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Histoires de Hendaye
18 février 2014

LOTI 1896

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                                                Pierre Loti                      douanier Rousseau

Pierre Loti arrive à Hendaye pour commander la Station Navale de la Bidassoa jusqu’en 1893 d’abord et de 1896 à 1898 ensuite. Il résidait souvent dans sa maison hendayaise où il mourut en 1923. Dans la préface de son œuvre Ramuntxo il déclare qu’à l’automne de cette même année Mme. D’Abbadie lui fera découvrir le Pays Basque.

Tout autre est la modeste maison  que l'on aperçoit au bord de la Bidassoa, à côté des ruines de l'ancienne redoute. Celui qui en fit sa demeure, lui non plus, n'était pas Hendayais ; mais les deux noms « Hendaye » et « Pierre Loti » sont devenus inséparables et on ne peut prononcer l'un sans

penser à l'autre. Voici dans quelles circonstances Loti fut amené à connaître Hendaye.

En 1892, alors officier de marine, il était nommé au commandement du « Javelot » garde-pêche dans la Bidassoa. Le Pays Basque fut pour lui une révélation. Il éprouva pour ce pays un enthousiasme qui alla grandissant à mesure qu'il le connut mieux et qui ne le quitta qu'avec la vie. Il acheta la maison contigue  à la villa mauresque en bordure de la Bidassoa, cette maison qui est encore comme

il l'a connue  et où se rendent, au moins une fois, en pèlerinage, tous ceux que les hasards de l'existence amènent à Hendaye et que ne laissent pas indifférents nos gloires littéraires. Il y revint

souvent dans la suite et c'est dans ce coin qu'il avait tant aimé,dans cette maison d'où il avait si souvent contemplé le magnifique paysage qui se déroulait sous ses yeux, qu'il rendait le dernier soupir, en juin 1923.

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Voici quelques lignes, peu connues, qui sont ses adieux au

Pays Basque, lorsqu'il le quitta pour entreprendre une campagne

dans les mers de Chine :

Adio Euskualleria

« Partir ! Dans quelques jours, dans très peu de jours,

» serai loin d'ici. Et il y a, pour toute âme humaine, une intime

» tristesse à s'en aller de tel ou tel coin de la terre où l'on avait

» fait longue étape dans la vie.

» Elle avait duré six ans, mon étape imprévue au Pays Bas-

» que ; il est vrai, avec des intermèdes de voyages en Arabie ou

» ailleurs, mais toujours avec des certitudes de revenir. Et je

» gardais ici une maisonnette isolée qui, pendant mes absences,

» restait les volets clos ; où je retrouvais, à mes retours, les

» mêmes petites choses aux mêmes places ; dans les tiroirs les

» fleurs fanées des précédents étés... Lentement je m'étais attaché

» au sol et aux montagnes de ce pays, aux cimes brunes du Jaïs-

» quibel perpétuellement dressé là, devant mes yeux, en face de

» mes terrasses et de mes fenêtres. Quand on devient trop las et

» trop meurtri pour s'attacher aux gens, comme autrefois, c'est

» cet amour du terroir et des choses qui seul demeure pour

» encore faire souffrir...

» Et j'ai un délicieux automne cette année, pour le dernier.

» Les chemins qui, de ma maison, mènent au mouillage de mon

» navire, sont refleuris comme en juin. C'est là-bas, ce mouil-

» lage, au tournant de la Bidassoa, contre le pont de pierres rous-

» ses, décoré des écussons de France et d'Espagne, qui réunit,

» par dessus la rivière, les deux pays amis et sans cesse voi-

» sinants. Très refleuris, au soleil de novembre ces chemins

» qui, presque chaque jour, aux mêmes heures, me voient pas»

ser ; ça et là des brins de chèvrefeuilles, de troènes ou bien des

» églantines émergent toutes fraîches d'entre les feuillages rou-

» gis. Et les grands lointains d'Océan ou des Pyrénées qui, par

» dessus les haies, apparaissent en un déploiement magnifique,

» sont immobiles et bleus. Et de là-bas où je serai bientôt,

» l'Euskualleria que j'ai habité six ans, m'apparaîtra, dans le

» recul infini, comme un tranquille pays d'ombre et de pluie

» tiède, de hêtres et de fougères, où sonnent encore le soir, tant

» de vénérables cloches d'églises. »

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Voir dans mes documents

Loti      San Martial


1892. Construction du Pont de Belzenia, pour faciliter l’accés à la plage.

Un tramway à traction animale rend plus confortable le trajet Hendaye ville-Hendaye-plage

1895 .L’Ecole Saint Jean Baptiste, connue comme « Ecole Suertegaray », ouvre ses

 portes.

