatre barques que M. le Cardinal avait fait équiper par le capitaine Richardière père, conduites par le capitaine La Treille, Audouard, Pierre Masson et Pierre Martin, tous bons pilotes.
« Suivait le corps de bataille, composé de dix pinasses, outre les 15 précédentes que Monsieur, frère du Roi avait fait venir de Bayonne par Saint-Florent, conduites par le sieur d'Andoins, leur général, à la teste et le sieur Tartas, son lieutenant. A la queue, autour des dites pinasses, il y avait douze traversiers, comme plus forts et plus grands. En l'arrière-garde était le flibot du sieur de Marsillac, bien armé et munitionné, sous la conduite du capitaine Canteloup et portait le jeune Beaumont, nourry page de M. le Cardinal, avec paroles de créance tant au sieur de Toiras qu'aux autres capitaines et volontaires de la citadelle. Après luy, estoit sa chalouppe et cinq grandes barques d'Olonne dans lesquelles estoient quantité de gentilshommes volontaires et, par l'ordre exprès de M. le Cardinal, qui avait aussi lettres et chiffres, le sieur de Lomeras, gentilhomme du Languedoc, enseigne au régiment de Champagne, pour avoir passé et repassé déjà une fois avec M. de Vallin.
« En cet ordre, le plus près qu'ils le pouvaient les uns des autres, ils allaient, cotoyant la grand'terre pour n'estre point veus ni découverts par les vedettes des ennemis qui n'estoient qu'à une lieue des sables.
« Or il arriva que, comme cette flotte allait cinglant à pleines voiles et que l'on croyait être déjà devant Saint-Martin (de Ré), Dieu fit cesser le vent tout à coup, en telle sorte qu'il fallut demeurer près de deux heures sans pouvoir aller ni à droite, ni à gauche. Alors chacun, tout étonné et croyant demeurer à la merci de l'ennemi si le jour les surprenait, se mirent à prier Dieu, le prieur sur tous, faisant vœux et prières et se recommandant à la Vierge, luy faisant vœu, au nom du Roy, de luy faire bastir une église sous le nom de Notre-Dame-de-Bon- Secours, en mémoire de cette journée s'il luy plaisait envoyer le vent
favorable. Soudain, ils furent exaucés, car le vent se rafraîchit et les rendit fort gaillards. En telle sorte que, chacun ayant repris sa piste et son ordre, en moins de demi-heure ils virent le feu que M. de Toiras faisait faire en la citadelle et, à terre, ceux que Richardière père faisait faire vis-à-vis l'encoignure qu'il fallait traverser. Et là, quittant la coste de la Tranche, chaque pilote regardant sa boussole, ne pensant plus qu'à passer courageusement, entrèrent dans la forêt des navires ennemis.
« Les premières sentinelles les ayant laissé passer sans dire mot, après que tout eut passé, ils commencèrent à les envelopper et canonner si furieusement que l'on eût dit que c'était de la grêle.
« Cependant les chaloupes et galiotes (1) des ennemis vinrent après pour les agrapper, en sorte que ceux qui étaient à la grande terre, croyaient tout perdu, comme aussi il y avait de l'apparence. Au contraire, M. de Toiras espérant toujours bien du bonheur du Roi et de la France, oyant le bruit de tant de canonnade de part et d'autre, fit redoubler les feux sur les bastions et, comme un second Josué, prie Dieu de faire arrêter la mer qui s'en retournait, de peur que son secours ne périt. Et, de fait, il était en grand danger, car un coup de canon emporta le chirurgien du capitaine Maupas, entre M. le marquis de Grimaud et le sieur prieur de Brémont qui étoit au milieu, de la barque, la croix en main. Un autre emporta la misaine ou mast de devant qui tomba sur le dit marquis et un troisième perça la barque et lui fit prendre l'eau. Dans ce péril, le dit marquis, sans s'étonner, jette son manteau, sur le corps du chirurgien, descend à fond, allume

(1) Galiote. Galère de 16, jusqu'à 25 bancs ou rames à 3 hommes sur chacune. Elle ne portait point de rambate ou construction élevée à la proue.
une chandelle avec de la mèche et, voyant d'où venait le mal, avec un linceul et autres linges qu'il trouva, bouche le trou. Cependant le prieur travaille à vuider l'eau qui était à la poupe. Le quatrième coup de canon leur emporta un matelot et, incontinent, quatre chaloupes et un heu (1) d'Angleterre vinrent aborder la barque. Le marquis étant remonté, joint le capitaine Maupas, lequel ayant disposé ses mousque­taires et piquiers donna l'ordre à ceux qui devaient tirer ses pierriers et canons et jeter les feux d'artifice, fit tenir chacun à son poste et défendit qu'on ne tirât qu'il ne l'eût commandé. Aussitôt les ennemis abordèrent criant : «Amène! amène!» Maupas, son pistolet en mains crie : « Tire ! » lâchant son pistolet. Alors toute son artillerie déchargea. Après, on en vint aux mains et feux d'artifice furent tirés de part et d'autre. Le sieur de Grimaud, chevalier de Montenac et de Villiers, sur les deux côtés de la barque, un sergent sur le derrière et le prieur partout, se défendant si vaillamment qu'après un long combat, les ennemis se retirèrent avec beaucoup de pertes et peu de ceux du Roy. Et, croyant en porter plus d'avantage furent attaquer les pinasses où ils trouvèrent à qui parler, car d'Andoins coupa la main d'un Roche- lais qui voulait ravir son gouvernail. Un coup de pierrier lui fit voler en l'air son contremât et blessa légèrement deux matelots. En mesme temps, toutes les chaloupes de l'ennemi, en nombre de 150, vinrent fondre, qui d'un côté, qui de l'autre sur toute la flotte. On demeura longtemps aux prises sans que les ennemis pussent entrer dans pas une barque du Roy, en sorte que s'étant retirés, les nostres, croyant être hors de tout péril, et s'exhortant à courage les uns aux autres, voici que d'autres difficultés se présentent, car les ennemis tenaient de grands mâts de vaisseau en vaisseau attachés les uns aux autres et force grands bois et cordages de vaisseau en vaisseau pour empêcher les passages. Mais, au lieu de perdre courage, chascun mit la main au coutelas pour couper les câbles et, avec piques et hallebardes, faire enfoncer les mâts et bois qui les empêchaient (d'avancer). Et, par mal­heur, Coussage, contre-maître et lieutenant de Maupas, ayant coupé avec son tarrabat un grand câble qui empêchait le passage de leur barque, ce câble tomba et s'embarrassa dans le gouvernail de la barque de Rasilly et, par une secousse de mer, d'une grande impétuosité

(1) Heu. Navire d'environ 300 tonneaux. Portait un seul mât vers l'avant. Avait en saillie du sommet du mât à la poupe une longue pièce de bois nommée corne. Cette corne et le mât n'avaient qu'une même voile. Les Anglais appelaient ce bateau : hoy.
l'entraîna contre la ramberge (1) où ce câble estoit attaché, où soudain il fut accroché et investi par une douzaine de chaloupes et, après un combat où il lui était impossible de résister plus longtemps commanda plusieurs fois qu'on mît le feu aux poudres pour ne pas tomber entre les mains des ennemis, à quoi on ne voulut obéir. La Guitte, gentilhomme nourri, page de la reine d'Angleterre, fendit un de ses ennemis auparavant que de se rendre. Enfin, il fallut céder à la force, et prendre la composition que les ennemis offrirent, savoir : dix mille écus que M. de Rasilly leur promit pour lui et ses compagnons. Les sieurs Danery, Calottis, Roquemont et La Gaigne firent des merveilles en ce combat; d'abord, quelques-uns furent tués, mais point de noblesse.
« Or, cependant que les ennemis étaient acharnés à ce butin, 29 bar­ques arrivèrent heureusement à la citadelle, entre trois et quatre heures du matin. Aussitôt la sentinelle qui était sur le bastion de la Reine criant : « Qui vive ! » il lui fut répondu par quantité de voix éclatantes : « Vive le Roy ! » ce qui mit au cœur de ceux du dedans une grande allégresse.
« Là, une chaloupe de La Rochelle s'étant glissée au milieu des vaisseaux du Roy, comme si elle eût été de la troupe, pour brusler cette flotte, fut reconnue à leur jargon par le sieur d'Andoins qui s'en douta ; mais, à cause de l'impatience de M. de Toiras, fit sauter tout le monde à terre et demeura avec ses mousquetaires dans la pinasse pour remédier à ce qui pourrait arriver, demanda le mot et le contre mot à la chaloupe rochelaise ce que ne sachant, fit connaître qui elle était et, sur l'heure, la chargea si furieusement que plusieurs furent tués et estropiés et beaucoup faits prisonniers.
« M. de Toiras, voyant un si beau secours inespéré, courut aussitôt jusque dans l'eau embrasser la fleur de ses amis et tout le reste ensuite. Après les premiers compliments, chacun fut conduit à la hutte de quelque soldat pour se sécher, ayant été contraints de descendre dans l'eau jusqu'à la ceinture (2). »
Après divers combats, les Anglais se rembarquèrent. Le capitaine d'Andoins, comblé d'éloges par le roi et par le cardinal, s'empressa de faire parvenir à la ville de Bayonne son rapport de mer, dans lequel il rendit compte de la mission qui lui avait été confiée.
(1) Ramberge (au xviic siècle). Navire anglais de 120 à 200 tonneaux, allant à voiles et à rames, destiné pour le service et la sûreté des grands navires, comme la patache. (2) Archives curieuses de l'Histoire de France, par Cimber et Daniou.

 

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12 août 2013

Le Réseau Comete ( suite )

Dédée

Durant la deuxième guerre mondiale au 3, calle Marina à St Sébastien, Monsieur et Madame Armendariz ont mis à la disposition de  DEDEE une chambre de sûreté où se succèdent les agents de Comète en activité comme Dedée, ou les membres "grillés" comme Yvonne et Robert Lapeyre après les arrestations de Bayonne.
. C’est, dans cette chambre que Yvonne trouvera cette feuille tombée d’un livre, écrite de la main de Dédée. Elle la ressentit comment la profession de foi la plus intime d’une jeune âme vouée jusqu'à la mort au destin qu'elle s'est choisi.
· Yvonne s'interdira de divulguer cette lumineuse méditation jusqu'à la mort de Dédée. C'est dans les journées de deuils qui suivirent sa disparition qu'elle livrât ces lignes à la postérité tel le point d'orgue final d'une vie exceptionnelle.
Prés de 70 ans plus tard ces lignes n’ont pas pris une ride.

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TESTAMENT DE DEDEE


Andrée de Joagh, fondateur Comète, peu de temps après la seconde guerre mondiale a pris fin et ont été libérés dans les camps de concentration nazis.

 

 

Je veux que ceux qui tiennent à moi lisent ces lignes si jamais je suis fusillée. Je veux qu'ils sachent que je ne regrette rien. Il se peut que devant la perspective de la mort je devienne lâche, et que je crie "au secours". Mais c'est maintenant, alors que je suis en pleine possession de mes forces, que je puis juger et décider, c'est maintenant que je puis, apprécier tout ce que la vie m'a donné, et que rien ne pourra me reprendre.
Que m'importe la mort maintenant ; naturellement la peur physique, subsiste, mais c'est tout. La crainte de mourir avant d'avoir fait quelque chose, avant d'avoir utilisé au mieux toutes mes possibilités tout ce que 20 ans de soins et, d'efforts ont pu me donner a disparu. Maintenant je suis pleinement heureuse, je ne voudrais pour l'instant céder ma place pour rien au monde ; j'aime ce travail, j'aime sentir le côte à côte de l'équipe que nous formons dispersée à travers trois pays, travaillant pour la même cause, animée des mêmes enthousiasmes et des mêmes affections. J'aime sentir la vie après le danger passé, et le court répit de quelques jours de sécurité relative. J'aime me sentir en forme prête à l'action, et j'aime sentir la confiance de ceux qui travaillent avec moi, et cette confiance je suis prêt à tout risquer pour continuer à la mériter.
Jamais la vie ne m'a tant donné, jamais je n'ai vécu avec autant d'intensité, et jamais je n'ai été aussi indifférente aux dangers courus et à la mort. L'indifférence à la mort donne une telle légèreté. Naturellement je sais que la peur physique, je ne l'éviterai pas, j'espère que j'arriverai à la dominer.
Et qu'importe le reste, puisque maintenant j'ai fait quelque chose de ma vie, puisque maintenant j'ai empêché que soient gâchées et perdues l' inutilement toutes les années d'efforts de ceux qui m'ont formée.
Maintenant je suis heureuse et je remercie tous ceux qui de près ou de loin en m'ont permis d'écrire cette joie ; jamais je n'ai trouvé autant de sens à la vie, et jamais je n'ai été aussi contente. Que m'importe l'argent, que m'importent tous les détails de l'existence, J'ai a enfin trouvé un travail que j'aime plus que moi-même, auquel je puis me consacrer. Seule la réussite m'importe. Maintenant enfin je pourrais lire "Terre des hommes" sans pleurer d'envie.
Si la guerre me laisse intacte je veux ne jamais oublier cette période, je voudrais pouvoir remercier quelqu'un, je voudrais pouvoir comme les croyants tomber à genoux et dire "merci mon Dieu" je me sens débordante de gratitude envers la vie. Parfois il me semble que la chaîne est trop grande pour moi, et que pour cela même il faut qu'elle m'abandonne. Mais qu'importe, j'ai eu ma part. Tout ce que je recevrai maintenant ne sera pas mon du, mais seulement un don extraordinaire pour lequel à chaque seconde je bénirai la chance ou la vie.
Andrée de Joagh, fondateur Comète, peu de temps après la seconde guerre mondiale a pris fin et ont été libérés dans les camps de concentration nazis.

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«IL fut le plus grand réseau de fugue en nombre d’évacués, le plus sophistiqué, celui ayant résisté le plus longtemps et au plus grand succès », selon la déclaration Peter Eisner dans son livre The Freedom Line. Près de 800 soldats doivent ainsi à la fantastique De Jongh –connue également sous le nom de Dédée et au surnom révélateur de Petit Cyclone – la liberté et la vie.

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FILM durée 1 h 10

 


divers

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Claudia Escudero y Francisco Garayar “Paco” hacia los años cuarenta. ... casado con Claudia Escudero, natural de Oyarzun, del caseríoArizluzieta Goikoa”,

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"Il logeait les premiers aviateurs de Comète passés en Espagne en attendant les véhicules du consulat ...... Deux aides : Patxi (Francisco Garayar ou Ocamica ?) ...

 

ANABITARTE ZAPIRAIN Tomás Espagnol originaire d'Hernani (Guipúzcoa), de la ferme Ostsuene-Aundia, né le 08 juin 1912, réfugié en France lors de la guerre civile. Maison Andresbaïts à Urrugne-Chelettes, Basses Pyrénées. Guide passeur de Hernani du groupe de Alejandro Elizalde. Assistant de Manuel Iturrioz . Décédé le 08 juin 1994 à Ciboure. Tomás Anabitarte échappera à la vague d'arrestation de juillet 43, suite à la liste des Basques "rouges" remises à Berlin.

 LE RESPONSABLE ESPAGNOL

ARACAMA AGUIRRE Bernardo
Epoux de Antonia SARASOLA (Espagnol) (file HS 6/223 at the National Archives, Kew, London) Né le 28 août 1898 à Zegama. Membre du syndicat basque ELA-STV, il est sur les listes électorales de 1936 et engagé comme chauffeur à Bibao au bataillo Saint-André du ELA-STV. Il s'est probablement exilé en France le 17 juillet 1937, a résidé à Ciboure une ou deux années en travaillant dans une aciérie de Saint-Médard-de-Guizières. Possédait un garage de réparations automobiles au 6 Calle Aguirre Miramon, à San Sebastian dans le quartier de Gros et logeait au n° 7 (5e étage à gauche). Il logeait les premiers aviateurs de Comète passés en Espagne en attendant les véhicules du consulat britannique de Bilbao. Ancien camarade de
Alejandro Elizalde depuis la Guerre d'Espagne, ils étaient tous deux sous surveillance policière. Il fut arrêté le 13 novembre 1943 par la Guardia Civil à Elizondo en Navarre, et passa un certain temps dans la prison franquiste de Ondaretta. En juin 44 il est condamné à Madrid et demeure en résidence surveillée. Il pourrait s'être expatrié à Saint-Jean-de-Luz. Elvire Morelle passa chez lui plusieurs mois de réhabilitation au début 42, après s'être cassé la jambe en revenant d'avoir conduit Osselaer, Henry et Hogan. Il est décédé à Donostia-San Sebastian le 21 février 1979.

ELIZALDE IRRIBAREN Alejandro 'Alexandre' Né à Elizondo (Espagne) le 01 février 1894. Etudes commerciales à Saragosse et travaille à San Sebastian à la compagnie d'assurance l'Union puis aux ventes chez Ford. S'installe à Garzain dans la vallée du Baztán. Surpris par la guerre civile à San Sebastian, il s'engage comme chauffeur aux milices basques de Guernica et y rencontre Bernardo Aracama. Ils libèrent ensemble 150 prisonniers franquistes. Evacué en France à Saint-Jean-de-Luz et trouve un emploi de chauffeur-cuisinier en 1939, il est présenté au Capt Moulia du 2e Bureau par le délégué basque Isaac López Mendizabal. Agent double, il surveille le capitaine Paul Longhi qui espionne pour les Allemands et aidera à son incarcération au Fort du Hâ de Bordeaux. Agent de Arnold Deppé présenté par le capitaine Moulia, il est chef de groupe de Ambrosio San Vicente et Martin Hurtado, et autres passeurs (Florentino, Tomás, etc.). Liaison Comète mars 42 pour Tante Go, arrêté le 13 juillet 43 à 12hr30 au café Prado de Léon Chardier. Le consul franquiste à Hendaye, Antonio de Aguirre, remet le 24 avril 42 une liste de séparatistes basques au Ministère des Affaires Etrangeres à Madrid. L'ambassadeur à Berlin remet cette liste le 24 mai 43 et provoque des arrestations par les Nazis. Il est interné à la Citadelle de Bayonne, à Fresnes puis à Compiègne et y déporté à Mauthausen, Kos de Melk et Ebensee. Libéré le 06 mai et rapatrié le 24 mai 45, marié sept enfants. 10 Rue St-Jacques à Saint-Jean-de-Luz.Devenu agent de Comète, il renseigne à peu près certainement Bernardo Aracama (ou est-ce Waucquez ?), ancien compagnon et Maritxu Anatol. Mort en France au sanatorium Marienia à Cambo des suites de sa captivité le 23 novembre 1946. Veuve Carmen Colau Marrodán, de Bilbao, est espagnole, mariés le 03 novembre 1923.

 

GOIKOETXEA BEOBIDE Florentino
Né à la maison Altzueta à Hernani (Espagne) le 14 mars 1888. Guide basque international France-Espagne depuis août 41 : 66 voyages pour 227 aviateurs et courrier par la ligne de Saint-Jean-de-Luz. Agent P2 dès août 41. Célibataire, BP à Ciboure. Espagnol basque exilé au début de la guerre civile sans raison bien précise. Il ne fut pas enrôlé dans les brigades républicaines et ne semble pas vétéran. Probablement trafiquant "recherché" par les autorités franquistes, il est interpellé par un garde civil nommé Pescara et s'enfuit en France à Ciboure, chez son amie Kattalin Aguirre et se consacre à la contrebande. Guide pyrénéen de
Alejandro Elizalde, celui qui a effectué personnellement une majorité des passages. Ses intinéraires étaient toujours les mêmes à partir de Urrugne : soit traversée de la Bidassoa devant l'ancienne gare de San Miguel, soit un peu plus loin à la passerelle d'Endarlaza si le rio Bidassoa est en crue, puis par Erlaitz et la tour de Pagogaña vers Oyarzun jusqu'à la ferme des Garayar. Il est présenté à Dédée par Bernardo Aracama pour rentrer en France après le premier voyage à Bilbao d'août 1941 (Tomás Anabitarte Zapirain, qui l'avait emmené en Espagne ayant disparu). Deux aides : Patxi (Francisco Garayar ou Ocamica ?) et Manuel Iturrios qui passeront 37 personnes en 12 voyages seuls avec les aviateurs. Florentino a également passé occasionnellement des personnes et du courrier pour le réseau français Margot de Marguerite de Gramont et le réseau Nana qui connaissaient aussi Kattalin Aguirre. En fin décembre 43, la nuit où Jim Burch et Antoine d'Ursel se noyeront, une grippe le fait remplacer par deux camarades, Martin Errazkin et Manuel Iturrioz. Il fut intercepté par une patrouille allemande en revenant d'Espagne le 30 juin 44, fut blessé de quatre balles aux jambes, à la cuisse et à l'omoplate et capturé. Son évasion de l'hôpital d Bayonne fut arrangé par 'Tante Go' comme un scénario de cape et d'épée, avec un faux officier allemand et une ambulance avec faux papiers autorisant le déplacement du prisonnier à une autre place (avec le policier Antoine Lopez et Jules Artola). Il se cache alors à Biarritz. Il obtient la nationalité française par décret du 30 avrl 1965, publié au Journal Officiel du 16 mai 65. Il est décédé en juillet 1980 à l'hôpital de Bayonne et enterré à Ciboure.

HALZUET Françoise Romaine 'Frantxia' Née à Vera (Espagne) le 29 août 1908. Veuve de Philippe USANDIZAGA en août 1939. Hébergeuse relais Comète depuis juillet 42. Agent P2 le 15 décembre 42, arrêtée le 14 janvier 43 avec Dédée et trois aviateurs. Habitaient la ferme Bidegain-Berri d'Urrugne d'où tous les départs avec les guides partaient vers les Pyrénées depuis six mois. Elle y subsiste de la culture son lopin et de ses vaches avec trois enfants et Juan Manuel Larburu, refugié originaire de Hernani qui l'assiste. Décédée à Ravensbrück le 12 avril 45. Ses trois enfants seront repris par leur tante, Mme Pourtau


ITURRIOZ Manuel Né à Orexa en 1902. Avant la guerre civile, il devient "Miquelete", sorte de garde provincial. Il combat pendant la guerre civile avec une unité d’Hernani, en Guipuzkoa puis en Biskaye (comme lieutenant puis comme capitaine). Fait prisonnier en Asturies par les franquistes, il s’évade après deux mois de prison à Ribadesella. Il rejoint San Sebastian puis par la montagne passe à Sare en pays basque nord. De Sare, il repart combattre à Barcelone sur le front du Ségré et de l’Ebro. La guerre perdue, il passe en France ou il est enfermé au camp d’Argelès sur mer. Il s’évade pour rejoindre St-Jean-de-Luz avec l’aide de la délégation du gouvernement Basque.
Ayant été blessé deux fois pendant les combats il est soigné à l’hôpital de la Roseraie (hôpital organisé par le gouvernement Basque). Il travaille à l’arsenal de Tarbes mais l’arrivée des Allemands le fait rentrer dans la clandestinité Il commence la contrebande et le passage de personnes au début de la guerre, pour le réseau Comète avec
Tomás Anabitarte. Ils passeront 37 personnes en 12 voyages avec les aviateurs et souvent avec Andrée De Jongh.
Il passera aussi les combattants du bataillon de Gernika qui combattront les Allemands en Gironde. (Paco de Eizagirre, Andrés Prieto etc…). Il se fait prendre par la police secrète (Bazan et Manzanas qui sera exécuté par l’ETA en 1968) le 22 avril 1942 à Renteria, alors qu’il est déjà recherché par la justice militaire. Il s’évadera le 24 avril et ira se cacher dans une grotte d’Oiartzun (à 10 kms du village en montagne) pendant prés de deux mois. Le mauvais temps l’oblige à se réfugier dans une ferme à côté de la grotte (Aritzluzieta
). Il épouse la plus jeune de la maison, Maria Asunzión Escudero, la sœur de Manuel et Claudia qui travaillent pour Comète, elle-même épouse de "Patxi" Paco Garayar.
Il reprend son activité de mugalari (passeur) et remplace Florentino Goikoetxea avec Martin Erraskin et "Franco" (Jean-François Nothomb) la nuit du 23 décembre 1943 où se noieront Burch et d’Ursel.
Il s'établit à Saint-Jean-de-Luz puis à Paris, fatigué de vivre clandestinement et fait venir sa femme et ses 2 enfants en 1946 le même jour,
l’un avec Paco Garayar par la mer, l’autre avec sa mère par Dantxarinea. Il ne retournera à San Sebastian qu’après la mort de Franco en 1981 où il y vivra jusqu’à sa mort en 1991.


Au loin, les marcheurs arrivent à Jauriko Borda, ferme de j.CD  sur la frontière


·'Le dernier passage', ce documentaire qui le remet en scène, sera diffusé par France 3 Aquitaine à 23h50 le mercredi 5 octobre, et il est l'oeuvre de deux jeunes femmes du Pays Basque sud, Enara Goikoetxea et Iurre Telleria.

Revenant sur cette épopée de solidarité et de fraternité, les deux réalisatrices décrivent ce réseau Comète, créé en 1941, afin de permettre aux pilotes alliés, dont les avions avaient été abattus en Belgique, Hollande ou au Nord de l’Etat français de traverser la frontière de l’Etat espagnol, par le Pays Basque Sud, afin de rejoindre Gibraltar.

Impossible de donner le nombre exact d'habitants du Pays Basque qui habergèrent chez eux des des aviateurs anglais et américains, quand les drames et les arrestations sont connus avec plus de précision.


Andrée de Jongh, membre de la résistance belge, est décédée


Elle avait organisé le Réseau Comète, un réseau de secours qui permit de sauver du nazisme plus de 800 soldats alliés

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·Commentaires

·Elles se prénommaient Marga, Maria, Florentino Goicoechea ou Kattalin : des personnes qui n'avaient pas demandé à devenir connues, mais que les circonstances de la vie l’ont conduite vers un destin hors normes, celui du réseau Comète qui a vu beaucoup d'habitants du Pays Basque aider les aviateurs alliés à traverser l'Espagne, durant la Seconde Guerre Mondiale.

Le 15 janvier 1943, à Urrugne, Frantxa Uzandisaga, jeune veuve de 35 ans et mère de trois enfants, est arrêtée par l’armée allemande à son domicile, maison Bidegain Berri. Encadrée par deux soldats allemands, elle marchera dans la rue, les mains sur la tête, derrière le camion qui l’emmenait. Une scène dont se rappellent encore les Urruñar âgés.

Frantxa était une femme qui a su dire non, au péril de sa vie, acceptant que sa maison Bidegain Berri soit un relais du réseau Comète. Déportée au camp de Ravensbrück, elle mourra le 12 avril 1945, un mois avant la libération.

Les alentours de la cathédrale de Bayonne ont servi de décor à plusieurs scènes du film et l'on y découvrira le témoignage de Lucienne Saboulard, dernière survivante française du réseau Comète.

C'est dans cette même maison que son père, inspecteur du télégraphe, a hébergé à plusieurs reprises des aviateurs anglais et américains. Et c'est dans cette même maison que les Allemands sont, un jour, venus l'arrêter, ainsi que toute la famille. Elle n'avait pas 16 ans. Sa mère et elle-même ont été déportées à Ravensbruck, et son père à Buchenwald. Peu après sa libération il mourut du typhus à la Salpêtrière.

Ce témoignage vient en renfort du 70ème anniversaire officiel du Réseau Comète, et le Pays Basque Nord, par l'absence de stèles ou de plaques commémoratives, a sans doute encore un devoir de mémoire à faire revivre.


Florentino avait sans doute  dû oublié les bonnes manières de Buckingham

car :

Georges d'Oultremont, s'entretenant avec le colonel Rémy, se souviendra de ce voyage mémorable

"Avez vous goûté à ces haricots noirs que l'on mange au Pays Basque ,sortes de grosses fèves qui produisent un immanquable effet sur les intestins .. Florentino avait dû en dévorer tout un plat avant de se mettre en route .Il allait en tête , dans le noir le plus absolu ; tandis que nous marchions derrière lui à la file indienne .Soudain il s'arrétait et nous entendions " Chut  ..!.....           

Le Coeur battant, on croyait à une patrouille ennemie , mais un formidable BRRROUM !... retentissait...........dont l'écho allait se répercutant de montagne en montagne . C"était l'ami Florentino  qui venait de se libérer bruyamment des gaz accumulés par les fayots que digérait péniblement son estomac.Avant que nous fussions revenus de notre surprise il se retournait et disait :  " por Franco !  "                                                                             .Marguerite de Gramont , fondatrice du réseau " Margot " qui utilisait  aussi  les services de Florentino parle de lui en l'appelant " le pétomane ", ce qui n'était pas  un invconvéniant  quand on perdait le contact visuel dans le noir de la nuit, et aussi pour certains un réjouissement.                                      Jimenez de Aberasturi


Nothom   dit "Franco"

C'était  la ferme Sarobe  La  première après les trois Couronnes. C'est une ferme dans  laquelle vivaient je crois sept  personnes dont une seule femme.Tous les autres etant des hommes Aucun d'eux ne parlait l'espagnol.Ils ne parlaient que le basque. Seule la femme parlait un peu l'espagnol.A Oyarzun nous nous sommes arrétés dans une sorte d'auberge, de restaurant, d'estaminet, dont la patrone avait l'habitude d'accueillir Florentino.