BAKKAR  ETCHEA

Tout autre est la modeste maison  que l'on aperçoit au bord de la Bidassoa, à côté des ruines de l'ancienne redoute. Celui qui en fit sa demeure, lui non plus, n'était pas

Hendayais ; mais les deux noms « Hendaye » et « Pierre Loti »sont devenus inséparables et on ne peut prononcer l'un sans penser à l'autre. Voici dans quelles circonstances Loti fut amené à connaître Hendaye. Celui qui en fit sa demeure, lui non plus, n'était pas

Hendayais ; mais les deux noms « Hendaye » et « Pierre Loti »sont devenus inséparables et on ne peut prononcer l'un sans penser à l'autre. Voici dans quelles circonstances Loti fut amené à connaître Hendaye. En 1892, alors officier de marine, il était nommé au commandement du « Javelot » garde-pêche dans la Bidassoa. Le Pays Basque fut pour lui une révélation. Il éprouva pour ce pays un enthousiasme qui alla grandissant à mesure qu'il le connut mieux et qui ne le quitta qu'avec la vie.Il acheta une petite maison en bordure de la Bidassoa, cette maison qui est encore comme il l'a connue et où se rendent, au moins une fois, en pèlerinage, tous ceux que les hasards de l'existence amènent à Hendaye et. que ne laissent pas indifférents nos gloires littéraires. Il y revint

souvent dans la suite et c'est dans ce coin qu'il avait tant aimé, dans cette maison d'où il avait si souvent contemplé le magnifique paysage qui se déroulait sous ses yeux, qu'il rendait le dernier soupir, en juin 1923. Voici quelques lignes, peu connues, qui sont ses adieux au Pays Basque, lorsqu'il le quitta pour entreprendre une campagne dans les mers de Chine : Adio Euskualleria « Partir ! Dans quelques jours, dans très peu de jours, je-» serai loin d'ici. Et il y a, pour toute âme humaine, une intime » tristesse à s'en aller de tel ou tel coin de la terre où l'on avait» fait longue étape dans la vie.» Elle avait duré six ans, mon étape imprévue au Pays Bas-» que ; il est vrai, avec des intermèdes de voyages en Arabie ou» ailleurs, mais toujours avec des certitudes de revenir. Et je

» gardais ici une maisonnette isolée qui, pendant mes absences,» restait les volets clos ; où je retrouvais, à mes retours, les » mêmes petites choses aux mêmes places ; dans les tiroirs les » fleurs fanées des précédents étés... Lentement je m'étais attaché» au sol et aux montagnes de ce pays, aux cimes brunes du Jaïsquibel perpétuellement dressé là, devant mes yeux, en face de » mes terrasses et de mes fenêtres. Quand on devient trop las et» trop meurtri pour s'attacher aux gens, comme autrefois, c'est» cet amour du terroir et des choses qui seul demeure pour» encore faire souffrir...» Et j'ai un délicieux automne cette année, pour le dernier.» Les chemins qui, de ma maison, mènent au mouillage de mon» navire, sont refleuris comme en juin. C'est là-bas, ce mouil lage, au tournant de la Bidassoa, contre le pont de pierres rous ses, décoré des écussons de France et d'Espagne, qui réunit,» par dessus la rivière, les deux pays amis et sans cesse voi» sinants. Très refleuris, au soleil de novembre ces chemins» qui, presque chaque jour, aux mêmes heures, me voient pas»ser ; ça et là des brins de chèvrefeuilles, de troènes ou bien des » églantines émergent toutes fraîches d'entre les feuillages rou-

» gis. Et les grands lointains d'Océan ou des Pyrénées qui, par» dessus les haies, apparaissent en un déploiement magnifique,» sont immobiles et bleus. Et de là-bas où je serai bientôt,» l'Euskualleria que j'ai habité six ans, m'apparaîtra, dans le recul infini, comme un tranquille pays d'ombre et de pluie» tiède, de hêtres et de fougères, où sonnent encore le soir, tant » de vénérables cloches d'églises. »

 

 

 

 

 

                                                            1896

. Dernier et définitif agrandissement de la Commune de Hendaye; réclamé et obtenu par les mêmes raisons que celui de 1867: il implique la perte par Urrugne des terrains de Subernoa et d’Irandatz.

 

 

 

1896. Dernier et définitif agrandissement de la Commune de Hendaye;

 Il faudra attendre un décret du 14 octobre 1896 pour voir disparaître ces anomalies. Désormais, le territoire d'Hendaye se rapprochait sensiblement de ses limites naturelles : partant du cimetière de Béhobie, passant à proximité des maisons Maillarrenia, Erreca, Oriocoborda, Mentaberry qu'elles laissent en dehors, ces limites suivent le cours du ruisseau Mentaberry jusqu'à Haiçabia.

Reprenant l'accord de 1685, un traité de délimitation de frontières fut signé avec l'Espagne le 2 décembre 1856, L'art. 9 stipulait que, depuis Chapitelacoarria, un peu en-dessous d'Enderlaza, jusqu'à l'embouchure de la Bidassoa, la frontière suivait le milieu du cours principal, sans changer la nationalité des îles, celle de la Conférence restant indivise entre les deux nations. La navigation, le commerce et la pêche sont déclarés libres sur les eaux de la Bidassoa (art 29 et 21)

. Tout barrage est désormais interdit (art. 23 et 24). Le pont de Béhobie, reconstruit à frais communs, appartiendra aux deux nations (art. 26).

 L'éponge était ainsi passée sur de longs siècles de querelles ou de violences ; les deux peuples voisins pouvaient désormais vivre côte à côte. Il est vrai que, la pêche n'étant pour ainsi dire plus pratiquée par les Hendayais, les motifs de discussion avaient à peu près disparu. Il est vrai aussi, que, du côté espagnol, on a eu à enregistrer souvent la violation des règlements frontaliers et qu'il n'est pas rare de voir, la canonnière française donner la chasse aux pêcheurs espagnols en maraude dans les eaux françaises

 

les conflits politiques et religieux

1896

 Pour clore cette période voici une anecdote bien révélatrice de l'état d'esprit politique ainsi que de l'esprit tout court du maire, qui administrait la cité en 1896; elle éclaire, non moins, la situation économique du moment.

Conseil Municipal - Délibérations du 4 juillet Explication du Maire

« Les musiciens (de la « Lyre municipale ») ont demandé à M. le Curé à assister à la Procession, ce qu'il avait accepté. J’ai d'abord répondu que chacun devait rester chez soi. Puis, j'ai réfléchi et pensé au premier mot de la devise républicaine « Liberté » et ai autorisé.

Au point de vue politique, j'ai considéré que la République, à Hendaye comme en France, était aujourd'hui incontestée et assez forte pour ouvrir ses portes aux bonnes volontés.

Au point de vue économique, nos intérêts compromis par l'élévation du change en Espagne et celle des droits, dits protecteurs, exigent que Hendaye tende la main aux étrangers et donc a besoin d'union dans le même but : le développement continu de notre station balnéaire. Car là est la seconde fortune du pays.

L'Assistance Publique de la Ville de Paris vient à nous et nous apporte un grand rayon d'espérance. Un tramway électrique est projeté... Mais tout celà, je le veux par la République et pour la République. Je veux faire apprécier l'Administration républicaine et prouver à nos adversaires et aux communes voisines (allusion évidente à Urrugne, la spectrale!) que les Républicains savent gérer les affaires et progresser vivement par la Sagesse et la Liberté.

... Aux musiciens nous ne demandons pas autre chose que de l'harmonie (!), afin de nous rassembler et égayer par les sons agréables de leurs instruments !

Conclusion : Jugez de la portée de mes actes, tout le fond nécessaire de ma pensée qui peut se résumer en deux mots : tout pour la République et tout pour Hendaye. »

A notre tour de résumer : Paris vaut bien une messe et Hendaye une procession !

N'est-ce pas là plus qu'une anecdote? mais le bon exemple d'un maire à la recherche d'une union cimentée par l'intérêt, le plus fort des liants !


1896   Irandatz et Zubernoa sont finalement transférés à Hendaye avec le château néo-gothique d'Abbadie, la limite d'Urrugne étant reportée derrière le ruis­seau Mentaberry, et les Hendayais passent à plus de 3 000, puis passent les 5 000 en 1930, avec l'essor de la plage, et les 8 000 maintenant.

1896, autre arrachement, qui, s'ajoutant aux terrains gagnés sur la mer, donne à la commune son importance actuelle, et peut-être définitive ?

 l'étape finale vit naître son satellite, Hendaye-Plage.

 

1896. Dernier et définitif agrandissement de la Commune de Hendaye; réclamé et obtenu par les mêmes raisons que celui de 1867: il implique la perte par Urrugne des terrains de Subernoa et d’Irandatz.

 

A la fin du dernier siècle la ville a pris corps ; ses édiles vont maintenant se consacrer à la doter d'un équipement moderne et à achever les travaux encore à l'état d'ébauche, qui l'agrémenteront et l'enrichiront de la parure de Hendaye-Plage.

Successivement, au cours de quarante ans, des aménagements vont être réalisés; leur énumération condamne à un style aussi sec que celui d'un mémoire d'entrepreneur, mais elle ne pouvait être omise, car elle marque des étapes dans la montée de la ville à son rang actuel.

 

1896 à fin 1897.

Au cours de cette brève période Pierre Loti fut reconquis par le charme du pays de « Ramuntcho » qu'un instant, suivant son propre aveu, il avait bien cessé de goûter.