En ce qui concerne les passages presque tous  se faisant par la route Endarlaza-Oyarzun-Renteria.A cette époque là il n'yavait pas de route des trois Couronnes à Oyarzun Il n"y avait qu'un chemin pour les fermes du coin, un chemin pour les chars à boeuf. Ce n'était pas un bon chemin.Il faisait le tour des 3 couronnes.

Il fallait huit heures de marche d'Urrugne à la ferme Sarobe.D'Urrugne à la Bidassoa quatre heures de nuit. On montair pendant envirron deux heures jusqu'à un sommet de 600 mètres depuis lequel on voyait la Rhune sur la gauche .Depuis là on devinait les lumières de Fontarrabie et celles de Saint Sébastien brillaient au loin dans le ciel. De là on descendait pendant encore deux heures.Après il nous fallaitencore quatre heures pour arriver à Sarobe, dans le quartier Altzibar d'Oyarzun , ou on se reposait

 

.On passait  la Bidassoa à la hauteur d'Enderlaza. On traversait la voie du train de la Bidassoa, la route de Pampelune, et puis ça montait très fort jusqu'à un chemin qui passait près d'une vieille tour qui datait des guerres Carlistes...Après avoir passé la rivière et avant de passer la route, il y a une vieille  petite maison appelée " San Miguel ", dont le nom est inscrit sur l'une des facades, et qui était une station du train de la Bidassoa.Après la route, il y avait à gauche, une pente qu'il fallait grimper.C'était difficile. Tout devait se faire   vite. Quand Florentino, au moment de traverser la route disait "No hay nada.Pasar " il fallait grimper très vite et sans faire de bruit.En haut commençait le chemin contournant les trois Couronnes et de là on prenait  le chemin descendan tà Oyarzun d'où on arrivait à la ferme,  puis à l'auberge d'Altzibar Il y avait alors une voie ferrée pour les mines. On la suivait pendant trois ou quatre kilomètres et on passait par un tunnel assez long et sombre .Un peu plus loin on arrivait à la ferme

A Enderlaza nous passions très  très prés de la garde civile, mais ils n'ont jamais pu nous attraper.Chaque fis que nous arrivions à la route, Florentino s'avançait , levait la tête pour voir si il y avait quelque chose...Jamais  je ne vis un espagnol. La seule fois ou nous avons eu des problèmes avec les espagnols  à été le jour du passage et du décès de Antoine d'Ursel dit "Jacques Cartier"  ou  ils tirèrenr 7 coups de feu.  Ils arrétèrent tout le monde sauf les deux guides basques..C'était la veille de Noël .


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1.700 agentes et collaborateurs formant le téseau  Comète, entre 1941 y 1949 ont sauvé la vie de 770 aviateurs alliés. Grace à eux, 228 combattants passeront la frontière basque pour rejoindre Londres  -- L Pero Comète también registró un alto número de bajas entre sus miembros y colaboradores. Fueron 216 las personas que murieron como

 

 

 

 

 

 

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10 août 2013

Le Réseau Comete

TOME 3

 

LE RESEAU COMETE

 

Evasion des aviateurs britanniques et alliés par le Pays Basque

Philippe Connart et Geoffrey Warren – 2011

RECUEIL

BLOG ARGOYTI  


Peñas de Haya 

" Les 3 Couronnes "

Vues du côté français,

le parcours de Comète se faisait côté espagnol


Vue prise côté espagnol : Ondarribia et les 3 couronnes


Depuis Bruxelles , le chemin du Pays Basque , était le chemin le plus long , mais il était le plus  "  sûr " car  il  évitait un contrôle .

Le réseau de réception à partir de Bayonne

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 la France avait perdu la guerre

 la Belgique était occupée

l'Armistice avec les allemands du 22 juin 1940, avait partagé notre pays en deux parties, la première occupée par  les Allemands, la seconde par le régime de Vichy. De plus à Hendaye la frontière avec l'Espagne était fermée

Seule l'Angleterre était libre et des milliers de personnes voulaient la rejoindre en particulier les juifs, et les Polonais, dont le destin était tragiquet .Vouloir  franchir, une frontière était s'exposer à la détention dans un camps de concentration ou  à la mort.


 

 

Pourtant , petit à petit le pays va se réveiller et se révolter clandestinement, et ''  l'armée des ombres  '' se créer et s'organiser" .

Dans les combats aériens entre nazis et Anglais, nuit et jour,des centaines,- parfois parfois plus d'un millier- d'avions vont bombarder l'Allemagne et se heurteront au feu redoutable la D.C.A  et à la chasse allemande  .Trop seront abattus , certains, seront sauvés par leur parachute.  Spontanément des belges,des luxembourgeois, des français essaieront de les retrouver, pour  les cacher, les  soigner,  les sauver .Les garder n'était plus possible, il fallait les évacuer, et le nombre augmentait chaque jour

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Pendant ce temps, dans la capitale belge , une jeune fille active et passionnée, qui au début de l'offense nazie s'était engagée dans la Croix Rouge,  refusant d'admettre la déroute comme définitive, cherche la meilleure façon de s'opposer à l'envahisseur. 

Son nom

Andrée de Jongh

 ,Belge , flamande, et de mère française dite " Dédée " pendant la résistance

Elle porte bien le surnom dont l'a affublé son père, "Petit Cyclone". Dessinatrice en publicité à Malmédy (Belgique) et infirmière diplômée, elle s'engage en mai 1940 dans la Croix Rouge. Elle est affectée à l'hôpital militaire de Bruges.

 Début 1941, elle se trouve à Bruxelles où elle prend une part active à la formation d'une chaîne de solidarité pour recueillir, héberger, nourrir et vêtir en civil des soldats britanniques.


La Maison d'Andrée de Jongh à Schaerbeek

Andrée De Jongh naît au no 73 de l'avenue Émile Verhaeren à Schaerbeek

 

Son père, Frédéric De Jongh, directeur de l'école primaire de la rue Gaucheret, est un admirateur d'Edith Cavell, de Gabrielle Petit et du Père Damien ; il transmet cette admiration à sa fille, qui n'a plus qu'un rêve, celui de devenir infirmière. Cependant, douée pour le dessin, elle entreprend des études d'arts décoratifs, tout en suivant des cours du soir à la Croix-Rouge de Belgique pour devenir ambulancière. Les études terminées, elle obtient un emploi de dessinatrice publicitaire auprès du siège malmédien de la société Sofina.

Le réseau Comète


Lors de l'invasion de la Belgique par les troupes allemandes en 1940, elle quitte son travail à Malmedy et revient à Bruxelles pour tout d'abord travailler pour la Croix-rouge de Bruxelles. Rapidement, elle décide de s'investir dans la Résistance.

Le premier réseau dans lequel elle s'est impliquée ayant été détruit, elle décide, avec Arnold Deppé, un autre survivant, de créer une filière d'évasion vers l'Espagne. Après avoir pris quelques contacts à Anglet, ( lors de l'avancée allemande beaucoup de belges avaient fui , et s'étaient groupés sur la côte basque  )...Andrée et Arnold tentent, en juillet 1941, un premier convoyage vers le sud, accompagnés d'un groupe de Belges qui veulent poursuivre la lutte à partir de l'Angleterre

. Andrée a financé le voyage en vendant ses bijoux et en empruntant aux amis et voisins. Arrivés à Anglet, ils confient les évadés à un guide basque qui assure leur passage en Espagne.

Andrée  traverse les Pyrénées avec son groupe, et se présente au consulat britannique de Bilbao pour demander de l'aide pour son réseau. En effet, elle a appris que le groupe précédent a été intercepté en Espagne, que les soldats ont été internés  à Miranda, et se rend compte que sa filière doit avoir en Espagne un point de chute d'où les services britanniques emmèneront les évadés à Gibraltar, puis en Angleterre.

Après trois semaines d'hésitation, les Britanniques décident de faire confiance au petit cyclone — comme on surnommait Andrée pour sa capacité à tout emporter sur son passage. Avec ce soutien et l'aide des résistants locaux, elle met en place la « ligne Dédée », rebaptisée plus tard « ligne Comète ». La ligne, qui comptera jusqu'à 3 000 membres, traverse, en partant de Bruxelles, la France puis les Pyrénées jusqu'à l'ambassade britannique de Madrid, qui s'occupe ensuite du transport à Gibraltar. De 1941 à la Libération, la filière permet de faire évader plus de 700 soldats alliés, dont 288 aviateurs, et Andrée  en a accompagné personnellement 118 d'entre eux.

Ce réseau qui petit à petit, d'amis en amis, va se mettre en action, non sans mal avec quelques arrestations.  Le métier est dangereux, difficile il s 'apprend à ses dépens . Il y faut beaucoup de convictions, beaucoup de courage ou d'inconscience .Il faut aimer son pays pour risquer sa vie tous les jours et  en pleine connaissance de cause.

De Bruxelle à Paris, de Paris à Bayonne ,au travers  de la ligne de  démarcation -, à Saint Jean de luz,  à ,Ciboure et puis à Urrugne point de dépard de l'aventure.  Aussi en Espagne car il  faut des moyens logistiques et pécuniers.


Le réseau de réception à partir de Bayonne

 

La France aussi s'organise avec beaucoup de foi et d'amateurisme

Dès lors et selon les conclusions des dirigeants de Comète, le Pays Basque va grouiller  d'espions, d'évadés ayant fui le Service du travail obligatoire, de  ceux qui veulent rejoindre la France libre, des juifs, des Polonais et de tous ceux pour qui la France n'est plus une terre d' asile.

La Bidassoa va être un lieu très fréquenté

Dès lors l'aventure peut commencer

 

Mme DE GREFF dite  TANTE "GO"

 

Elvire de Greef connue sous le psedonyme de " Tante go"pièce maitresse dans le secteur basque


L'ESPAGNE: UNE DIFFICULTE SUPPLEMENTAIRE

Comète est né le jour de l'accord avec les anglais, en Juin 1941. Andrée DE JONGH s'attela alors à l'immense travail d'organiser une ligne d'évasion: pendant des mois, elle prit des contacts avec des résistants pour créer ce réseau, héberger les aviateurs, leur fournir des vêtements civils, des faux papiers. Elle recruta des guides basques, familiers du passage des pyrénées, organisa des relais, recruta des fermiers basques qui pouvaient cacher les pilotes en transit

L'ARRESTATION D'ANDREE DE JONGH

Le 15 Janvier 1943, Andrée DE JONGH fut arrêtée par la Gestapo, sans doute dénoncée. Le mauvais temps avait retardé le passage des Pyrénées et le groupe fut pris au piège par la Gestapo. Interrogé, un des aviateurs de la RAF aurait identifié à la fois ses passeurs et les maisons sûres du réseau

 D'abord emprisonnée à Bayonne, puis au fort du Hâ et à Biarritz, elle est transférée à la maison d'arrêt de Fresnes le 27 mars 1943. Andrée avoue qu'elle est la fondatrice de la ligne d'évasion, mais la Gestapo ne la croit pas, ce qui lui sauve la vie. Elle est envoyée à la prison de Saint-Gilles et déportée en Allemagne en juillet 1943. Elle y est internée dans plusieurs prisons, puis dans les camps de concentration de Ravensbrück et de Mauthausen, d'où elle est libérée par la Croix-Rouge internationale le 22 avril 1945

Après la guerre, elle s'installe d'abord au Congo belge puis au Cameroun, en Éthiopie pour travailler dans une léproserie d'Addis-Abeba et enfin au Sénégal avant de revenir en Belgique

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La dénontiation

Lors d' une interiew  Monsieur Abérasturi avait  posé cette question :

Question : Dédée a été prise à Urrugne , à la ferme Bidegain-berri  de Frantxia Ursandizaga. S'avez vous qui là dénoncée

 :Réponse: de  Jean François Nothomb  " Franco " :

C'est Donato, le guide de la  ferme voisine ".Dédée "  était passée quelques fois avec lui, mais il ne lui plaisait pas .Elle m'a toujours dit qu'elle craignait qu'il soit jaloux de Florentino, et  que c'état lui qui avait averti les Allemands que des aviateurs prêts à passer la frontière se cachaient dans la ferme de Frantxia

A la Libération Donato  disparut en Espagne.

 On ne l'a jamais revu. On n'a jamais prouvé la preuve de sa trahison

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.Lors de la discussion que  nous avions eue avec Madame Irastorza concernant la Résistance dans la campagne de Hendaye pendant la guerre de 39/45,- elle état bien jeune -nous avait dit ne pas très  bien savoir. Toute fois elle nous avait parlé d'une ferme - un peu plus loin - ou il y aurait eue une dénonciation  faite  par le valet de la ferme  ,suivie d'une  arrestation. Elle nous avait ajouté,se rapprochant de nous et à voix plus basse  : "c'était une histoire d'amour.....)

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Pendant plusieurs mois, le réseau fut mis en sommeil. Il dut se réorganiser et fut rebaptisée "Ligne COMETE". ).

Résistant et patriote convaincu, le père d'Andrée, Frédéric DE JONGH décida de poursuivre l'oeuvre de sa fille dès Janvier 1943 et prit la tête du réseau d'évasion. Il avait quitté Bruxelle pour vivre clandestinement à Paris dès le 30 Avril 1942 car il était conscient qu'une éventuelle arrestation de sa fille entraînerait également la sienne. Ainsi, depuis Mai 1942, Frédéric DE JONGH organisait le réseau d'évasion à Paris. Suite à l'arrestation d'Andrée DE JONGH, il tenta alors, dans un premier temps, de développer un autre réseau d'évasion par la Suisse (neutre) en contactant l'ambassade américaine et britannique à Genève (du fait de l'arrestation de sa fille, il considérait que le réseau d'évasion par l'Espagne et Gilbraltar était devenu peu sûr). Toutefois, cette tentative échoua et les évasions par les Pyrénées continuèrent. Par malchance, il fut arrêté à Paris (Gare du Nord) le 07 Juin 1943 par la Gestapo (dénoncé par le traite Jean-Jacques DESOUBRI) et fusillé au Mont-Valérien le 29 Mars 1944.

La tête du réseau Comète fut ensuite confiée à Jean-François NOTHOMP à partir de Juillet 1943 jusqu'en Janvier 1944.

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ORGANISATION DU RESEAU AU PAYS BASQUE

le comité de réception  des aviateurs


 

JEANNINE DE GREEF-"Tante go"  ARTHUR FAY  -Maritxu  ANATOL-Aristégui

 Albert "Bee" JOHSON  -Erroll PrICE

Tommy BROOM  Kazimmietz RROWICKI

 

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Saint Jean de Luz        Ciboure

  

A gauche : l'immeuble où Arnold Deppé a vécu vers 1930-1939. A droite : l'ancien hôtel Eskualduna avec (à gauche) l'appartement de Elissalde.


L'appartement de Ambrosio San Vicente au 7 Rue Salagoïty (à moins de 10 minutes de la gare) est régulièrement utilisé par les évadés du 06 juin 1942 au 13 janvier 1943. Ceci correspond à la perte du premier guide de Comète, Manuel Iturrioz, qui est arrêté par la police de Franco en Espagne le 22 avril 1942. Il s'évade deux jours plus tard, mais Florentino Goikoetxea a repris son boulot et poursuit les passages avec Tomás Anabitarte, qui travaillait avec Iturrioz depuis le début.


Apra Baïta,

 le bâtiment (avec les balcons rouges) où Ambrosio San Vicente habitait et où tant d'évadés ont attendu leur dernière étape vers l'Espagne.

 

 

                         

Philo Baïta, la maison de Catherine                                 "KATTALIN" Aguirre

 

Elle s'articule autour d'une veuve de guerre de 45 ans née à Sare, Catherine Aguirre, dite Kattalin. En contact avec les réfugiés basques espagnols, elle travaille déjà pour plusieurs réseaux, passe du courrier, héberge et nourrit les évadés. Sa fille "Fifine", âgée de 14 ans, la seconde, ainsi qu'une voisine, Gracie Ladouce. Celle-ci, employée au service du ravitaillement à la mairie de Ciboure, fournit des cartes d'alimentation.

 Comme Florentino Goicoechea, Kattalin Aguirre a reçu après guerre la Légion d'Honneur, la Médaille Militaire, la Croix de Guerre avec étoile de vermeil, la Médaille de la Résistance et les plus hautes distinctions belges et britanniques. Décédée en 1992, elle est inhumée à Ciboure.


FLORENTINO GOIKOETXEA


C'est le passeur de légende du réseau Comète, un homme et un guide incomparable, pour qui  l'argent  ne comptait pas.

mais il assure cette fonction pour d'autres réseaux également. 

  Né à Hernani (Espagne) en 1898, réfugié à Ciboure depuis l'invasion franquiste du Pays Basque espagnol (1936), les petits boulots et la contrebande sont son quotidien. Fils de paysan, à l'allure physique imposante, d'une endurance exceptionnelle, il accompagne des groupes (moins de dix personnes) de la ferme "Bidegain Berri" à Urrugne jusqu'à Oiartzun aux portes de San Sebastian. II les conduit à pied, de nuit, et rentre à l'aube avec des courriers destinés à la Résistance. II passe 227 aviateurs alliés, principalement anglais, canadiens et américains. Blessé en montagne par une patrouille, il est arrêté le 6 juillet 1944. Vingt jours plus tard, il est enlevé à l'hôpital de Bayonne par un groupe de la résistance locale , Antoine Lopez et jules Artola policiers du réseau  " Phatrie "

 Les plus hautes distinctions britanniques, belges, françaises lui sont décernées. La nationalité française lui est accordée en 1965.

 Décédé en 1980, il est inhumé au cimetière de Ciboure.

Médaille commémorative  de la guerre 39/45  ---Médaille de la Résistence Belge -  Médaille de la Libération France-avec palme  --Médaille britannique " Four courage " --Médaille américaine " For freedom "   -- Croix de guerre 39/45  avec citation à l'ordre de l"armée -- Chevalier de l 'ordre de Léopold II  avec palme et Croix de guerre avec palme -

- Chevalier de la Légion d'Honneur


Image2

Le trajet de Urrugne à Sarobe en passant par  San Miguel

Le trajet habituel est en pointillé rouge

En cas de crue de la Bidassoa, le trajet est en jaune La traversée se fait sur le pont suspendu de la Centrale électrique, en territoire espagnol.

 

LE TRAJET  DE L"EVASION

 PAR ETAPES


Ce trajet à pied prend deux heures et Comète utilise trois de ces fermes à travers différentes périodes, avant la traversée de la frontière proprement dite. Les évadés y reçoivent un dernier bol de lait, des espadrilles à semelle de corde et les bâtons de marche pour ce parcours en montagne. Les vêtements de travail en serge bleu de Bruxelles sont utilisés après Pâques 1942. Seule la ferme Bidegain Berri, où Andrée De Jongh est arrêtée le 15 janvier 1943, est encore commémorée et célébrée.

LES TROIS FERMES relais de

URRUGNE

De Saint-Jean-de-Luz ou Ciboure à Urrugne.

Comme déjà signalé, la route classique part de Saint-Jean-de-Luz  et traverse le pont de Ciboure  et ensuite le long de cette Nationale 10 jusqu'à la ferme-relais. Ce trajet à pied prend deux heures et Comète utilise trois de ces fermes à travers différentes périodes, avant la traversée de la frontière proprement dite. Les évadés y reçoivent un dernier bol de lait, des espadrilles à semelle de corde et les bâtons de marche pour ce parcours en montagne. Les vêtements de travail en serge bleu de Bruxelles sont utilisés après Pâques 1942. Seule la ferme Bidegain Berri, où Andrée De Jongh est arrêtée le 15 janvier 1943, est encore commémorée et célébrée.

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La première ferme, Bidegain Berri, est la résidence de Francoise "Frantxia" Halzuet, la veuve de Philippe Usandizaga, mais la ferme est tenue par Juan Larburu.

 Elle commence à travailler pour Comète en juillet 1942, date qui correspond à la période de Florentino Goikoetxea suite à l'arrestation, l'évasion et la vie clandestine de Manuel Iturrioz. Le jeune garçon de ferme de Tomásénéa, Donato Errasti, continue son même travail jusqu'à la Bidassoa, ramenant les tenues de serge utilisées jusqu'à l'arrestation du 15 janvier 1943 à Bidegain Berri.


Bidegain Berri

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La deuxième ferme, découverte par Manuel Iturrioz, est Tomásénéa, maison de Françoise "Frantxiska" Halzuet, épouse de Dominique Irastorza, un prisonnier de guerre.


Thomas énéa


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                                                Larburu                                              Frantixska

 

 

Juan Manuel Larburu, de Bidegain berri, refuse tout d'abord de collaborer à cause du danger. Un jeune exilé espagnol, garçon de ferme à Tomásénéa, Donato Errazti, est aussi d'accord d'aider, mais pas seulement jusqu'à la Bidassoa.

 En juillet 1942, le frère de Frantxiska est blessé par les Allemands en passant des mules et elle demande à ne plus être impliquée un certain temps.

 Les passeurs de cette époque sont Manuel Iturrioz (environ 40 ans) et le jeune Tomás Anabitarte. Comme déjà signalé, Iturrioz est arrêté en Espagne le 22 avril 1942 et s'échappe le 24, mais doit se cacher et ne peut donc plus continuer les passages. Une de ses dernières descriptions correspond au passage du 21 juillet 1942. Il faut ici faire remarquer que c'est lui qui connaît le mieux la Bidassoa.

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 Yatxu baita

La troisième ferme est Yatxu Baïta, propriété voisine tenue par Joseph Larretche, qui régit également Bidegain Berri à partir du 15 janvier 1943.

 La ligne d'évasion française Margot utilise également cette ferme, et plus tard, les réseaux de renseignement de l'OSS  - Nana et - Démocratie. Douze enfants y vivent et l'un d'eux, Maialen nourrit Donato qui se cache alors dans les bois voisins. Lors de la libération de la région par les armées alliées, il disparaît en Espagne  Suspecté  mais personne n'a jamais prouvé qu'il aurait dénoncé Bidegain Berri en janvier 1943.

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Le DEPART DE L'AVENTURE

L'ITINÉRAIRE DE SAINT-JEAN-DE-LUZ
 VIA SAN MIGUEL ET ERGOIEN
Le départ se fait, au plus profond de la nuit et dure jusque  avant le début du jour. Pour tout éclairage la lune , par beau temps ! .


et quelque fois le double en cas de mauvais temps

  Devant, le passeur qui bien sûr connait bien son chemin , attentif à la moindre lueur et au moindre bruit , surveille sa troupe .Ses compagnons  en silence, la peur au ventre savent qu'ils  sont recherchés par les patrouilles de la Gestapo, de la police française et par la douane et la  gendarmerie,côté français ,  la douane  et  la guardia civil coté espagnol

 .Ils  marchent en essayant de deviner le sentier , ses bosses et ses ornières, Si il pleut souvent, heureusement ce  pays  connait peu la neige  même en altidude .La montagne basque  a un relief tourmenté, pas très haute  dans cette fin des Pyrenées,  mais  très compliquée et qui fatigue beaucoup.C'est une très dure épreuve

Départ vers le mont du calvaire


A l'avant-plan, Tomasénéa.                    A gauche et en haut : Xoldokogaina.

 

Le premier tronçon depuis les fermes de Urrugne est une marche ascendante. Gérard Waucquez écrit : les voyageurs escaladent la montagne à travers les pâturages. (Montée de 2 petites heures). On suit les ruisseaux et les torrents pour éviter le repérage par les chiens, et aussi parce que les terrains tantôt secs, tantôt humides, maintiennent les pieds et les espadrilles dans une forme "idéale." Il est bon d'avoir le moins de bagage possible. Il ne faut pas compter sur la complaisance des guides à ce sujet. A moitié de la côte on découvre les lumières de Irún. Au sommet, vastes pâturages où circulent et se cachent les patrouilles allemandes. Les guides les ont repérés de jour, et de ce chef passeront par la crête ou le vallon pour les éviter, suivant leur position.

Iturrioz cite clairement le mont du Calvaire (277 m) et le Xoldokogaina (486 m). Il demande à Juan Manuel Larburu ou à Donato Errazti de partir en avant pour localiser les patrouilles frontalières potentielles. Là, les lumières de Fuentarrabia, Irún et San Sebastian sont très visibles et annoncent la liberté prochaine  .On  ne voit pas Hendaye à cause du blakout allemand. On peut entendre la Bidassoa (c'est ce qu'écrit Paul Henry de Lindi) et la voir ou la deviner le long du chemin

.Ensuite on contournait le Rocher des Perdrix , jusqu'au col d'Osin et à celui des Poiriers Les évadés se trouvent donc encore en France sur le flanc Sud face à l'Espagne.


le maquis

Le Calvaire et sa croix

 

Commence alors la descente vers le carrefour du Col des Poiriers (316 m). Iturrioz dit que là commence la partie la plus dangereuse du trajet jusqu'à la Bidassoa. A cet endroit, la probabilité de rencontrer des patrouilles de frontière (Allemands ou gendarmes français) est élevée. C'est à ce carrefour que passent les chemins très fréquentés entre les ventas d'Ibardin, de Biriatou et le "rio Bidasoa". Juan Larburu et/ou Donato Errasti, partis plus tôt en reconnaissance à San Miguel, attendent là pour donner le feu vert.


col des poiriers


En bas du Xoldokogaina, le carrefour vers les ventas, et la Bidassoa.

C'est à ce carrefour que débute la première route prévue  pour Endarlaza via la route d'Ibardin.

De ce carrefour, la descente vers la Bidassoa, le long du ravin du Lanzetta Erreka  . Cette descente vers San Miguel prend une heure. Lors de la traversée de Waucquez en début décembre 1941, et après une première tentative avortée de traverser la Bidassoa à San Miguel à cause des crues dues à de fortes pluies, Tomás Anabitarte trouva  un raccourci vers Endarlaza le long du chemin. Ce raccourci réduit  le temps nécessaire - deux heures de moins que pour San Miguel au lieu de quatre. Il réduit surtout le danger de rencontrer des patrouilles comme sur la route plus longue vers Ibardin.
Le long de ce trajet,d'une douzaine de km on devinait toujours les lumières  d'Irun


Carrefour de tous les chemins et lieux de traverse de la Bidassoa.Le chef du groupe en fonction du temps, des repérages  de douaniers , de la police française ou de la gestapo décide de l 'option à prendre.

A San Miguel, une fois sortis de l'eau, ils doivent traverser la voie étroite du chemin de fer "Bidassoa Ferrocarril", appelé "Txikito Tren" (petit train) par les autochtones, et ensuite la route Irún-Pamplona. Il pourrait sembler logique que la gare maintenant abandonnée était alors utilisée comme baraquement auxiliaire par la Guardia Civil espagnole et ses patrouilles. Il fallait donc l'éviter à tout prix. En tous les cas, le vrai bâtiment de la Guardia Civil se trouvait approximativement devant un ravin sur la rive espagnole, 350 m en aval de San Miguel, vers Irún.

 La traversée de la Bidassoa était une épreuve dangereuse, le lit rocailleux ,plein de creux et de bosses, par temps de  sécheresse, devenait un torrent par temps de pluie.

 Sur l'ordre de Florentino, les passagers enlevaient leurs pantalons qu ils nouaient solidement autour de leur cou

.Celà  leur leur permettaient de s'accrocher les uns aux autres pour passer la rivière avec la certitude de ne pas perdre un compagnon . " Dédée " fit parfois le trajet dans ces conditions. Ensuite trempés, transis par le froid de la nuit , ou glacés par le vent d'hiver ils se rhabillaient et continuaient leur chemin nocturne.

On grimpait à flanc de montagne jusqu'aux  terres dénudées de Pagogana et d'Erlaiz  au pied des 3 couronnes, où l'on arrivait généralement exténués


la Rhune en hiver

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Enderlaza  : redoute du pont


 

A Enderlaza la Bidassoa continue son chemin vers la Navarre, devient entièremenr espagnole alors qu'auparavant elle servait de frontière


vieux pont   A partir de ce pont la Bidassoa devient entièrement espagnole


Enderlatza  : le pont

A Enderlaza nous passions très  très prés de la garde civile, mais ils n'ont jamais pu nous attraper.Chaque fois que nous arrivions à la route, Florentino s'avançait , levait la tête pour voir si il y avait quelque chose...Jamais  je ne vis un espagnol. La seule fois ou nous avons eu des problèmes avec les espagnols  à été le jour du passage et du décès de Antoine d'Ursel dit "Jacques Cartier"  ou  ils tirèrenr 7 coups de feu.  Ils arrétèrent tout le monde sauf les deux guides basques..C'était la veille de Noël .

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.On passait  la Bidassoa à la hauteur d'Enderlaza.

 On traversait la voie du train de la Bidassoa, la route de Pampelune, et puis ça montait très fort jusqu'à un chemin qui passait près d'une vieille tour qui datait des guerres Carlistes   ( Erlaitz )...Après avoir passé la rivière et avant de passer la route, il y a une vieille  petite maison appelée " San Miguel ", dont le nom est inscrit sur l'une des facades, et qui était une station du train de la Bidassoa. Après la route, il y avait à gauche, une pente dificile.. Tout devait se faire   vite. Quand Florentino, au moment de traverser la route disait "No hay nada.Pasar " il fallait grimper très vite et sans faire de bruit.

 

 


Electra Enderlaza

 

Quand la Bidassoa était trop grosse,

nous allions d'un autre côté en faisant un long détour.


Entre le col des Poiriers et le col  des Joncs

 Nous passions par un pont près d'une centrale électrique très éclairée,un peu plus en amont.C'est là que nous traversions la Bidassoa C'était un pont qui bougeait beaucoup  par ce qu'il était suspendu  à des cables et il était très éclairé.