 De Rochefort, sa ville natale, il écrivait, en effet, à un ami au mois de décembre 1895 :

« Autrefois, j'étais un admirateur passionné de ce petit recoin du monde; j'en ai bien rabattu, mais j'aime encore ces montagnes de Guipuscoa, derrière lesquelles j'ai vu, pendant trois ou quatre ans de ma vie, se coucher le soleil. Il est donc possible que l'été prochain je revienne par là... »

Il y revint si bien que Hendaye devint sa résidence d'été de prédilection et qu'il y voulut mourir; il y décéda en 1923, en sa villa « Bakaretchea » (Solitude), près du port, et qui est restée demeure de sa famille.

De 1910 à 1914, la Station dispose de deux bâtiments: « Le Grondeur » et la chaloupe « Qui Vive », qui, après avoir rallié Brest et Rochefort, reprirent leurs places en 1915 et 1919.

 

1899  Nous n'omettrons pas de rappeler enfin que, de 1899 à 1912 a surgi à l'extrémité est de la plage, toute une cité de pavillons destinés à abriter les enfants rachitiques ou scrofuleux à la charge de l'Assistance Publique de la Ville de Paris. Le 6 octobre 1913, M. Poincaré, Président de la République, inaugurait officiellement ce sanatorium.

1899. Le Sanatorium de l’Assistance Publique de la Ville de Paris, ancêtre de l’actuel Hôpital Marin est inauguré.


UN SERIEUX INCIDENT

1899, un sérieux incident mérite d'être retenu, car, dans le long rapport dont il est l'objet (voir archives de la mairie), nous trouverons maintes explications qui mettent en lumière non seulement l'activité des pêcheurs de Hendaye, mais aussi, d'une façon plus générale, l'économie du moment.

A son origine, une pétition des pêcheurs de Saint-Jean-de-Luz et Ciboure, adressée au Ministre de la Marine, vise directement les Espagnols. Hendaye ne s'y méprend pas et démasque le véritable objectif : la concurrence qu'avec son port et sa gare cette ville fait aux plaignants. (Et nous citons presque textuellement.)

Ces derniers plaident deux arguments :

1° Défaut de protection en mer contre les pêcheurs espagnols. « Le Javelot », ancré près du pont de la Bidassoa depuis des années, est dans l'impossibilité de prendre la mer. Quant au « Nautile », il n'est pas aussi radicalement incapable de naviguer, mais il est hors d'état d'exercer en mer une action utile (les mauvaises langues l'ont baptisé « L'Inutile »), car il est de notoriété qu'il ne peut atteindre à la course les embarcations à la rame, qui commettaient journellement et impunément, même sous ses yeux, des contraventions sans la moindre crainte, ni répression.

Les pêcheurs espagnols viennent dans nos eaux en force et exercent des violences pour s'emparer du poisson qui devrait nous appartenir.

En face, les espagnols ont un stationnaire, en parfait état, et des auxiliaires, très bons marcheurs, qui sont toujours à leurs postes d'observation pour réprimer nos écarts. Situation désastreuse et humiliante pour notre patriotisme. Remplacez au moins le « Nautile » !

2° L'interprétation abusive, en faveur des pêcheurs espagnols, du décret du 8 février 1886 sur la réglementation de la pêche dans la Bidassoa.

Ce décret dispose que la pêche du poisson de rivière, seule admise en France, exempte des droits de douane, est seule autorisée d'un point du fleuve à un autre, alors que la douane admet aussi celui de mer, notamment des sardines apportées par des barques espagnoles de n'importe quel point de la Côte.

Nous demandons que le poisson d'eau douce, pêché dans la Bidassoa dans les limites tracées par le décret de 1886, soit seul exempté et que le poisson de mer soit soumis aux droits. »

A ce plaidoyer Hendaye répond par une note remise au Ministre de la Marine et au Contre-Amiral, Major Général, venus dans la région :

1" « A la vérité, Hendaye entretient avec Fontarabie les meilleures relations et il a toujours suffi de l'intervention des commandants des deux Stations Navales pour trancher toutes difficultés de pêche.

Des incidents mineurs ont été grossis et, peut-être, provoqués par des instigateurs de mauvaise foi. Si, vraiment, nos gardes-côte sont insuffisants, le Ministre de la Marine saura y remédier. Hendaye ressentira une joie toute patriotique et nos adversaires seront satisfaits sur ce point !

2° Les revendications des luziens sont injustes.

Le traité de 1886 ne reconnaît le droit de pêche qu'aux cinq communes riveraines.

En 1864, l'établissement de la ligne Paris-Madrid donna un essor nouveau à l'industrie de la pêche, d'où affluence de poisson frais à la gare internationale de Hendaye et création d'un commerce notable d'importation de poisson frais, surtout de sardines.

Depuis, ce commerce s'est intensifié, les négociants se sont outillés, un personnel nombreux embauché; Fontarabie s'est adonné presque exclusivement à la pêche à la sardine et l'on pouvait voir, naguère encore, de nombreuses femmes chargées de paniers de sardines aborder au port de Hendaye, en payant les droits, courir pour les expédier par le premier train et augmenter le mouvement ascendant de l'importation.

Nous ne saurions empêcher que les choses se passent ainsi, comme elles se passent d'ailleurs aujourd'hui.

Depuis 1894, avec l'accord des Domaines, des Ministres des Affaires Etrangères, des Travaux Publics et des Finances, Hendaye a affecté aux pêcheurs un quai approprié où s'effectue la vente et la mise en panier, la salaison, le paiement des droits de douane, les chargements des sardines pour la gare, où elles sont expédiées, avec celles qui arrivent par le train d'Espagne, dans toutes les directions, le marché de Hendaye étant aujourd'hui connu sur tous les points de France.

Le droit de pêche dans la Bidassoa et la rade du Figuier appartient exclusivement, par la Convention de 1886, aux cinq communes riveraines et le poisson pris dans ces eaux peut entrer en franchise sur l'une ou l'autre rive.

Forts de leurs droits, les pêcheurs riverains, ruinés par la disparition presque complète du saumon dans la Bidassoa, se sont rabattus aujourd'hui sur la pêche à la sardine autrefois délaissée et employée comme engrais et pour laquelle ils trouvent en France de nombreux débouchés.

Ces sardines, en partie franches de droits, font l'objet d'une injuste jalousie de la part des pêcheurs de Saint-Jean-de-Luz et de Ciboure, mais c'est là un droit de pêche appartenant exclusivement aux pêcheurs des communes riveraines, tant françaises qu'espagnoles.

Ce droit ne saurait être violé sans abus pour servir quelque intérêt électoral menacé, car les pêcheurs luziens ou autres viennent eux-mêmes souvent bénéficier des facilités ou des avantages que leur procure le marché de Hendaye. Il se pourrait fort bien que leurs plaintes leur aient été suggérées et formulées par des instigateurs qu'une hostilité systématique pousse contre une commune dont les constantes manifestations républicaines leur font ombrage.

Des esprits aveugles ont résolu de s'opposer à l'essor de Hendaye, à ses louables initiatives pour se développer.

Le Gouvernement de la République saura nous protéger ! »

Il est évident que les auteurs de cette mise au point ressentent l'inharmonie de leurs opinions politiques avec celles de leurs collègues de Saint-Jean-de-Luz et de Ciboure. Sans doute soupçonnent-ils aussi ceux d'Urrugne d'avoir voulu profiter de l'occasion pour pêcher ... en eau trouble la revanche d'un procès perdu ?

Cette imploration confiante à la République reflète bien l'esprit politique de la Municipalité à cette époque. Nous avons déjà noté combien l'immigration avait modifié le climat politique de la cité, combien aussi les élus de la majorité prouvèrent leur dévouement. Nous remarquerons maintenant l'art, dont ces édiles surent user, pour le plus grand bien commun, en alliant très efficacement une sincérité, certaine, une souplesse ainsi qu'une diplomatie toujours bien adaptée aux circonstances ! Nous en citerons quelques témoignages.

Il est incontestable qu'en manifestant un loyalisme inconditionnel ils réussirent à obtenir le maximum de subventions et de dotations au profit de la cité grandissante (écoles, chemins, église, etc.).

A Napoléon III, le Maire et son Conseil prêtent le serment rituel: « je jure obéissance à la Constitution et fidélité à l'Empereur ».

Et ce n'est pas en vain qu'il en est appelé à son appui pour gagner la cause soutenue contre Urrugne (délimitation).

Grâce à l'Impératrice, la Ville bénéficia de plusieurs participations de l'Etat à des travaux en cours.

Puis, la République vint au moment où l'aide de l'Etat apparaissait la plus nécessaire. Vite, une nouvelle majorité se dégagea, qui se distingua par un opportun loyalisme proclamé, en toutes circonstances,

1899. Le fort de Guadalupe, dans le Jaizquibel, contrôle la côte française de Bayonne (néanmoins en dehors des tirs d’artillerie) à Biriatou et les hauteurs situées derrière. C’est le fort principal du nouvel ensemble défensif espagnol du passage des Pyrénées occidentales; ensemble adapté aux progrès stratégiques de l’époque et qui accélère le déclin de Fontarabie.

 1899, lorsque le Président de la République, assistant aux courses d'Auteuil, reçut, sur son haut-de-forme, un coup de canne porté par un royaliste, ce message lui est aussitôt adressé : « Indigné des maneuvres des ennemis de la République... expression d'admiration et de dévouement... »

 

1899 Construction de jeu de paume sur le glacis du Vieux-fort


 


 

Successivement, au cours de quarante ans, des aménagements vont être réalisés; leur énumération condamne à un style aussi sec que celui d'un mémoire d'entrepreneur, mais elle ne pouvait être omise, car elle marque des étapes dans la montée de la ville à son rang actuel.