Mais on était déjà en territoire espagnol puisque nous traversions la frontière dans la montagne.La  Bidassoa à partir d'Enderlaza ne sert plus de frontière.Elle passe dans la montagne et après il fallait descendre jusqu'au fleuve pour le traverser en direction d'Oyarzun. Mais comme nous étions déjà en territoire espagnol, la Garde Civile y prêtait moins d'attention

On le passait vers 4 ou 5 heures du matin, et le trajet d'Urrugne à Renteria pouvait durer 16 à  17 heures. Les hommes arrivaient morts de fatigue.Tout ceci dans des conditions  climatiques  convenables.  Que dire en hiver sous la pluie ou quelques fois sous la neige.

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 Le poste des douaniers

la route et la voie du chemin de fer


Iturrioz écrit avoir une fois entendu un garde ronfler "dans la ferme". Une ferme se trouve en effet à 600 m en amont vers Endarlaza. Quant à la gare du "Txikito Tren" de San Miguel, il ne s'agit pas d'une gare de passagers comme on pourrait l'imaginer.


La Bidassoa et la gare de San Miguel.

Après avoir traversé la rivière, le chemin de fer et la route, l'étape suivante est la pente montant vers Erlaitz, très abrupte et épuisante. Le fond de ce ravin, à 350 m de San Miguel, est le lit d'un ruisseau saisonnier, mais est trop proche du poste de douaniers. Les évadés entrent sous le couvert d'une pinède immédiatement après la route (Carretera Irún-Pamplona) et montent jusqu'à l'ancienne tour carliste d'Erlaitz .


les 3 couronnes vue du côté espagnol. le but est de faire le tour de cette montagne


     

                                              Erlaitz                                                             Pikoteta

A Erlaitz, Iturrioz dit que les évadés passent "devant les baraquements utilisés par les travailleurs qui entretiennent la route Pikoketa-Oyartzun" (Il prend parfois une route plus longue mais plus sûre pour éviter ces baraquements occupés par des Carabineros de l'armée espagnole, puis rejoint plus tard la route vers Pikoketa et Oyartzun. Ici, à Erlaitz, la route alternative depuis Endarlaza, peu utilisée, rejoint le trajet classique de San Miguel. Paul Henry de Lindi, ayant suivi ce contournement, dit qu'ils se reposent "dans une pauvre masure à un étage" à une heure de marche après avoir escaladé la falaise

 Le sommet est le plus élevé des environs et la ferme est la seule à voir sur tout l'horizon. Dans toutes les directions, il ne voit que des montagnes escarpées et des ravins profonds, noyés dans un silence de mort . On  dit qu'il reste deux heures de marche en plus jusqu'à la prochaine halte, . Waucquez écrit de son côté : "Enfin, vers les 6 heures du matin (après avoir traversé vers 4 heures à Endarlaza), arrivée au sommet où l'on trouve abri dans une ferme abandonnée ou un château d'eau. Repos. Dans la matinée, un des guides descend à Irún et prévient par téléphone Aracama à San Sebastian,  responsable de la partie espagnole Ceci, en  décembre 1941.


De Erlaitz au Castillo del Inglés.


Dans l'autobiographie d'Iturrioz, le GI-3454 actuel est décrit comme un ancien sentier pour chars à bœufs contournant Peña de Aya (Trois Couronnes) : une "route assez plate jusqu'a  Pikoketa et de là, une descente d'environ une heure jusque Xagu" (Sarobe)  . Nous avons appris que les cinq premiers kilomètres de ligne depuis Pagogaña sont l'ancienne "voie ferrée étroite" minière appelée Las Tres Coronas. Hornsey se souvient avoir suivi un tunnel de chemin de fer avant Sarobe, et Nothomb confirme dans son intrevue de 1991 " il y avait une voie ferrée pour les mines, avec une voie étroite . On la suivait durant trois ou quatre kilomètres et, à un certain point, on suivait un tunnel assez long et sombre. Un peu plus loin, on arrivait à la ferme."

De Castillo del Ingles à la ferme Sarobe, ou Xagu borda.

 

La route décrite peut être soit la voie des Trois Couronnes, située sur les hauteurs entre Erlaitz et Castillo del Inglés soit la voie ferrée minière Pasaia-Arditurri (le tracé est de  plusieurs tunnels qui se trouvent dans la vallée, en bas de la Peña de Aya (Trois Couronnes) et le " Castillo del  inglès." De là , ils sont situés à moins de deux kilomètres de marche aisée pour arriver à Sarobe.  dernière étape


tunnels utilisés par les Romains pendant près de quatre siècles,pour l'extractions des minerais


la réalité du voyage


par beau temps

Arrivés à SAROBE

 ils sont recueillis par la famille Garayar - Escudero


Claudia Escudero--Francisco Garayar

 

Claudia Escudero y Francisco Garayar “Paco”hacia los años cuarenta. ... casado con Claudia Escudero, natural de Oyarzun, del caseríoArizluzieta Goikoa”,

 

Franco Photo prise devant la ferme " Sarobe" à Ergoien

Sur pied Adolfo Leibar, Paco Iriarte,sa femme et Maria  Luisa Garayar   Assis  Juan Carlos Fernandez de Aberasturi et Jean François Nothomb " Franco "

Claudia Escudero y Francisco Garayar “Paco” hacia los años cuarenta. ... casado con Claudia Escudero, natural de Oyarzun, del caserío Arizluzieta Goikoa”,

 

Image3

MARIA LUISA      GARAYAR / GARMENDIA

 

ENTRETIEN AVEC MARIA-LUISA GARAYAR

 

 

 

 

Maria Luisa Garayar / colaboradora

"Eran altísimos aquellos hombres y encima llevaban unos pantalones así, casi cortos, y unos zapatos, yo no sé, del 47 o 48 que eran… todos eran aviadores y entonces pues se les notaba, claro que se les notaba y mucho."

 

Después de cruzar el río Bidasoa, los fugitivos paraban en Oiartzun y eran guiados hasta Rentería, donde cogían el tranvía que les conduciría a San Sebastián. La familia de Maria Luisa, junto con varios parientes y vecinos, colaboraba en esta tarea.

Maria Luisa tenía 14 años y vivía con sus padres, Paco Garayar y Claudia Escudero, y sus cuatro hermanos, en la casa Bastero-Txiki del barrio Altzibar de Oiartzun. Como en casi todas las familias de la época, María Luisa obedecía a sus padres sin rechistar y, junto con su hermana Xele, guiaba a aquellos extranjeros hasta Rentería, donde su padre les esperaba con billetes para el tranvía.

Su colaboración en Comète terminó el año 1943, cuando la policía franquista efectuó varias detenciones contra los puntos de apoyo de San Sebastián y Oiartzun. La madre de Maria Luisa y otros familiares pasaron alrededor de cuatro meses en la cárcel de Ondarreta, en San Sebastián. Más tarde, a los dos años de aquellas detenciones, la familia de Maria Luisa tuvo que huir a Francia, debido a la amenaza de nuevas detenciones.

 

 

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Image4

Image5

 

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Buckingham

Florentino à Londres

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Florentino avait sans doute  dû oublié les bonnes manières de Buckingham

car :

Georges d'Oultremont, s'entretenant avec le colonel Rémy, se souviendra de ce voyage mémorable

"Avez vous goûté à ces haricots noirs que l'on mange au Pays Basque ,sortes de grosses fèves qui produisent un immanquable effet sur les intestins .. Florentino avait dû en dévorer tout un plat avant de se mettre en route .Il allait en tête , dans le noir le plus absolu ; tandis que nous marchions derrière lui à la file indienne .Soudain il s'arrétait et nous entendions " Chut  ..!.....           

Le Coeur battant, on croyait à une patrouille ennemie , mais un formidable BRRROUM !... retentissait...........dont l'écho allait se répercutant de montagne en montagne . C"était l'ami Florentino  qui venait de se libérer bruyamment des gaz accumulés par les fayots que digérait péniblement son estomac.Avant que nous fussions revenus de notre surprise il se retournait et disait :  " por Franco !  "                                                                             .Marguerite de Gramont , fondatrice du réseau " Margot " qui utilisait  aussi  les services de Florentino parle de lui en l'appelant " le pétomane ", ce qui n'était pas  un invconvéniant  quand on perdait le contact visuel dans le noir de la nuit, et aussi pour certains un réjouissement


MARITXU ANATOL ARISTEGI

de père et de mère français née à Irun

Hendayaise et Irunaise

 

 Le père Anatolio Anatol Chopérena, né à Lesaca habitait à Behobie et était de nationalité française

.Il tenait à Irun, une Agence de transit en Douane dans laquelle travaillait sa fille  Maritxu qui était née le 24 janvier 1909 à Irun.

D'une famille aisée : l’un de ses frères était  un grand sportif qui  fut 16 fois international de  footbal dans l'équipe de France , puis il termina ses études d'ingénieur  , un autre frère  entra dans les ordres,et un troisièmequi était chercheur à la Facuté de Paris, s’était vu décerner la Légion d’Honneur pour ses travaux de recherche en chimie, et la découverte d'un médicament. , le quatrième fut fait prisonnier de guerre de 1939 à 1945

Maritxu était l'enfant turbulent de cette famille, elle commence à travailler à l’Agence en Douanes de son père , au grand scandale général, car cette activité n’était pas considérée comme recommandable pour le «beau sexe». La gent bien pensante de l'époque n'était pas habituée à ce genre d'activité pour une femme Profitant de ses relations  avec la maison Hirigoyen  de Hendaye , elle avait travaillé durant une saison de ce côté- ci-de la frontière Elle possédait la double nationalité espagnole par le lieu de sa naissance - Irun - et française  par ses parents

 .Elle avait soif d’aventure et d’action, qu’elle pouvait difficilement apaiser dans le bureau de l’agence, entourée de papiers, ni avec la «petite» contrebande, principale activité de la ville d’Irun à l’époque.

. Le 20 juillet 1936 au moment  du déclanchement de la guerre civile espagnole, elle alla vivre à Béhobie ou sa mère avait une maison dite " Kontxeshina " à quelques mètres de la Bidassoa et de la Douane Française. ou se trouve maintenant le Bar de la frontière

En été 1940, les Allemands confisquent le rez-de-chaussée de la résidence familiale et 15 soldats s’installent dans la demeure. au second étage.  Elle réclame à l’Officier en Chef le plus grand respect, souhait qui lui est accordé

 Maritxu vivait au troisième étage avec sa soeur Karmentxu. son frère Jésus-Marie. et avec sa mère

Maritxu avait un tempérament insatisfait et aventureux.

 Elle ne supportait pas la vie tranquille et régulière et s'était déja fait remarquer dés son enfance par son caracrère vif et indépendant..

 De ce fait, lorsque l’occasion de  s’engager dans l’action clandestine lui fut offerte elle ne se le fit pas répéter deux fois. Un jour ou elle s’était rendue à bicyclette à Saint Jean de Luz, elle entra au café « le Prado »dont le propriétaire, Léon Chardier originaire de Hendaye la connaissait bien.

Il la présenta à deux hommes attablés. L' un d’eux, qu’elle connaissait de vue, était Alejandro Elizalde Iribaren. Celui-ci lui proposa de travailler pour la résistance en recueillant des informations et en aidant au passage des fugitifs. Elle  ne se fit pas répéter deux fois et accepta sans hésiter. C’est ainsi que Maritxu commença à travailler pour « Comète ». Elle s’occupait surtout du ravitaillement, ramenant œufs, légumes et tout ce qu’elle pouvait trouver dans les fermes et les magasins, se rendant clandestinement à Irun pour acheter des chaussures ou ce qui manquait aux aviateurs. Elle ratissait ausi les fermes d'Oyarzun et de Lesaca, allant même de coté de la frontière dans certains villages landais  .

 Elle fut arrêtée à plusieurs reprises. Incarcérée une fois chez « Pardo », à Hendaye, ou
les allemands avaient installé une prison, une autre fois à la « villa chagrin » de Bayonne, une autre fois à  l'hôtel Edouard VII de Biarritz. Mais les Allemands ne purent retenir contre elle que le délit de marché noir et elle fut chaque fois relâchée.

Son tempérament inquiet semblait enfin rassasié. Elle faisait un peu de tout: «Nous étions un groupe d’aventuriers, de personnes fermement décidées», dirait-elle plus tard de son activité. Elle est finalement arrêtée et enfermée au Commissariat de la Gestapo à Bayonne, puis dans la prison de Biarritz. Mais elle ne flanche jamais durant les interrogatoires et elle est relâchée. "L’essentiel, affirmait-elle, pour confondre l’ennemi est de rester serein et tranquille. Et moi, je savais faire ça très bien. Dans les cachots du Commissariat, je passais mon temps à écrire mon nom sur les murs, avec un fil de fer".

Le «Réseau Comète», pour lequel elle travaillait, se méfiait de ses méthodes. Maritxu se débrouillait parfaitement dans le milieu de la contrebande, où proliféraient les indicateurs. Elle portait toujours un pistolet Star, que d’aucuns considéraient comme une imprudence. L’un des contrebandiers de son groupe fut accusé de fréquenter la Kommandantur de Bayonne. Elle le défendit, en affirmant que «maintenir des contacts avec les Allemands permettait d’obtenir des informations utiles sur les passages de la frontière». Mais le «Réseau Comète» découvre avec horreur que pas mal de personnes savaient  leur existence à la suite des indiscrétions des contrebandiers. Sans compter que le principal contact de Maritxu qui hébergeait les aviateurs dans la même demeure où résidait un agent de la Gestapo et la maîtresse d’un officier nazi. Le Réseau décide alors de renoncer à ses services et à ceux de son équipe, lui réservant la seule et unique tâche de changer l’argent nécessaire aux réfugiés qui passaient en Espagne.Le groupe de Saint Jean de Luz se trouva quelque peu privé de ressources .  pour laider Dédée le chargea du change des pesetas, ce qui laissa au groupe de Luziens habitués à ce type de transactions une large  marde bénéficière.

Le 13 juillet 1943, le groupe de Maritxu est arrêté par la Gestapo. Trois de ses membres sont déportés en Allemagne – d’où ils revinrent, mal en point mais vivants – et Maritxu réussit à se sauver.

Sa manière d’agir, indépendante et personnelle, n’était guère appréciée à Londres et elle n’obtint aucune des médailles généreusement réparties après la Libération, quoiqu’elle ait sauvé 39 Juifs et 113 aviateurs. En 1945, Maritxu revient à Irun, où elle dirige sa propre agence en douane dans les années 1960 Mariée à Angoso.

Le seul détail mémorable est celui d’un pilote, qui lui demanda quelle place il occupait sur sa liste. Elle lui dit qu’il était le 68ème aviateur qu’elle avait aidée et, un an et demi plus tard, elle reçut un collier de 68 perles… Elle mourut le 27 août 1981 , à l'âge de 88 ans

Elle avait obtenue la Médaille américaine " For freedom "  Certains auteurs espagnols écrivent qu'elle avait  aussi la Légion d'Honneur

Un groupement féministe de Irun réclame pour Maritxu, que le nom d'une rue  lui soit arttribué.

(extrait du livre de Mikel Rodríguez Espías vascos, Ed. Txalaparta, 2003)
extraits  du livre de  Juan Carlos Jimenez de Aberasturi ed.  Ville d'Anglet
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Un rapport d'évasion
Ils quittent cette ferme (Maison Thomás-Enea, chez Françoise HALZUET épouse IRASTORZA, dite Frantxisca) le soir et marchent dans le noir sous la pluie quand deux soldats (gendarmes) français surgissent en criant. Ils tirent des coups de pistolet. Le reste du groupe détale, mais Watson est pris et fouillé.
Lorsqu'il leur dit qu'il est Anglais, les gendarmes deviennent très amicaux, malgré le coup à la tête qu'il avait porté à l'un. En revenant, ils évitent d'ailleurs une patrouille allemande à sa demande. Il passe la nuit en cellule à Béhobie. Le 19, il est interrogé à 07 heures par un sergent au sujet de l'organisation d'évasion. A la fin, le gendarme accepte de le faire passer cette nuit en Espagne. Maritxu ANATOL est également intervenue auprès des gendarmes, qu'elle connaît bien.
Sa cellule n'est pas verrouillée et il est bien nourri. A 22 heures, ce gendarme lui montre une carte et explique comment éviter les patrouilles Allemandes. Il le conduit à un endroit où il peut nager en Espagne. Il se rhabille et marche jusque San Sebastian. Il demande le chemin mais est remis à la police espagnole. Il est détenu de 05 à 10 heures et interrogé par un homme en civil. On lui enleva ses affaires et possessions et il fut détenu six semaines. On le transféra à Miranda le 29 août 1942.        Watson

 

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a suivre

 

 

 

 

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7 août 2013

20 eme siecle (2eme partie)

 

ferdinand camino

Dr Ferdinand Camino (1853-1933), maire d'Hendaye pendant la Première Guerre mondiale, il est surtout célèbre pour avoir donné son nom à l'un des grands arrêts du Conseil d'État « l'arrêt Camino » du 14 janvier 1916 sur l'excès de pouvoir de l'État contre l'élu du peuple.

Cet arrêt en date du 14 janvier 1916 émane du Conseil d'État et vise la loi du 8 juillet 1908. En l'espèce le docteur Camino, maire d’Hendaye avait été suspendu par arrêté préfectoral et révoqué par le Préfet des Basses-pyrenées. pour avoir d'une part méconnu les obligations qui lui étaient imposées par la loi du 5 avril 1884 en ne veillant pas à la décence d'un convoi funèbre auquel il assistait et d'autre part d'avoir exercé des vexations à l'égard d'une ambulance privée.
Le docteur Camino a alors formé un recours en excès de pouvoir contre l'arrêté préfectoral et la décision de D. auprès du conseil d'État en requérant leur annulation. Le conseil d'État en décidant de statuer conjointement sur les deux requêtes reçoit la demande du maire d'Hendaye en examinant la véracité des faits à l'origine du contentieux et décide de donner raison au requérant en annulant l'arrêté et la décision de D.
Le problème soulevé à l'époque par le Conseil d'État est le suivant : est-il du ressort du juge administratif de vérifier l'exactitude des faits à l'origine de la sanction ?

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La Ville réitère sa demande de liaisons téléphoniques directes avec Bayonne et Irun.
1914-1918. Les hôtels et l’Hôpital Marin accueillent les blessés et les refugiés de
 la grande guerre.

1914-1918 : Dès les premiers jours de septembre 1914, la ville, où tous les partis fraternisent, s'organise pour recevoir et soigner les blessés; des hôpitaux temporaires sont ouverts dans la villa Marie, la villa Perla ainsi que dans le Casino, qu'offrent leurs propriétaires respectifs.
Plus de 50 réfugiés belges sont installés dans des maisons particulières. En 1916, des prisonniers alsaciens sont mis à la disposition des cultivateurs.

1915. Un pont sur la Bidassoa permet enfin le transit routier entre les deux pays; piétonnier jusqu’en 1917 des véhicules à partir de cette année. La moitié espagnole du pont étant propriété d’Irun il fallait payer un péage pour l’utiliser.

1915 : Le bâtiment des Douanes est édifié à l'extrémité du pont international. En cours de construction, ce dernier ouvrage, intégralement dû à la Municipalité d'Irun, fut achevé l'année suivante.


1917 : En raison des événements vécus par la France en 1916, nos amis Espagnols en retardèrent l'inauguration jusqu'au 1" février de cette année 1917 et firent généreusement le don à notre pays de la moitié du pont, dont la construction eut normalement dû lui incomber; ils ne nous laissaient que la charge d'entretenir cette partie.
Ainsi, Hendaye cessait d'être tributaire de bateliers ou d'un bac et, dorénavant, communiquait au-delà de la Bidassoa avec Irun accueillant en sa magnifique avenue « de Francia ».

1917 : La concession du tramway (ligne Casino-Gare) est transférée à une filiale — V.F.D.M. — de la Cie du Midi. Les rails du tramway de la ligne exploitée par cette filiale, le long de la corniche, de Saint-Jean-de-Luz à Hendaye, sont enlevés et envoyés aux aciéries travaillant pour la Défense Nationale.
 
1918. L’armistice est célébré à Hendaye avec la participation des habitants d’Irun, Leon Iruretagoyena, leur maire, en tête. L’aide apportée par Mr Iruretagoyena aux refugiés lui vaudra d’être décoré de la Légion d’Honneur.

1914-1918 : Dès les premiers jours de septembre 1914, la ville, où tous les partis fraternisent, s'organise pour recevoir et soigner les blessés; des hôpitaux temporaires sont ouverts dans la villa Marie, la villa Perla ainsi que dans le Casino, qu'offrent leurs propriétaires respectifs.
Plus de 50 réfugiés belges sont installés dans des maisons particulières. En 1916, des prisonniers alsaciens sont mis à la disposition des cultivateurs.

1914-1918. Les hôtels et l’Hôpital Marin accueillent les blessés et les refugiés de la grande guerre.

1912-1922 construction de

 l'HOTEL ESKUALDUNA

LE CASINO


Image1+

1913 : La digue de la plage est prolongée dans la direction des Deux-Jumeaux; de nombreuses villas commencent à s'élever sur le bord de mer.
La Ville réitère sa demande de liaisons téléphoniques directes avec Bayonne et Irun.

les bleuet hendaye

1911/1912

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premiere guerre mondiale

 

La Première Guerre mondiale est un conflit militaire  qui s'est principalement déroulé en Europe de 1914 à 1918 Considérée comme un des évènements marquants du XX° siècle , cette guerre parfois qualifiée de totale a atteint une échelle et une intensité inconnues jusqu'alors

. Elle a mis en jeu plus de soldats, provoqué plus de morts et causé plus de destructions matérielles que toute autre guerre antérieure. Plus de 60 millions de soldats y ont pris part.

 Pendant cette guerre, environ 9 millions de personnes sont mortes, et environ 20 millions ont été blessées.

Conscrits Hendayais


 

Bundesarchiv_Bild_146-1976-076-20A,_Frankreich,_Armentiéres,_Schlachtfeld[1]

 

Monument aux morts de Hendaye

Sculpteur : Ducering   Monument inauguré le 7 décembre 1921

Le groupe sculptural, devant un hémicycle architectural, représente la France, tenant sur ses genoux un poilu expirant.  Une souscription organisée par la ville frontalière espagnole d’Irun, voulant participer à l’édification du monument, a rapporté la somme de 1700 F


 

 

 

récit souvenir


L'anniversaire de la victoire sur les Allemands et le devoir de mémoire pour les poilus qui avaient donné leur vie au service de la patrie, en France ou dans les  terres étrangères était une cérémonie très importante à l'époque.La guerre
était terminée mais le souvenir en était toujours présent, , l'hécatombe avait était lourde   et presque toutes les familles  avaient eu un fils ou un parent, qui reposait sur les terres des combats.
Après la messe, devant la Mairie, se regroupaient les élus  , les personnalités locales , une foule importante d'Hendayais, l'Harmonie municipale au grand  complet
Au son de la marche funèbre de Chopin, tout ce monde, Maîre en tête descendait la rue du Port , puis prenait le Boulevard de la plage. Arrivés au  Vieux fort le Maire faisait une allocution , toujours émouvante, puis les élèves des écoles  intervenaient,  l'un disait le nom du soldat , un autre disait : " Mort pour la France  " dans un recueillement général .
Puis une Chorale des écoles entonnait un hymne qui avait été dûment préparé, et l'harmonie municipale cloturait la cérémonie. par la Marseillaise.
Au fil du temps, avec la mort des principaux intéressés,  la cérémonie a perdu de sa solennité, mais demeure toujours pour rappeler les sacrifices  de toutes les guerres .,


la villa Mauresque transformée en maison de soins

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1913: La digue de la plage est prolongée dans la direction des Deux-Jumeaux; de nombreuses villas commencent à s'élever sur le bord de mer.

La Ville réitère sa demande de liaisons téléphoniques directes avec Bayonne et Irun.

1914-1918. Les hôtels et l’Hôpital Marin accueillent les blessés et les refugiés de

 la grande guerre.

1914-1918 : Dès les premiers jours de septembre 1914, la ville, où tous les partis fraternisent, s'organise pour recevoir et soigner les blessés; des hôpitaux temporaires sont ouverts dans la villa Marie, la villa Perla ainsi que dans le Casino, qu'offrent leurs propriétaires respectifs.

Plus de 50 réfugiés belges sont installés dans des maisons particulières. En 1916, des prisonniers alsaciens sont mis à la disposition des cultivateurs.

1915. Un pont sur la Bidassoa permet enfin le transit routier entre les deux pays; piétonnier jusqu’en 1917 des véhicules à partir de cette année. La moitié espagnole du pont étant propriété d’Irun il fallait payer un péage pour l’utiliser.

1915: Le bâtiment des Douanes est édifié à l'extrémité du pont international. En cours de construction, ce dernier ouvrage, intégralement dû à la Municipalité d'Irun, fut achevé l'année suivante.

1917 : En raison des événements vécus par la France en 1916, nos amis Espagnols en retardèrent l'inauguration jusqu'au 1" février de cette année 1917 et firent généreusement le don à notre pays de la moitié du pont, dont la construction eut normalement dû lui incomber; ils ne nous laissaient que la charge d'entretenir cette partie.

Ainsi, Hendaye cessait d'être tributaire de bateliers ou d'un bac et, dorénavant, communiquait au-delà de la Bidassoa avec Irun accueillant en sa magnifique avenue « de Francia ».

1917 : La concession du tramway (ligne Casino-Gare) est transférée à une filiale — V.F.D.M. — de la Cie du Midi. Les rails du tramway de la ligne exploitée par cette filiale, le long de la corniche, de Saint-Jean-de-Luz à Hendaye, sont enlevés et envoyés aux aciéries travaillant pour la Défense Nationale.

1918. L’armistice est célébré à Hendaye avec la participation des habitants d’Irun, Leon Iruretagoyena, leur maire, en tête. L’aide apportée par Mr Iruretagoyena aux refugiés lui vaudra d’être décoré de la Légion d’Honneur.

1914-1918 : Dès les premiers jours de septembre 1914, la ville, où tous les partis fraternisent, s'organise pour recevoir et soigner les blessés; des hôpitaux temporaires sont ouverts dans la villa Marie, la villa Perla ainsi que dans le Casino, qu'offrent leurs propriétaires respectifs.

Plus de 50 réfugiés belges sont installés dans des maisons particulières. En 1916, des prisonniers alsaciens sont mis à la disposition des cultivateurs.

 

 

jean choubac

Le NID  MARIN


1919. Le Nid Marin ouvre ses portes comme préventorium pour les blessés de la grande guerre.

 A partir de 1923 il sera dirigé par la Croix Rouge et accueillera les personnes atteintes de maladies neurologiques.Cet établissement, , est situé sur la hauteur, où il est exposé à l'air marin que ne brise aucun obstacle. C'est une oeuvre privée appartenant à l'« Union des femmes de France, de Pau » et qui répond au nom poétique de « NidMarin ».

Fondé en août 1919, il se composait à l'origine d'une seule maison comprenant une soixantaine de lits seulement. Mais il devint rapidement insuffisant pour des besoins de plus en plus grands et on l'agrandit, à deux reprises, en 1925 et 1929, de manière a pouvoir disposer de cent lits de plus chaque fois. Actuellementil peut recevoir 260 pensionnaires.

Le régime des enfants est, à peu de choses près, le même que celui du sanatorium de la Ville de Paris. On est frappé de l'ordre et de la propreté qui règnent dans cet établissement dont ladirectrice, avec l'aide de plusieurs jeunes femmes, fait face, dansles conditions d'économie les plus appréciables, à une tâche

matérielle et morale des plus lourdes et dont elle s'acquitte à la satisfaction de tous.

1920. L’entreprise Perez-Jauregui confectionne des bérets basques réputés dans toute la France.

Un port de refuge pour Fontarabie est construit à Gurutza Aundi dans les années 20. Dans les mêmes années on remblaie le pied de la Floride où s'intallera ensuite le nouveau port d'Hendaye-plage, dans les années 30, pendant qu'on double la voie du tramway par une route en corniche jus­qu'à Saint-Jean-de-Luz.

Les années 1920 voient surgir dans l’autrefois dunes de Hendaye, des nouveaux paysages où les villas, les hôtels, les voies urbaines et le bord de mer sont peuplés l’été des gens élégants et sportifs venus d’ailleurs.

La Société Electra-Irun commence à être en difficulté. La Cie du Bourbonnais prendra sa suite quelques années plus tard.

   1920  Les années 1920 voient surgir dans l’autrefois dunes de Hendaye, des nouveaux paysages où les villas, les hôtels, les voies urbaines et le bord de mer sont peuplés l’été des gens élégants et sportifs venus d’ailleurs.

 

En 1923, la construction d'un groupe scolaire et d'un Monument aux Morts conçu avec un goût d'une sûreté rarement rencontrée dans les édifices de ce genre, puis celle des élégantes halles actuelles, enfin l'aménagement en terrain de sport et en jardins de tout ce terre-plein du vieux fort, donnent à cet endroit, avec ses larges échappées sur les eaux de la baie de Chingoudy, cernées à droite par Fontarabie et à gauche par le promontoire de la plage, un air de grâce et d'harmonie incontestables.

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BOTTIN DE 1923

On remarquera les Galeries Lafayette
Mais aussi  Le grand magasin du Printemps
Avant le magasion A l'Elégance était  BOKA qui avait dù le faire construire

 

Capture

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                                                                 4632 habitants !

1924 : Edification de l'hôtel des Postes.
1924  Martinet démissione du Conseil Municipal
        Clôture  de la faillite de la Foncière par manque d'actifs
1924. Miguel de Unamuno, philosophe, écrivain et homme engagé, arrive à Hendaye en exile volontaire à cause de son désaccord avec la dictature de Primo de Rivera en Espagne.

 

 

les années 30, pendant qu'on double la voie du tramway par une route en corniche jus­qu'à Saint-Jean-de-Luz.

1923. Manufacture d’Armes des Pyrénées Françaises de José Uria et Arénas Frères. 

Ateliers de Joseph Mauméjean création et fabrications de vitraux et de mosaïques.

1923 : Construction définitive du boulevard de la Plage ainsi que de son mur de défense.

1924 : Edification de l'hôtel des Postes.

1924  Martinet démissione du Conseil Municipal

        Clôture  de la faillite de la Foncière par manque d'actifs

1924. Miguel de Unamuno, philosophe, écrivain et homme engagé, arrive à Hendaye en exile volontaire à cause de son désaccord avec la dictature de Primo de Rivera en Espagne.

 

leon lannepouquet

HARMONIE MUNICIPALE DE HENDAYE

 1925 à 1949: une série de chasseurs et de vedettes portuaires, qui ne sont plus désignés que par des numérosDepuis : une pinasse à moteur, « L'Artha II ».

La Station Navale est, avant tout, le poste de commandement d'un capitaine de frégate, qui partage avec le commandant de la Station de Fontarabie le pouvoir d'arbitrer tous les litiges d'ordre maritime, en vertu des Conventions franco-espagnoles.

1925.Félicitations à Painlevé, Président du Conseil, lui « témoignant ainsi qu'à M. Herriot, ancien Président, leur profonde reconnaissance pour les efforts réalisés en vue du triomphe de la Politique du Cartel des Gauches ».

Si nous avons cru intéressant de donner quelque développement à cet aspect de Hendaye, c'est pour souligner, encore une fois, combien il était différent de celui d'Urrugne ainsi que de tous les villages du Pays Basque, si peu sensibles aux variations politiques !

1925. La gare de Hendaye-Plage facilite l’affluence touristique.

Les liaisons aériennes ont aussi leur petite histoire.

Dès 1926, un groupe de précurseurs avisés envisageait la création d'une ligne Paris-Hendaye basée sur un aérodrome prévu sur le terrain des Joncaux. Ce ne fut qu'une idée spéculative, mais elle fut reprise en 1934 par la Société Air-France-Farman, qui projeta sérieusement une ligne Paris-Biarritz.

 Des subventions lui furent même versées par dix stations de la Côte, dont Hendaye, cette ligne « devant servir les intérêts du tourisme ».

Effectivement, grâce à la participation des Municipalités ainsi que de la Chambre de Commerce de Bayonne, elle put être mise en service en 1954.

Près de 30 ans ont séparé le rêve de la réalité !

1928. Un pont entre Hendaye et Fontarabie est envisagé, au niveau de Sokoburu; sans suite.

1928 : D'accord avec Urrugne, un barrage, un lac artificiel ainsi qu'un poste de filtration sont créés sur un flanc du mont Choldocogagna par une entreprise privée, qui prend en charge l'amenée d'eau potable à Hendaye, Urrugne et Saint-Jean-de-Luz.

1929. La municipalité se responsabilise de l’aménagement de Hendaye Plage après la faillite de la Société foncière de Hendaye.

1931. Le Parc de Sports devient  propriété municipale qui entreprend des améliorations.

 

VOIR
 DOCUMENTS

1934. L’Amicale Laïque est crée pour dynamiser les loisirs et la culture.

 1935, le Conseil Général étudie la création de deux routes touristiques: l'une le long de la corniche de Biarritz à Saint-Jean- de-Luz, l'autre de Hendaye à Biriatou et au col d'Ibardin.
De la première il ne saurait plus évidemment être question. Quant à la seconde, toujours vivement souhaitée, par son inexistence elle prouve qu'une gestation de 30 ans ne suffit pas à l'Administration pour mettre au monde un bel enfant !

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. En 1932 : Aux enfants de 12 ans

 on apprenait l'histoire de leur petit pays

1934. L’Amicale Laïque est crée pour dynamiser les loisirs et la culture.

 1935, le Conseil Général étudie la création de deux routes touristiques: l'une le long de la corniche de Biarritz à Saint-Jean- de-Luz, l'autre de Hendaye à Biriatou et au col d'Ibardin.

De la première il ne saurait plus évidemment être question. Quant à la seconde, toujours vivement souhaitée, par son inexistence elle prouve qu'une gestation de 30 ans ne suffit pas à l'Administration pour mettre au monde un bel enfant !

 d'une décoration que ces derniers, eux-mêmes, jugeaient trop pauvre.

Au prix de grands sacrifices consentis par la paroisse et grâce à la ténacité de ses chefs, de 1901 à 1928, d'importants travaux furent menés à bien : l'augmentation de la surface intérieure obtenue par des aménagements ainsi que par la création de chapelles latérales, la décoration du sanctuaire et de la voûte, etc.

1936 : La Ville rachète le Casino et le Parc des Sports.

Les routes desservant la zone touristique méritent une mention particulière.

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5 août 2013

19 eme siecle (4eme partie)

ABBADIA


 





 Reportage fait par TVPI

 

antoine abbadie arrast


       

La popularité de la devise Zazpiak Bat lui est attribuée

 

                      

                       Un savant basque, né à Dublin en 1810, Antoine d'Abbadie, après une vie errante et laborieuse qu'il avait consacrée  à l'étude des problèmes géographiques et ethnologiques, notamment pendant son séjour en Ethiopie, fit construire, sur les plans de Viollet le-Duc, un château où la fantaisie du propriétaire mêlait à l'architecture du XVè siècle les souvenirs des habitants et de la faune de l'Afrique. Napoléon III qui, à la suite de son équipée de Strasbourg et de son expulsion, avait été le compagnon de voyage d'Antoine d'Abbadie au Brésil, lui avait promis de poser la dernière pierre du château. Le désastre de Sedan ne permit pas la réalisation de ce projet et l'emplacement de la pierre est resté vacant au balcon d'une des fenêtres de l'Observatoire.

 Antoine d'Abbadie mourut sans postérité en 1897. Son œuvre scientifique a été continuée par l'Institut, à qui il avait légué son domaine et qui a consacré l'Observatoire à l'exécution d'un catalogue astronomique.

Si Napoléon III n'eut pas le temps de venir à Abbadia, Hendaye avait eu en 1857 la visite de l'Impératrice Eugénie. La souveraine fut moins sensible à la beauté du site qu'à la vue des blessures dont le bourg portait encore de nombreuses traces, après plus de soixante ans. Cependant, Hendaye allait bientôt connaître un nouvel essor, plus important que celui qu'elle avait reçu sous l'Ancien Régime.

 

Mais, si Hendaye est plutôt pauvre en monuments, on peut dire que la qualité compense la quantité. C'est bien le cas en     effet du château d'Abbadia, situé à l'origine de la pointe       Sainte-Anne. Bien que de construction relativement récente, c'est unsuperbe édifice qui ajoute encore à la beauté du magnifique décorqui l'entoure.

Son premier propriétaire, M. Antoine d'Abbadie d'Arrast,était basque, originaire d'Arrast, en pays de Soule. Passionné pour l'étude des sciences, il se fit remarquer, de bonne heure,par ses connaissances multiples qui lui valurent, à plusieursreprises, des missions dans les pays d'outre-mer. Il les remplit avec un succès qui le désigna comme une des personnalités les plus en vue du monde savant et ne fut pas étranger à sa nomination

de membre de l'Institut, en 1867.Parmi ses nombreuses expéditions, il faut surtout mentionner celle qui le conduisit en Abyssinie, en 1836. Il y fit un séjour dequinze ans coupé par quelques voyages en France et ailleurs et, pendant ce temps, il explora le pays comme il ne l'avait jamais été par des Européens. Le Négus le combla de biens  et

lorsqu'il revint en France, il rapporta une foule d'objets et de documents précieux parmi lesquels une collection de parchemins les plus rares, aujourd'hui dans la bibliothèque de l'Institut à Paris.

Revenu en France, en 1865, à l'âge de 55 ans, M. d'Abbadie renonça aux grands voyages et c'est alors qu'il acheta de grandes étendues de terrains, au nord d'Hendaye et qu'il commença la construction du château d'Abbadia. Il ne quitta plus cette belle résidence jusqu'à sa mort survenue en 1897 et il s'y consacraà des travaux sur l'Astronomie et la Physique du Globe.

 

Aussi, lorsque, vers 1880, sur l'initiative de l'amiral Mouchez,alors chef du bureau des longitudes, un accord fut intervenu entre les puissances pour l'établissement de la carte du ciel, il accueillit cette décision avec enthousiasme et il donna à l'Institut son château pour être affecté à un observatoire qui participerait à ce travail. Depuis lors, Abbadia est devenu une sorte de sanctuaire de la science où l'on vit, c'est le cas de le dire, dans le ciel étoilé. Tandis qu'à quelques centaines de mètres,dans les nouveaux quartiers d'Hendaye, on ne songe qu'aux distractions et au plaisir, là-haut, par les nuits sereines et dansle calme le plus absolu, des jeunes gens procèdent à la détermination de coordonées d'étoiles, sous la surveillance d'un ecclésiastique aussi modeste que distingué, M. l'abbé Calot, directeurde l'observatoire. Mais, à l'exception de trois grandes salles affectées aux instrumentset au personnel, le château d'Abbadia a été conservé

tel qu'il était du temps de ses propriétaires. M. d'Abbadie quin'était pas seulement un savant, mais aussi un homme de goût,passait le temps qu'il ne consacrait pas à la science, à orner et àembellir sa résidence. Aussi en a-t-il fait un véritable musée. Il

n'est pas une pièce, un panneau, un meuble, un objet qui ne soit une oeuvre d'art et n'attire l'attention. Chaque salle a son caractère individuel (Arabe, Allemande, Irlandaise, Abyssine, etc...) et partout ce sont des proverbes ou des sentences morales, empruntées

au folklore de chaque pays, inscrits sur les murs ougravés dans le bois.A l'extérieur, sur la porte d'entrée, c'est un vers anglais qui accueille le visiteur : « Cent mille bienvenues »

.Dans le vestibule on peut lire quatre vers latins sur le même sujet.

 Dans un charmant petit salon d'attente, on lit ces proverbes arabes : « L'aiguille habille tout le monde et reste nue », « Reste avec Dieu et il restera avec toi », « Dieu, quoique bon ouvrier,veut compagnon de travail ».Sur un vitrail du vestibule « Plus estre que paraistre ».

Dans la bibliothèque : « Tout buisson fait ombre », et « ilsuffit d'un fou pour jeter une grosse pierre dans un puits ; il faut six sages pour l'en retirer ».Sur chaque cheminée il y a une inscription relative au feu, telle que celle-ci : « Je réchauffe, je brûle, je tue » ; et cette autre, beaucoup plus poétique : « Que votre âme soit semblable à la flamme ; qu'elle monte vers le ciel ».Dans la salle à manger, toute tendue de cuir, chaque siège porte une syllabe abyssine et, lorsqu'elles sont toutes réunies, cessyllabes forment la phrase suivante : «Dieu veuille qu'il n'y ait aucun traître autour de cette table ». Sur un mur de la même pièce : « Les larmes sont l'éloquence du pauvre ». Dans la chambre d'honneur l'inscription suivante entoure le lit : « Doux sommeil, songes dorés à qui repose céans ; joyeux réveil ; matinée propice ».Dans une autre pièce, on peut lire quatre vers empruntés à Schiller : « Triple est la marche du temps, hésitante, mystérieuse : l'avenir vient vers nous ; rapide comme la flèche, le présents'enfuit ; éternel, immuable, le passé demeure ».Nous terminerons cette énumération, déjà peut-être un peu longue, en signalant les peintures murales du vestibule et del'escalier. Ce sont des scènes de la vie abyssine. L'une représente un chef faisant un discours dont il désigne la ponctuationpar des coups de fouet. Un certain nombre de coupscorrespondent

au point, aux virgules, etc... Dans une autre, on voit une école où le maître, un gros Abyssin,à la figure rébarbative, est accompagné d'un esclave tenant un martinet dont il menace les élèves. Ceux-ci sont attachés à leur banc avec de grosses chaînes afin de les obliger à se tenir tranquilles et éviter qu'ils ne fassent l'école buissonnière.

On comprend, d'après ces exemples, que l'intérieur du château d'Abbadia soit bien en harmonie avec l'extérieur.

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Maison Aragorri

. Par suite du mariage de Catherine Aragorri avec Jean de Fagadi, le domaine et la maison passèrent  à la famille Fagadi, vers le milieu du XVII siècle.

Esteben de Fagadi, leur fils fut trouvé noyé dans une chaloupe,victime des violences des pêcheurs de Fontarrabie Ce sont donc les descendants de la famille Aragorri qui occupèrent la maison ou la ferme. La dernière fut la famille Detcharry., qui vendit  les terrains du domaine à Antoine d'Abaddia en 1885.

Contrairement à ce qui est dit en début de chapitre, Mr d'Abbadie  devint propriétaire des 330 hectares (?)  par des achats échelonnés. D'après le cadastre d'Urrugne le premier achat date de 1856 ( 6 hectares et 3 ares ).

-En 1631 M.d'Aragorri est nommé maître charpentier  maison "Aragorri" elle même était comprise dans l'achat des terres..D'après le cadastre cité, cette parcelle n'aurait été achetée que vers les années1882-1885.

C'est donc en 1858, 1869, 1882 et 1885  que Monsieur d'Abbadie acheta la pluspart des terres formant l'immense propriété de l'illustre savant..Une tradition orale place le séjour de Mr etMme d'Abbadie pendant la contruction du chateau, dans la maison Arragorri. Furent ils de simples locataires , Lorsque les archives seront bien établies, on pourra répondre à la question.

Les ARAGORRI

La première fois qu'Aragorri est mentionné dasn des documents historiques remonte  à 1617. ( Archives de Fontarrabie )

Jean Aragorri et jean d'Harismendi dit " Olasso ",  étaient armateurs de trois navires de 160 tonneaux, montés par 150 marins de Hendaye et des environs, pour la pêche de la morue et de la baleine à Terre Neuve et en Norvège. Ils savaient signer de leurs  écritures. de leur propre main

Jean d'Aragorri occupait une importante situation dans la localité, en tant que propriétaires de navires, associé d'un tiers  avec d'Harismendi

_  En 1662  M. d' Aragorri est nommé maître charpentier

- en 1662 Perucho d'Aragorri apparaît comme quatrième jurat d'Hendaye

En 1682 , Marie d'Aragorri veuve de Martin d'Extail, est propriétaire de la maison Martarena

- En 1768 Sisson d'Agorri acheta une terre près  de Chouriénia

-  En 1769 Esteben de Fagadi, maître de la maison d'Aragorri, fut étranglé dans sa chaloupe par des Espagnols

-  En 1737 Simon fils de Nicolas d'Aragorri fut pécheur de baleines dans la Saint Laurent

- En 1762 Nicolas d'Aragorri fut commissaire de la Marine à Saint Sébastien

- en1795 Simon d'Aragorri,  marquis d'Iranda, fut porteur d'une lettre du roi d'Espagne chargé de négocier la paix avec la Convention

1869 A Hendaye, le chemin de Belcénia à Ondarraïtz élargi en 1869 est repris en 1887 par le pont de Belcénia et le boulevard de la plage avec 600 mètres de digue de mer.

 

jb dantin 2

 


 

LES LIEUX DE CULTE

ZUBERNOA

HENDAYE-PLAGE

 LES TRIBULATIONS DE  SAINTE ANNE

ERMITAGE SANTANA


HENDAYE VILLE

1874

 Inauguration  de l'église Saint-Vincent

 

1874  marque l'inauguration de l'église Saint-Vincent, dont la reconstruction et la rénovation sont enfin achevées, grâce surtout à la générosité des paroissiens. Ses murs apparaissent embellis par trois magnifiques tapisseries;

 Elles furent, hélas! vendues en 1900 par la Fabrique, d'accord avec la municipalité, pour payer partie de l'agrandissement de l'édifice. Elles sont aujourd'hui en Allemagne, au musée de Bonn.Aux membres du Conseil municipal fut réservé « le banc spécial qu'ils ont demandé

selon l'antique usage ».



1836, la salle de la Mairie se trouvait au premier étage du clocher Saint Vincent.Mais la foudre l'ayant cette année endommagé , la municipalité se réfugia à l'hôtel Imatz. En 1865, la mairie et l'école des garçons à gauche, l'école des filles à droite, sont  édifiées sur l'ancien jeu de rebot.C'est en 1927, que  la salle d'honneur toute lambrissée sera inaugurée

Restaurée en 1874 , l'église Saint Vincent est  agrandie vers 1901 de deux chapelles latérales. A cette même époque l'escalier menant au clocher est supprimé . Face à la fontaine l'arbre de la liberté

L'Eglise appartient à la commune. C'est elle qui doit réaliser les travaux d(entretien et de remise en état de tout l'extérieur : clocher, hotloge ,toiture, charpente, peinture, crépissage ornementation florale, etc.

Au cours de ce siècle, la mairie a surveillé avec attention l'état expérieur de l'église et procédé à des travaux importants en 1938,1955,1966 et 1967. Les derniers travaux ont  été effectués en 1986, en même temps que ceux de la Mairie


vers les années 1930, on aperçoit l'arbre de la liberté


Saint Vincent                                                                        Sainte Anne

Eglise saint Vincent


Bénitier  vestige du prieuré-hôpital de Zubernoa

Il y en eut bien davantage avant que se réalisent les rêves des curés, qui se succédèrent depuis la reconstruction de l'église en 1874

; ils ne cessèrent, en effet, de se trouver devant une église trop petite pour contenir les fidèles en nombre croissant et d'une décoration que ces derniers, eux-mêmes, jugeaient trop pauvre.

Au prix de grands sacrifices consentis par la paroisse et grâce à la ténacité de ses chefs, de 1901 à 1928, d'importants travaux furent menés à bien : l'augmentation de la surface intérieure obtenue par des aménagements ainsi que par la création de chapelles latérales, la décoration du sanctuaire et de la voûte, etc.

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1874-1876.Troisième guerre carliste en Espagne: Hendaye essuie à nouveau des balles perdues.

 En 1875 Charles VII, le prétendent carliste, vaincu, traverse la Bidassoa avec quelques 10.000 partisans peu après que le curée Santa Cruz et ses amis, ses partisans, aient détruit des lignes télégraphiques, abimé des lignes de chemin de fer et assassiné les gardes du poste de Endarlatza, là où la Bidassoa commence à diviser la France de l’Espagne.

Les carlistes voulaient comme roi l’Infant Charles (Vème de son nom pour ses partisans) à la place d’Isabelle II, fille de Ferdinand VII, frère ainé de l’Infant Charles.

Le carlisme était un mouvement  antilibéral en politique et intégriste en religion qui va survivre jusqu’au début du siècle actuel.

 Hendaye essuie quelques balles perdues

1879La déclaration du 30 mars délimite les eaux privilégiées, soumises à la Marine espagnole ou à la Station Navale française, créée à son tour en 1873.

Faisant suite à 3 sections fluviales mitoyennes, l'ouverture maritime est limitée au Figuier en zone espagnole, aux Deux Jumeaux en zone fran­çaise, avec une zone mixte au centre.

1879 Alphonse XII d'Espagne

vient rencontrer en France sa fiancée Marie-Christine de Habsbourg- Lorraine, future reine


   

   

 

jb ansoborlo 2

1880. Le Conseil Municipal vote la laïcisation de l’école

1880 Léon Olphe-Galliard se fixe à Hendaye

Victor-Aimé-Léon Olphe-Galliard, né le 27 octobre à Lyon et mort en 1893, est un ornithologue français , qui se livra tout entier à l'ornithologie et publia ses premiers essais dans la "Maumannia" et le journal ornithologique du Docteur Cabanis. En 1856, il prit part au congrès de Goethen en Allemagne, ce qui le fit entrer en relation suivies avec le Prince Lucien Bonaparte et d'autres savants.il se fixa définitivement en 1880 à Hendaye. C'est là qu'il mourut le 2 février 1893

Membre de l'académie de Lyon, de la société Linnéenne et de la société Helvétique et autre, il était un savant passionné, infatigable au travail, modeste, doux et chrétien pratiquant. Sa contribution à la faune ornithologique de l'Europe occidentale, recueil comprenant les espèces d'oiseaux qui se reproduisent dans cette région ou qui s'y montrent régulièrement de passage, augmenté de la description des principales espèces exotiques les plus voisines des indigènes ou susceptibles d'être confondues avec elles, ainsi que l'énumération des races domestiques... rassemble trente-six fascicules entre 1884 et 1890. En 1891, il fait paraître son Catalogue des oiseaux des environs de Lyon.

Un important ouvrage,  manuscrit, sur Hendaye , son histoire,  sa vie quotidienne n'a pas été encore déchiffré  . Espérons qu'il  le sera bientôt.

1880. La Société Civile et Immobilière de Hendaye Plage voit le jour. Les premières réalisations débutent en 1883

 

Faisant suite à 3 sections fluviales mitoyennes, l'ouverture maritime est limitée au Figuier en zone espagnole, aux Deux Jumeaux en zone fran­çaise, avec une zone mixte au centre.

1880. Le Conseil Municipal vote la laïcisation de l’école

En 1881, le moment est décidément venu d'aborder les grands travaux du plan d'urbanisme, surtout ceux qui concernent le futur Hendaye-Plage, cité satellite.

Une série de conventions est alors passée (1881-1884) avec une entreprise immobilière, qui s'engage à des aménagements considé­rables sur les dunes et dans la baie de Chingoudy; faute de finances suffisantes, elle dut malheureusement interrompre son activité, mais non sans avoir pu, au préalable, construire un casino.

1881. L’Ecole libre Chrétienne est crée à Hendaye subventionnée par certaines familles et Mr. D’Abbadie.

1881 L'une des causes de ce développement réside dans le prolongement jusqu'à Irun de la ligne de chemin de fer de Bordeaux à Bayonne et dans l'ouverture de la gare internationale, en 1864.

En 1881, le lancement de la plage était donné en adjudication à la « Société Civile Immobilière d'Hendaye-Plage » au capital de 800.000 francs.

 

1882 Alphonse XII d'Espagne repasse le pont en octobre après sa tournée en Europe.     

1881 L'une des causes de ce développement réside dans le prolongement jusqu'à Irun de la ligne de chemin de fer de Bordeaux à Bayonne et dans l'ouverture de la gare internationale, en 1864.

En 1881, le lancement de la plage était donné en adjudication à la « Société Civile Immobilière d'Hendaye-Plage » au capital de 800.000 francs.

1882. Création de la Maternelle Laïque.

1884. Création de la Maternelle Libre.

 

1882 Alphonse XII d'Espagne repasse le pont en octobre après sa tournée en Europe.     

 1884  Par contre, en 1864, la Municipalité accepte une proposition, qui lui est faite, d'installer un établissement comportant des cabines de bains; elle refuse toute aliénation, mais consent la location de 9 ares pendant neuf ans, au prix annuel de 5 f l'are.

Cette même année, une grande décision fut prise : celle de construire une mairie ainsi qu'une maison d'école sur la principale place du bourg, à l'emplacement jusque-là occupé par « le simple jeu de rebot », de convertir ce dernier en jeu de paume et de le doter d'un fronton copié sur celui d'Irun (80 m X 18 m), considéré comme un modèle du genre; son édification est prévue dans l'allée d'Irandatz.

Reprenant l'accord de 1685, un traité de délimitation de frontières fut signé avec l'Espagne le 2 décembre 1856, L'art. 9 stipulait que, depuis Chapitelacoarria, un peu en-dessous d'Enderlaza, jusqu'à l'embouchure de la Bidassoa, la frontière suivait le milieu du cours principal, sans changer la nationalité des îles, celle de la Conférence restant indivise entre les deux nations. La navigation, le commerce et la pêche sont déclarés libres sur les eaux de la Bidassoa (art 29 et 21)

. Tout barrage est désormais interdit (art. 23 et 24). Le pont de Béhobie, reconstruit à frais communs, appartiendra aux deux nations (art. 26).

 L'éponge était ainsi passée sur de longs siècles de querelles ou de violences ; les deux peuples voisins pouvaient désormais vivre côte à côte. Il est vrai que, la pêche n'étant pour ainsi dire plus pratiquée par les Hendayais, les motifs de discussion avaient à peu près disparu. Il est vrai aussi, que, du côté espagnol, on a eu à enregistrer souvent la violation des règlements frontaliers et qu'il n'est pas rare de voir, la canonnière française donner la chasse aux pêcheurs espagnols en maraude dans les eaux

. Tout barrage est désormais interdit (art. 23 et 24). Le pont de Béhobie, reconstruit à frais communs, appartiendra aux deux nations (art. 26).

1886 La convention initiale de ce 18 février 1886, qui codifie à nouveau le monopole de pêche, se transforme successivement pour aboutir à la refonte proposée en 1958 où par suite de l'évolution administrative, la protection des privilèges que les municipalités laissaient tomber en désuétude, passe aux Stations Navales et à la Commission des Pyrénées pour la pêche comme pour les vérifications annuelles de limites.

Cette désuétude atteint en particulier depuis 1859 : la franchise d'inscription des pêcheurs et des bateaux (identifiés par un visa maritime ou douanier) ; l'empiétement sur la rive de mer pour les filets des riverains de l'autre bord (sauf exception) ; la franchise douanière pour la vente des pêches aux riverains de l'autre bord (défendue par la police et la douane, sinon même par les pêcheurs de Saint-Jean-de-Luz) ; la pêche de saumon au filet (incluse dans diverses restrictions conserva­toires sur les époques de pèche et la salubrité) ; la diligence des maires en matière de contraventions (limitée aux dom­mages-intérêts) ;

l'initiative et le véto des maires en matière de révision de la convention (transformés en avis préalable).

1886. Construction du Quai à poisson et de nombreux magasins au Port de Caneta, du fait de l’abondance de sardines qui transportées par le train dans toute la France font connaitre le nom de Hendaye1886. Construction du Quai à poisson et de nombreux magasins au Port de Caneta, du fait de l’abondance de sardines qui transportées par le train dans toute la France font connaitre le nom de Hendaye.

 1887,  la Commune obtint de l'Etat la vente du Vieux-Fort ainsi que de son glacis comprenant 3 hectares; il sera mis à profit pour la construction d'un groupe scolaire ainsi que pour la réalisation de divers travaux prévus dans le plan d'urbanisme.

Après maintes difficultés, les travaux reprennent sur le chemin de Belcenia à Ondarraitz, un pont domine l'anse de Belcenia, qui est comblée; ils sont achevés en 1892, ainsi que le boulevard de la Plage et une digue de 600 m.

Tandis que la ville travaillait si activement à son extension, une mutation s'était faite, relative à sa population, profondément modifiée dans sa structure par l'apport d'éléments extérieurs.

Cette même année, une grande décision fut prise : celle de construire une mairie ainsi qu'une maison d'école sur la principale place du bourg, à l'emplacement jusque-là occupé par « le simple jeu de rebot », de convertir ce dernier en jeu de paume et de le doter d'un fronton copié sur celui d'Irun (80 m X 18 m), considéré comme un modèle du genre; son édification est prévue dans l'allée d'Irandatz.

Reprenant l'accord de 1685, un traité de délimitation de frontières fut signé avec l'Espagne le 2 décembre 1856, L'art. 9 stipulait que, depuis Chapitelacoarria, un peu en-dessous d'Enderlaza, jusqu'à l'embouchure de la Bidassoa, la frontière suivait le milieu du cours principal, sans changer la nationalité des îles, celle de la Conférence restant indivise entre les deux nations. La navigation, le commerce et la pêche sont déclarés libres sur les eaux de la Bidassoa (art 29 et 21)

. Tout barrage est désormais interdit (art. 23 et 24). Le pont de Béhobie, reconstruit à frais communs, appartiendra aux deux nations (art. 26).

 L'éponge était ainsi passée sur de longs siècles de querelles ou de violences ; les deux peuples voisins pouvaient désormais vivre côte à côte. Il est vrai que, la pêche n'étant pour ainsi dire plus pratiquée par les Hendayais, les motifs de discussion avaient à peu près disparu. Il est vrai aussi, que, du côté espagnol, on a eu à enregistrer souvent la violation des règlements frontaliers et qu'il n'est pas rare de voir, la canonnière française donner la chasse aux pêcheurs espagnols en maraude dans les eaux françaises.

 1887,  la Commune obtint de l'Etat la vente du Vieux-Fort ainsi que de son glacis comprenant 3 hectares; il sera mis à profit pour la construction d'un groupe scolaire ainsi que pour la réalisation de divers travaux prévus dans le plan d'urbanisme.

Après maintes difficultés, les travaux reprennent sur le chemin de Belcenia à Ondarraitz, un pont domine l'anse de Belcenia, qui est comblée; ils sont achevés en 1892, ainsi que le boulevard de la Plage et une digue de 600 m.

Tandis que la ville travaillait si activement à son extension, une mutation s'était faite, relative à sa population, profondément modifiée dans sa structure par l'apport d'éléments extérieurs. 

Cette même année, une grande décision fut prise : celle de construire une mairie ainsi qu'une maison d'école sur la principale place du bourg, à l'emplacement jusque-là occupé par « le simple jeu de rebot », de convertir ce dernier en jeu de paume et de le doter d'un fronton copié sur celui d'Irun (80 m X 18 m), considéré comme un modèle du genre; son édification est prévue dans l'allée d'Irandatz.