 

vingtieme siecle

 

19.. Le barrage espagnol d'Andara fournit en électricité tous les riverains, mais met fin à la navigation navarraise et aux dernières remontées de saumons.

En plus de la voie ferrée vers Vera, les Espagnols doublent le pont international du chemin de fer par un pont pour le tramway électrique jusqu'à Saint-Sébastien puis en 1916 un pont routier avec avenue vers Irun.

Protégeant en son début la voie du tramway électrique vers Bayonne, la digue de mer est prolongée de la pointe d'Hendaye jusqu'auprès des Deux Jumeaux en 1913, suivie par les constructions neuves de villégiatures. Le Puntal España à Fontarabie est endigué et aménagé pour les constructions neuves par le projet Casadevante de 1914.

 

Un port de refuge pour Fontarabie est construit à Gurutza Aundi dans les années 20. Dans les mêmes années on remblaie le pied de la Floride où s'intallera ensuite le nouveau port d'Hendaye-plage, dans les années 30, pendant qu'on double la voie du tramway par une route en corniche jus­qu'à Saint-Jean-de-Luz.

Dans les années 40 le calibrage de la Bidassoa est entrepris par 2 digues de mer parallèles enrochées sur le sable.

1900Les trainières de Fontarabie, barrées à l'aviron avec 12 rameurs et une petite voile, pèchent la sardine au filet et le thon à la ligne. Les pinasses pontées vont devenir des vapeurs, les chaloupes se motoriseront souvent, et des trainières spéciales serviront seulement aux célèbres régates à la rame.

 

1900, le Conseil Municipal avait demandé aux Ponts et Chaussées la route de corniche, partant de Socoa; elle ne fut mise en service qu'en 1928, encore fallut-il qu'une entreprise privée, celle déjà dite, y contribuât.

En 1905, le Conseil est, d'autre part, consulté sur l'intérêt d'une route «automobile et tarifée» reliant Arcachon à Biarritz; il est donc déjà question d'une autoroute à péage ! Son avis favorable n'a guère suffi pour déclancher l'opération et, depuis plus de 60 ans, ce projet somnole dans un dossier, tandis que continuent à en rêver les responsables du tourisme dans le Sud-Ouest

1900 Un important fort moderne est construit à la Guadeloupe, alors que le château de Charles Quint est déclassé et dépouillé et le Vieux Fort d'Hendaye rasé.

1901 Le plénipotentiaire français Nabonne et le marquis de Herrera conviennent le 27 mars, à Bayonne, du partage alternatif de la police dans l'île des Faisans, tous les 6 mois, avec renvoi sans formalités des délinquants devant leurs justices nationales.

Toutefois, la vacance du pouvoir de police ne doit se terminer qu'avec la prise en charge par les stations navales et l'incidence de la dernière convention de pêche, sous réserve d'un arrêté français classant l'île comme site historique à dater du 2 septembre 1958.

Incessant travail des curés, se trouvant devant une église trop petite pour contenir les fidèles en nombre croissant et d'une décoration que ces derniers, eux-mêmes, jugeaient trop pauvre.

Au prix de grands sacrifices consentis par la paroisse et grâce à la ténacité de ses chefs, de 1901 à 1928, d'importants travaux furent menés à bien : l'augmentation de la surface intérieure obtenue par des aménagements ainsi que par la création de chapelles latérales, la décoration du sanctuaire et de la voûte,

A la fin du dernier siècle la ville a pris corps ; ses édiles vont maintenant se consacrer à la doter d'un équipement moderne et à achever les travaux encore à l'état d'ébauche, qui l'agrémenteront et l'enrichiront de la parure de Hendaye-Plage.

Successivement, au cours de quarante ans, des aménagements vont être réalisés; leur énumération condamne à un style aussi sec que celui d'un mémoire d'entrepreneur, mais elle ne pouvait être omise, car elle marque des étapes dans la montée de la ville à son rang actuel.

 

Protégeant en son début la voie du tramway électrique vers Bayonne, la digue de mer est prolongée de la pointe d'Hendaye jusqu'auprès des Deux Jumeaux en 1913, suivie par les constructions neuves de villégiatures.

 

 Le Puntal España à Fontarabie est endigué et aménagé pour les constructions neuves par le projet Casadevante de 1914.

 

En plus de la voie ferrée vers Vera, les Espagnols doublent le pont international du chemin de fer par un pont pour le tramway électrique jusqu'à Saint-Sébastien puis en 1916 un pont routier avec avenue vers Irun.

Protégeant en son début la voie du tramway électrique vers Bayonne, la digue de mer est prolongée de la pointe d'Hendaye jusqu'auprès des Deux Jumeaux en 1913, suivie par les constructions neuves de villégiatures. Le Puntal España à Fontarabie est endigué et aménagé pour les constructions neuves par le projet Casadevante de 1914.