Reprenant l'accord de 1685, un traité de délimitation de frontières fut signé avec l'Espagne le 2 décembre 1856, L'art. 9 stipulait que, depuis Chapitelacoarria, un peu en-dessous d'Enderlaza, jusqu'à l'embouchure de la Bidassoa, la frontière suivait le milieu du cours principal, sans changer la nationalité des îles, celle de la Conférence restant indivise entre les deux nations. La navigation, le commerce et la pêche sont déclarés libres sur les eaux de la Bidassoa (art 29 et 21)

. Tout barrage est désormais interdit (art. 23 et 24). Le pont de Béhobie, reconstruit à frais communs, appartiendra aux deux nations (art. 26).

 L'éponge était ainsi passée sur de longs siècles de querelles ou de violences ; les deux peuples voisins pouvaient désormais vivre côte à côte. Il est vrai que, la pêche n'étant pour ainsi dire plus pratiquée par les Hendayais, les motifs de discussion avaient à peu près disparu. Il est vrai aussi, que, du côté espagnol, on a eu à enregistrer souvent la violation des règlements frontaliers et qu'il n'est pas rare de voir, la canonnière française donner la chasse aux pêcheurs espagnols en maraude dans les eaux françaises.

 1887, la Commune obtint de l'Etat la vente du Vieux-Fort ainsi que de son glacis comprenant 3 hectares; il sera mis à profit pour la construction d'un groupe scolaire ainsi que pour la réalisation de divers travaux prévus dans le plan d'urbanisme.

Après maintes difficultés, les travaux reprennent sur le chemin de Belcenia à Ondarraitz, un pont domine l'anse de Belcenia, qui est comblée; ils sont achevés en 1892, ainsi que le boulevard de la Plage et une digue de 600 m.

Tandis que la ville travaillait si activement à son extension, une mutation s'était faite, relative à sa population, profondément modifiée dans sa structure par l'apport d'éléments extérieurs.

Ces étrangers au pays, dont beaucoup étaient indifférents à sa spiritualité, devaient par leurs votes éliminer des principaux postes de commande les Basques dépositaires des traditions. La physionomie politique de la cité s'en trouva fortement altérée et marquée.

Autant il est juste et agréable de reconnaître que ces nouveaux venus se dévouèrent sans compter à l'accomplissement de la mission que la majorité des électeurs leur avaient confiée, autant il est pénible et regrettable d'avoir à constater le sectarisme dont, parfois, quelques intolérants firent preuve, sans craindre de troubler l'atmosphère politique, paisible, comme il était et il reste de règle au Pays Basque.

La première mesure empreinte de cet esprit fort fut la laïcisation de l'école communale des filles,

1890 Fontarrabie : Le nombre d'habitants passera 4 000, relevant de la province de Guipuzcoa et de l'évéché de Vitoria.

Premier port de  de Belcenia

envasé  et qui ne pouvais plus recevoir de bateaux.

Il était pourtant bien abrité et ne permettait pas les incursions des pêcheurs de Fontarrabie.


il ne reste qu'un bateau


le lavoir


 

à suivre

 

 

 

 

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5 août 2013

19 eme sicle (3eme partie)

 

1863

chemin de fer 

 Le premier train direction France-Irun arrive à Hendaye le 22 octobre 1863,

 le premier train Madrid-Paris arrive à Hendaye le 15 août 1864


  

 

La Douane


Le train venant de Madrid arrive à Hendaye


le buffet

et de la Bidassoa !

'L'ouverture de la ligne de chemin de fer de Paris à Madrid a été le signal de la renaissance de cette petite localité qui, depuis les guerres du Premier Empire, n'avait fait que végéter. Non seulement les formalités de douane pour le passage des marchandises d'un pays à l'autre, mais aussi leur transbordement,conséquence de la différence de voiesen France et en Espagne, amenèrent beaucoup d'étrangers qui se fixèrent à Hendaye, en même temps qu'un nombre élevé

d'employés de chemin de fer. C'est alors que commença à se former le quartier dit de la gare.

A l'origine, c'est-à-dire en 1857 on ne savait pas encore ce que donneraient les chemins de fer. Beaucoup, parmi les personnes les plus éclairées, ne pensaient pas qu'ils dussent prendre une extension aussi considérable que celle qu'ils ont prise. Les résultats de l'expérience n'ont pas tardé à lever les doutes et à

montrer que la conséquence de ce nouveau mode de transport a été une véritable transformation de la vie sociale. Depuis cette époque, le trafic de la gare d'Hendaye a beaucoup varié

Le tonnage expédié par cette gare en 1913 a été de 199.000 tonnes ; celui de l'année 1932 a atteint 390.581 tonnes par suite de diverses circonstances et en particulier des suivantes. Ces dernières années, en raison de nouveaux tarifs douaniers et d'accords entre les compagnies de Chemins de fer, un très gros trafic d'oranges s'est créé entre l'Espagne, la France et certains pays du Nord qui en recevaient une petite quantité auparavant. Pour s'en faire une idée, il suffira de citer quelques chiffres concernant  l'année considérée, c'est-à-dire 1932. Il a été expédié d'Hendaye, venant d'Espagne, 32.000 wagons transportant 146.000 tonnes d'oranges et ayant rapporté aux compagnies françaises 42 millions de francs. On conçoit qu'un semblable trafic justifie l'emploi de beaucoup de monde. Le nombre des commissionnaires en douane, qui est  habituellement d'une cinquantaine, atteint 105 pendant la campagne  des oranges et chacun emploie une moyenne de trois commis.Le transbordement nécessite 60 équipes de manoeuvres à  hommes chacune, soit 300 personnes, sans compter les journaliers  permanents évalués à une centaine d'hommes. Le personnel fixe de la gare est de 300 hommes ; celui de la Douane de 120.  Il faut dire que tout ce monde n'habite pas Hendaye ; beaucoupvivent à Irun. On n'en peut pas moins évaluer à 600 ou 700 le  nombre de personnes dont la présence est justifiée par le trafic transitant par la gare d'Hendaye. On voit donc l'influence considérable que sa création a eue sur la renaissance de cette ville.'( N)


Cependant il ne faudrait pas conclure de ce qui précède qu'Hendaye n'a été une localité de transit que depuis la création du chemin de fer . Sa situation sur la frontière l'a mise en relations, à toutes les époques, avec les villes voisines de la France et de l'Espagne entre lesquelles elle servait d'intermédiaire. Les intérêts commerciaux en jeu étaient si importants que, même pendant les guerres si fréquentes entre ces deux nations, il se faisait des traités de commerce entre ces localités. Les députés français et espagnols se réunissaient dans l'île des Faisans et convenaient de tous les articles de ces traités qu'on appelait « de bonne correspondance ». Ces traités étaient ensuite ratifiés par les rois. Ainsi, pendant toute la durée des hostilités, les relations commerciales continuaient au grand profit d'Hendaye qui assurait les échanges. Ces traités s'appliquaient aussi aux relations par mer. Le premier dont on ait trouvé trace porte la date du 29 octobre 1353. Il y en eut beaucoup d'autres par la suite jusqu'au XVIIIe siècle.( N )


Pont sur le chemin de fer sera détruit. lors la constuction de Zubi Etan

1864   Mais, par-dessus tout, comme nous l'avons déjà dit, 1864 marque une date capitale dans l'histoire de Hendaye parce qu'elle est celle du prolongement jusqu'à la gare internationale de cette ville de la ligne de chemin de fer Paris-Bayonne. Cet événement eut une répercussion considérable sur les vies économique et politique de la cité.

L'afflux de fonctionnaires (douanes, police, etc.), d'employés de la C" de Chemin de Fer du Midi, l'implantation de nouveaux commerçants, qui devait normalement s'ensuivre, accrûrent la population à un rythme très rapide, la doublant en dix ans, la triplant en vingt ans. Cette invasion ne pouvait qu'altérer profondément le caractère du pays.

 Les Basques furent submergés par cette vague d'étrangers à la région

1868 Isabelle II d'Espagne quitte Saint-Sébastien pour s'exiler en France le 30 septembre.         (n)

 

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1865 un château-observatoire, conçu par Viollet-le-Duc, commence à sortir de terre dans le lieu jusqu’alors connu comme Aragorry qui avait été acheté par le savant et voyageur Antoine d’Abbadie qui donnera son nom à ce lieu.

1865   Napoléon III et l'impératrice Eugénie Isabelle II et le roi Françoisd'Assise

pour l'ouverture officielle du chemin de fer sur la Bidassoa, échangent des visites les 9 et 11 septembre à Saint-Sébastien et Biarritz, où la chapelle N.-D. de la Guadeloupe est inaugurée au Palais.

Louis 1" et la reine de Portugal font leur visite inaugurale le 10 octobre à Biarritz.

Napoléon et Eugénie avaient déjà visité Fontarabie sur le vapeur « Le Pélican » en septembre 1856, et l'île des Faisans les 18 août 1854 et 29 septembre 1861, avant et après la construction du monument commémoratif.

Il est compréhensible qu' Urrugne, conservant la nostalgie d'une souveraineté qui, jusqu'au XVIIe s., s'étendait de la Nivelle à la Bidassoa, ait cherché à épuiser, jusqu'à leur extrême limite, toutes les ressources, tous les recours possibles auprès de la Justice.

Il est même naturel, et bien dans la manière paysanne, qu'après avoir perdu plusieurs procès et appels, la municipalité ait cherché un ultime refuge dans la force d'inertie, tardant, par exemple, au maximum, à accomplir les formalités administratives auxquelles la loi l'assujettissait !



  ECHECS SUCCESSIFS DES PROMOTEURS  


Une première tentation leur vint, en 1861, d'aliéner le terrain de la baie de Chingoudy; elle leur fut offerte par un spéculateur aussitôt repoussé comme tel

 A ce dernier motif le Conseil municipal ajouta qu'il lui paraissait inopportun d'examiner une proposition quelconque, car « dans un avenir prochain, une concurrence s'établira évidemment pour l'acquisition de ce terrain et, alors seulement, il pourra y avoir des avantages réels pour la commune ».

Pour cette raison plusieurs demandes d'acquisition de parcelles situées sur les dunes sont refusées de 1862 à 1867.

Une seule exception : en 1862, la vente de 12 ares, à 30 f l'are, « sur les dunes de la côte près la ruine de l'ancienne chapelle Sainte-Anne pour y bâtir une maison et un jardin d'agrément, au profit de Mr Didelin, professeur de dessin à Aire ». Ce maître en prospective autant qu'en perspective s'inscrit certainement en tête des bâtisseurs des villas en bordure de la plage

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Un autre mouvement d'expansion de la population et d'activité des affaires se porta du côté de la plage. Jusqu'alors, tant parce que la pratique des bains de mer n'était pas répandue à cause des difficultés d'accès seul un étroit chemin longeant la baie de Chingoudy reliait le bourg aux dunes l'exploitation de la plage n'avait tenté personne. Et même après l'élargissement de ce chemin d'accès en 1869, personne n'osait encore se lancer dans une entreprise qui paraissait hasardeuse.

L'exploitation de la plage se résuma tout d'abord dans l'installation d'un établissement de bains

 

jacques darrecombehere


1860, la première idée lui vint d'endiguer la Bidassoa; à la vérité, elle lui fut suggérée par une lettre du Préfet, l'invitant « à s'inspirer de la pensée du Souverain de rendre productif les communaux incultes », dont le spectacle dut impressionner l'Empereur au cours de ses séjours à Biarritz et de ses nombreuses excursions dans notre région.

Le Conseil municipal alors délibère :« considérant qu'il existe dans la commune un terrain de plus d'un km de long sur 300 m de large (30 hect.) baigné par les mers et qui serait d'une prodigieuse fertilité s'il était conquis à l'agriculture en endiguant le chenal de la Bidassoa, considérant que ledit terrain avait attiré l'attention de l'Impératrice lors de sa visite en 1857 en demandant pourquoi on n'avait pas essayé de le livrer à l'agriculture,

les dispositions de ladite lettre impériale du 5 février 1860 fournissant les moyens de rendre ce sol productif, à défaut de ressources communales...

persuadé de l'immense avantage pécuniaire qu'en retirerait l'Etat et la commune,estime intéressant de faire étudier sérieusement cette question par MM. les Ingénieurs et la sollicitude de l'Administration.  

Ce projet ne tomba pas littéralement à l'eau ! faute d'être subventionné, il reprit forme bien plus tard, avec la grande différence qu'il entra dans le cadre de l'urbanisme et non plus de l'agriculture. 

Deux faits devaient lui imprimer cette nouvelle forme: ce furent, d'abord, la vocation, s'affermissant, de Hendaye station balnéaire, puis la création de la ligne de chemin de fer Paris-Irun avec une gare internationale à Hendaye.

 

Ce que nous appelons aujourd'hui la plage, son boulevard ainsi qu'une zone atteignant une profondeur de 300 m environ, tout cela constituait alors « les dunes », que l'Etat conseillait de couvrir de plantations; de ces dernières il ne reste plus que de-ci de-là quelques genêts.

 

Mais les Hendayais ne s'attardèrent pas dans cette orientation. Ils préférèrent et l'avenir leur donna combien raison ! miser sur l'attraction de la mer et se préparer à recevoir les baigneurs, à l'exemple des autres plages de la Côte.

 

C'est à partir de 1854 que, sur la Côte, grandit l'affluence des baigneurs et des touristes, entraînés par l'exemple que leur offrirent l'Empereur et l'Impératrice.

 

Bien avant son mariage, alors qu'elle n'avait que 24 ans, Eugénie de Montijo était venue, en 1850, avec toute sa famille, séjourner, l'été, à Biarritz déjà centre d'attraction de la grande société espagnole.

 

Mariée en 1853, dès l'année suivante elle y revint régulièrement avec Napoléon III, même au cours de cette année,

 

Le pont du chemin de fer est construit sur l'ancien passage de Santiago en 1864.

 

La route provinciale d'Irun à Fontarabie, construite en 1865, est com­plétée par la route communale de Fontarabie à la Guadeloupe en 1885.

 

A Hendaye, le chemin de Belcénia à Ondarraïtz élargi en 1869 est repris en 1887 par le pont de Belcénia et le boulevard de la plage avec 600 mètres de digue de mer.

 

1862Avant le jugement du tribunal d'arrondissement de Bayonne rendant à

Hendaye les Joncaux retenus par Urrugne, et lui ajoutant tous les terrains

 d'alluvions jusqu'à la mer, la commune compte plus de 600 habitants. La cour d'appel départementale des Basses-Pyrénées confirme..

 

1863  Le premier train direction France-Irun arrive à Hendaye le 22 octobre 1863, et le premier train Madrid-Paris arrive à Hendaye le 15 août 1864

martin hiribarren

 

L'une des causes de ce développement réside dans une des causes de ce développement réside dans le prolongement jusqu'à Irun de la ligne de chemin de fer de Bordeaux à Bayonne et dans l'ouverture de la gare internationale, en 1864.

 

 Dès lors surgit aux alentours de celle-ci un quartier qui ne cessa de s'étendre, rejoignant le bourg tant le long de la voie ferrée que par Irandatz. De plus, les facilités ainsi créées pour le transport des marchandises donnèrent naissance à des industries nouvelles : fabrique de chocolat, conserves alimentaires, sans omettre de mentionner la liqueur d'Hendaye dont M. Paulin Barbier venait de reprendre, l'exploitation. A ces activités locales, Hendaye ajouta plus tard, sous la direction de la famille Mauméjean, une fabrique de vitraux et de céramiques dont le renom artistique a franchi les limites de notre région et jusqu'aux frontières de notre pays.

 

 Aussi grand et amical que fût l'attachement que ces derniers marquèrent pour leur nouvelle petite patrie, il était fatal qu'ils eûssent, surtout dans les domaines politique et religieux, des réactions différentes de celles qui étaient inspirées par de vieilles traditions 

 Le fait est particulièrement manifeste au cours des années suivantes. 

Dans un registre des archives municipales nous trouvons la réconfortante vue qu'offrait Hendaye à la fin de la période traitée dans ce chapitre :

« On voit alors les ruines disparaître, les maisons s'élever, le commerce s'établir et la prospérité naître où naguère végétaient pariétaires (plantes, qui poussent dans les murs) et orties. On pourrait dire que la commune renaît de ses cendres comme le Phénix ! »___ 

Une première tentation leur vint, en 1861, d'aliéner le terrain de la baie de Chingoudy; elle leur fut offerte par un spéculateur aussitôt repoussé comme tel 

. A ce dernier motif le Conseil municipal ajouta qu'il lui paraissait inopportun d'examiner une proposition quelconque, car « dans un avenir prochain, une concurrence s'établira évidemment pour l'acquisition de ce terrain et, alors seulement, il pourra y avoir des avantages réels pour la commune ». 

Pour cette raison plusieurs demandes d'acquisition de parcelles situées sur les dunes sont refusées de 1862 à 1867.

Une seule exception : en 1862, la vente de 12 ares, à 30 f l'are, « sur les dunes de la côte près la ruine de l'ancienne chapelle Sainte-Anne pour y bâtir une maison et un jardin d'agrément, au profit de Mr Didelin, professeur de dessin à Aire ». Ce maître en prospective autant qu'en perspective s'inscrit certainement en tête des bâtisseurs des villas en bordure de la plage !

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Un autre mouvement d'expansion de la population et d'activité des affaires se porta du côté de la plage. Jusqu'alors, tant parce que la pratique des bains de mer n'était pas répandue à cause des difficultés d'accès seul un étroit chemin longeant la baie de Chingoudy reliait le bourg aux dunes l'exploitation de la plage n'avait tenté personne. Et même après l'élargissement de ce chemin d'accès en 1869, personne n'osait encore se lancer dans une entreprise qui paraissait hasardeuse.

L'exploitation de la plage se résuma tout d'abord dans l'installation d'un établissement de

de bains édifié en 1877 au-dessous du monticule où se dresse actuellement le Nid Marin. C'était une construction en planches comportant une trentaine de cabines avec un restaurant-buvette, que je revois dans mes souvenirs d'enfance, car il ne disparut que vers 1913, lors du prolongement de la digue vers les Deux Jumeaux.


 
1865 Le premier étage du clocher, en bon état, servait de mairie et d'école.
 Il fut endommagé par la foudre en 1836. Les services municipaux se transportèrent alors à la maison Imatz et y demeurèrent jusqu'au jour où, en 1865, fut construite une nouvelle mairie

LA MAIRIE

1865


Depuis 1865 la nouvelle Mairie partage ses locaux avec l'école des garçons.Dans une salle de celle_çi était l'école de musique.En 1920 une nouvelle école sera construite au vieux fort

1865.

La commune avait son territoire réduit à la surface occupée par le bourg et le bas quartier

1866. Le Conseil Municipal, pour mettre fin à certains abus, fixe le prix du passage de Caneta à Fontarabie sur le bac utilisé à cet effet

1867 Au moment du décret consacrant cette augmentation cadastrale, les Hendayais du territoire et les nouveaux amenés par le chemin de fer sont plus de 900, autour d'une mairie neuve de 1865.

1867. Agrandissement du territoire de la Commune de Hendaye. « Pour  des raisons géographiques, religieuses, de police et de citoyenneté » la superficie comprise entre une ligne verticale qui partait de l’actuelle église Ste. Anne de la plage et rejoignait le boulevard de l’Empereur, la rue d’Irandatz et celle du commerce actuelles à la Gare et de celle-ci au Joncaux longeant la Bidassoa, cesse d’appartenir à Urrugne et devient hendayaise.

 

Conflits politico religieux 

 

 1865, le curé, le maire et son conseil municipal avaient unanimement demandé au Père Cestac, fondateur du Refuge d'Anglet, l'envoi de Servantes de Marie. Il en vint aussitôt trois, qui prirent en charge l'école des filles.

Tout alla très bien jusqu'au jour où le maire s'acharna à leur chercher noise et à demander leur départ sous les prétextes les plus fallacieux

. Il prétextait, par exemple, l'insuffisance de leur enseignement, ce à quoi l'inspecteur d'académie répondait que leur école était une des meilleures du département !

Mais il fut une .force plus puissante et, en 1880, les Sœurs durent abandonner l'école communale.

 L'opposition demeura vive, en particulier celle d'Antoine d'Abbadie, qui la manifestera encore huit ans plus tard.

Comme le conseil municipal lui avait rappelé qu'il ne tenait plus son engagement de verser, chaque année, un don de 100 f destiné à l'amortissement des intérêts d'un emprunt, il répondit : « ainsi je proteste contre la laïcisation de l'école; faites-moi un procès », ce dont on se garda bien ! Et l'on fit même très bien, car, sans davantage de rancune, Antoine d'Abbadie ajouta à ses bienfaits le cadeau d'une source dont la commune avait le plus grand besoin; en retour, celle-ci le gratifia du suprême honneur en son pouvoir traduit par la citation : « A bien mérité de la Ville de Hendaye. »

Quant aux familles chrétiennes, très attachées à la liberté de l'enseignement, elles firent les sacrifices nécessaires pour conserver les Soeurs. Dès la rentrée suivante, celles-ci ouvraient une école dans une maison louée et, en 1884, les familles pouvaient mettre à leur disposition une nouvelle construction, qui leur permit d'ouvrir une école maternelle.                                                                 ( F )

Limites d'Urrugne, Hendaye, Biriatou

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S'ils étaient avides d'accroître leur aire, c'est parce que les Hendayais pressentaient la fortune qui devait leur venir de la force d'attraction de la frontière, de la mer, ainsi que de la seule beauté du site.

Pour garder les Joncaux ils avaient beau jeu de pouvoir se référer à la donation de Louis XIV, d'autant plus que celle-ci leur accordait également l'exclusivité du droit de passage de la Bidassoa en face de l'hôpital Saint-Jacques.

 Pour le reste, ils arguaient simplement du peu d'intérêt qu'apparemment la municipalité d'Urrugne portait au secteur de leurs environs (chemins mal entretenus, etc.)

. Ils faisaient non moins valoir la peine qu'éprouvaient les gens du quartier de Subernoa pour se rendre à la mairie d'Urrugne, distante de 7 km, pour l'accomplissement des formalités et démarches auprès de leurs autorités officielles.

D'un autre côté, il est compréhensible qu' Urrugne, conservant la nostalgie d'une souveraineté qui, jusqu'au XVIIe s., s'étendait de la Nivelle à la Bidassoa, ait cherché à épuiser, jusqu'à leur extrême limite, toutes les ressources, tous les recours possibles auprès de la Justice.

Il est même naturel, et bien dans la manière paysanne, qu'après avoir perdu plusieurs procès et appels, la municipalité ait cherché un ultime refuge dans la force d'inertie, tardant, par exemple, au maximum, à accomplir les formalités administratives auxquelles la loi l'assujettissait !

1866. Le Conseil Municipal, pour mettre fin à certains abus, fixe le prix du passage de Caneta à Fontarabie sur le bac utilisé à cet effet

1867 Au moment du décret consacrant cette augmentation cadastrale, les Hendayais du territoire et les nouveaux amenés par le chemin de fer sont plus de 900, autour d'une mairie neuve de 1865.

1867. Agrandissement du territoire de la Commune de Hendaye. « Pour  des raisons géographiques, religieuses, de police et de citoyenneté » la superficie comprise entre une ligne verticale qui partait de l’actuelle église Ste. Anne de la plage et rejoignait le boulevard de l’Empereur, la rue d’Irandatz et celle du commerce actuelles à la Gare et de celle-ci au Joncaux longeant la Bidassoa, cesse d’appartenir à Urrugne et devient hendayaise.

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Agrandissement de la commune de Hendaye aux dépens d’Urrugne

 qui perd la plage, les terrains de la Gare et la rive qui va de la Gare à Béhobie.

 

 Comme déjà dit, l'issue favorable d'un long procès avec Urrugne, en 1867, le gain d'une notable superficie, n'avaient pas apaisé la soif d'expansion de Hendaye.

 1867, au terme de plusieurs procès et même d'une pétition, qui fut directement adressée par les habitants à l'Empereur, Napoléon III, Hendaye arrachait à Urrugne 195 hectares.

L'affaire commença en 1830 par une initiative du Service du Cadastre (Contributions Directes) qui, dans un but de simplification, et certainement aussi parce que considérant que ce bourg n'était plus que ruine, proposa que, de nouveau, Hendaye ainsi que les Joncaux soient rattachés à Urrugne.

A Urrugne comme à Hendaye l'unanimité se fit pour repousser cette velléité, du moins contre une fusion totale,

 Urrugne faisant remarquer que sa voisine constituait une paroisse distincte. L'Administration n'insista pas sur ce point, mais, en dépit de la vigoureuse réaction des Hendaiars, elle persista à vouloir inscrire les terres des Joncaux dans le cadastre d'Urrugne.

Dès lors, l'Administration se heurta jusqu'en 1867 à onze municipalités, affirmant toutes successivement avec une égale ténacité leur volonté absolue, non seulement de sauvegarder la plénitude du territoire communal, mais, plus encore, d'obtenir son extension.

Il est compréhensible qu' Urrugne, conservant la nostalgie d'une souveraineté qui, jusqu'au XVIIe s., s'étendait de la Nivelle à la Bidassoa, ait cherché à épuiser, jusqu'à leur extrême limite, toutes les ressources, tous les recours possibles auprès de la Justice.

Il est même naturel, et bien dans la manière paysanne, qu'après avoir perdu plusieurs procès et appels, la municipalité ait cherché un ultime refuge dans la force d'inertie, tardant, par exemple, au maximum, à accomplir les formalités administratives auxquelles la loi l'assujettissait !

 

Dès cette même année, le conseil municipal « plantait un jalon » pour obtenir davantage, c'est-à-dire le rattachement intégral des quartiers de Subernoa et de Santiago. Il y avait là, en effet, en particulier aux abords de la gare, une enclave appartenant à Urrugne et qui séparait même Hendaye de ses terres des Joncaux.

Au début sa réclamation se fait très douce :

« Non, Hendaye ne demande pas une annexion violente! Elle est comme une mère qui ne cherche pas de nouveaux enfants, mais qui est prête à accueillir ceux qui librement veulent venir à elle ! »

Et ses arguments ne manquent pas. Le plus fort est celui qui repose sur l'ancienne existence de la paroisse de Subernoa. Ainsi, en réclamant « la consécration administrative de ce qui existait religieusement », le conseil municipal ne fait rien d'autre que se conformer à la règle la plus antique, les paroisses ayant toujours présidé à l'institution des communes.

Hendaye plaide non moins la topographie, la difficulté éprouvée par les habitants de ce quartier de Subernoa pour se rendre à la mairie d'Urrugne, suivre les annonces légales, y accomplir les actes d'état civil, etc. Les employés de la gare sont particulièrement victimes de cet éloignement...

D'autres raisons se rapportent à l'avenir.

Tout éloigne d'Urrugne, est-il affirmé, et porte vers Hendaye les habitants de ces quartiers; ils en sont, en particulier, distraits par le nouveau courant commercial créé par la gare. Et le plaidoyer s'achève sur une vue de l'avenir: Hendaye, devenu station balnéaire florissante quand une bonne route aboutira à la plage : au reste, l'industrie y prospère depuis que les Hendayais ont retrouvé la recette de la fameuse eau-de-vie...

Suit l'argument de choc !

« Sa Majesté l'Empereur a donné 10 000 f pour la construction de cette route (celle qui part du château de Mr Antoine d'Abbadie et aboutit à la gare) et il semble vraiment que le Souverain en personne ait désigné du doigt aux habitants de ce quartier qu'ils devaient associer leurs destinées à celles des Hendayais. »

Ensuite, le ton de la plaidoirie devient plus aigu; Urrugne est accusé de ne pas veiller à l'entretien du chemin que M. A. d'Abbadie avait fait construire à ses frais, aboutissant au bourg de cette commune. Il n'est cependant d'intransigeance de la part de ces fins renards, qui veulent bien « accepter d'accorder aux habitants d'Urrugne toujours et à perpétuité toutes les facilités nécessaires pour aller chercher des engrais à la mer ». Ils n'avaient évidemment pas pu prévoir la valeur qui est aujourd'hui celle du varech dans l'emploi qu'en fait l'industrie.

Sans se lasser, à plusieurs reprises, au fil des ans, Hendaye réitère sa demande d'annexion, en dépit de la non moins constante obstruc­tion d'Urrugne, et quand il n'y eut plus d'Empire, c'est la République qu'elle implore en termes aussi émouvants et toujours avec le précieux soutien d'Antoine d'Abbadie.

Finalement, une fois encore, la victoire se porte à ses côtés; le décret du 14 octobre 1896 lui vaut le gain de 495 hectares. Ces der­niers couvraient les secteurs liés à son expansion ainsi qu'à sa fortune : au bord de la mer, la zone s'étendant de Sainte-Anne à la baie de Haiçabia, y compris donc le    château d'Aragorry, propriété d'Abbadie, la plage dans toute sa longueur, au Sud la bande de terre s'étalant de la gare au cimetière de Béhobie, le long de la Bidassoa, sans aucune solution de continuité.

Bref, Hendaye cessait d'être hanté par le spectre d'Urrugne à ses portes, à 200 m de sa place publique et d'avoir à subir son voisinage au bord de la mer, jusqu'à Sainte-Anne. N'accuse-t-elle pas cette commune, en 1893, d'avoir loué une partie des dunes à un groupe de Hendayais «désireux de faire échec à l'établissement de bains de Hendaye et qui ont construit une baraque avec quelques cabines» ?