  

Un port de refuge pour Fontarabie est construit à Gurutza Aundi dans les années 20. Dans les mêmes années on remblaie le pied de la Floride où s'intallera ensuite le nouveau port d'Hendaye-plage, dans les années 30, pendant qu'on double la voie du tramway par une route en corniche jus­qu'à Saint-Jean-de-Luz.

Dans les années 40 le calibrage de la Bidassoa est entrepris par 2 digues de mer parallèles enrochées sur le sable. 

1901. Fermeture de toutes les écoles libres.

Depuis les années 50 un aérodrome espagnol est gagné sur l'eau entre Jaïzubia et Puntal España, et une route de montagne mène de la pointe du Figuier à Passages. Puis l'anse de Belcénia se comble à Hendaye. Pour les années 60 on aménage un double du pont routier international.

 1902. Merci au Ministre de l'Instruction Publique « pour avoir choisi Hendaye pour y prendre quelques jours de repos bien gagné » ; naturellement, on ne manqua pas l'occasion de lui faire visiter les écoles et promettre une aide...

Même année. Au retour de Russie du Président de la République, félicitations et « inaltérable attachement à sa personne et à la République ».

1902 : Apposition de « plaques bien visibles à deux tournants très dangereux du chemin n° 58 (port-gare), invitant clairement les conducteurs de voitures d'automobiles à ralentir leur allure ». La locomotion, alors dite «artificielle», commence déjà à gêner la circulation dans la ville !

Le progrès pénètre jusqu'au port où cinq pêcheurs envisagent de s'équiper de bateaux à vapeur.

1903 : La Ville crée un réseau de distribution d'eau alimenté par une source acquise à Biriatou; d'autres le seront au cours des années suivantes.

1903Alphonse XIII d'Espagne

fait un voyage officiel à Paris, aller-retour, en mai-juin, et parmi les nombreuses fois où il franchit les ponts on relève encore un voyage officiel à Paris en mars 1919.

 

1906. Le tramway de la plage fonctionne à la vapeur.


1908. L’entreprise J.B. Hayet de Hendaye produit des gourdes à partir du caoutchouc.

1908 : Ouverture des jeux (baccara et petits chevaux) au Casino; également la concession d'un tramway reliant la plage à la ville.

Les rues reçoivent un nom.

1910. La Société foncière de Hendaye et du Sud-ouest entreprend la création de Hendaye Plage (infrastructures, hôtels, villas, casino, bains); la nouvelle société surgit de la Société Civile et Immobilière de Hendaye plage après l’arrivée dans la direction de cette dernière de H. Martinet qui dynamisera son activité.

1911. Un terrain de golf est crée à d’Abbadie.

 

la fonciere martinet

 1904 C'est dans cette situation que M. Martinet reprit l'affaire en 1904 et qu'il entreprit de donner une nouvelle impulsion à l'aménagement et à l'exploitation de la station de la plage, en créant en 1910 « La Foncière de Hendaye et du Sud-Ouest ». Mais ses projets étaient grandioses : prolongement de la digue vers les Deux Jumeaux, construction d'une route en corniche reliant la plage à Ciboure, d'un hôtel de luxe, d'une « Réserve » à Haïçabia, aménagement de la voirie et d'un réseau d'égouts, d'un golf sur les pelouses d'Abbadia, et récupération de terrains pris sur la baie de Chingoudy, par la création d'une digue qui devait relier la pointe de Socoburu au vieux port.

 Si cette dernière partie du programme est demeurée inachevée, le reste fut réalisé, au grand dam des finances de la nouvelle société qui n'était pas parvenue à accorder selon le même rythme exploitation et aménagement. Aussi, cette société fut-elle acculée à déposer son bilan. La situation dans laquelle se trouvait la Foncière amena la municipalité, en 1936, à se rendre acquéreur du Parc des Sports et, en 1939, à incorporer au domaine communal la voirie de la plage qu'elle entretenait à ses frais depuis longtemps.

Il apparaît ainsi que les deux sociétés qui se sont succédées dans l'exploitation de la plage, malgré leur fin malheureuse, ont fait œuvre profitable à la commune d'Hendaye. De son côté, celle- ci n'était pas restée inactive dans l'exécution de travaux d'embellissement. Les terrains du vieux fort, vendus jadis par l'Etat à un particulier, furent rachetés par la commune en août 1887. Si on peut regretter que la municipalité alors en exercice ait pris la détermination de raser les ruines qui, dans un îlot de verdure sauvage, se miraient mélancoliquement dans les eaux de la Bidassoa, il faut convenir que la création à cet endroit d'un boulevard qui, à l'aide d'un pont enjambant la baie de Belsénia, assurait désormais une liaison rapide et directe entre la gare et la plage, constituait une amélioration indispensable.  (OG)  

1905: Réception de l'éclairage public (1 000 bougies + 4 lampes à arc de 10 ampères) assuré par la Société Electra-Irun; il remplace celui que procuraient jusque-là 30 lampes à pétrole.