La ville trouvait ses limites actuelles, définitives (peut-être ?) et sa population atteignait 2 100 habitants

 Il lui fallut bien, en définitive, subir celle du 19 février 1867, qui consacrait le triomphe de la cause des Hendayais emportant un trophée de 195 hectares.

 La surface de leur ville était portée à 228 hectares et sa population à 918 habitants (gain de 180 hectares).

Comme nous le verrons plus loin, cette défaite d'Urrugne ne fut pas sans lendemain, car, pour autant, Hendaye demeurait inassouvi ! 

1867 Au moment du décret consacrant cette augmentation cadastrale, les Hendayais du territoire et les nouveaux amenés par le chemin de fer sont plus de 900, autour d'une mairie neuve de 1865.

 

1867. Agrandissement de la commune de Hendaye aux dépens d’Urrugne qui perd la plage, les terrains de la Gare et la rive qui va de la Gare à Béhobie

 1867, au terme de plusieurs procès et même d'une pétition, qui fut directement adressée par les habitants à l'Empereur, Napoléon III, Hendaye arrachait à Urrugne 195 hectares.

L'affaire commença en 1830 par une initiative du Service du Cadastre (Contributions Directes) qui, dans un but de simplification, et certainement aussi parce que considérant que ce bourg n'était plus que ruine, proposa que, de nouvel Hendaye ainsi que les Joncaux soient rattachés à Urrugne.

A Urrugne comme à Hendaye l'unanimité se fit pour repousser cette velléité, du moins contre une fusion totale,

 Urrugne faisant remarquer que sa voisine constituait une paroisse distincte. L'Administration n'insista pas sur ce point, mais, en dépit de la vigoureuse réaction des Hendaiars, elle persista à vouloir inscrire les terres des Joncaux dans le cadastre d'Urrugne.

Dès lors, l'Administration se heurta jusqu'en 1867 à onze municipalités, affirmant toutes successivement avec une égale ténacité leur volonté absolue, non seulement de sauvegarder la plénitude du territoire communal, mais, plus encore, d'obtenir son extension.

Tiréedu sein d'Urrugne en 1654 la commune de Hendaye vit sa croissance marquée par plusieurs dates :

en 1668, elle sort du premier âge; un cadeau royal accroît

son espace vital;

— de 1793 à 1814, temps de grande souffrance et de destruction;

en 1864, la création de la gare internationale donne à la vie

de la cité une très nette impulsion;

— en 1867, son territoire s'enrichit d'un important prélèvement

sur la commune d'Urrugne;

— en 1896, autre arrachement, qui, s'ajoutant aux terrains

gagnés sur la mer, donne à la commune son importance actuelle, et

peut-être définitive ?

— l'étape finale vit naître son satellite, Hendaye-Plage.

1867 Comme déjà dit, l'issue favorable d'un long procès avec Urrugne, en 1867, le gain d'une notable superficie, n'avaient pas apaisé la soif d'expansion de Hendaye

Dès cette même année, le conseil municipal « plantait un jalon » pour obtenir davantage, c'est-à-dire le rattachement intégral des quartiers de Subernoa et de Santiago. Il y avait là, en effet, en particulier aux abords de la gare, une enclave appartenant à Urrugne et qui séparait même Hendaye de ses terres des Joncaux.

Au début sa réclamation se fait très douce :

« Non, Hendaye ne demande pas une annexion violente! Elle est comme une mère qui ne cherche pas de nouveaux enfants, mais qui est prête à accueillir ceux qui librement veulent venir à elle ! »

Et ses arguments ne manquent pas. Le plus fort est celui qui repose sur l'ancienne existence de la paroisse de Subernoa. Ainsi, en réclamant « la consécration administrative de ce qui existait religieusement », le conseil municipal ne fait rien d'autre que se conformer à la règle la plus antique, les paroisses ayant toujours présidé à l'institution des communes.

Hendaye plaide non moins la topographie, la difficulté éprouvée par les habitants de ce quartier de Subernoa pour se rendre à la mairie d'Urrugne, suivre les annonces légales, y accomplir les actes d'état civil, etc. Les employés de la gare sont particulièrement victimes de cet éloignement...

D'autres raisons se rapportent à l'avenir.

Tout éloigne d'Urrugne, est-il affirmé, et porte vers Hendaye les habitants de ces quartiers; ils en sont, en particulier, distraits par le nouveau courant commercial créé par la gare. Et le plaidoyer s'achève sur une vue de l'avenir: Hendaye, devenu station balnéaire florissante quand une bonne route aboutira à la plage : au reste, l'industrie y prospère depuis que les Hendayais ont retrouvé la recette de la fameuse eau-de-vie...

Suit l'argument de choc !

« Sa Majesté l'Empereur a donné 10 000 f pour la construction de cette route (celle qui part du château de Mr Antoine d'Abbadie et aboutit à la gare) et il semble vraiment que le Souverain en personne ait désigné du doigt aux habitants de ce quartier qu'ils devaient associer leurs destinées à celles des Hendayais. »

Ensuite, le ton de la plaidoirie devient plus aigu; Urrugne est accusé de ne pas veiller à l'entretien du chemin que M. A. d'Abbadie avait fait construire à ses frais, aboutissant au bourg de cette commune. Il n'est cependant d'intransigeance de la part de ces fins renards, qui veulent bien « accepter d'accorder aux habitants d'Urrugne toujours et à perpétuité toutes les facilités nécessaires pour aller chercher des engrais à la mer ». Ils n'avaient évidemment pas pu prévoir la valeur qui est aujourd'hui celle du varech dans l'emploi qu'en fait l'industrie.

Sans se lasser, à plusieurs reprises, au fil des ans, Hendaye réitère sa demande d'annexion, en dépit de la non moins constante obstruc­tion d'Urrugne, et quand il n'y eut plus d'Empire, c'est la République qu'elle implore en termes aussi émouvants et toujours avec le précieux soutien d'Antoine d'Abbadie.

Finalement, une fois encore, la victoire se porte à ses côtés; le décret du 14 octobre 1896 lui vaut le gain de 495 hectares. Ces der­niers couvraient les secteurs liés à son expansion ainsi qu'à sa fortune : au bord de la mer, la zone s'étendant de Sainte-Anne à la baie de Haiçabia, y compris donc le château d'Aragorry, propriété d'Abbadie, la plage dans toute sa longueur, au Sud la bande de terre s'étalant de la gare au cimetière de Béhobie, le long de la Bidassoa, sans aucune solution de continuité.

Bref, Hendaye cessait d'être hanté par le spectre d'Urrugne à ses portes, à 200 m de sa place publique et d'avoir à subir son voisinage au bord de la mer, jusqu'à Sainte-Anne. N'accuse-t-elle pas cette commune, en 1893, d'avoir loué une partie des dunes à un groupe de Hendayais «désireux de faire échec à l'établissement de bains de Hendaye et qui ont construit une baraque avec quelques cabines» ?

La ville trouvait ses limites actuelles, définitives (peut-être ?) et sa population atteignait 2 100 habitants

 

 

jb dantin

 

1868  Isabelle II d'Espagne quitte Saint-Sébastien pour s'exiler en France le 30 septembre.

1869. La construction d’un chemin de Belzenia à Ondarraitz, est proposée par la mairie pour concurrencer la plage de Saint Jean de Luz

 

guerre franco allemande

 

Appelée guerre franco-prussienne, opposa le Second Empire français au royaume de Prusse et ses alliés (allemands). Le conflit marqua le point culminant de la tension entre les deux puissances, résultant de la volonté prussienne de dominer toute l'Allemagne qui était alors une mosaïque d'États indépendants. La défaite entraîna la chute de l'Empire Français et 1870 la perte pour le territoire français de l'« Alsace-orraine

NAPOLEON III ET BISMARCK

 


 

médaille des vétérans de 1970

 

En 1870, année de guerre, il n'est question que de la mobilisation de la garde nationale, de l'accueil des blessés et de l'installation d'une ambulance servie par les religieuses.

Et, s'il est une progression, c'est dans une direction bien inattendue, celle de la contrebande, dont la forme nouvelle contraint le maire à intervenir auprès des alcades d'Irun et de Fontarabie « pour qu'ils l'aident à y mettre bon ordre ».

« A bord d'embarcations, des individus, qui jusqu'ici passaient à volonté d'une nationalité à l'autre, débitent du tabac, du sucre et surtout une eau-de-vie fabriquée par eux-mêmes, qui empoisonne le corps des pères et même des mères de famille, des jeunes gens et jeunes filles et des enfants attirés par les bas prix » !

La conclusion se veut pathétique : s'il est vrai que la santé et la moralité y perdent, l'Etat et le commerce local ne sont pas moins atteints dans leurs bénéfices !

1871. Projet d’urbanisation de la plage de Hendaye présenté par l’ingénieur Dupouy.

Etablissements de bains, hôtels, casino et construction des villas étaient prévus. Le projet n’aura pas de suite.

 

troisieme republique

 

La Troisième République est le régime politique de la France de 1870 à 1940.

La Troisième République est le premier régime français à s'imposer dans la durée depuis 1789. En effet, après la chute de la monarchie française, la France a expérimenté, en quatre-vingts ans, sept régimes politiques : trois monarchies constitutionnelles, deux républiques et deux Empires. Ces difficultés contribuent à expliquer les hésitations de l'Assemblée nationale, qui met neuf ans, de 1870 à 1879, pour renoncer à la royauté et proposer une troisième constitution républicaine.

 1879, pour renoncer à la royauté et proposer une troisième constitution républicaine.


maison Anatol

 

En 1871, la ville obtient sa poste

et cesse d'être tributaire de celle de Béhobie

Dès 1871, le Conseil municipal dresse un vrai plan d'urbanisme englobant l'ensemble de la cité et de la plage, « la plus belle du monde ! » L'objectif n'est pas modeste : Hendaye doit surclasser Biarritz et Saint-Jean-de-Luz ! Il est prévu qu'aux cabines en planches, installées sur les dunes, doivent succéder « des établissements attrayants, hôtels, cafés, théâtre, casino, jardins; une voie ferrée à établir à travers la baie et sur laquelle, en la belle saison, circuleront des omnibus, entraînés par la vapeur, entre le vieux port et la plage; des terrains horizontaux propres à la grande culture, au jardinage et à l'industrie aussi bien qu'à la fondation de villas...; l'alignement des rues du village, l'adoucissement des pentes, la création de trottoirs, la plantation de promenades ombreuses, l'établissement d'une distribution d'eau avec fontaines publiques, la substitution à la tour massive et informe de l'église d'un clocher svelte et élégant, entouré de galeries, accessible aux visiteurs ».

Il est remarquable que ce plan a été conçu par des hommes, qui étaient simplement d'esprit pratique, animés de bon sens et parfaitement capables d'imaginer la conversion de leur « village » en ville et dans tous ses impératifs.

Ce ne manquera pas d'étonner en ces temps où un projet de cet ordre ne saurait avoir d'existence légale que s'il a été engendré par des spécialistes officiellement institués, puis a subi, avec succès, l'épreuve de multiples commissions ainsi que des barrages dressés sur la voie... hiérarchique qui relie la commune à Paris !    (N

En 1873, les vols étant fréquents, les rues sont éclairées par des lanternes et une demi-brigade de gendarmerie est affectée au lieu, mesure d'autant plus utile que de nombreux Espagnols viennent s'y réfugier, à la suite de la guerre carliste, et s'y fixer. Ces deux gendarmes ont aussi à calmer les bateliers, qui se chamaillent violemment à l'arrivée des touristes et des voyageurs, ne se mettant d'accord que sur des prix abusifs !

Pour traverser la Bidassoa, il n'est encore de pont, hors celui propre au chemin de fer; le passage ne se fait que par le bac (150 passages par jour) en face de Priorenia. Des bateaux particuliers s'y ajoutent, qui, du port, mènent également à Fontarabie ou à la plage.  (N)

 

1873Don Carlos (VII) prétend à la couronne d'Espagne au milieu de la révo­lution républicaine.

Le curé carliste Santa Cruz fusille les carabiniers d'Endarlaza en juin.

1873. La Station Navale de la Bidassoa siège sur la rive hendayaise pour garantir le suivi du Traité des Limites.

 

1873                      

Un grand bienfaiteur du pays apparut alors : Antoine d'Abbadie, dont le nom demeure attaché au château qui s'élève sur le promontoire d'Aragorry.

Né en 1815 d'un père appartenant à une antique famille souletine, originaire d'Arrast (canton de Mauléon), il se distingua par ses travaux scientifiques en matière d'ethnographie, de linguistique et d'astronomie ainsi que par ses grands voyages, en Ethiopie particulièrement.

Membre de l'Académie des Sciences dès 1867, une double élection le porta en 1892 à la présidence de cette illustre Académie ainsi qu'à celle de la Société de Géographie.

Rêvant d'une retraite en un lieu de beauté, en ce pays basque, qui fut toujours son grand amour, il porta son choix sur Hendaye et fit édifier le château, dont le style gothique surprend, à première vue, dans le cadre de notre campagne; c'est qu'il en confia la construction à l'architecte Viollet-Le-Duc, célèbre par ses nombreuses restaurations de monuments du Moyen-Age, par exemple la Cité de Carcassonne

Mieux encore, A. d'Abbadie prit une part active à l'administration ainsi qu'à l'équipement de la ville (dons de sources, de chemins, etc.), dont il fut le maire de 1871 à 1875.

Sa générosité s'étendait bien au-delà de sa commune d'adoption, au bénéfice de toutes les institutions vouées au maintien des tradi­tions basques. Les concours de poésie, les bertsulari, l'enseignement de la langue basque, les groupements folkloriques (danses, jeux) furent de préférence les points d'application de ses largesses, mais par-dessus tout, les jeux de pelote, en particulier le rebot, bénéficièrent de son encouragement et de ses primes.

Il légua son château à l'Institut de France, qui y maintient en service l'observatoire créé par lui-même pour ses propres études. Dans son premier acte de donation il exprimait la volonté que sa direction en fût toujours confiée à un prêtre

troisième guerre Carliste


la croix de Bourgogne Drapeau traditionnel des Carlistes


Caricature de la revue anticarliste La Flaca, publiée en 1870 et représentant le carlisme, ses idéaux (« Dieu, Patrie, Roi ») ainsi que ses principaux protagonistes de l'époque

___________________________________

 

1874 Oyarzun est bombardée et brûlée, Irun est bombardée et assiégée par les Carlistes que le colonel D. Juan Arana et ses miquelets de Guipuzcoa repoussent à Saint-Martial le 25 novembre, pendant qu'à Fontarabie la ville se ferme face au faubourg carliste de la Marina.

Un autre mouvement d'expansion de la population et d'activité des affaires se porta du côté de la plage. Jusqu'alors, tant parce que la pratique des bains de mer n'était pas répandue qu'à cause des difficultés d'accès — seul un étroit chemin longeant la baie de Chingoudy reliait le bourg aux dunes — l'exploitation de la plage n'avait tenté personne. Et même après l'élargissement de ce chemin d'accès en 1869, personne n'osait encore se lancer dans une entreprise qui paraissait hasardeuse.

L'exploitation de la plage se résuma tout d'abord dans l'installation d'un établissement de bains édifié en 1877 au-dessous du monticule où se dresse actuellement le Nid Marin. C'était une construction en planches comportant une trentaine de cabines avec un restaurant-buvette, que je revois dans mes souvenirs d'enfance, car il ne disparut que vers 1913, lors du prolongement de la digue.

 

Adjudicataire depuis septembre 1881 des travaux ayant pour but " la création d'une ville d'eau", la Société civile immobiliaire de Hendaye-Plage acheva en août 1885 le programme qui lui  était imposé : l'édification d'un mur de défense en fond de plage, d'un hôtel à proximité , d'un casino et d'un établissement de bains comprenant cent-dix cabines. L'amer du premier plan date de 1879.

En 1881, le lancement de la plage était donné en adjudication à la « Société Civile Immobilière d'Hendaye-Plage » au capital de 800.000 francs.

 Des charges onéreuses étaient imposées à l'entreprise adjudicataire : la construction d'un quai, d'un casino comportant un nouvel établissement de bains, d'un hôtel, en regard du développement de la clientèle qui ne suivait qu'avec une lente progression, provoqua, dès l'origine, de telles difficultés dans la trésorerie de cette société, que celle-ci entra bientôt dans une agonie que seule son insolvabilité ne fît que prolonger.

L' ARBRE de la LIBERTE


Premier arbre de la République

planté Place de la République  en haut de la rue du Port,


les conflits politiques et religieux


 

 Pour clore cette période voici une anecdote bien révélatrice de l'état d'esprit politique ainsi que de l'esprit tout court du maire, qui administrait la cité en 1896; elle éclaire, non moins, la situation économique du moment.

Conseil Municipal - Délibérations du 4 juillet Explication du Maire

« Les musiciens (de la « Lyre municipale ») ont demandé à M. le Curé à assister à la Procession, ce qu'il avait accepté. J’ai d'abord répondu que chacun devait rester chez soi. Puis, j'ai réfléchi et pensé au premier mot de la devise républicaine « Liberté » et ai autorisé.

Au point de vue politique, j'ai considéré que la République, à Hendaye comme en France, était aujourd'hui incontestée et assez forte pour ouvrir ses portes aux bonnes volontés.

Au point de vue économique, nos intérêts compromis par l'élévation du change en Espagne et celle des droits, dits protecteurs, exigent que Hendaye tende la main aux étrangers et donc a besoin d'union dans le même but : le développement continu de notre station balnéaire. Car là est la seconde fortune du pays.

L'Assistance Publique de la Ville de Paris vient à nous et nous apporte un grand rayon d'espérance. Un tramway électrique est projeté... Mais tout celà, je le veux par la République et pour la République. Je veux faire apprécier l'Administration républicaine et prouver à nos adversaires et aux communes voisines (allusion évidente à Urrugne, la spectrale!) que les Républicains savent gérer les affaires et progresser vivement par la Sagesse et la Liberté.

... Aux musiciens nous ne demandons pas autre chose que de l'harmonie (!), afin de nous rassembler et égayer par les sons agréables de leurs instruments !

Conclusion : Jugez de la portée de mes actes, tout le fond nécessaire de ma pensée qui peut se résumer en deux mots : tout pour la République et tout pour Hendaye. »

A notre tour de résumer : Paris vaut bien une messe et Hendaye une procession !

N'est-ce pas là plus qu'une anecdote? mais le bon exemple d'un maire à la recherche d'une union

En 1870, année de guerre, il n'est question que de la mobilisation de la garde nationale, de l'accueil des blessés et de l'installation d'une ambulance servie par les religieuses.

Et, s'il est une progression, c'est dans une direction bien inattendue, celle de la contrebande, dont la forme nouvelle contraint le maire à intervenir auprès des alcades d'Irun et de Fontarabie « pour qu'ils l'aident à y mettre bon ordre ».

« A bord d'embarcations, des individus, qui jusqu'ici passaient à volonté d'une nationalité à l'autre, débitent du tabac, du sucre et surtout une eau-de-vie fabriquée par eux-mêmes, qui empoisonne le corps des pères et même des mères de famille, des jeunes gens et jeunes filles et des enfants attirés par les bas prix » !

La conclusion se veut pathétique : s'il est vrai que la santé et la moralité y perdent, l'Etat et le commerce local ne sont pas moins atteints dans leurs bénéfices !

Projet d’urbanisation de la plage de Hendaye présenté par l’ingénieur Dupouy.

Etablissements de bains, hôtels, casino et construction des villas étaient prévus. Le projet n’aura pas de suite.

1874-1876. Troisième guerre carliste en Espagne: Hendaye essuie à nouveau des balles perdues.

 En 1875 Charles VII, le prétendent carliste, vaincu, traverse la Bidassoa avec quelques 10.000 partisans peu après que le curée Santa Cruz et ses amis, ses partisans, aient détruit des lignes télégraphiques, abimé des lignes de chemin de fer et assassiné les gardes du poste de Endarlatza, là où la Bidassoa commence à diviser la France de l’Espagne.

Les carlistes voulaient comme roi l’Infant Charles (Vème de son nom pour ses partisans) à la place d’Isabelle II, fille de Ferdinand VII, frère ainé de l’Infant Charles.

Le carlisme était un mouvement  antilibéral en politique et intégriste en religion qui va survivre jusqu’au début du siècle actuel.

1875 Le nouveau roi d'Espagne Alphonse XII force Don Carlos (VII) à repasser au-delà de la Bidassoa le 28 février avec 10 000 fidèles.

 

 

 

 

 

 

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2 août 2013

19 eme (2eme partie)

 

 

Harrieta171 

3 ème PARTIE..

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19 ème SIECLE --1815  Ier EMPIRE --RESTAURATIONS   Habitants--  Liste Maires-- Agrandissements--- Fermes --

1831 Plan parcellaire 1830 MONARCHIE    de JUILLET --  Carlisme-  

1848  2 ème REPUBLIQUE-- -Incident de pêche

1856 traités de BAYONNE    

1852-- 2 eme EMPIRE--

1863  LE CHEMIN de FER -      1865 la MAIRIE  

1870 -GUERRE FRANCO -  ALLEMANDE--1970  CANETA

1890  BAS-QUARTIER  3ème REPUBLIQUE L'Arbre de la liberté-- CHÂTEAU  D'ABBADIE_  VIDEO-     LES  LIEUX  DE CULTE --HENDAYE VILLE --1887

1890 LOTI   

1896 . Dernier et définitif agrandissement  de la Commune de Hendaye  les conflits politiques et religieux--

1890-SANATORIUM--

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20 ème SIECLE       --Tranway à vapeur---

1904 -LA FONCIERE Martinet-- 1908 le TRAMWAY-  LA  PLAGE---

1912 ESKUADUNA- Le CASINO 

-1914- 1918  1ère GUERRE MONDIALE        

Nid Marin1923   : BOTTIN de Hendaye --

1924  - ECOLE

 


 

dixneuvieme

 

APRES

LES GUERRES DE 1793 et de 1813

Hendaye mit de longues années à se relever des  ruines.

. En 1820on ne comptait encore que 332 habitants.

L'église ne fut rendue au culte que vers 1807. Elle nécessitait des réparations urgentes qui ne purent être exécutées qu'en 1831, faute de ressources de la commune.

 En vue de les augmenter, celle-ci obtint du gouvernement la concession de l'herbe des terrains du vieux Fort,

 Pendant longtemps encore Hendaye n'exista plus. 

Déjà au loin on devinait , puis on entendait le bruit d'un sifflet de train

C'était pour Hendaye le signal du renouveau.

premier empire 

En février et mars 1814 l’Empereur Napoléon défend ses possessions, contre toute l'Europe coalisée. Les Alliés finissent par arriver devant Paris tandis que Napoléon veut les arrêter à Saint Dizier Mais il arrive trop tard et doit se replier àFontainebleau.

Il charge son grand écuyer Caulincourt de négocier avec le tsar Alexandre 1er descendu chez Talleyrand, rue Saint-Florentin. Caulaincourt négocie une abdication en faveur du roi de Rome, fils de Napoléon, âgé de 3 ans. Le tsar n’y est pas opposé, mais apprenant la défection du maréchal Marmont, placé en avant-garde en Essonne, il impose l'abdication sans conditions de Napoléon, désormais à découvert, au Château de  Fontaibleau

Pour ne pas laisser une guerre civile se développer, Napoléon abdique après avoir vainement essayé de rallier les maréchaux

1et 2 restauration

 

La Restauration est une période de l'histoire de France comprise entre la chute du Premier Empire le 6 avril 1814 et la révolution des Trois Glorieuses du 29 juillet 1830. La Restauration consiste en un retour à la souveraineté monarchique, exercée dans le cadre d'une monarchie limitée par la Charte de 1814, sous les règnes de Louis XVIII et Charles X, frères de Louis XVI

Cette période est entrecoupée par les Cent-Jours du 20 mars au 22 juin 1815 pendant lesquels Napoléon reprit le pouvoir 

1815. Commence la reconstruction de Hendaye sous le mandat du maire Pellot cousin du corsaire. Le consensus antirévolutionnaire parcourt l’Europe après Waterloo.

1815   Ferdinand VII, roi d'Espagne, appuie Louis XVIII contre le retour en France de Napoléon 1er.

Le comte de Labisbal passe la Bidassoa le 27 août avec 15 000 Espagnols et se retire sans combats.

 1815. Une armée espagnole pénètre en France pour s’opposer à Napoléon

 

Le projet de reconstruction du Vieux Fort, après plusieurs atermoiements, avait été définitivement abandonné en 1820, sur avis du général Lamarque, qui considérait que cet ouvrage était incapable d'opposer le plus léger obstacle aux mouvements 

d'une armée ennemie.

La commune avait son territoire réduit à la surface occupée par le bourg et le bas quartier

L'église ne fut rendue au culte que vers 1807. Elle nécessitait des réparations urgentes qui ne purent être exécutées qu'en 1831, faute de ressources de la commune.

 En vue de les augmenter, celle-ci obtint du gouvernement la concession de l'herbe des terrains du vieux Fort,

Après les terribles guerres de la Convention et de Napoléon pendant longtemps encore Hendaye n'exista plus.—   habitants avaient fui, la ville n'était qu'un champ de ruines

 

Le projet de reconstruction du Vieux Fort, après plusieurs atermoiements, avait été définitivement abandonné en 1820, sur avis du général Lamarque, qui considérait que cet ouvrage était incapable d'opposer le plus léger obstacle aux mouvements d'une armée ennemie.

 Le premier étage du clocher, en bon état, servait de mairie et d'école. Il fut endommagé par la foudre en 1836. Les services municipaux se transportèrent alors à la maison Imatz et y demeurèrent jusqu'au jour où, en 1865, fut construite une nouvelle mairie

La commune avait son territoire réduit à la surface occupée par le bourg et le bas quartier

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 Que sont devenus les habitants de ce lieu ? demandait unvoyageur, en 1820, à un vieillard d'Hendaye assis en guenilles

sur quelques ruines.

 Les uns sont morts, dit le Labourdin, en se levant, quelques-

uns ont émigré, la guerre a disséminé le plus grand nombre,

les autres sont ensevelis dans le grand champ derrière l'église.

 Quel champ ? demanda l'interlocuteur.

Le Basque regarda fixement l'homme frivole qui ne l'avait

pas compris et, faisant du bras un geste solennel, il montra...

l'Océan.

 

Dans un autre ordre d'idées, voici ce qu'écrivait, plus tard,en 1834, M. Lacour :

 « Hendaye n'existe réellement que sur la carte ; elle n'offre que des décombres. Ses habitants sont dispersés, son industrie tuée. Je vois partout la dévastation, la solitude et le deuil.

Quelques rares maisons s'élèvent à travers ses rues désertes et au-dessus  ces pans de murs cachés sous le lierre qui se plaît à les tenir embrassés, On croit se promener au milieu de catacombes. » Et un peu plus loin, l'auteur ajoute : « Pourquoi Hendaye, sous la protection de la grande famille à laquelle elle appartient, ne sortirait-elle pas de cet état de désordre, d'abandon et de stupeur dont elle offre la hideuse image ? »

Il fut entendu.

Déjà au loin on devinait , puis on entendait le bruit d'un sifflet de train

C'était pour Hendaye le signal du renouveau.

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URRUGNE / HENDAYE

Pendant des siècles les deux bourgades se sont, en tout ou partie,confondues; leurs habitants ont vécu, dans la même foi, la même vie de travail, à la terre ou à la mer; ils ont connu les mêmes

événements. Longtemps, ils partagèrent la même histoire A lire ces deux histoires complémentaires, l'on trouve, en outre,le grand intérêt d'une comparaison d'actualité entre des réactionstrès différentes en face de ce qu'il est convenu d'appeler le progrès :Urrugne resté village basque, encore fidèle aux traditions, et Hendaye porté au rang de ville.Et l'on s'attarde à réfléchir, à savoir qui choisit le meilleur sort ? La réponse relève de la philosophie et non de l'histoire !                                     (F)                            

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HENDAYE

 

 Surmontée de trois harpons, deux en sautoir et un en pal,et accompagnée en chef d'une couronne royale accostée des lettres capitales H à dextre, E à sénestre.(Extrait de l'étude de Jacques Meurgey, cf. Bulletin n° 8, 1931, de la Société des Sciences, Lettres et Arts de Bayonne.)

La couronne atteste la reconnaissance vouée par Hendaye au roi qui, en  1654, lui a accordé son érection en communauté.

Pour une raison inconnue, et depuis le 19 s. seulement, les harpons ont disparu du blason de la ville et la baleine a été remplacée par un dauphin, qui, ici, n'a aucune signification.

Cette erreur historique se double d'une ingratitude à l'égard des pêcheurs de baleine, qui furent à l'origine de la fortune ainsi que de la gloire de la cité. Il serait juste que l'une et l'autre soient

aujourd'hui réparées.

Il serait bien que le blason de Hendaye puisse ainsi retrouver sa place entre ceux de Biarritz et de Fontarabie, qui, depuis le 14 s. continuent à honorer, par le signe de la baleine et de harpons, les

marins, qui s'illustrèrent aux côtés des hendaiars ! (').

Remarquons la perpétuité, à travers plus de six siècles, du nom de Handaye ainsi écrit dans ce document comme il l'est aujourd'hui, à une voyelle près. Il a résisté à la déformation en Andaye, qui fut assez fréquemment adoptée aux 17ème et 18 ème s. par les géographes du roi ainsi que par deschroniqueurs et des militaires.