Un nouvel entrepreneur se substitue à la société immobilière défaillante et reprend les travaux d'aménagement de la plage ainsi que de la baie de Chingoudy; il va assurer l'exploitation du casino ainsi que du grand hôtel d'en face.

En 1905, le Conseil est, d'autre part, consulté sur l'intérêt d'une route «automobile et tarifée» reliant Arcachon à Biarritz; il est donc déjà question d'une autoroute à péage ! Son avis favorable n'a guère suffi pour déclancher l'opération et, depuis plus de 60 ans, ce projet somnole dans un dossier, tandis que continuent à en rêver les responsables du tourisme dans le Sud-Ouest

1910. La Société foncière de Hendaye et du Sud-ouest entreprend la création de Hendaye Plage (infrastructures, hôtels, villas, casino, bains); la nouvelle société surgit de la Société Civile et Immobilière de Hendaye plage après l’arrivée dans la direction de cette dernière de H. Martinet qui dynamisera son activité.

 Si cette dernière partie du programme est demeurée inachevée, le reste fut réalisé, au grand dam des finances de la nouvelle société qui n'était pas parvenue à accorder selon le même rythme exploitation et aménagement. Aussi, cette société fut-elle acculée à déposer son bilan. La situation dans laquelle se trouvait la Foncière amena la municipalité, en 1936, à se rendre acquéreur du Parc des Sports et, en 1939, à incorporer au domaine communal la voirie de la plage qu'elle entretenait à ses frais depuis longtemps.

1905. Télégramme de condoléances au Président de la République, qui vient de perdre sa mère. 

le 17 juillet 1906 ,est inaugurée la première ligne  de tramway ( casino-gare )

1906. Félicitations à M. Fallières lorsqu'il fut élevé « à la première magistrature de la République 

Le 22 juillet, banquet de 200 républicains et adresse à A. Sarraut.

1908. Le Stade Hendayais. Hendaye a son équipe de rugby.

1908.L’entreprise J.B. Hayet de Hendaye produit des gourdes à partir du caoutchouc.

ALBERT MARQUET

1908 : Ouverture des jeux (baccara et petits chevaux) au Casino; également la concession d'un tramway reliant la plage à la ville.

il obtient également la concession d'un tramway reliant la plage à la ville.
Tramway électrique remplace la machine à vapeur

 

 

le tramway

 


1910 Fontarrabie Les habitants sont plus de 5 000, et en plus du faubourg de la Marine 6 quartiers ont chacun un alcalde extérieur : au sud Jaïzubia le plus ancien, à l'est la Costa, au nord Acartégui et Montaña, à l'ouest Semi- sarga et Arcoll-Santiago.


1909 : Les promenades sont devenues trop exiguës : il est décidé d'un parc autour du Vieux-Fort.

1910 Fontarrabie Les habitants sont plus de 5 000, et en plus du faubourg de la Marine 6 quartiers ont chacun un alcalde extérieur : au sud Jaïzubia le plus ancien, à l'est la Costa, au nord Acartégui et Montaña, à l'ouest Semi- sarga et Arcoll-Santiago.
De 1910 à 1914, la Station dispose de deux bâtiments: « Le Grondeur » et la chaloupe « Qui Vive », qui, après avoir rallié Brest et Rochefort, reprirent leurs places en 1915 et 1919.
trouvait la Foncière amena la municipalité, en 1936, à se rendre acquéreur du Parc des Sports et, en 1939, à incorporer au domaine communal la voirie de la plage qu'elle entretenait à ses frais depuis longtemps.
Il apparaît ainsi que les deux sociétés qui se sont succédées dans l'exploitation de la plage, malgré leur fin malheureuse, ont fait œuvre profitable à la commune d'Hendaye. De son côté, celle- ci n'était pas restée inactive dans l'exécution de travaux d'embellissement. Les terrains du vieux fort, vendus jadis par l'Etat à un particulier, furent rachetés par la commune en août 1887. Si on peut regretter que la municipalité alors en exercice ait pris la détermination de raser les ruines qui, dans un îlot de verdure sauvage, se miraient mélancoliquement dans les eaux de la Bidassoa, il faut convenir que la création à cet endroit d'un boulevard qui, à l'aide d'un pont enjambant la baie de Belsénia, assurait désormais une liaison rapide et directe entre la gare et la plage, constituait une amélioration indispensable.  (OG )


à d’Abbadie.

1913 : La digue de la plage est prolongée dans la direction des Deux-Jumeaux; de nombreuses villas commencent à s'élever sur le bord de mer.

 

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