Autre remarque : dans ce manuscrit le H est aspiré ( hôpital de Handaye) ; il l'est encore dans les textes officiels et doit être ainsi dans les écrits ainsi que dans la prononciation sous peine de commettre l'erreur qui choque surtout dans certaines publicités.

A ce propos, nous devons une réponse aux très nombreux curieuxde l'étymologie du nom de leur ville, en basque Hendaia; ils ne sauraient exiger plus que des hypothèses, personne ne pouvant détenir la moindre certitude.

Les uns imaginent une explication dans handi-ibaia, grande rivière, les autres dans handi-aya-, grande pente. Pour notre part,le jeu des contractions tellement usuel dans la langue basque nous

amène à partir de: handi-ibia, grand passage à gué, dans la même ligne que Behereco-ibia, Béobie, le gué d'en-bas et que Ondarrabia, vieux nom de Fontarabie, le gué dans le sable !                          (F)

 

Les agrandissements successifs    


LES FERMES


ASPOROSTTIPI   Nouveau centre d'Accueil d'Interprétation du Domaine d'ABBADIE


Necatoenea


GALBARRETA

Capture

 

1815 Ferdinand VII, roi d'Espagne, appuie Louis XVIII contre le retour en France de Napoléon 1er.

Le comte de Labisbal passe la Bidassoa le 27 août avec 15 000 Espagnols  

La commune avait son territoire réduit à la surface occupée par le bourg et le bas quartier

1820Le projet de reconstruction du Vieux Fort, après plusieurs atermoiements, avait été définitivement abandonné en 1820, sur avis du général Lamarque, qui considérait que cet ouvrage était incapable d'opposer le plus léger obstacle aux mouvements d'une armée ennemie.

 

1823Louis XVIII appuie Ferdinand VII contre les Cortes.Le duc d'Angoulême est envoyé par le roi son oncle avec 70 000 hommes au-delà de la Bidassoa, en avril, et repasse le pont de l'Ile des Faisans en novembre 1824

1823  Le pont de bateaux anglais est remplacé par un nouveau pont de bois à piles de pierre au passage de Béhobie, en 1823, et par le pont tout en pierre de 1856.

1823  En avril 1823, le Comte d'Artois, à la tête d'une armée levée pour secourir le Roi Ferdinand menacé par l'insurrection, entre à Irun aux acclamations de la population et occupe Fontarabie. Lorsque le 22 novembre, il revint en France, il franchit la rivière sur le pont de pierre et de bois qui venait d'être réparé et qu'il baptisa alors du nom de son fils, le Duc d'Angoulême

 1823 l’armée du Duc d’Angoulême traverse la Bidassoa pour aller en Espagne jusqu’à Cadix où il gagne la bataille du fort de Trocadéro «libérant » ainsi Ferdinand VII de la constitution qui lui a été « imposée » par la révolution libérale de 1820.

Lors de la première guerre carliste en Espagne durant les années 1833 à 1839  Hendaye reçoit quelques balles des soldats anglais qui aidaient l’armée libérale espagnole à déloger les carlistes de Fontarabie.

1826   En cette année, le maire, Etienne Pellot, est accablé par la perspective des travaux de reconstruction à entreprendre alors qu'il ne dispose que d'une seule recette, l'affermage de la jouissance des terres des Joncaux

 603 f par an, dont 500 f sont absorbés par les traitements du secrétaire de mairie (100 f), du maître d'école et du desservant  !

 Il n'est pas étonnant que dans de telles conditions l'administration et le partage de cet unique bien communal fassent l'objet d'un règlement très étudié et strict, dont un extrait résumé :

— Conformément à l'usage immémorial, tous les 8 ans, au mois de novembre, il sera procédé au renouvellement du partage en jouissance des terres Joncaux entre les habitants, chefs de famille, de cette commune classés en trois catégories :

ceux originaires ou alliés de la commune, c'est-à-dire y ayant des parents (ils sont 55 en 1835) ;

ceux propriétaires de maisons, ni originaires, ni alliés (ils sont 68 en 1835) •

les locataires ou métayers.

La répartition est faite au sort et par ordre de classe, le tirage commençant par le Grand Joncau et chaque ménage ne pouvant jamais avoir qu'un arpent (34 ares).

La jouissance est accordée moyennant :par an 9 f pour couvrir la dépense communale, 3 f par arpent.

Obligation de bonifier les terres au moyen, par arpent, de 4 gabarres de sable ou l'équivalent en engrais d'autre espèce et de vider les rigoles tous les deux ans.

Droit du maire à la jouissance gratuite d'un arpent, sans préjudice de son droit, à un second comme habitant de la commune. (Cette gratification, jugée illégale par le Préfet, lui fut retirée en 1857.)

Droit semblable accordé au garde-champêtre ainsi qu'au « mande- commun » ou valet de la mairie.

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Par la suite ce règlement ne subit d'autre modification que celle relative au mode d'attribution: bail à ferme en 1848, adjudication en 1857.

Si, dans ce chapitre, nous donnons la première place à ces terres, c'est non seulement parce qu'elles constituaient la seule ressource de la commune, mais aussi parce qu'elles furent à l'origine d'un litige, qui opposa Hendaye et Urrugne, pendant près de quarante ans, de 1830 à 1867.

En 1848,leur surface (26 hect. 55) était louée à 70 habitants

 En 1868, bien que d'autres ressources eussent apparu, cette location représentait 65 % des recettes communales

 Il est bien naturel dès lors que Hendaye se soit tellement acharné à la défense de ce bien et se soit peu inquiété de contredire le fabuliste affirmant que «c'est le fonds qui manque le moins !»

Un exposé de ce très long litige serait fastidieux, mais un résumé vaut d'en être fait parce que, d'une part, dans son issue favorable, Hendaye a trouvé le second stade de son expansion (et bien plus important que le premier en 1668), et que, d'autre part, il met en évidence la volonté de vivre et de grandir d'une commune jusqu'alors très pauvre.

1826  Reconsidérant la vie de la cité à notre point de départ, 1826, nous ne pouvons qu'admirer ses gestionnaires, leur art de tirer le meilleur parti de leurs maigres ressources du moment et rendre non moins hommage à l'énergie déployée par tous les habitants pour relever ces ruines dont le spectacle émut l'Impératrice encore en 1857, pour remettre en état les Joncaux, redresser les batardeaux, refaire les canaux, etc.

Combien ces ressources étaient faibles qui, outre la location des Joncaux, ne furent longtemps procurées que par l'adjudication (200 f par an) des herbes des glacis du Vieux-Fort ainsi que par la vente, fort rare d'ailleurs, de quelques petites parcelles de terrains vagues, quand une dépense exceptionnelle y contraignait !

etienne durruty 

. En 1830, les dunes de la plage lui furent annexées. Mais elle avait perdu les Joncaux, rattachés sous la Révolution à Urrugne.  Cette île ne lui fut rendue que par la loi du 19 juin 1867.

 La superficie de la commune d'Hendaye passait ainsi à 228 hectares comprenant les maisons d'Otatx, Hinda, Ayzpurdi, Uristy. Larrun, Sascoénia, Ondaralxu et les dunes, et sa population de 617 à 918 habitants.

 Mais il subsistait deux anomalies : Hendaye restait séparée des Joncaux par une bande de terre d'un kilomètre de longueur qui suivait le cours de la Bidassoa depuis la pointe de Santiago jusqu'au pont de Béhobie.

 En outre, alors que le domaine d'Irandatz et le quartier de Zubernoa étaient à proximité du bourg d'Hendaye, ils dépendaient administrativement de celui-ci d'Urrugne, distant de plus de cinq kilomètres.

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1831 Plan de Hendaye ville dit plan Napoléon --seules les parcelles rouges sont construites 

monarchie de juillet 

Proclamée le 9 août 1830 après les émeutes dites des « Trois Glorieuses », la monarchie de Juillet (1830-1848) succède en France à la Restauration. La branche cadette des Bourbons, la maison d'Orléans, accède alors au pouvoir.

Louis-Philippe Ier n'est pas sacré roi de France mais intronisé roi des Français.

 Son règne, commencé avec les barricades de la Révolution de 1830, s'achève en 1848 par d'autres barricades, qui le chassent pour instaurer la Seconde République.

La Monarchie de Juillet, qui a été celle d'un seul homme, marque en France la fin de la royauté.

 1833-1839. Première guerre carliste en Espagne, Hendaye essuie quelques balles perdues et reçoit quelques vaincus carlistes.

 1834 Don Carlos (V).passe sur la Bidassoa par Maya, le 10 juillet, pour rejoindre Zumalacarregui et se faire reconnaître roi d'Espagne.

 1836, lorsque la foudre tomba sur l'église et fendit du haut en bas le clocher, qui, dans sa tour, abritait, au premier étage, la salle de la mairie avec ses archives, servant aussi d'école. Tout dut être évacué et transféré en face, dans la maison Imatz.

 La superficie de la commune d'Hendaye passait ainsi à 228 hectares comprenant les maisons d'Otatx, Hinda, Ayzpurdi, Uristy. Larrun, Sascoénia, Ondaralxu et les dunes, et sa population de 617 à 918 habitants. ,.

 

 Mais il subsistait deux anomalies : Hendaye restait séparée des Joncaux par une bande de terre d'un kilomètre de longueur qui suivait le cours de la Bidassoa depuis la pointe de Santiago jusqu'au pont de Béhobie.

 En outre, alors que le domaine d'Irandatz et le quartier de Zubernoa étaient à proximité du bourg d'Hendaye, ils dépendaient administrativement de celui-ci d'Urrugne, distant de plus de cinq kilomètres.

 Il faudra attendre un décret d'octobre 1896 pour voir disparaître ces anomalies. Désormais, le territoire d'Hendaye se rapprochait sensiblement de ses limites naturelles :

Dès  1836 .Hendaye souffre de quelques balles perdues lors de la première guerre carliste en Espagne quand des soldats anglais aident l’armée libérale espagnole à déloger de Fontarabie les forces carlistes qui voulaient comme roi, l’anti libéral Charles (Vème de son nom pour ses partisans)  à la place d’Isabelle II, fille de Ferdinand VII, frère puiné de Charles.

En 1836, la ville de Fontarrabie est attaquée pendant les guerres carlistes par un corps expéditionnaire britannique

Ces soldats anglais en prenant des bains de mer et de soleil étonnent la population des deux cotés de la Bidassoa qui croyaient malsaines ces pratiques

.1839 Don Carlos (V) prétend à la couronne d'Espagne contre la régente Marie- Christine.

Désarmé par l'accord de Vergara, Don Carlos repasse la Bidassoa avec quelques milliers de partisans  

jean baptiste barrieu


Le premier étage du clocher, en bon état, servait de mairie et d'école. Il fut endommagé par la foudre en

1836, lorsque la foudre tomba sur l'église et fendit du haut en bas le clocher, qui, dans sa tour, abritait, au premier étage, la salle de la mairie avec ses archives, servant aussi d'école. Tout dut être évacué et transféré en face, dans la maison Imatz.

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 La superficie de la commune d'Hendaye passait ainsi à 228 hectares comprenant les maisons d'Otatx, Hinda, Ayzpurdi, Uristy. Larrun, Sascoénia, Ondaralxu et les dunes, et sa population de 617 à 918 habitants.

 Mais il subsistait deux anomalies : Hendaye restait séparée des Joncaux par une bande de terre d'un kilomètre de longueur qui suivait le cours de la Bidassoa depuis la pointe de Santiago jusqu'au pont de Béhobie.

 En outre, alors que le domaine d'Irandatz et le quartier de Zubernoa étaient à proximité du bourg d'Hendaye, ils dépendaient administrativement de celui-ci d'Urrugne, distant de plus de cinq kilomètres.

 Il faudra attendre un décret du 14 octobre 1896 pour voir disparaître ces anomalies. Désormais, le territoire d'Hendaye se rapprochait sensiblement de ses limites naturelles : partant du cimetière de Béhobie, passant à proximité des maisons Maillarrenia, Erreca, Oriocoborda, Mentaberry qu'elles laissent en dehors, ces limites suivent le cours du ruisseau Mentaberry jusqu'à Haiçabia.

 La superficie de la commune d'Hendaye passait ainsi à 228 hectares comprenant les maisons d'Otatx, Hinda, Ayzpurdi, Uristy. Larrun, Sascoénia, Ondaralxu et les dunes, et sa population de 617 à 918 habitants

  •  Don Carlos ( V prétend à la couronne 'Espagne  contre la régente Marie-Christine. Désarmé par l'accord de Vergara Don Carlos repasse la Bidassoa avec quelques milliers de ses partisans

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LE CARLISME

La Croix de Bourgogne,

drapeau traditionnel des carlistes

LE CARLISME        

Le carlisme est un mouvement politique légitimiste apparu dans les années 1830 qui revendique le trône d'Espagne pour une branche alternative des Bourbons . De tendance conservatrice et anti-libérale, il est à l'origine de trois guerres civiles qui déchirent le XIX siècle espagnol et marquent profondément le pays.

La première civile eut lieu de  1833 à 1840

la seconde de 1846 à 1849

la troisième de 1872 à 1876

Elles   eurent leur importance dans la vie quotidienne des  hendayais

 

1834 Don Carlos (V).passe sur la Bidassoa par Maya, le 10 juillet, pour rejoindre Zumalacar- regui et se faire reconnaître roi d'Espagne.

 

, 1839 Don Carlos (V) prétend à la couronne d'Espagne contre la régente Marie- Christine.

Désarmé par l'accord de Vergara, Don Carlos repasse la Bidassoa avec quelques milliers de

partisans 

  1841. L’Essor d’Irun commence. En cette année la construction en Espagne de l’état-nation fait d’Irun le siège d’une des principales douanes espagnoles et de ce fait le développement des activités administratives, commerciales et industrielles est garanti car de l’autre coté de la Bidassoa se trouve le marché européen en expansion.

 

1845 Fontarrabie La loi municipale générale supprime tous les statuts particuliers avec effet au 1er janvier 1848.

 La population de Fontarrabie passe à 3 000 âmes.

etienne joseph durruty

 

Deuxième guerre carliste (1846-1849)

Pratiquement limitée à la Catalogne, elle n’est en réalité qu’une lutte de guérillas sans grande transcendance.

Troisième guerre carliste (1872-1876)

La troisième Guerre Carliste débute en 1872 et se déroule principalement sur les territoires du Pays Basque, de Navarre et de Catalogne. La restauration des Borbons par le biais d’Alphonse XII entraîne, peu après, l’affaiblissement du carlisme et mène à la fin de la guerre en 1876.

 La fin de cette Troisième Guerre Carliste, avec la défaite des Carlistes traditionalistes, entraîne l’abolition des Fueros en Alava, Bizkaia et Gipuzkoa et l'incorporation de ces trois territoires aux autres provinces de l’État.

A chaque guerre, de nombreuses familles navarraises, viendront se réfugier à Hendaye et  y resteront

martin hibarren

 

1847,Déjà, en 1847  la faveur des bains de mer incitait le Préfet à ordonner aux municipalités de la Côte de prendre « des mesures pour que, chaque année, il ne soit pas constaté des accidents et souvent des malheurs.

Des enfants, de grandes personnes même se jettent à la mer pour se baigner; enlevés par les vagues, ils périssent faute de secours, victimes de leur imprudence.

 Il serait à désirer que, dans chacune des localités dont le territoire est baigné par la mer, le maire pût envoyer sur la côte aux heures où l'on se baigne habituellement un ou deux bons nageurs avec mission de veiller sur les baigneurs, soit en leur indiquant les dangers qu'ils pourraient courir, soit en leur portant au besoin secours ou tout au moins qu'il y eût le plus souvent sur la côte quelque préposé qui interdira de s'y baigner, s'il n'est d'autre sûreté possible ».

 

deuxieme republique

 

La Deuxième République, aussi appelée Seconde République, est le régime politique de la France du 24 février 1848, date de la proclamation provisoire de la République à Paris, jusqu'au sacre de Louis-Napoléon Bonaparte le 2 décembre 1852, sacre amorcé - jour pour jour l'année précédente - par un coup d'État. Elle fait suite à la Monarchie de Juillet et est remplacée par le Second Empire.

 

jean henry lalanne

 

 

jean baptiste ansorborlo

 

claude delio 2

1851. Création de la Commission de délimitation des Pyrénées pour établir les frontières entre La France et l’Espagne.

1854  C'est à partir de 1854 que, sur la Côte, grandit l'affluence des baigneurs et des touristes, entraînés par l'exemple que leur offrirent l'Empereur et  l'Impératrice.

Bien avant son mariage, alors qu'elle n'avait que 24 ans, Eugénie de Montijo était venue, en 1850, avec toute sa famille, séjourner, l'été, à Biarritz déjà centre d'attraction de la grande société espagnole.

Mariée en 1853, dès l'année suivante elle y revint régulièrement avec Napoléon III, même au cours de cette année, 1856, où elle mit au inonde le Prince Impérial, événement que Hendaye célébra fastueusement

. A Biarritz, Eugénie se baignait sur la grande plage; souvent, elle aimait venir excursionner par ici, marquant une particulière prédilection pour Béhobie et Hendaye.

Cette vogue de Biarritz devait naturellement exciter l'envie des Hendayais d'autant plus que, plus près encore, Ciboure commençait à s'organiser pour l'accueil des baigneurs.

1854. La municipalité de Hendaye devient propriétaire du vieux fort moyennant la somme de 500 francs.

 Les restes du fort serviront de carrière pour les particuliers et pour les travaux publics.

 

1854. La municipalité de Hendaye devient propriétaire du vieux fort moyennant la somme de 500 francs.

 Les restes du fort serviront de carrière pour les particuliers et pour les travaux publics.

 

. A Biarritz, Eugénie se baignait sur la grande plage; souvent, elle aimait venir excursionner par ici, marquant une particulière prédilection pour Béhobie et Hendaye.

Cette vogue de Biarritz devait naturellement exciter l'envie des Hendayais d'autant plus que, plus près encore, Ciboure commençait à s'organiser pour l'accueil des baigneurs.

1855, Cette commune adjugeait « 8 tentes, sa propriété », destinées à ces derniers (bail à ferme de 5 mois).

A partir de cette époque le Conseil municipal n'eut d'autre objectif que l'équipement d'une station balnéaire ainsi que la récupération de terrains à mettre en valeur dans la baie de Chingoudy. Pour le Hendaye de demain il ne voyait d'autre fortune; il la prévoyait grande et la voulut contre vents et marées !

Perspicacité et ténacité, souplesse et adresse, autant de qualités dont firent preuve les édiles, au cours de tout un siècle, jusqu'au jour où ils atteignirent leur but : cet ensemble de Hendaye-Plage aujourd'hui tant goûté.

1856    Dans le traité signé à Bayonne le 2 décembre par les commissaires pléni­potentiaires Don Francisco Marin, assisté du maréchal de Montéverde, et baron Gros, assisté du général Gallier, pour déterminer la frontière depuis l'embouchure de la Bidassoa, la parité effective est finalement reconnue parité de principe.

Outre l'égalité de traitement dans l'usage commun du fleuve, le partage par le milieu du cours principal en découle, à l'exception de l'île des Faisans (ou île de la Conférence) avec un statut spécial d'exterritorialité. Les municipalités frontalières ont la charge de surveiller leurs limites et le droit de conclure des accords réciproques.

1856     Ce le fut également en 1856 afin de financer l'acquisition d'une maison communale.

Mais, nous l'avons dit, de telles ventes n'étaient consenties que dans des cas extrêmes.

 Le Conseil municipal s'attachait, au contraire, et avec un louable esprit de prévoyance, à récupérer les moindres parcelles communales, dont certains s'étaient abusivement emparés, à mettre en valeur tous ses biens, et même à les accroître du côté des dunes par des réclamations incessantes auprès des Domaines ainsi que par un effort continu d'arrachement à Urrugne.

 

incident de peche

Les Intérêts commerciaux entre  l'Espagne et la France que, même pendant les guerres si

fréquentes entre ces deux nations, il se faisait des traités de commerce entre ces localités. Les députés français et espagnols se réunissaient dans l'île des Faisans et convenaient de tous les articles de ces traités qu'on appelait« de bonne correspondance ».

 Ces traités étaient ensuite ratifiés par les rois. Ainsi, pendant toute la durée des hostilités, les relations commerciales continuaient au grand profit de Hendaye qui assurait les échanges. Ces traités s'appliquaient aussi aux relations par mer. Le premier dont on ait trouvé trace porte la date

du 29 octobre 1353. Il y en eut beaucoup d'autres par la suite jusqu'au XVIIIe siècle.

La mer, il paraît superflu de le dire, a toujours joué un grand rôle dans l'existence des Hendayais, qu'ils fussent marins ou pêcheurs. Le régime incertain des eaux de la Bidassoa n'ayant jamais

permis d'y créer un port, les marins s'enrôlaient sur des navires équipés par les armateurs de Bayonne ou de Saint-Jean-de-Luz

Quant aux pêcheurs qui étaient le plus grand nombre, ils pêchaient avec des embarcations en mer ou sur la rivière.

Mais l'accord ne régnait pas toujours entr'eux et les pêcheurs espagnols. Les incidents étaient fréquents et se terminaient souvent d'une manière tragique. Voici la relation d'une affaire qui montre combien les rapports pouvaient être tendus entre les riverains des deux nations.

Les Espagnols prétendaient que la rivière leur appartenait sur toute sa largeur. Partant de ce principe et au mépris des revendications françaises, l'alcade de Fontarabie vint, le 23 janvier

1617, jusque sur le rivage d'Hendaye, à la poursuite d'un "malfaiteur", étant porteur de son bâton de justice (1). Arrêté à son tour, avec les bateliers qui le conduisaient, il fut envoyé par les autorités d'Hendaye au gouverneur de la province, M. de Gramont, qui les emprisonna à Bayonne jusqu'à ce qu'une enquête eut été faite.

Mais, avant qu'elle fut terminée, les Espagnols, usant de représailles, arrêtèrent et emprisonnèrent plusieurs pêcheurs français qui naviguaient paisiblement sur les eaux de la Bidassoa.

Ils firent plus ; ils saisirent trois navires de Saint-Jean-de-Luz armés pour la pêche à la baleine qui, à cause du mauvais temps, s'étaient réfugiés dans la baie de Fontarabie.

L'affaire se compliquait. Le comte de Gramont signala la situationau roi Louis XIII qui traita la question par voie diplomatique.

Il donna l'ordre de relâcher les Espagnols contre remise des prisonniers français. Cet échange eut lieu le 4 mai 1617.

Mais, au moment où les pêcheurs français libérés abordaient sur la côte d'Hendaye, le château de Fontarabie leur envoya, en guise d'adieu, une volée de dix coups de canon. Personne heureusement ne fut blessé par ces décharges ; mais l'une d'elles endommagea sérieusement le clocher de l'église.

Cette nouvelle affaire donna lieu à une seconde enquête suivie de longues conférences internationales dont le siège fut, comme toujours, l'île des Faisans. Les délégués français et espagnols n'avaient pas encore pu se mettre d'accord, lorsque les négociations pour la paix des Pyrénées commencèrent le 13 août 1659. Mazarin et don Luis de Haro abordèrent aussi la question de la Bidassoa, mais elle ne fut pas suivie d'une solution immédiate. Les négociations se poursuivirent entre d'autres plénipotentiaires et se terminèrent par un traité signé le 9 octobre 1685 et qui reconnaissait des droits égaux aux habitantsdes deux rives de la rivière.                                                                                  (N)

 Aujourd'hui encore, en Guipuzcoa, le bâton est l'insigne des alcades

et des agents de police.                                                (n) 

Depuis cette époque un stationnaire français et un stationnaire espagnol séjournent en permanence dans la Bidassoa. Leurs commandants veillent à l'exécution du traité et règlentles différends de leur compétence qui peuvent se produire. En ce qui concerne la pêche, à la saison du saumon et de l'alose, c'est-à-dire pendant les mois du printemps, et pour éviter les incidents entre pêcheurs français et espagnols, il fut décidé qu'ils pêcheraient à tour de rôle. Au coup de midi, à l'église d'Irun, un des stationnaires devait tirer un coup de canon et lespêcheurs de sa nationalité pouvaient seuls pêcher jusqu'au coup de canon de l'autre stationnaire le lendemain à midi, et ainsi desuite. Le règlement de 1685 a été modifié à plusieurs reprises notamment en 1856, 1857 et 1879.

 Plus récemment de nouvelles conventions ont modifié cette situation et rendu la pêche librepour tous et en tous temps dans la Bidassoa 

1856  Reprenant l'accord de 1685, un traité de délimitation de frontières fut signé avec l'Espagne le 2 décembre 1856, L'art. 9 stipulait que, depuis Chapitelacoarria, un peu en-dessous d'Enderlaza, jusqu'à l'embouchure de la Bidassoa, la frontière suivait le milieu du cours principal, sans changer la nationalité des îles, celle de la Conférence restant indivise entre les deux nations. La navigation, le commerce et la pêche sont déclarés libres sur les eaux de la Bidassoa (art 29 et 21)

. Tout barrage est désormais interdit (art. 23 et 24). Le pont de Béhobie, reconstruit à frais communs, appartiendra aux deux nations (art. 26).

 L'éponge était ainsi passée sur de longs siècles de querelles ou de violences ; les deux peuples voisins pouvaient désormais vivre côte à côte. Il est vrai que, la pêche n'étant pour ainsi dire plus pratiquée par les Hendayais, les motifs de discussion avaient à peu près disparu. Il est vrai aussi, que, du côté espagnol, on a eu à enregistrer souvent la violation des règlements frontaliers et qu'il n'est pas rare de voir, la canonnière française donner la chasse aux pêcheurs espagnols en maraude dans les eaux françaises.                         (OG )

 

1856.Le Traité des Limites -ou de Bayonne de 1856 qui fait suite au Traité des Pyrénées de 1659, précise  que la Bidassoa  constitue la frontière entre La France et l’Espagne à partir de son embouchure et jusqu’à Endarlatza - où confluent les Pyrénées Atlantiques, l’Aragon et la Navarre- la ligne qui divise les deux états étant  située au centre du courant principal du cours d’eau.

Le Traité stipule aussi que les riverains des deux cotés de la Bidassoa frontalière ont les mêmes droits de navigation et de pêche qu’ils pratiqueront à jours alternés.

 

Les riverains des deux cotés ont les mêmes droits de navigation et de pêche qu’ils pratiqueront à jours alternés. Avec postériorité deux petits canons seront placés l’un dans le « puntal » de Fontarabie, l’autre dans la Station Navale de Hendaye pour signaler chaque jour, de février à la fin juillet, le tour de l’une ou l’autre rive,  l’heure officielle étant l’heure de l’horloge de l’église du Juncal d’Irun.

Des couleurs spécifiques distingueront les bateaux  des villes riveraines -blanc et bleu pour ceux de Hendaye-

Les nasses sont supprimées.

dernière nasse, unique, démolie et rachetée à Fontarabie par traité.

 

.LES traités de Bayonne,

SUITE ET FIN

 DU TRAITE DES PYRENEES

conclus le 2 décembre 1856  le 14 avril 1862  et le 26 mai 1866

entre la France et l'Espagne faisant suite au Traité  des Pyrénées (signé le  (  signé le 7 novembre 1659 ) dont il précise certains points : il détermine plus précisément la frontière depuis l’embouchure de la Bidassoa jusqu’au point où confinent le département desBasses  Pyrénénées   l'Aragon et la Navarre ceci afin de remédier aux difficultés rencontrées depuis 200 ans. !

«  Napoléon  III  Empereur des Français, et Isabelle II reine des Espagnes, voulant consolider et  maintenir la paix et la concorde entre les populations , voulant consolider la paix et la concorde entre  les  deux Etats habitant la partie de la frontière qui s’étend depuis le sommet d’d'Analarra où confinent les départements des   Basses Pyrénées, de l' Aragon  et de la  Navarre, jusqu'à l’embouchure de la Bidassoa, dans la rade du Figuier, et prévenir à jamais le retour des conflits regrettables qui, jusqu'à l’ouverture des présentes négociations, ont eu lieu à de différentes époques sur plusieurs points de cette frontière par suite de l’incertitude qui a régné jusqu'à présent au sujet de la propriété de quelques territoires et de la jouissance de certains privilèges que les frontaliers des deux pays revendiquaient comme leur appartenant exclusivement, et jugeant que, pour atteindre ce but, il était nécessaire de déterminer, d’une manière précise, les droits des populations frontalières, et en même temps les limites des deux Souverainetés, depuis l’extrémité orientale de la Navarre jusqu’à la rade du Figuier, dans un traité spécial, auquel devront se rattacher plus tard les arrangements à prendre sur le reste de la frontière depuis le sommet d’Analarra jusqu’à la Méditerranée »

En 1856, la Convention signée à Bayonne et confirmée en 1859, précise que :

1° la frontière sera exactement fixée, non plus au milieu de la rivière, mais au milieu du chenal le plus profond;

2° les eaux seront franco-espagnoles;

3° une Commission Internationale des Pyrénées sera instituée ayant pour tâche de régler tous les litiges. La France y sera représentée par le Commandant de la Station Navale de la Bidassoa;

4° le droit de pêche n'appartient, en toute exclusivité, qu'aux riverains.

En 1886, autre Convention qui, sans modifier le fond de la précédente, apporte quelques précisions; il en fut de même en 1894, 1906, 1924, 1954.

Entre-temps, en 1873, la Marine Nationale reçut l'ordre d'établir à Hendaye même une station navale, annexée à celle de Saint-Jean- de-Luz et chargée de la liaison avec celle de la Marine Espagnole en place à Fontarabie.

Tandis que, de 1873 à 1886, à Saint-Jean-de-Luz veillait « Le Chamois », aviso de flottille à roues, à Hendaye était basé « Le Congre », chaloupe à voile, qui fut renforcé, en 1883, par « La Fournie », chaloupe à vapeur.

 

En 1856, la Convention signée à Bayonne et confirmée en 1859, précise que

la frontière sera exactement fixée, non plus au milieu de la rivière, mais au milieu du chenal le plus profond;

les eaux seront franco-espagnoles;

une Commission Internationale des Pyrénées sera instituée ayant pour tâche de régler tous les litiges. La France y sera représentée par le Commandant de la Station Navale de la Bidassoa;

4° le droit de pêche n'appartient, en toute exclusivité, qu'aux riverains.

En 1886, autre Convention qui, sans modifier le fond de la précédente, apporte quelques précisions; il en fut de même en 1894, 1906, 1924, 1954.

Entre-temps, en 1873, la Marine Nationale reçut l'ordre d'établir à Hendaye même une station navale, annexée à celle de Saint-Jean- de-Luz et chargée de la liaison avec celle de la Marine Espagnole en place à Fontarabie.

Tandis que, de 1873 à 1886, à Saint-Jean-de-Luz veillait « Le Chamois », aviso de flottille à roues,

 à Hendaye était basé « Le Congre », chaloupe à voile, qui fut renforcé, en 1883, par « La Fournie », chaloupe à vapeur.

De 1886 à 1910, la canonnière « Le Javelot » remplace les précédents avec l'appui de la chaloupe à moteur « Le Nautile », amarrée à Socoa.

 (Nous retrouverons l'une et l'autre au cours d'un incident plus loin rapporté.)

Le mât du « Javelot » se dresse aujourd'hui sur le terre-plein de la Station; tous les jours, les couleurs y sont hissées. Il y est conservé en souvenir du lieutenant de vaisseau qui, à deux reprises, commanda la Station, Julien Viaud, en littérature Pierre Loti.

 

Ce dernier y arriva au mois de décembre 1891 alors qu'il venait d'être élu, et non encore reçu, à l'Académie Française, ce qui ne manqua pas de poser aux maîtresses de maison, dont il était l'hôte, un terrible problème d'étiquette ! A qui donner la première place?

 A l'académicien elle revenait de droit, mais alors c'était reléguer au second rang les officiers supérieurs, dont Loti n'était qu'un subalterne, ainsi que les autorités officielles, le Préfet lui-même !

Il quitta ce commandement au début de l'année 1893 et le recouvra de mai 1896 à fin 1897.

Au cours de cette brève période Pierre Loti fut reconquis par le charme du pays de « Ramuntcho » qu'un instant, suivant son propre aveu, il avait bien cessé de goûter.

 De Rochefort, sa ville natale, il écrivait, en effet, à un ami au mois de décembre 1895 :

« Autrefois, j'étais un admirateur passionné de ce petit recoin du monde; j'en ai bien rabattu, mais j'aime encore ces montagnes de Guipuscoa, derrière lesquelles j'ai vu, pendant trois ou quatre ans de ma vie, se coucher le soleil. Il est donc possible que l'été prochain je revienne par là... »

Il y revint si bien que Hendaye devint sa résidence d'été de prédilection et qu'il y voulut mourir

Partage de 1865

 


 

 

 

second empire


Le Second Empire est le système constitutionnel et politique instauré en France le 2 décembre 1852 lorsque Louis-Napoléon Bonaparte, le Président de la République française, devient « Napoléon III, Empereur des Français

henri lalanne


 

joseph lisardy 2

 

Tandis que, de 1873 à 1886, à Saint-Jean-de-Luz veillait « Le Chamois », aviso de flottille à roues,

 à Hendaye était basé « Le Congre », chaloupe à voile, qui fut renforcé, en 1883, par « La Fourmie », chaloupe à vapeur.

De 1886 à 1910, la canonnière « Le Javelot » remplace les précédents avec l'appui de la chaloupe à moteur « Le Nautile », amarrée à Socoa.

 (Nous retrouverons l'une et l'autre au cours d'un incident plus loin rapporté.)

Le mât du « Javelot » se dresse aujourd'hui sur le terre-plein de la Station; tous les jours, les couleurs y sont hissées. Il y est conservé en souvenir du lieutenant de vaisseau qui, à deux reprises, commanda la Station, Julien Viaud, en littérature Pierre Loti.


Depuis cette époque un stationnaire français et un stationnaire

espagnol séjournent en permanence dans la Bidassoa.

Leurs commandants veillent à l'exécution du traité et règlent les différends de leur compétence qui peuvent se produire.

En ce qui concerne la pêche, à la saison du saumon et de l'alose, c'est-à-dire pendant les mois du printemps, et pour éviter les incidents entre pêcheurs français et espagnols, il fut décidé qu'ils pêcheraient à tour de rôle.

 Au coup de midi, à l'église d'Irun, un des stationnaires devait tirer un coup de canon et les

pêcheurs de sa nationalité pouvaient seuls pêcher jusqu'au coup de canon de l'autre stationnaire le lendemain à midi, et ainsi desuite. Le règlement de 1685 a été modifié à plusieurs reprises

notamment en 1856, 1857 et 1879.

 .1859 Par l'acte additionnel du 31 mars à Bayonne est mis en vigueur l'accord frontalier du châtelain d'Urtubie et 2 autres délégués communaux français avec ceux de la rive et de la Marine espagnoles, qui définit la commu­nauté d'usage sur la base du statut le plus privilégié, celui de Fontarabie.

 Sous réserve de mesures conservatoires des espèces, tous les riverains bénéficient exclusivement du droit de pêche, en particulier avec l'ancien privilège de la confrérie de San Pedro pour le rôle d'équipage des bateaux, et du libre prélèvement de sable et d'algues

LOTI

 

Ce dernier y arriva au mois de décembre 1891 alors qu'il venait d'être élu, et non encore reçu, à l'Académie Française, ce qui ne manqua pas de poser aux maîtresses de maison, dont il était l'hôte, un terrible problème d'étiquette ! A qui donner la première place?

 A l'académicien elle revenait de droit, mais alors c'était reléguer au second rang les officiers supérieurs, dont Loti n'était qu'un subalterne, ainsi que les autorités officielles, le Préfet lui-même !

Il quitta ce commandement au début de l'année 1893 et le recouvra de mai 1896 à fin 1897.

Au cours de cette brève période Pierre Loti fut reconquis par le charme du pays de « Ramuntcho » qu'un instant, suivant son propre aveu, il avait bien cessé de goûter.

De 1910 à 1914, la Station dispose de deux bâtiments: « Le Grondeur » et la chaloupe « Qui Vive », qui, après avoir rallié Brest et Rochefort, reprirent leurs places en 1915 et 1919.

De 1925 à 1949: une série de chasseurs et de vedettes portuaires, qui ne sont plus désignés que par des numéros.

Depuis : une pinasse à moteur, « L'Artha II ».

La Station Navale est, avant tout, le poste de commandement d'un capitaine de frégate, qui partage avec le commandant de la Station de Fontarabie le pouvoir d'arbitrer tous les litiges d'ordre maritime, en vertu des Conventions franco-espagnoles 

jacques darrecombehere

 1860, la première idée lui vint d'endiguer la Bidassoa; à la vérité, elle lui fut suggérée par une lettre du Préfet, l'invitant « à s'inspirer de la pensée du Souverain de rendre productif les communaux incultes », dont le spectacle dut impressionner l'Empereur au cours de ses séjours à Biarritz et de ses nombreuses excursions dans notre région.

Le Conseil municipal alors délibère :« considérant qu'il existe dans la commune un terrain de plus d'un km de long sur 300 m de large (30 hect.) baigné par les mers et qui serait d'une prodigieuse fertilité s'il était conquis à l'agriculture en endiguant le chenal de la Bidassoa, considérant que ledit terrain avait attiré l'attention de l'Impératrice lors de sa visite en 1857 en demandant pourquoi on n'avait pas essayé de le livrer à l'agriculture,

les dispositions de ladite lettre impériale du 5 février 1860 fournissant les moyens de rendre ce sol productif, à défaut de ressources communales...

persuadé de l'immense avantage pécuniaire qu'en retirerait l'Etat et la commune,estime intéressant de faire étudier sérieusement cette question par MM. les Ingénieurs et la sollicitude de l'Administration. »

Ce projet ne tomba pas littéralement à l'eau ! faute d'être subventionné, il reprit forme bien plus tard, avec la grande différence qu'il entra dans le cadre de l'urbanisme et non plus de l'agriculture.

Deux faits devaient lui imprimer cette nouvelle forme: ce furent, d'abord, la vocation, s'affermissant, de Hendaye station balnéaire, puis la création de la ligne de chemin de fer Paris-Irun avec une gare internationale à Hendaye.

Ce que nous appelons aujourd'hui la plage, son boulevard ainsi qu'une zone atteignant une profondeur de 300 m environ, tout cela constituait alors « les dunes », que l'Etat conseillait de couvrir de plantations; de ces dernières il ne reste plus que de-ci de-là quelques genêts.

Mais les Hendayais ne s'attardèrent pas dans cette orientation. Ils préférèrent — et l'avenir leur donna combien raison ! — miser sur l'attraction de la mer et se préparer à recevoir les baigneurs, à l'exemple des autres plages de la Côte.

C'est à partir de 1854 que, sur la Côte, grandit l'affluence des baigneurs et des touristes, entraînés par l'exemple que leur offrirent l'Empereur et l'Impératrice.

Bien avant son mariage, alors qu'elle n'avait que 24 ans, Eugénie de Montijo était venue, en 1850, avec toute sa famille, séjourner, l'été, à Biarritz déjà centre d'attraction de la grande société espagnole.

Mariée en 1853, dès l'année suivante elle y revint régulièrement avec Napoléon III, même au cours de cette année,

Le pont du chemin de fer est construit sur l'ancien passage de Santiago en 1864.

La route provinciale d'Irun à Fontarabie, construite en 1865, est com­plétée par la route communale de Fontarabie à la Guadeloupe en 1885.

A Hendaye, le chemin de Belcénia à Ondarraïtz élargi en 1869 est repris en 1887 par le pont de Belcénia et le boulevard de la plage avec 600 mètres de digue de mer.

 

1862Avant le jugement du tribunal d'arrondissement de Bayonne rendant à

Hendaye les Joncaux retenus par Urrugne, et lui ajoutant tous les terrains

 d'alluvions jusqu'à la mer, la commune compte plus de 600 habitants. La cour d'appel départementale des Basses-Pyrénées confirme..

         

1863  Le premier train direction France-Irun arrive à Hendaye le 22 octobre 1863, et le premier train Madrid-Paris arrive à Hendaye le 15 août 1864

 

martin hiribarren 

L'une des causes de ce développement réside dans une des causes de ce développement réside dans le prolongement jusqu'à Irun de la ligne de chemin de fer de Bordeaux à Bayonne et dans l'ouverture de la gare internationale, en 1864 

 Dès lors surgit aux alentours de celle-ci un quartier qui ne cessa de s'étendre, rejoignant le bourg tant le long de la voie ferrée que par Irandatz. De plus, les facilités ainsi créées pour le transport des marchandises donnèrent naissance à des industries nouvelles : fabrique de chocolat, conserves alimentaires, sans omettre de mentionner la liqueur d'Hendaye dont M. Paulin Barbier venait de reprendre, l'exploitation. A ces activités locales, Hendaye ajouta plus tard, sous la direction de la famille Mauméjean, une fabrique de vitraux et de céramiques dont le renom artistique a franchi les limites de notre région et jusqu'aux frontières de notre pays. 

1864   Mais, par-dessus tout, comme nous l'avons déjà dit, 1864 marque une date capitale dans l'histoire de Hendaye parce qu'elle est celle du prolongement jusqu'à la gare internationale de cette ville de la ligne de chemin de fer Paris-Bayonne. Cet événement eut une répercussion considérable sur les vies économique et politique de la cité. 

L'afflux de fonctionnaires (douanes, police, etc.), d'employés de la C" de Chemin de Fer du Midi, l'implantation de nouveaux commerçants, qui devait normalement s'ensuivre, accrûrent la population à un rythme très rapide, la doublant en dix ans, la triplant en vingt ans. Cette invasion ne pouvait qu'altérer profondément le caractère du pays. 

 Les Basques furent submergés par cette vague d'étrangers à la région. 

 Aussi grand et amical que fût l'attachement que ces derniers marquèrent pour leur nouvelle petite patrie, il était fatal qu'ils eûssent, surtout dans les domaines politique et religieux, des réactions différentes de celles qui étaient inspirées par de vieilles traditions. 

 Le fait est particulièrement manifeste au cours des années suivantes. 

Dans un registre des archives municipales nous trouvons la réconfortante vue qu'offrait Hendaye à la fin de la période traitée dans ce chapitre : 

« On voit alors les ruines disparaître, les maisons s'élever, le commerce s'établir et la prospérité naître où naguère végétaient pariétaires (plantes, qui poussent dans les murs) et orties. On pourrait dire que la commune renaît de ses cendres comme le Phénix ! »  

Une première tentation leur vint, en 1861, d'aliéner le terrain de la baie de Chingoudy; elle leur fut offerte par un spéculateur aussitôt repoussé comme tel 

. A ce dernier motif le Conseil municipal ajouta qu'il lui paraissait inopportun d'examiner une proposition quelconque, car « dans un avenir prochain, une concurrence s'établira évidemment pour l'acquisition de ce terrain et, alors seulement, il pourra y avoir des avantages réels pour la commune ». 

Pour cette raison plusieurs demandes d'acquisition de parcelles situées sur les dunes sont refusées de 1862 à 1867.

 

Une seule exception : en 1862, la vente de 12 ares, à 30 f l'are, « sur les dunes de la côte près la ruine de l'ancienne chapelle Sainte-Anne pour y bâtir une maison et un jardin d'agrément, au profit de Mr Didelin, professeur de dessin à Aire ». Ce maître en prospective autant qu'en perspective s'inscrit certainement en tête des bâtisseurs des villas en bordure de la plage !

 

 

 

 

 

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22 juillet 2013

La Liqueur de HENDAYE

La LIQUEUR de HENDAYE


1725. L’Eau de Vie de « Andaye »,très réputée, est mentionnée par écrit pour la première fois 1658

Enfin Hendaye attache son nom à la fabrication d'une certaine eau-de-vie. C'est à Jean Darmore que revient la paternité de cette création

Le 20 novembre 1658, il rapporta de Bayonne une chaudière " à fère eau-de-vye ".

La liqueur, improprement appelée " eau-de-vie d'Hendaye ", était en réalité un produit de la raffinerie de l'alcool soumis à une deuxième distillation. Son bouquet lui venait du fenouil, distillé en même temps que l'alcool. On ajoutait ensuite le sirop qui sucrait la liqueur en la ramenant au degré voulu.

N’est-ce pas, en définitive, ce " secret " que M. Paulin Barbier recueillit en 1860 auprès de quelques anciens habitants et qu'il utilisa dans la restauration de la " Véritable Liqueur d'Hendaye " ?

Malgré ses qualités, et malgré quelques débouchés coloniaux qu'elle s'était assurés à l'origine, cette eau-de-vie ne connut pas la fortune des grandes liqueurs françaises.

Ainsi, à la veille de sa destruction, Hendaye apparaît comme un gros bourg planté de maisons cossues, avec des boutiques nombreuses : ici un d'Irandatz concurrence les chocolatiers de Bayonne, un peu plus loin un certain Esteben tient atelier de forgeron ; en bas de la rue de Zubernoa, à l'extrémité de la baie de Belsénia, des marins réparent leurs filets en chantant ou devisant. Les rues s'animent au passage des muletiers, des pataches ou des carrosses qui vont en Espagne ou en reviennent

. Et les jours de foire — car à partir de 1783 les Hendayais eurent l'autorisation d'ouvrir un marché hebdomadaire qui se tenait le samedi, — sans compter une grande foire annuelle — les habitants sont toutes voiles dehors, tandis que là-bas, sur l'estuaire de Chingoudy d'autres voiles, celles des trois-mâts terre-neuviers, se gonflent au vent du large qui les conduiront vers les pêches lointaines.

La dernière phase de la guerre de Trente Ans s'achevait et Hendaye pouvait revivre en paix. plus tard.. Ce fut la première industrie du lieu . Trouvant les moyens élémentaires de subsistance dans la pêche et dans la culture des Joncaux, c'est dans l'exploitation de la frontière, c'est-à-dire dans le commerce et le transit, que ses habitants trouvaient le complément indispensable. Ils disposaient aussi d'une industrie embryonnaire.

En 1662, cette activité était assez grande pour que le roi accordât à la cité sa reconnaissance comme place de commerce et le droit d'organiser un marché par semaine ainsi que deux foires par an.Ce privilège consacrait sa vocation.

Là, s'échangeaient les marchandises importées ou exportées; les draps et les toiles, les cuirs, les jambons, la réglisse s'étalaient ainsique bien d'autres produits pourvoyant un trafic appréciable auXVIIIe s.

L'importation d'alcool, redistillé sur place et traité selon diverses formules, valut à ses eaux-de-vie cette renommée, déjà acquise au siècle précédent, que notent les voyageurs en 1726, 1768 et bien . Au cours du siècle suivant quelques fabriques artisanales s'y adjoignirent (salaisons, cidreries,chocolateries).

Pour autant, ce tracé du cadre de l'économie de Hendaye au XVIII s. ne doit faire illusion sur son importance, car elle n'était activée que par une très faible population :

270 feux en 1650,

356 habitants en 1726 et, en 1775, à la suite du déclin de l'armement à la pêche, le bourg est décrit : « un affreux désert » ! (Doc.Arch. B.-P.).

Il est vrai qu'autour de cette petite communauté gravitaient les habitants des quartiers de Santiago et de Subernoa, encore propriété d'Urrugne. L'autorité religieuse, qui n'avait à se soucier que des besoins d'ordre spirituel de l'ensemble, avait superposé au cadre politiqueses propres institutions.

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Les Eaux de vie de HENDAYE

et la liqueur I Z A R R A

Marcel Marc D O U Y R O U


toit d’un chai, bien style 1900, de la rive droite de l’Adour face à la ville de Bayonne, l’enseigne rouge IZARRA se refléta dans les eaux du fleuve durant plus de cinquante ans.

La fabrication de cette liqueur dont le nom en basque signifie « Etoile »

L’eau de vie, transformée en liqueur a fait la réputation d’Hendaye depuis le tout début du XVIII° siècle. Louis Moréri dans son Grand Dictionnaire Historique et le cartographe du Roi Michel Antoine Baudran (1633-1700) citent

« la ville d’ANDAYE, bourg de France sur la frontière d’Espagne, prés de l’embouchure de la Bidassoa, où l’on tient une foire renommée pour ses eaux de vie »

En 1705 cinq Hendayais brûleurs d’eau de vie, Dominique Dirandatz, Pierre Dottace, Martin Galbarret, Jean Duhalde et Martin Haranibar créent une distillerie à Bayonne, malgré les échevins qui veulent « interdire leur industrie dans la ville »et leur intentent un procès après avoir visité leurs fourneaux de distillation. Ils ont appris que dans la nuit du 2 au 3 juillet de cette année là, un incendie occasionné par une chaudière où l’on faisait de l’eau de vie a ravagé un quartier du quai des Chartrons à Bordeaux.

Dominique Dirandatz interjette appel contre les ordonnances de police du Corps de La ville

Finalement Martin Galbarret reçoit l’autorisation de construire une distillerie dans sa maison de la rue Gosse, promettant que le fourneau sera fermé de fortes murailles neuves et anciennes pour ne causer aucune incommodité ni aux voisins ni au public.

En 1717, Louis Dhuirat époux de Marie Dotace veuve de Dominique Dirandatz, installe à l’extrémité de la rue Vieille Boucherie sa distillerie, qui est inspectée par Léon de Roll premier échevin, l’ingénieur en chef du Roi et le Procureur du Roi.

Périodiquement les ordonnances de Police défendent de jeter sur les quais ou dans les fossés, les lies des eaux de vie dont il est dit « qu’il n’y a pas d’odeur plus pestilentielle » et leur recommande de les jeter dans un endroit « qui ne puisse incommoder le public »

Pour fabriquer cette eau de vie on emploie indistinctement le marc des raisins blancs ou celui des raisins rouges, ce dernier plus riche en alcool. On peut également en obtenir en distillant le cidre ou le poiré. La récolte de raisins est abondante aux portes de la Ville. On connaît également des vergers importants sur les rives de l’Adour et de La Nive : le domaine de Lauga de Mr de Seignanx, la pommeraie de Basseforest de Joannis de Haraneder-Poutil, la métairie de Beriotz du procureur du Roi Jacques de Lalande, le verger d’Aritzague de Pierre de Ségas.

Dans un documents conservé dans le Service des Archives Départementales, on peut mieux connaître l’une de ces familles de fabricants grâce au testament mystique rédigé par une main affidée et écrit en trois feuillets de Jeanne LISSARDY épouse depuis 1742 de Pierre DUCOS maître chirurgien.

Elle déclare en 1763 être propriétaire de quatre maisons à Saint Jean de Luz et une dans la paroisse de Serres (Ascain).

Elle lègue à sa fille Madeleine les alambics, les futailles et tous les ustensiles servant à la fabrication de l’Eau de Vie Douce appelée Eau de Vie d’Hendaye, qu’elle-même avait reçu de sa marraine Lissardy par testament du 28/10/1728.

Son fils aîné Gratien est étudiant en médecine à Toulouse.

Cette production est exportée vers Saint Domingue et le Canada. Dans ce dernier pays les gens du peuple apprécient l’eau de vie de canne et en font une consommation excessive malgré les remontrances du clergé. Les membres de l’élite de la Nouvelle France font figurer sur leur table au XVIII° siècle une grande variété d’alcools français, mais celui qui revient le plus fréquemment dans les registres comptables est l’Eau de Vie d’Hendaye.

Le père Labat écrivait en 1698 dans son « Voyage aux Antilles » que les eaux de vie les plus estimées et les plus recherchées alors aux îles, étaient celles de Nantes Cognac et Hendaye.

Maison fondée en 1857

Au début du XIX° siècle un distillateur nommé Paul BARBIER vint habiter ce coin du pays Basque. Il chercha et finit par trouver les vieilles formules de cette Eau de Vie tant appréciée.

Il créa son entreprise en 1857 pour commercialiser « La véritable Liqueur d’Hendaye » fabriquée dans la maison Margoenia, prés de la gare d’Hendaye Plage

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Ses bouteilles sont décorées de l’écusson de la ville et de sa signature P.BARBIER. La bouteille « Hendaye Jaune » de 75 cl est vendue 745 francs en 1951 et les Gds Flasks 230 francs

Lors des expositions régionales, il remporte quatre médailles d’argent, Bordeaux 1865, Saragosse 1868, Nice 1884. En 1907 il est de retour à Bordeaux, hors concours et membre du Jury de la grande exposition Coloniale et Maritime.

Au décès du fondateur, les demoiselles Barbier héritent de leur père vers 1904 de la SA « La véritable Liqueur d’Hendaye ».

 Liqueur de la côte Basque

                                                                                                                                                                           

 

Le créateur d’Izarra, Joseph GRATTAU est né en 1862 à Bordeaux où son père épicier et marchand de denrées coloniales 5 rue de Guyenne avait épousé en 1853 Clotilde FERRAUD dont le père était raffineur.

Joseph Grattau vint habiter vers 1890 à Bayonne où il acheta une petite raffinerie de sucre dans le quartier Mousserolles. Cette première entreprise ayant été détruite dans un incendie, Joseph Grattau se lança dans le négoce des vins et spiritueux.

Il apprit vers 1904 que les successeurs de Paul Barbier souhaitaient vendre leur marque et la petite raffinerie Hendayaise. Joseph Grattau confia à un confrère, connaissant bien Hendaye, son désir de se porter acquéreur, et ce dernier se proposa comme intermédiaire pour faciliter la négociation. Trahissant sa confiance l’interlocuteur proposa aux Barbier un prix supérieur à celui de J.Grattau et s’empara ainsi avec ses amis de la distillerie Hendayaise.

Joseph Grattau ne se tint pas pour battu, c’était un homme de caractère. Il décida de créer à Hendaye une liqueur jaune d’or avec des notes aromatiques.

Il lui donna le nom de Liqueur IZARRA Fine d’HENDAYE. Bien entendu ses concurrents lui firent un procès qu’ils perdirent en Cour d’Appel.

Encouragé par le succès de sa procédure, Joseph Grattau, transporta sa fabrication à Bayonne et supprima peu après de ses étiquettes le qualificatif d’Hendaye.de « IZARRA, vieille liqueur de côte Basque » avec son étiquette jaune ornée d’une étoile rouge, et l’écusson de la ville de Bayonne sur le goulot

En 1913 IZARRRA inaugure ses nouveaux locaux dans un grand bâtiment sur le quai Bergeret au cours d’une grande fête. Face à la ville, l’étoile rouge d’Izarra brille sur les rives de l’Adour.

Malheureusement la guerre 1914-18, porte un coup mortel à la fabrique. Ses deux fils, son directeur et plusieurs de ses ouvriers sont mobilisés. Pour maintenir la maison ouverte, Joseph Grattau abandonne provisoirement la fabrication de la liqueur et se lance dans l’importation de vin d’Espagne.

Au lendemain de la guerre, où l’un de ses fils est mort pour la France, Joseph Grattau secondé par son fils Gaston et ses deux gendres se lance à nouveau dans la fabrication de sa liqueur et crée en 1927 la SARL Distillerie de la Cote Basque.

Ce furent des années d’expansion considérable.La maison Grattau a recours à la publicité par l’affiche :

- Liqueur Izarra. Tout le caractère basque, Quatre joueurs de pelote trinquent devant une bouteille d’Izarra jaune et une d’Izarra vert.(auteur inconnu)

- Izarra Liqueur de la Cote Basque, par Raymond Ducatez. Un joueur de pelote en plein élan tient une bouteille d’Izarra dans sa chistéra

Mais le trait de génie de Mr Grattau, ce fut de faire appel à l’affichiste le plus talentueux et célèbre de l’époque Paul COLIN qui lui dessina deux affiches :

- Monté sur un cheval vert qui se cabre devant une bouteille d’Izarra, un « picador »couleur or dirige sa pique vers une bouteille jaune.

- Un danseur basque bondissant devant une bouteille d’Izarra jaune.

Cette dernière rappelle de la façon la plus simple que la liqueur est fabriquée au pays Basque.

Paul Colin évoquait avec une tendresse particulière la préparation de cette affiche, racontant que Mr Grattau fit en sorte que son affichiste ne manquât jamais de sa liqueur afin qu’il y puise son inspiration.

Ces deux affiches contribuèrent grandement à la renommée d’Izarra.

IZARRA remporte des marchés non seulement en France, mais également en Espagne, Belgique et chez les Basques d’Amérique du Sud

L’année 1939, la guerre civile d’Espagne s’achève le 28 mars, la France et la Grande Bretagne déclarent la guerre à l’Allemagne le 9 septembre, et Joseph Grattau décède à Bayonne le 12 septembre. Depuis 1931, il avait confié la direction de la Maison à son gendre M.Seguin. La guerre et l’occupation vont ralentir considérablement la fabrication par suite des difficultés à se fournir en sucre et alcools. Les troupes Allemandes arrivent à Bayonne le 27 juin 1940 et poursuivent leur route vers Hendaye et St jean Pied de Port. Le stock de vieilles eaux de vie d’Armagnac constitué par Izarra depuis quelques années se trouve maintenant en zone non occupée.

En 1943 le décès de Mr Seguin et l’arrestation par les Allemands de Mr Dagonnet, autre gendre de Mme Grattau, viennent aggraver la situation de la fabrique.

Mme Joseph Grattau et ses filles vont relancer l’activité au lendemain de la libération grâce au stock de vieilles eaux de vie qui avait échappé au pillage des troupes d’occupation.

Dès 1946-1947-1948 et les années suivantes les progrès de la Liqueur Izarra sur les marchés français et étranger sont considérables.

IZARRA rachète en 1955 son unique concurrent la distillerie de la Liqueur d’Hendaye Paul Barbier, convoitée pendant des années par Joseph Grattau.

Quelques années plus tard le marché des liqueurs subit une régression due aux changements des goûts des consommateurs, à la taxation des alcools et à la fiscalité. La famille Grattau est obligée de faire appel à un partenaire dans le même secteur, REMY COINTREAU.

Le bâtiment de Bayonne aménagé en musée, est devenu une étape incontournable des touristes, mais pour des motifs de rentabilité, l’élaboration de la liqueur du pays Basque, se fera dorénavant dans la région d’Angers.

En 1998, par un matin brumeux de novembre, les bayonnais découvrent, un pincement au cœur, que l’étoile rouge d’Izarra ne brillera plus sur les quais de la rive droite de l’Adour.

La chère liqueur jaune ou verte inscrite au patrimoine gourmand du pays basque, est délocalisée. La fin d’une longue histoire ? sans doute pour sa fabrication, mais son âme sera toujours marquée du sceau de l’Euskadi. et de Hendaye.


         

 

dernière distillerie de la Liqueur deHendaye      la ferme Margoénia tranformée en fabrique


 

 

 

 

 

 

 

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